Par Dmitry Orlov – Le 24 mai 2021 – Source Club Orlov

Je suis heureux d’annoncer que mon dernier livre d’essais est enfin prêt à être commandé. Il contient une sélection d’essais que j’ai écrits au cours de l’année et demie écoulée, soigneusement édités, corrigés et mis en page avec des caractères 12 points faciles à lire, sur du papier écologique, dans une version de poche de 300 pages au design soigné. Des milliers de mes fidèles abonnés sur Patreon et SubscribeStar ont déjà eu accès à ces essais, dès que je les ai écrits. Et maintenant, je suis très heureux de pouvoir les offrir au monde entier.

Nous ne savons pas quand il viendra.
Nous ne savons pas à quoi il ressemblera.
Mais nous savons que ça arrivera
et que nous ne l’aimerons pas du tout.

Il y a des occasions dans le cours des affaires humaines qui ne peuvent être correctement caractérisées sans recourir au langage le plus fort possible. Dans les situations où rien ne peut fonctionner et où tout s’est écroulé, le terme « effondrement » a tendance à être très utilisé, mais il est trop abstrait et trop technique pour rendre justice à l’expérience viscérale de l’événement. La nécessité d’être vif et évocateur tout en restant poli lorsqu’on parle d’effondrement financier, commercial, politique, social et culturel oblige les gens à recourir à des euphémismes.

En parlant d’effondrement, les Russes ont tendance à faire référence à « l’animal à fourrure blanche », faisant ainsi indirectement référence au renard arctique, Vulpes lagopus. Prenez cet animal à fourrure blanche dans votre cœur, et vous n’aurez plus à badiner sur l’effondrement ; au lieu de cela, vous pouvez maintenant exploiter toute la profondeur du sacré et du profane et y faire référence comme « l’avènement du renard arctique » ou, si vous voulez être timide et utiliser un euphémisme, vous pouvez plutôt mentionner indirectement « un certain animal à fourrure ».

Dmitry Orlov

Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone

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