Le cyclone Garance à la Réunion – en photos


Le 3 mars 2025 − Source Le Saker Francophone

Reportage photo sur les dégâts provoqués par le cyclone dans l’Est de l’île de la Réunion.

Le 28 février, le cyclone Garance a touché l’île de la Réunion. Sur place, l’anticipation de ce phénomène a été relativement sous-estimée par rapport à la réalité de ce qu’il a été, en terme d’ampleur. Les dégâts occasionnés, s’ils n’ont rien à voir avec Mayotte, n’en sont pas moins impressionnants.

Le reportage photo que nous vous proposons a été réalisé sur une partie du littoral Est de l’île, qui s’est trouvé exposé pour un temps au paroxysme du phénomène. Météofrance a relevé une vitesse de vent de 199 km/h sur la station de Saint-Benoît, une valeur qui n’avait pas été mesurée depuis 1962.

On produit ici volontairement des images de haute résolution (qu’il a été très fastidieux d’envoyer, les infrastructures réseaux ont souffert comme le reste du cyclone).

Commune de Bras Panon

Un poteau d’antenne téléphonique est tombé. C’est une chance qu’il n’ait pas écrasé une maison.

Un collecteur de bouteille de verre renversé par le vent.

Un poteau électrique est tombé, et ce sont les câbles qui le retiennent de toucher le sol.

Peut-être qu’en garant sa voiture aussi proche du mur, cet habitant escomptait la protéger du vent.

Commune de Rivière des Roches

Un mur entier effondré sur la route. Considérez également l’état de la toiture du bâtiment.

Commune de Saint-Benoît – Beaulieu

À l’emplacement d’une ancienne usine de traitement de canne à sucre (fermée en 1975), des arbres immenses avaient poussé. Selon plusieurs habitants, ces arbres ont prospéré à cet endroit depuis 50 ans. Une grande partie est tombée sur la route, à quelques mètres d’une habitation, ce qui a totalement bloqué un rond-point et demandé plusieurs jours de travail. À cette date, le rond-point n’est pas encore déblayé.

Le fatras de végétation. Les branches qui ont l’air petites en cachent de beaucoup plus grosses.

Après 24 heures

L’état du rond-point, non pas à l’issue du cyclone, mais 24 heures après. Pas moins de 25 soldats ont travaillé pendant la journée du 1er mars pour parvenir à ce résultat.

Vue depuis l’autre côté.

Le même endroit, 24 heures après le passage du cyclone.

Après 48 heures

Les soldats sont revenus le lendemain. Quelques photos à l’issue de deux journées de travail.

Deux véhicules Centaure de gendarmerie ont été envoyés. Leur puissance a été utilisée pour désolidariser le fatras de végétation de ses racines. Le travail à la tronçonneuse et au tractopelle n’était pas assez efficace, même avec 2 dizaines d’hommes à la manœuvre.

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Un véhicule appartenant à la milice macroniste, mis à disposition par notre bon maître.

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Saint-Benoît – Centre ville

La place du centre, avec au fond l’hôtel de ville.

Une rue adjacente. De nombreux enfants ici, et certains adultes, circulent pieds nus toute l’année.

Sa conception robuste n’aura pas suffi à préserver ce support d’affichage publicitaire 4×3.

Le marché couvert de Saint-Benoît semble avoir bien résisté, mais pas les arbres qui égayaient son parking.

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La porte d’entrée de l’église de Saint-Benoît n’a pas résisté à la pression des vents.

L’intérieur de l’église a été inondé.

En front de mer, aux abords de la piscine municipale.

Même lieu, autre vue.

Autres vues de Saint-Benoît

On voit ici la structure d’un bâtiment abandonné de la même usine de canne à sucre, effondrée dans l’entremêlement de végétation.

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La toiture du gymnase de la ville a été fortement endommagée.

Autre vue du même gymnase.

Un snack aménagé dans un conteneur. Sa toiture ajoutée aura constitué une prise au vent suffisante pour le faire basculer.

Autre vue du même endroit.

Place du centre, devant l’église.

Fatras de tôles qui fut un abri ou un commerce. On en trouve des milliers sur l’île.

Partout, des câbles ont été endommagés.

Le portail d’une maison qui n’a pas résisté à la force des vents. Une chance qu’il soit resté sur place.

Certains propriétaires malheureux ont vu le toit de leur maison s’ouvrir comme le couvercle d’une boîte de conserve.

Les panneaux de signalisation routière

La seule force du vent, appliquée sur la petite surface de prise au vent que constitue un panneau, a suffi a faire plier de très nombreux panneaux, dans toutes les rues.

Un panneau plié aux abords du front de mer, à Saint-Benoît.

Une certaine ironie à voir s’incliner devant l’enseigne du macdonald’s, deux panneaux « handicapés », de manière synchronisée.

Ce reportage s’est centré sur les dégâts. On aurait pu couvrir d’autres aspects « positifs » comme l’entraide, et certaines pratiques à l’ancienne, comme se laver dans la rivière, y laver son linge. De nombreux habitants se sont retrouvés sur les berges ces jours-ci. L’eau courante n’est toujours pas rétablie dans certaines communes, 4 jours après le passage du cyclone.

Proposé par José Martí pour le Saker Francophone

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