L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ?


Question posée à l’Europe du XXIe siècle…

Un nouvel ouvrage électronique de Michel J. Cuny vient bouleverser l’historiographie contemporaine


Par Christine Cuny − Janvier 2020

À la lumière des éléments historiques que Michel J. Cuny nous fournit, en s’appuyant sur des analyses économiques contemporaines produites par Olivier Passet et Alexandre Mirlicourtois, nous découvrons que cette Europe qui, pour recueillir leurs suffrages, aura été présentée aux peuples européens comme une institution garantissant des relations de solidarité entre ses États membres, n’est, en réalité, que “l’instrument des puissants de ce monde, c’est-à-dire de tout ce qui doit régner au-dessus des peuples, et tout spécialement pour mettre au pas les classes travailleuses”. 1


En remontant plus loin dans le temps, nous découvrons qu’en 1815, la Russie, l’Autriche et la Prusse, – rejointes, quelques temps plus tard, par l’Angleterre et la France de Louis XVIII – avaient conclu un pacte dit de la Sainte Alliance afin de remédier aux troubles de la Révolution française et à ses suites napoléoniennes. A cet égard, il convient de souligner que le rôle primordial qui avait alors été dévolu à la Russie tsariste – caractérisée par un régime particulièrement arriéré et brutal – consistait à neutraliser, à l’échelle européenne, tout possible sursaut révolutionnaire.

La Russie assumerait donc ce rôle de premier plan jusqu’au moment où, par suite de son basculement dans le camp révolutionnaire, et face à sa volonté ferme et définitive de s’y maintenir, l’Europe apparaîtrait, du côté des puissants, comme le dispositif politique et économique le plus apte à juguler les peuples inclus dans sa sphère. De fait, on ne peut aujourd’hui que constater à quel point ce dispositif est remarquable, dans le sens où, comme le souligne Michel J. Cuny, il comporte “une vraie activité étatique incluant l’exercice d’une part essentielle de la souveraineté sur les peuples des pays qui la composent”2.

Désormais placés sous la domination d’une autorité supranationale qui, parce qu’elle émane de sphères économiques branchées sur le mode d’accaparement impérialiste, transcende les États nationaux, les peuples européens – et le peuple français, en particulier – ont ainsi vu s’échapper une part essentielle de la souveraineté à laquelle ils avaient, jusque-là, pu prétendre par le fait de disposer des outils de production nécessaires à la mise en œuvre de leurs moyens d’existence. Mais n’était-ce pas là, déjà, un leurre dans la mesure où disposer de quelque chose n’induit pas nécessairement qu’on en soit propriétaire, et qu’on jouisse ainsi de toutes les prérogatives qui y sont attachées…?

Or, ce que depuis les travaux de Marx et de Lénine, nous ne sommes plus censé(e)s ignorer et que l’auteur s’attache d’ailleurs à nous rappeler, c’est que, précisément, dans le cadre du mode de production capitaliste – dont le mode d’accaparement impérialiste est, du point de vue de Lénine, le stade suprême -, “les produits et les services ne sont pas élaborés d’abord et avant tout pour leur utilité.”3.

“En effet, si l’on prend le cas de la France, ces derniers ne sont qu’un moyen terme qui ne doit son existence qu’à la nécessité dans laquelle le système économique se trouve de produire un profit pour cette partie de la société qui, au titre de la propriété des capitaux, doit pouvoir conduire le vaisseau français dans le système impérialiste international, en obtenant des divers collectifs de travail qu’ils rament tous de la bonne façon et avec des objectifs de rentabilité clairement définis.”4.

“Autrement dit, ce n’est pas la valeur d’usage, mais “la valeur d’échange [qui] est reine”. Le monde capitaliste ne connaît qu’elle. Tout le reste doit s’y plier, et les guerres en particulier.” 5 Du côté de la France, par exemple, Michel J. Cuny souligne à quel point les multinationales jouent un rôle essentiel au cœur du système impérialiste et ce, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : elles constituent, en effet, “l’élément déterminant de consolidation d’un impérialisme politico-militaire dans laquelle [le pays] s’est  engag[é] avec détermination dès 1945 avec Charles de Gaulle.”6.

Souvenons-nous qu’à peine en avait-on terminé avec la Seconde Guerre mondiale que l’armée française était délibérément engagée, avec toutes les conséquences désastreuses que l’on sait, dans la guerre d’Algérie, puis la guerre d’Indochine. Il faut croire qu’aucune leçon n’en aura été tirée depuis, puisqu’au XXIème siècle encore, la France, sans qu’aucun changement d’orientation politique y modifie quoi que ce soit, n’hésite pas à lancer son armée dans des expéditions meurtrières dont, sans doute, elle ne finira jamais de payer le prix… Parmi les plus exemplaires, il suffira de citer la Libye, et puis le Mali…

Remarquons que cette détermination de l’impérialisme français à maintenir le cap par-delà les changements de gouvernement, s’inscrit dans un ordre des choses imposé par les nécessités d’un système où les guerres sont, comme le rappelle Michel J. Cuny, “un élément déterminant dans la conquête des marchés et des zones d’investissement.”7 Ce qui veut dire que la guerre impérialiste, souvent menée sous le fallacieux prétexte de “défense des Droits de l’Homme”, n’est au fond qu’une “affaire de capitaux, c’est-à-dire de ce qui matérialise l’appropriation privée des moyens de production et d’échange.”8.

Ce sont donc les propriétaires des capitaux qui commandent, notamment par le truchement des investissements directs qu’ils opèrent à l’étranger, et qui renferment la “part des capitaux qui visent à participer au contrôle de la gestion et des lignes stratégiques suivies par les sociétés dans lesquelles ils pénètrent.”9. Ainsi bénéficient-ils, par le biais des leviers de commande économiques, de cette part essentielle de souveraineté censée revenir aux populations.

À partir d’une analyse d’Olivier Passet portant sur les entreprises qui, en 2016, constituaient le fer de lance de la France impérialiste, Michel J. Cuny rapporte que “1% des entreprises [multinationales] sont à l’origine de 52% de la VA [valeur ajoutée] marchande. Ces mêmes 1% concentrent 85 % de l’investissement et 97 % des exportations.” 10

Mais c’est encore plus parlant dès lors qu’on isole les grands groupes multinationaux implantés sur le territoire français. En effet, ces derniers qui sont au nombre de 240 environ, “réalisent plus de 56 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger et y implantent près de 58 % de leurs effectifs.” 11

Ces éléments illustrent fort bien les buts poursuivis par la France impérialiste lorsqu’elle engage son armée ici ou là dans le monde, et qui consistent à sauvegarder le peu qui lui reste de ses atouts économiques majeurs. Il ne faut cependant jamais oublier qu’elle agit ainsi en tant qu’elle est intégrée à une Europe – c’est-à-dire, à un système impérialiste global -, dont nous finissons d’ailleurs par comprendre, grâce aux éléments d’analyse apportés par Michel J. Cuny, qu’elle est tenue d’une main de fer par une Allemagne désormais réunifiée…

Celle-ci a, certes, été vaincue à l’issue de deux guerres mondiales. Mais nous ne sommes pas sans savoir que, contrairement à ce qui s’est produit en 1918, aucun traité de paix destiné à mettre officiellement un terme au conflit, n’a été ratifié à la suite de sa capitulation en 1945. Quant à sa force de frappe économique et financière, qu’en est-il advenu, par delà ce qu’elle a subi de destructions matérielles et de pertes humaines ?… Il s’agit là de questions tout à fait essentielles dont Michel J. Cuny s’attache à démêler les ressorts.

Si nous partons du principe, que celui-ci énonce plus haut, selon lequel, dans “le cadre des États impérialistes, l’exercice de la souveraineté doit être réservé non aux capitaux nationaux, mais ceux internationalisés, du plus haut niveau.”12, force nous est de constater aujourd’hui, à partir de ce qu’était la situation de l’Allemagne à la suite des deux guerres mondiales, que l’essentiel des capitaux de l’impérialisme global sont “placés désormais sous la domination économique, politique et idéologique de l’Allemagne”13.

Or, en ce qui concerne la France, on s’aperçoit que cette “domination économique allemande [s’exerce] sur le cœur même du système dans lequel [elle] est prise : la zone euro, et sur l’unité monétaire qui boucle celle-ci”14. D’où il s’ensuit que “l’Europe allemande exerce […] une part déterminante de la souveraineté à travers la monnaie européenne”15.

Pour mieux nous faire entrevoir en quoi a consisté, pour le peuple français tout particulièrement, la perte de la faculté d’exercer un contrôle souverain sur l’État – un contrôle qui, soit-dit en passant, constituait la raison d’être du Conseil national de la Résistance impulsé par Jean Moulin -, l’auteur nous invite à suivre la trajectoire qui fut celle de la France, dès le moment où son économie fut placée, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans le giron anglo-saxon, sous le couvert d’un Commissariat au Plan à la tête duquel Charles de Gaulle nommerait un certain Jean Monnet…

Une initiative pour le moins fâcheuse dans le sens où elle ne manquera pas d’ouvrir toute grande la porte à un plan Marshall, dont les bienfaits alimenteront surtout l’outil de production… allemand. Jusqu’à ce moment fatidique où le général de Gaulle scellerait, pour le pire, le sort de la France en prenant la décision, par ailleurs tout à fait inattendue, de faire entrer le pays dans le marché commun. Nous étions alors en 1958, année de naissance de notre chère Vème République…

En regardant de plus près ce qu’avaient été, en septembre 1914, les buts de guerre de l’Allemagne, nous voyons bien de quoi était faite, à cette époque déjà, sa vision à très long terme de la place qu’elle se considérait devoir occuper au sein de la sphère européenne, et à quel point il lui importait surtout, à côté d’assurer sa sécurité militaire, de se réserver pour l’avenir des possibilités économiques.

Le chancelier allemand Bethmann-Hollweg écrivait alors au député Matthias Erzberger, spécialiste des questions financières et coloniales, que “si le but économique idéal, à l’égard de la France, est de la faire entrer dans l’union douanière, on ne pense pas pouvoir l’y contraindre, même au moment de la conclusion de la paix, mais on compte beaucoup plus sur l’attraction qu’exercera, le moment venu, sur l’économie française la vaste zone édifiée au milieu de l’Europe.”16. Pour Michel J. Cuny, il semble dès lors tout à fait évident “que [cette vaste zone], c’est effectivement l’Allemagne telle que nous la connaissons depuis la réunification de 1990…”17.

Cette attraction, qualifiée par notre auteur de “totalement irrésistible”18, n’est finalement que le résultat d’un long processus dont l’origine remonte à une époque antérieure à la guerre franco-prussienne de 1870. Nous découvrons en effet que cette union douanière, évoquée par le chancelier allemand en 1914, existait déjà du temps de Bismarck sous le nom de Zollverein et qu’elle était placée sous le contrôle de la Prusse : or, pour Michel J. Cuny, il apparaît clairement qu’aujourd’hui, “l’euro [constitue] très exactement le développement ultime de ce qu’était le Zollverein”19.

Précisons qu’après avoir été une concession accordée par la Prusse à sa propre bourgeoisie trop impatiente d’en finir avec le carcan de la féodalité, le Zollverein parviendrait après 1830, sous l’effet de l’accélération du mouvement économique et politique, à annexer économiquement la plus grande partie de l’Allemagne de l’intérieur à la Prusse.

Quant à la région rhénane, dont il faut rappeler qu’elle représentait déjà un enjeu de taille dans le premier conflit mondial, il faut bien reconnaître qu’elle est restée le noyau dur de la domination économique de l’Allemagne. À tel point que, selon l’auteur, elle constitue, au XXIème siècle, “le bien commun des grosses fortunes et des gros investisseurs du continent20.

Comment s’étonner du fait que, dès la fin de la Première Guerre mondiale, l’ambition de la France (impérialiste) ait été de devenir, à la place de l’Allemagne, la première puissance sidérurgique d’Europe, en prenant le contrôle, par des moyens militaires, politiques, voire financiers, de cette région hautement stratégique. De ce point de vue, il n’était évidement pas du tout question pour elle de détruire ce qui constituait la puissance de son ennemie, bien que, pendant quatre longues années, elle se fût, comme elle, acharnée à détruire des millions d’êtres humains.

À travers l’occupation de la Ruhr en 1923, la volonté de la France – celle des possédants – était bien plutôt de collaborer avec les industriels allemands afin d’en retirer des avantages économiques substantiels. Son intérêt était donc la préservation de tout ce que l’outil de production de son voisin d’outre-Rhin représentait de précieux.

En outre, il était, sur le plan politique, tout aussi essentiel pour cette même France, de ne pas appliquer à l’Allemagne un traitement trop dur : il lui fallait, en l’occurrence, tenir le plus grand compte de ce fait, bien peu rassurant pour les classes dirigeantes européennes, que la Russie, sur laquelle, jusqu’en 1917, elles avaient pu compter pour endosser le rôle de gendarme de l’Europe, était désormais embarquée dans une expérience révolutionnaire sans précédent. Dans ces conditions, comment donc un peuple allemand saigné à blanc aurait-il pu rester insensible aux “sirènes bolcheviques” ?…

Un an avant que l’armée française n’entre dans la Ruhr, le président de la République, Raymond Poincaré, n’avait-il pas rappelé, devant l’Assemblée nationale, qu’“une Allemagne misérable au centre de l’Europe deviendrait vite une Allemagne turbulente et serait peut-être un jour un foyer d’infection générale…” ? 21.

Pour ce qui la concerne, très consciente elle-même de ce que représentait, pour ses propres intérêts, le “péril communiste”, la bourgeoisie allemande, après avoir contribué à l’élimination des leaders spartakistes en 1919, fera comprendre aux ouvriers allemands, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale (Loi fondamentale de 1949), “qu’à condition, pour eux, de ne surtout pas tourner le moindre regard de sympathie vers l’Union soviétique, le nouveau régime allemand saurait leur faire une place dans les conseils d’administration de ses entreprises privées les plus importantes…”22.

À partir du moment où, pour parvenir à ses fins de domination, elle a su pouvoir compter sur une élite ouvrière disciplinée, l’Allemagne n’avait plus besoin – à la différence des hobereaux prussiens qui jadis voyaient, dans le recours aux armes, le remède à tous les maux – de mettre le monde à feu et à sang  : comme le constate Michel J. Cuny, “l’Allemagne s’est dès lors fixé comme tâche de rester au plus haut niveau mondial de l’économie industrielle – et tout spécialement à travers la machine-outil -, tandis qu’au même moment, le plan Marshall aidait délibérément la France à s’enfoncer sur ce même terrain…”23.

Ce sur quoi Michel J. Cuny souhaite par-dessus tout attirer notre attention – sans toutefois négliger ce qui est propre à chaque pays européen inclus dans la sphère d’influence allemande -, c’est la situation de notre pays, la France, dont le caractère particulièrement dramatique a éclaté au grand jour à l’occasion de la crise des Gilets jaunes : c’est que, depuis de longues années, les travailleuses et travailleurs français ont vu leur outil de travail s’effilocher avec, pour conséquence majeure, la disparition d’une classe ouvrière qui faisait toute sa force.

Dès lors dépouillé(e)s du peu de souveraineté qu’ils/elles détenaient à travers la mise en œuvre, au profit de la collectivité, de savoir-faire transmis de génération en génération, ils/elles ne bénéficient même plus de cette sorte d’attention que leur portaient les tenants de la propriété des moyens de production et d’échange : celle-ci s’est réduite, elle aussi, comme peau de chagrin depuis l’implosion de l’Union soviétique, dont la seule existence avait jusque-là pesé de tout son poids dans les rapports de classe, c’est-à-dire du côté du monde du travail.

Ainsi, il semble aujourd’hui que les propriétaires de capitaux, désormais titulaires d’une souveraineté sans partage, peuvent poursuivre leur chemin sans arrière-pensée et à visage découvert : il n’y aurait plus rien pour contrebalancer leur pouvoir sur le monde…

Vraiment plus rien ?…

Puisque la France se trouve indéniablement à une croisée des chemins de son Histoire, sa population ne devrait-elle pas saisir ce moment propice pour sortir de sa léthargie et renouer enfin avec ces courageuses expériences du passé qui portaient en elles le désir profond de fonder une société humaine digne de ce nom : qui donc se souvient de la Commune de Paris ou de la création, par Jean Moulin, du Conseil national de la Résistance ?…

En cela, ses retrouvailles avec sa propre mémoire n’excluent en rien qu’elle se penche aussi avec attention sur le parcours d’une Allemagne qui, par-delà la domination qu’elle exerce, mérite d’être considérée à travers l’histoire de la Prusse dans ce qu’elle a de plus intelligent et de plus médité : autant Hegel que Marx… C’est dire l’essence de la chose.

Ni qu’elle essaie de comprendre, en décidant de prendre le contre-pied de préjugés séculaires, ce que la Chine est en train de démontrer à travers l’extraordinaire dynamique de ses forces productives, une dynamique par ailleurs appuyée sur un matérialisme dialectique digne de… Marx et de Lénine.

Pour sa part, face à ce que représentent ces deux puissances, caractérisées par le fait qu’elles ont toutes deux une vision à long terme de leur destin, la France n’aurait-t-elle vraiment plus rien d’autre à offrir à ses enfants que le rien qu’elle paraît être devenue ?… Pour Michel J. Cuny comme pour nous, la question – plus cruciale que jamais – reste ouverte…

Christine Cuny

Note de l'Auteur

L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? de Michel J. Cuny est un ouvrage électronique de 415 pages, publié par les Éditions Paroles Vives. Pour en passer commande et l’obtenir en quelques dizaines de minutes, suivre le lien …

Notes

  1. Michel J. Cuny, L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, Éditions Paroles Vives 2019, page 232.
  2. Idem, page 231
  3. Idem, page 146
  4. Idem, page 146
  5. Idem, page 146.
  6. Idem, page 297
  7. Idem, page 297
  8. Idem, page 327
  9. Idem, page 304
  10. Olivier Passet, vidéo publiée sur le site Xerfi Canal le 20 septembre 2016
  11. Olivier Passet, vidéo publiée sur le site Xerfi Canal le 20 septembre 2016
  12. Idem, page 339
  13. Idem, page 212
  14. Idem, page 218
  15. Idem, page 217
  16. Idem, pages 306-307
  17. Idem, page 307
  18. Idem, page 307
  19. Idem, page 218
  20. Idem, page 305
  21. Idem, page 316
  22. Idem, page 79
  23. Idem, page 80
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