La monnaie qui fait rire


Les révélations qui arrivent pour l’Amérique ont le potentiel de remodeler toute notre notion de la relation entre le citoyen et l’État.− El Gato Malo sur Substack


Par James Howard Kunstler – Le 21 février 2025 – Source Clusterfuck Nation

Stacey Abrams

On se demande comment le Parti du Chaos a pu croire qu’il s’en tirerait avec l’arnaque des arnaques de Stacey Abrams. Au cas où vous l’auriez oublié, Stacey Abrams s’est présentée deux fois au poste de gouverneur de Géorgie, a perdu, et a prétendu être la « vraie gouverneure » pendant des années après. Entre-temps, elle a tiré parti de sa célébrité pour atteindre une valeur nette de 3,17 millions de dollars en 2022, sans rien faire d’autre que se présenter aux élections. Elle a affirmé que cela provenait de ses discours, de la publication de romans d’amour et de « sages investissements ».

C’était alors, et c’est maintenant. Stacey est réapparue cette semaine dans ce qui ressemble à un cas d’escroquerie politique classique, découvert par l’équipe d’enquêteurs financiers du DOGE. Alors que « Joe Biden » enchaînait les victoires aux primaires présidentielles Démocrates en 2024, la claque obscure derrière lui a alloué 27 milliards de dollars à l’Agence de protection de l’environnement (EPA) provenant de l’énorme loi sur la réduction de l’inflation, soi-disant pour « l’action contre le changement climatique ».

L’argent a été caché à la Citibank, où il est devenu une caisse noire cachée pour continuer à verser des pots-de-vin aux favoris du parti, quel que soit le vainqueur des élections de 2024. Un « conseiller spécial de l’EPA sur l’action climatique », un certain Brent Efron, a déclaré à un journaliste d’investigation de Project Veritas que le « président Biden » « jetait des lingots d’or par-dessus bord du Titanic ».

La clé pour comprendre comment fonctionne le Parti démocrate est la façon dont il utilise les subventions fédérales pour redistribuer l’argent des contribuables dans des programmes d’emploi pour ses membres. Comme on l’a vu dans le récent scandale de l’USAID, l’action s’articule autour de la création d’innombrables ONG (organisations non gouvernementales). Elles sont faciles à créer, mal supervisées et rassemblées en grands réseaux d’organismes indépendants et égocentriques dont la mission principale est de payer le personnel, et accessoirement de prétendre faire de bonnes actions, comme le suggère le nom d’un groupe donné. Ces membres du personnel constituent la matrice des militants du Parti démocrate, des fantassins bien payés qui n’ont pas de travail et qui peuvent être appelés à encourager le parti, à organiser des manifestations de rue et, surtout, à récolter des bulletins de vote le moment venu.

Stacey Abrams est devenue une sorte de maréchale en créant des ONG autour de ses campagnes électorales, puis en les transformant en blanchisseries pour les milliards de dollars déversés par le Trésor américain pendant les années « Biden » assombries par la Covid-19. Voici quelques-unes des ONG de Stacy :

  • Le New Georgia Project et son fonds d’action affilié, le NGP Action Fund, ont été créés pour sa candidature au poste de gouverneur en 2018. Ils ont finalement été condamnés à une amende de 300 000 dollars pour avoir omis de divulguer des millions de dollars de contributions, pour ne pas s’être correctement enregistrés et pour seize violations des lois électorales. Leur objectif principal était de fournir des emplois à une armée de militants. Une question aurait pu être posée : combien de livres de Stacey Abrams ont été achetés par le New Georgia Project, augmentant ainsi ses droits d’auteur ?
  • Le Southern Economic Advancement Project, fondé en 2019 pour « promouvoir l’équité » dans douze États du Sud, a versé à Stacey un salaire annuel de 700 000 dollars.
  • Le groupe Fair Fight Action a recueilli près de 62 millions de dollars de dons en dark pool depuis 2022, dont 96 % provenant de 252 grands donateurs non identifiés.
  • Le projet Fair Count a été créé pour faire pression en faveur du comptage des étrangers en situation irrégulière dans le cadre du recensement américain de 2020, afin de renforcer les districts des États au Congrès.
  • Le groupe Third Sector Development, créé comme « incubateur » pour d’autres groupes (dont le New Georgia Project).
  • Le groupe Fair Fight 2020, créé pour « former des équipes de protection des électeurs » dans vingt « États clés ». C’est-à-dire, récolter des bulletins de vote.

Sur les 27 milliards de dollars de la loi de réduction de l’inflation de « Joe Biden » envoyés à l’EPA en 2024, 2 milliards de dollars du Fonds de réduction des gaz à effet de serre (GGRF) ont fini dans l’organisation Rewiring America associée à Stacey et sa ramification, l’organisation Power Forward Communities. Stacey figurait sur la liste des « conseillers principaux » de Rewiring America, qui s’est également « associée » à ses précédentes ONG Fair Count et Southern Economic Advancement Project.

Ce que vous pouvez déduire de tout cela, c’est que le programme d’énergie verte de « Joe Biden » a servi de paravent vert à une gigantesque opération de racket de favoritisme. Les milliards alloués allaient ostensiblement à d’innombrables entreprises créées pour réaliser de bonnes actions « vertes », dont la plupart ne se sont jamais concrétisés, mais qui, en cours de route, ont gonflé des milliers et des milliers de comptes bancaires pour les entrepreneurs favorisés.

L’ONG Power Forward Communities de Stacey a été constituée dans l’État du Delaware, où la gouvernance d’entreprise souple exige que ces organisations ne versent chaque année que cinq pour cent des fonds de l’organisation aux bénéficiaires de sa mission déclarée. Le reste des 2 milliards de dollars non affectés aux salaires du personnel peut être mis de côté dans des investissements sûrs rapportant, disons, 50 millions de dollars par an, qui peuvent être reversés à l’organisation et utilisés pour créer de nouvelles ONG avec davantage de postes rémunérés. . . arnaque sur l’arnaque. . . .

C’est ce qu’est le favoritisme, et c’est d’ailleurs ainsi qu’il est devenu un enjeu national si urgent il y a plus de cent ans, lorsqu’il était ouvertement connu sous le nom de « système des dépouilles » dans la politique électorale — au vainqueur les dépouilles —, ce qui a été résolu par la loi de 1883 sur la réforme de la fonction publique de Pendleton. Hélas, à notre époque, le favoritisme (c’est-à-dire la corruption) s’est réinventé sous la forme du blob, le système incontrôlable qui a failli faire sombrer le pays.

Voyez-vous comment tout cela fonctionne maintenant ? La matrice sans cesse croissante des ONG crée une armée d’idiots utiles travaillant main dans la main avec une bureaucratie voyou en constante expansion qui est devenue en fait une quatrième branche du gouvernement qui ne rend de comptes à personne. C’est ainsi que l’argent de vos impôts disparaît dans un trou de rat et que le gouvernement américain est insolvable.

La différence, c’est que le Parti démocrate n’a plus les mains sur les leviers du pouvoir.

Différents responsables sont en place dans les agences critiques, plus particulièrement Pam Bondi au DOJ, Kash Patel au FBI, Russell Vought à l’OMB, Lee Zeldin à l’EPA et Elon Musk au DOGE. Dans le passé, rien n’a été fait contre ces manigances. Cette fois, c’est différent. Le Parti démocrate perdra son principal moyen de survie. C’est pourquoi des sénateurs comme Chuck Schumer, Chris Coons et Adam Schiff sont en train de hurler dans les rues. Pendant ce temps, le monstre est méthodiquement démantelé, un bureau bureaucratique à la fois. D’ici peu, nous serons un pays différent, et très probablement meilleur.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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