Par Valérie Bugault et Isabelle Alexandrine Bourgeois − Juillet 2021
Au micro de Matthias Faeh (M F) ingénieur et arboriculteur et Isabelle Alexandrine Bourgeois (I A B) journaliste indépendante. En première partie, lecture du contexte actuel par Valérie Bugault (V B), puis deuxième partie, des solutions concrètes, des réponses à la crise.
Contexte actuel
M F : Quel est le dénominateur commun entre nous deux : un intérêt dévorant pour la liberté, l’évolution de la conscience au centre de tout ce qu’on fait. Et toujours, car c’est ce qu’on est, ici, nous sommes tous des êtres humains. Donc l’intérêt commun pour l’évolution de la conscience dans l’histoire humaine à travers la politique, la culture, et l’économie, dont on va parler abondamment ce soir.
A présent permettez-moi de vous présenter notre invitée de ce soir, Valérie Bugault.
Avant tout, pour nous vraiment une révélation des derniers mois même si vous étiez déjà bien active auparavant évidemment. Vous êtes Docteure en droit et analyste géopolitique juridique, mais surtout chercheuse indépendante. En discutant avec vous cet après-midi j’ai aussi compris d’où venait cette indépendance et ce courage aussi quand vous avez évoqué le passé de votre grand-père qui était un grand résistant durant la deuxième guerre mondiale et par la suite aussi.
Revenons à votre parcours. Vous avez soutenu votre thèse de droit privé à la Sorbonne et obtenu les meilleures mentions avec félicitations du jury, puis vous avez exercé en tant qu’avocate dans le milieu du droit des affaires internationales mais par la suite vous avez quitté ces activités d’avocate parce que vous ne vous sentiez plus en adéquation avec ces valeurs du monde des affaires pour vous consacrer à diffuser auprès d’un public large de non-spécialistes de ces sujets-là et donc de publier les nombreux travaux de recherche que vous avez faits dans ce domaine. Vous avez été une ancienne adhérente de l’UPR (Union populaire républicaine) et vous avez coordonné les élections européennes de 2014 et puis à cette occasion vous avez beaucoup parlé des institutions européennes, sujet que vous connaissez à fond. Vous avez quitté l’UPR en 2015 et depuis 2016 vous vous consacrez à diffuser sur différents médias indépendants le résultat de vos recherches et puis vous avez également publié 4 livres.
Depuis la crise ce que l’on voit aussi, vous avez aussi pris un nouveau tournant en vous penchant plus sur des solutions que sur l’analyse des problèmes.
V B : c’est un sujet qui est très important pour moi. Bien décrire est une première étape mais si on s’arrête là cela n’a aucun sens, donc j’ai toujours axé mon travail sur l’acquisition de solutions. A partir du moment où les problèmes sont bien posés les solutions sont finalement assez simples à trouver et coulent de source, à condition que le problème soit bien posé. C’est justement peut-être la problématique majeure de nos sociétés : elles ne posent pas bien les problèmes.
M F : Les solutions que vous proposez, on va en parler ce soir, vous les exposez aussi très bien sur votre site internet. Parlons du contexte actuel : nous sommes dans une période comme vous le savez où on est un peu en perte de repères à tous les niveaux, politiques, économiques, socio-culturels, et même l’Europe semble en perte d’identité. C’est une époque où on doit se réinventer, se trouver, à partir d’une nouvelle refonte, peut-être, de nos institutions et des rapports que nous avons les uns avec les autres.
Perte d’identité pour l’Europe
Pourquoi est-ce que l’Europe selon vous aujourd’hui est en perte d’identité ?
V B : c’est un vaste sujet, peut-être le sujet principal. L’Europe ne représente pas l’Europe. C’est une Europe dévoyée : on a modifié les fondamentaux sur lesquels reposaient l’Europe version ancienne, c’est-à-dire tous les pays qui composaient le continent européen, pour le dévoyer à la mode anglo-saxonne. Vous savez que je suis juriste, donc le prisme de mes analyses est un prisme juridique. Au fil du temps, et cela a commencé depuis longtemps, mais l’accélération s’est faite au moment du Traité de Maastricht, au moment où l’Europe, l’union Européenne, les institutions européennes ont pris une posture clairement fédérale. Cela a été une dynamique qui a tendu à transformer l’Europe, le continent européen, en colonie, finalement, de droit anglo-saxon donc en colonie britannique et américaine, sachant que tout cela tient par le fil de la finance. La haute finance c’est le fil conducteur de cette domination hégémonique.
Et donc l’Europe a basculé d’une conception qui était fondée sur le droit continental qui nous était traditionnel, autant à la Suisse qu’à la France, également à l’Allemagne et à l’Italie, en fait à tous les pays d’Europe continentale qui ont peu à peu basculé dans une conception hégémonique de type commercial fondé sur le droit maritime.
Droit continental vs droit maritime
M F : Quelle est la différence entre le droit continental et le droit anglo-saxon ?
La différence est énorme. Le droit anglo-saxon est fondamentalement une arme d’hégémonie des puissances financières. Cela s’est passé en plusieurs étapes, que je décrirai tout à l’heure. Alors que le droit continental, traditionnellement, était fondé en réalité sur une double compétence juridique. Vous aviez le pouvoir temporel d’un côté, le pouvoir spirituel de l’autre, qui était représenté par l’Église catholique romaine. Et ces deux compétences juridiques s’équilibraient, et se répondaient, elles s’auto-limitaient. Et la structure qui permettait de donner une cohérence à tout cela, c’était que le droit était fondé sur le droit naturel. Il était la structure de base sur laquelle le droit continental s’est développé avec un équilibre des pouvoirs et donc un développement du concept de groupe. Cela a permis aux nations d’émerger, à la société de se développer, parce que le droit était là au service de la société, au service du groupe, pas de l’individu mais du groupe.
Tout au contraire de cela, le droit anglo-saxon a commencé à diverger de ce format en 1531, lorsque le Roi d’Angleterre a rompu avec l’Église catholique romaine pour instaurer sa propre église sur le territoire britannique en nommant comme chef d’église l’archevêque de Canterburry. Il était un homme-lige du roi, à l’époque. C’est une date qui est fondamentale parce qu’elle a modifié la structure de la façon dont le droit était conçu. Et elle a permis de centraliser tous les pouvoirs juridiques de celui qui fait le droit, dans les mains du Roi. Et donc cette date est sans doute passée inaperçue à l’époque, mais quelques décennies plus tard, lorsque Olivier Cromwell arrive et a des volontés clairement hégémoniques de développer un empire, qu’il appuie le développement de son empire sur les puissances financières. A ce moment-là, le droit prend toute la nocivité de ce qui avait été entrepris quelque moins de cent ans avant, commence à se manifester parce que le droit devient entièrement une arme au service des puissances, en l’occurrence c’était encore un peu politique mais surtout financier puisque le développement de l’empire britannique a vraiment été assis sur le développement de la finance. Donc peu à peu, l’hégémonie financière a gagné le système politique britannique et cette hégémonie financière avait à son service le droit en tant qu’arme d’hégémonie.
Cela ne s’est pas du tout passé comme ça en Europe continentale qui était toujours assise sur ses deux piliers, d’un côté toute l’architecture du pouvoir temporel : le roi et les grands seigneurs, avec les édits royaux, et de l’autre côté l’Église catholique, les évêchés, qui éditaient aussi des normes. Cette structure a prévalu jusqu’à la révolution française en 1789. A cette date les choses ont été considérablement bouleversées et on a commencé à prendre sur le continent la direction que le droit britannique avait pris un peu moins de 100 ans auparavant, c’est-à-dire un droit qui est fondamentalement axé sur le pouvoir temporel, en l’occurrence, on a commencé à développer l’idée de parlement non plus en tant que cour de justice mais en tant qu’édifice dont la seule fonction était de faire du droit. A partir de ce moment-là on a commencé à prendre le virage que le droit britannique avait pris. Évidemment tout ce processus s’est accentué jusqu’à l’intervention du vingtième siècle où on a eu les deux guerres mondiales et le moment fatidique [je passe tous les développement financiers, car l’hégémonie financière a aussi été fondée sur le développement du système des banques centrales, mais si je mets cela de côté je ne parle que du système politique, nous sommes arrivés après la seconde guerre mondiale au moment] où les institutions européennes ont commencé à émerger sous l’influence des grands capitaux financiers et économiques, et cette hégémonie n’a fait que croître, se renforcer et venir en appui du développement de l’empire maritime britannique exporté sur le territoire américain et renforcé par les institutions européennes qui ont été développées sur l’influence du développement de l’empire américain. Mais il faut bien comprendre que cet empire américain n’était qu’une projection de l’empire financier britannique.
Aujourd’hui on s’en rend compte puisque cet empire américain est en train de se dissoudre sous ses contradictions : les gens qui ont été à l’origine de ce développement représentaient deux catégories différentes, l’une qui venait directement de l’empire britannique et l’autre qui avait à cœur de développer l’empire américain en tant qu’empire géo-localisé et en tant que terre. Vous aviez d’un côté des patriotes américains qui voulaient développer leur puissance et de l’autre côté la finance britannique qui a pris la posture de la tentation, en finançant, en jouant l’intérêt commun, en pactisant. Ces deux entités ont pactisé et aujourd’hui elles sont en train de se dissocier. Et ceci, à cause du dollar.
Hégémonie financière
M F : pouvez-vous nous dire pourquoi la financiarisation donne un tel avantage et permet l’hégémonie que vous avez mentionnée auparavant ?
V B : parce que l’empire britannique s’est développé sur le concept de la finance. C’est la finance qui a permis le développement du commerce, qui a permis l’hégémonie de cette conception du monde. Et cette finance est devenue toute puissante par le biais du système de banque centrale qui s’est développé, qui a débouché sur la création de la banque des règlements internationaux (BRI) (que vous connaissez bien puisqu’elle est installée chez vous), qui en 1944 s’est prolongée par la création avec les institutions de Bretton Woods avec la création du FMI, de la Banque mondiale (ce qui est devenu la banque mondiale), du système d’arbitrage international. En plus des institutions de Bretton Woods vous avez eu aussi l’OCDE qui s’est développée sur le continent européen et a ensuite pris une vocation mondiale.
I A B : la crise actuelle a-telle un lien avec ……………………..
V B …………………….
24’52 : et ils se sont retournés contre l’adversaire en pratiquant les arts martiaux, qu’ils savent très bien pratiquer et se sont finalement retournés contre les dominants de la finance anglo-saxonne. C’est ce retournement-là précisément qui a accéléré le projet de domination mondiale de ces tenanciers qui de toute façon voulaient formaliser politiquement leur domination. Ils avaient pris le contrôle de nos États et de la plupart des États du monde, par l’intermédiaire de la Finance, et je précise que tout cela se fait à l’aide de beaucoup de corruption.
Mais cela ne leur suffisait pas. A un moment ils sont devenus tellement hégémoniques qu’ils ont estimé tout à fait indispensable de formaliser, de rendre publique leur domination politique. Et donc le Nouvel Ordre Mondial, c’est un ordre qui n’est pas nouveau du tout. Il vient du fin fond du siècle des Lumières et vient des grandes découvertes, de tout ce développement de la domination du commerce par voie maritime.
Contre-pouvoir venu de Chine
I A B : mais alors en quoi la globalisation peut être mise en cause dans l’arrivée de cette pandémie ?
V B : Ce n’est pas la pandémie qui va mettre en cause la globalisation. C’est la résurrection d’un contre-pouvoir extérieur qui vient de Chine. La tentation de redévelopper du commerce continental, c’est-à-dire de faire obstacle à l’hégémonie du commerce maritime et pour évidemment les dominants financiers qui ont l’habitude de contrôler toutes les voies maritimes, c’est un danger presque mortel.
C’est ce choc de civilisation finalement d’un côté la conception maritime du commerce des échanges et de la domination, et d’un autre côté une conception continentale qui permet en fait des échanges par voie terrestre, et qui court-circuite la domination des anglo-saxons
Mathias : pouvez-vous nous parler aussi un peu de la vision, là on parle plutôt, on en parle d’économie de distribution dans l’espace, pouvez-vous nous en parler un peu en termes temporels cette fois. La vision et plutôt les fondamentaux culturels d’un côté de cette vision maritime et l’autre terrestre.
V B : il faut bien comprendre que l’on se situe dans deux conceptions du monde différentes. Vous avez d’un côté l’Orient, d’un autre côté l’Occident. L’empire hégémonique est l’empire maritime, qui est en fait un empire financier, donc apatride parce que sa domination est fondée sur l’existence des banques centrales. Ces gens-là conçoivent la géopolitique et ont une conception du monde qui est essentiellement de moyen-terme, environ 25 ans. La planification dont ces dominants sont capables, la maximalisation c’est l’horizon de 25 ans.
Quand on pense à l’Orient, en particulier à la Chine, la conception du monde c’est une conception sur le très-très long terme. Ils sont capables de concevoir des plans sur le très long terme, d’adapter au fur et à mesure des aléas pour continuer à suivre leur voie. On multiplie par deux, c’est au-moins 50 ans. Ils sont aussi très performants sur le très court terme. C’est là où on a un choc de géopolitique, parce que ce sont deux géopolitiques qui ne sont pas conçues sur les mêmes durées temporelles, donc vous avez d’un côté la haute finance qui raisonne à l’orée de 25 ans, et vous avez la Chine qui les dépasse parce qu’elle arrive à générer des planifications sur un terme beaucoup plus long, qui en revanche n’est pas très à l’aise sur des planifications moyen terme, et qui en revanche est aussi très performante pour renverser des rapports de force sur le très court terme.
On a un véritable choc de civilisation entre une conception occidentale de type hégémonie financière parce que j’espère que je me suis fait comprendre, la conception continentale était binaire, et celle qui l’a emporté sur l’autre, cela a été la domination maritime commerciale dont l’origine est britannique. Quand je parle d’Occident c’est cette domination qui s’est imposée. Maintenant en Orient vous avez une autre perception du temps, et du rapport de force, et des réalités à la fois politiques, civilisationnelles, sociales, commerciales et tout ce qui va avec. Il faut ajouter que l’Orient est conçu comme le développement du groupe, alors que la domination hégémonique de type anglo-saxonne, c’est le développement individuel, ce qui a permis en fait à la haute finance de s’imposer sur les gens puisque elle a toujours mis en avant des entités éparses sur lesquelles il est plus facile d’imposer des volontés que si vous avez un groupe qui a lui-même une consistance, une homogénéité et qui est capable de générer de lui-même des règles propres ou une volonté propre.
M F : si on revient à l’actualité présente. Tout le monde a entendu parler du Great Reset du Forum économique mondial, dont le siège se trouve lui aussi se trouve en Suisse. Quel est le rapport entre l’actualité présente et la transformation proposée par ces entités-là et tout ce qu’on vient de voir.
Guerre bactériologique
I A B : Et le rôle de la pandémie dans cette refonte internationale. Est-ce un alibi ?
V B : je pense que la pandémie, maintenant que les informations commencentde plus en plus à sortir, et il paraît de plus en plus évident à tout le monde que ce virus n’est pas issu des amours d’un pangolin et d’une chauve-souris, mais d’une fuite malencontreuse d’un laboratoire. On parle toujours du laboratoire de Wuhan, mais il y a aussi eu des fuites, pas radioactives mais biologiques, aux États-Unis, avec le laboratoire de Fort Detrick qui a été fermé bien avant qu’on entende parler de coronavirus.
En tout cas il est clair que le travail sur les coronavirus, sur les ajouts de fonction, sont monnaie courante dans tous ces laboratoires ayant vocation à développer des armes biologiques. Les gens sont à peu près au clair sur l’origine de ce virus. On est dans une guerre qui a une forme bactériologique aujourd’hui, qui a été développée, je pense, pour entraver le développement de la Chine, mais attention quand on parle de Chine. Il faut bien comprendre deux choses (et c’est vrai pour tous les pays du monde) vous avez des banques, en particulier des banques centrales. La domination financière de type anglo-saxonne existe dans tous les pays du monde. Sauf que la Chine a joué ce jeu, a laissé se développer cela sur son territoire et ensuite l’a récupéré en termes patriotiques pour le retourner contre l’adversaire. Cela n’était pas prévu. Et quand les anglo-saxons, la haute finance a compris ce qui se passait, elle s’est en quelque sorte défendue, en envoyant une « boule puante » qui permettait en fait de renverser en disant « le méchant, regardez ce sont les Chinois, sont les méchants absolus, ils nous ont envoyé cette arme bactériologique, c’est terrible, cela vient de chez eux, ils sont incompétents » etc.
Alors qu’en réalité ce sont des armes qui sont développées dans tous les laboratoires du monde et les capitaux anglo-saxons sont loin d’être innocents dans cette histoire-là.
A la suite de cela, il faut bien le préciser parce qu’évidemment les grands médias n’en parleront jamais, le gouvernement chinois a pris des mesures extrêmement vigoureuses de purge de toutes les instances politiques qui géraient le territoire du Hubei dans laquelle est la province de Wuhan. Il faut comprendre que la Chine mène actuellement une lutte sans merci contre la corruption, ce qu’aucun autre pays du monde ne fait, même la Russie ne le fait pas. La Chine est le seul pays au monde à lutter contre la corruption.
Nous aujourd’hui nous ne fonctionnons dans nos pays que sur le principe de la corruption. C’est la corruption qui gère nos institutions, notre politique, notre façon de concevoir les règles, les normes et qui gère aussi la monnaie.
Péril jaune ?
I A B : Alors la Chine, péril jaune ou contre-pouvoir salutaire ?
V B : non justement, tous les médias dominants s’acharnent à nous montrer la Chine comme le péril jaune, le grand méchant-loup alors qu’en réalité du point de vue du continent européen, et là je parle en tant que française, la Suisse vous êtes exactement dans la même situation. C’est une occasion inespérée de voir émerger un nouveau contre-pouvoir, qui avait disparu, à l’hégémonie financière de nature commerciale et dont l’origine est britannique et qui permettra de retrouver un espace de liberté parce que la liberté n’existe qu’à partir du moment où vous avez des contre-pouvoirs. L’hégémonie c’est l’exact opposé de la liberté. A partir du moment où vous avez une puissance, un pouvoir hégémonique, la liberté n’existe plus, de facto. Après ne nous étonnons pas des censures, on peut pleurer sur la censure, mais il faut quand-même comprendre d’où viennent tous ces problèmes. Ils ne viennent que d’une chose c’est parce que nous sommes dans un régime totalitaire et nous sommes dans le totalitarisme financier.
I A B : d’accord, mais par rapport à la Chine, on n’a pas l’impression qu’ils soient très-très libres par rapport à toutes ces tentatives de traçage etc. peut-être pour lutter contre la corruption mais quelle est la nature de la liberté en Chine ?
V B : En réalité les occidentaux ne comprennent rien à l’Asie ni à la Chine. Il suffit d’aller (les frontières sont un peu fermées en ce moment, donc je reconnais que ce n’est pas évident) mais les Chinois sont très heureux. Promenez-vous n’importe où en Chine, vous verrez les gens heureux de vivre. Je vous invite à faire la même expérience en France vous n’aurez pas la même sensation de liberté, de bonheur. Les Chinois par hypothèse ont le sens du groupe. Ils ont pris conscience que le plus grand danger pour eux c’est la corruption, et ils savent qu’ils sont capables de débordements très importants, c’est très difficile de tenir un empire. Pour eux le concept de traçage, c’est une garantie de lutte contre la corruption et de sécurité personnelle et du groupe. Nous on ne vit pas les choses comme ça, donc il ne s’agit pas de nous imposer ce qu’eux acceptent volontairement et c’est cette image que les médias veulent renvoyer comme image « Regardez ce qu’il se passe là-bas », parce que de notre point de vue ce n’est pas acceptable. Mais les Chinois n’ont jamais dit qu’ils voulaient nous imposer ce qu’ils imposent chez eux. Ils ne l’imposent pas. C’est un concept inhérent à leur civilisation, inhérent à leur développement de groupe et à leur conception de la vie en société. Il faut bien comprendre et ne pas être manichéen sur ces sujets-là, il faut essayer de comprendre. Les caractères chinois, c’est une façon de concevoir l’univers qui n’a rien à voir avec la façon dont nous percevons le réel. On ne peut absolument pas comparer ce que font les Chinois chez eux avec ce qu’on fait chez nous parce qu’en réalité c’est dans deux univers différents. Si vous faites cela, vous êtes sûr d’être à côté de la plaque. Et c’est ce que les médias font bien entendu parce qu’il est de leur intérêt de montrer « la liberté anglo-saxonne c’est tellement bien, la liberté du commerce ». Derrière ces grands principes de liberté et de démocratie, c’est la démocratie de la finance et la liberté du commerce, en fait. C’est ce qu’ils ne disent pas. Mais la réalité, c’est celle-là.
Tout le monde parle de liberté et se dit « ah c’est ça la liberté » mais en réalité il s’agit de la liberté du commerce. On parle de démocratie mais c’est la démocratie des partis politiques et derrière les partis politiques il y a la haute finance….
I A B : la liberté du commerce qui implique la servitude des peuples
V B : la liberté du commerce est fondée sur la concurrence de tout le monde contre tout le monde, ce qui est un avantage parce que vous connaissez aussi bien que moi l’expression « diviser pour mieux régner », c’est une ligne de conduite de très bonne politique de diviser, qui permet de régner sans effort. La façon de faire pour diviser est multiple. Par exemple, on peut utiliser les droits, les droits de l’Homme comme arme de division. Les droits de l’Homme c’est une arme de division parce que tout le monde a des droits, donc quel droit s’impose à quel autre ? C’est le droit du plus fort qui s’impose au droit du plus faible. C’est exactement la loi de la jungle ! On ne créé pas une société sur la multiplication des droits à l’infini. Vous avez les droits de telle catégorie, de telle autre. C’est une imposture politique. En réalité qu’est-ce qui fait société ? Ce sont les devoirs. Qu’est-ce qui fait que vous êtes redevable envers votre voisin et que vous avez envie de créer une cohérence de groupe, c’est parce que vous avez des devoirs envers vous-même et donc aussi envers les autres, et envers les autres et donc aussi envers vous-mêmes. C’est ça qui permet le développement du groupe, d’une nation, d’une entité humaine, cohérente.
On ne peut pas développer un groupe sur le développement exclusivement individuel des individus, chacun a une façon différente de concevoir son intérêt, et cela ne permet pas de faire société.
Et la Russie ?
M F : vous nous parliez de la Chine et de la possibilité que ce soit une alternative ou un contre-pouvoir. Entre la Chine et l’Europe, on a la Russie qui a évidemment un rôle important à jouer : quelle est la position dans ce jeu de la Russie actuellement ?
V B : elle a longtemps eu une position très ambivalente, elle était très demandeuse de rentrer dans le clan occidental, dans l’hégémonie de type britannique et elle était divisée. Elle est encore divisée intérieurement entre deux clans qui tiennent l’État russe. Vous avez un clan qui est partisan du globalisme, de cette hégémonie de type britannique fondée sur la finance et un clan qui au contraire est très soudé sur la notion de groupe, très soudé sur la cohérence et l’intégrité, pour faire court on peut les appeler les patriotes. Ils ne se trouvent pas dans les mêmes sphères sociales : le clan globaliste tient plutôt les rennes de l’économie et de la banque alors que l’autre clan tient plutôt les services de renseignement, l’armée et les différentes forces de l’ordre.
L’Occident a été tellement maladroit, tellement bête, on peut vraiment parler de bêtise, qu’ils ont réussi à donner des armes à leur adversaire en Russie. Ainsi la Russie s’est tournée aujourd’hui vers l’Asie, vers une coopération renforcée à la fois militaire, économique et sociétale, il y a donc des échanges culturels qui se développent, vers le pire ennemi qu’est l’hégémonie occidentale qui, je le rappelle, est de type maritime et commercial.
La Russie est divisée par principe mais elle a pris l’option depuis déjà quelques années de renforcer ses liens avec le bloc de la Chine pour créer un empire non pas maritime mais un empire permettant le développement des échanges par voie terrestre, donc un empire commercial et culturel terrestre, pour faire basculer le rapport de forces international, géopolitique, vers le terme continental en opposition au développement maritime que nous avons connu les 200 dernières années.
M F : au sein de l’Europe n’y a-t-il pas aussi une division par rapport à la Russie, entre d’une part une certaine arrogance, on n’a pas reconnu le potentiel de la Russie et on l’a laissé partir vers la Chine, et d’autres forces qui n’ont pas réussi à affirmer les liens qui existent depuis bien longtemps.
V B : i l y a quand-même une ambiguïté, il faudrait être plus clair sur le positionnement de l’Europe.
Pour moi l’Europe n’existe pas. Il y a des pays européens, qui ont une histoire, des nations européennes qui ont été agglomérées dans une entité commune au service de l’empire de la finance et de l’empire anglo-saxon. Déjà l’Europe c’est cela. Ensuite à l’intérieur de ces pays, beaucoup œuvrent pour le développement du commerce avec la Russie, mais en fait les liens sont des liens vers les entités globalistes qui tiennent l’économie en Russie. Il faut être assez circonspect quand on analyse les liens que veulent créer les prétendus européens avec la Russie parce que certains sont des liens de type civilisationnel et d’autres sont des liens de type commercial. C’est subtil, on ne peut pas être manichéen sur ces sujets-là.
M F : La Russie va être incontournable si l’Europe veut s’ouvrir à la Chine.
V B : La Russie sera incontournable déjà géographiquement il faut sa rappeler que c’est juste le plus grand pays du monde ! Plus grande surface que la Chine. La Russie c’est peut-être la meilleure armée du monde avec l’Iran, c’est une puissance non pas économique mais c’est une puissance militaire. Je dirais qu’en termes de puissance militaire la Russie est en effet incontournable. C’est un élément tout à fait fondamental qui permettra la bascule, peut-être pas d’une hégémonie dans une autre mais en tout cas qui va permettre de rétablir un contre-pouvoir, un équilibre des forces entre l’empire maritime et l’empire terrestre.
Grand Reset, État mondialiste
I A B : pour venir sur cette notion de Grand Reset. Sur quoi repose votre conviction que nous allons vers un État mondialiste ?
V B : Le Grand Reset est un concept qu’a parfaitement décrit Klaus Schwab qui dirige le Forum de Davos. Il faut déjà rappeler d’où vient le Forum de Davos. Il est le résultat de la fusion entre le Club de Rome et la Chambre de Commerce international, dans les années 70. Vous voyez bien que les puissances qui tiennent ce forum de Davos sont les puissances commerciales de domination maritime.
Ce n’est pas le bien-être des peuples, ou de la société ou de la civilisation. C’est l’hégémonie du commerce maritime. Avec un versant relativement favorable à l’eugénisme, à la dépopulation, que nous retrouvions dans le Club de Rome.
I A B : Quels sont les indicateurs qui permettent de penser qu’on va vers un État mondialiste ?
V B : le chemin vers le gouvernement mondial n’est pas lié à la pandémie. A la fin des années 2000 Sarkozy a fait une allocution « Nous irons ensemble vers le Nouvel Ordre mondial, c’est-à-dire le gouvernement mondial, et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer ». L’hégémonie avait donc déjà été acquise, les puissances financières avaient déjà pris le contrôle de nos systèmes politiques, mais une fois qu’elles l’ont pris officieusement, cela ne peut pas durer éternellement. Un moment, cela doit être officialisé. Et donc le gouvernement mondial c’est l’officialisation de la domination hégémonique et totale, de type totalitaire, sur les États par la haute finance.
La pandémie n’a pas un rôle majeur là-dedans.
I A B : Ne peut-on pas imaginer que la pandémie a peut-être donné un coup d’accélérateur ?
V B : la pandémie que beaucoup appellent avec de bonne raisons la plandémie, puisqu’on comprend maintenant que c’est dans le cadre d’une guerre non seulement de civilisation mais d’une guerre surtout, de géopolitique entre des blocs et des hégémonies et des conceptions différentes du monde. Elle intervient à ce moment-là comme une arme en direction de l’ennemi.
Mais aussi comme une arme pour imposer à l’intérieur une sorte de dictature qui permettra au clan globaliste (vous avez bien compris que c’est l’hégémonie de la finance fondée sur la domination maritime) de mettre une chape de plomb sur les populations pour qu’elles ne bougent pas et qu’il puisse à nouveau se concentrer vers l’ennemi ultime, qui est en fait, l’émergence d’une puissance géopolitique de type continental et qui se fait par la Chine.
M F : comment se fait-il que les différents pays, France, Suisse et tous les autres États européens et par-delà le monde, prennent les mêmes mesures au même moment, qu’il y ait cette synchronicité ?
Show business politique
V B : cette synchronicité découle de ce que j’ai expliqué avant : nos États ne sont plus des États politiques mais sont dominés par la Finance et c’est un fait depuis déjà un bon moment.
La récupération de l’État par la Finance s’est faite dans les années 70 en France. En Suisse vous avez vécu cela précisément en 2009 lorsque l’OCDE a lancé les grandes manœuvres géopolitiques de lutte contre les paradis fiscaux, où la Suisse a, en fait, perdu sa souveraineté monétaire et financière. Elle a perdu son statut de paradis fiscal autonome. A partir du moment où les États ne sont plus des États politiques mais sont au service de la finance, il s’installe quelque chose de type féodal. Il y a des hommes liges, qui apparaissent comme des hommes politiques mais finalement sont des pantins, disons plutôt des représentants, comme un théâtre, ce sont des acteurs, ils font du show business, ils sont rémunérés pour montrer le show de la politique. Qui en réalité n’existe plus. Nos hommes politiques sont au service de la haute finance. A partir du moment où ils sont au service du même, ne nous étonnons pas qu’ils répercutent les ordres au même moment.
M F : pourquoi deviennent-ils acteurs, qu’est-ce qui les tient ?
V B : ils ne sont pas mis en place par les populations, mais par les acteurs de la haute finance. Il est évident qu’ils prennent leurs ordres des gens qui les mettent en place. C’est toute l’imposture de notre système politique. Les gens venant des partis politiques ne sont pas au service des populations soi-disant chargées de voter pour eux, ils sont au service du parti politique qui leur permet de se présenter, qui finance les élections et qui leur donne une ligne de conduite. Les hommes des partis politiques n’ont pas le droit de déroger à la ligne exigée par le parti. Quand ils dérogent ils sont limogés. En France on a eu récemment un exemple avec Martine Wonner qui n’a pas accepté certaines choses et qui a été virée du parti (LREM).
Ce n’est pas parce que vous allez voter dans une urne, que j’appelle funéraire, que vous êtes un acteur politique, au contraire, les populations ont été dépossédées de toute représentation politique par l’intermédiaire des partis qui captent en réalité toute la vie politique à l’intérieur des États, des nations.
Certificat sanitaire
I A B : pensez-vous que le certificat ou pass sanitaire est un moyen pour mettre en place cette dictature mondiale ?
V B : très clairement. Klaus Schwab lui-même parle de fusion entre l’homme et la machine, entre le biologique et le numérique. C’est un moyen évident de contrôle, de domination intégrale sur les individus, mais en tant que corps, en tant que corps individuel et corps social. C’est une méthode extrêmement violente de domination à l’intérieur, qui leur permettra ensuite de projeter leur puissance à l’extérieur.
I A B : voyez-vous des failles dans ce certificat ?
V B : c’est une faille au départ. C’est une subversion de tout. C’est comme la monnaie, le principe monétaire a été subverti, là le principe social est subverti, pour être au service de quelques personnes, mais qui ne représentent rien. Je trouve quand-même formidable qu’aujourd’hui nous soyons obligés de parler d’être humain, « nous sommes des êtres humains ». Parce qu’en réalité c’est notre essence de groupe qui est attaquée, notre essence individuelle. On est obligés maintenant de rappeler que nous sommes des êtres humains ! C’est tout de même aberrant ! Comment se fait-il qu’il faille être obligés sans arrêt de dire que nous sommes des êtres vivants !
On a une attaque systématique de ces élites qui sont complètement déconnectées de ses populations. Ces gens ont peur des populations, et pour se garantir leur propre sécurité, ils nous mettent en esclavage.
Et la Suisse ?
M F : la Suisse a-t-elle un rôle particulier à jouer dans ce qui se passe ?
V B : la Suisse a perdu aujourd’hui les moyens d’avoir un rôle politique particulier à jouer. Mais je pense et j’insiste beaucoup là-dessus, sur l’Europe en tant que continent européen construit autour de nations européennes. Le seul lien qu’il y avait entre toutes les nations européennes était justement l’appui sur deux jambes : le pouvoir spirituel / le pourvoir temporel et la concurrence entre ces deux ordres-là qui ont permis le développement d’un espace de liberté aux populations. Quand vous avez deux forces qui se tirent et qui se contrôlent finalement, la liberté peut se développer. Et c’est ça le continent européen.
Le rôle que nous pouvons tous retrouver dans ce contexte qui est tout à fait particulier parce que c’est un contexte à la fois très anxiogène et en même temps qui est porteur d’un avenir extraordinaire que nous n’avions pas l’occasion de penser avant quand nous étions sous hégémonie totale. Il s’agirait de retrouver de notre identité continentale pour s’émanciper de la domination de type empire britannique fondé sur le commerce et sur domination des mers, pour retrouver notre identité de groupe continental avec des échanges continentaux, ce qui nous permettrait de développer des relations harmonieuses avec la Chine qui émerge comme une puissance continentale, avec une vocation à réaliser des échanges. Je n’imagine pas une seule seconde que la Chine ait la volonté de venir envahir tout le continent européen, c’est juste impensable.
I A B : en quoi la Suisse peut-elle jouer un rôle dans ce retour à une identité européenne ?
V B : je dirais que la Suisse toute seule ne peut pas jouer un rôle, mais dans la mesure où elle a la volonté de retrouver la souveraineté monétaire qu’elle a perdu.
I A B : pourquoi a-t-elle vendu son âme en 2009 ?
V B : Elle n’a pas vendu son âme, attention, elle a été subvertie. Je l’ai appris relativement récemment. Vous avez une entreprise américaine, Sun Microsystems, qui a, dans les années 80-90, plutôt 90, entrepris une opération d’infiltration de tous vos services d’échange d’informations et de techniques
Ils ont placé leur support informatique dans toutes les grandes institutions suisses, en particulier les grandes banques mais aussi les universités, etc, ce qui leur a permis de prendre le contrôle de tous les flux d’informations qui circulaient. Ainsi ils ont su qui étaient les clients de telle banque, ils sont entrés dans votre intimité bancaire. A partir de ce moment-là ils ont pu développer une stratégie agressive de prise de contrôle de vos capitaux qui s’est traduite par la lutte officielle contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. En réalité qui était visé ? précisément la Suisse pour que la finance anglo-saxonne et les modes de fonctionnement de contrôle des flux financiers soient accaparés par le système anglo-saxon. Vous avez perdu (à l’époque des gens m’avaient contactée pour me dire, oui, c’est vrai, et même les grandes banques sont allées demander aux anglo-saxons, à genoux, c’est moi qui précise, un délai pour pouvoir se mettre à la mode des trusts) le contrôle sur les flux. Et en matière financière le contrôle sur les flux, c’est tout. C’est comme en matière commerciale, si vous avez le contrôle des flux commerciaux vous avez le contrôle du commerce.
I A B : quel rôle joue la BRI, la banque internationale des règlements à Bâle, dans les doctrines appliquées par les banques centrales du monde entier ?
V B : la BRI c’est la banque centrale des banques centrales. C’est là que toutes les stratégies sont mises au point. C’est un lieu de centralisation, de normalisation et c’est de la BRI que partent les directives vers les banques centrales. C’est un élément fondateur, central du système de domination de la haute finance de type britannique. C’est intéressant qu’effectivement cette banque soit sur le territoire suisse, mais pas complètement, car c’est une entité, et c’est la première fois dans l’histoire de toute l’humanité, qu’une banque acquiert le statut d’un État. Elle a l’immunité diplomatique.
Imaginez quand-même que les États sont consentants. Si la Russie avait envie avec ses missiles de venir attaquer la BRI, personne ne pourrait l’en empêcher, donc si elle ne le fait pas c’est qu’elle a aussi des intérêts liés. Même la Chine ne le fait pas (à mon avis pour d’autres raisons). En réalité c’est un consensus qui vient du fait que tous les États, un moment donné, ont été dominés par la haute finance. C’est intéressant parce que la BRI est née en 1930, au moment du plan Young, et en 1929 avaient eu lieu les accords du Latran, qui ont accordé au Vatican un statut à peu près de même ordre. Ce sont deux entités similaires du point de vue du droit en tant qu’entités autonomes disposant d’une immunité diplomatique et étant considérée comme une entité de droit public international.
Question du public : sont-elles des entités privées ou publiques ?
V B : Les banques centrales sont toutes nées comme des entités privées. Au fil du temps elles ont été nationalisées (et en particulier la banque centrale française). Mais aujourd’hui, étant donné que l’État entier est privatisé, le fait que la banque ait un statut national n’a plus aucun sens. La vérité est que les banques centrales ont toujours été gérées par les banquiers dominants, les grandes banques, qui les ont créées à leur service pour centraliser à la fois la création et la circulation monétaire. Donc la banque centrale, c’est une arme au service des banquiers privés.
M F : restons sur les banques privées. Si on parle des Rockefeller, Rothschild, JP Morgan etc. Vous décrivez ces gens comme des profiteurs de guerre.
V B : ce sont des accapareurs et des prédateurs plus que des profiteurs de guerre, bien sûr ils profitent de la guerre. Ils les déclenchent, à la fois pour affaiblir leurs adversaires et prendre le contrôle des États, parce qu’ils ils financent les opérations militaires et les dépenses de guerre. Je rappelle que sans la BRI on n’aurait pas assisté à l’avènement d’Hitler. Il était déjà bien financé par les multinationales américaines mais c’est par le biais de la BRI que tous les grands développements, infrastructures autoroutières etc., toutes ces manœuvres militaires, ont été financés. Donc en réalité les banquiers ont toujours eu pour vocation de prendre le contrôle. Rien de tel que d’affaiblir toutes les parties en question pour ces fins. Dans la guerre de sécession américaine, ils ont financé les deux parties
Pendant la première guerre mondiale ils ont financé un peu tout le monde aussi. Je rappelle quand-même que l’assise de cette puissance financière a toujours été le contrôle de l’information. Et vous savez que, originairement, les Rothschild ont pris le contrôle de la banque centrale d’Angleterre au moment de Waterloo en faisant circuler une fausse information, ce qui leur a permis de récupérer les capitaux que les autres vendaient, à des prix dérisoires. La domination des financiers est assise sur le contrôle de l’information, sur le développement de la centralisation, de la création et de la circulation monétaire, et sur le développement du droit anglo-saxon
M F : quel est le rôle aujourd’hui des grandes entreprises de l’information, quelle est leur relation entre le monde financier et les GAFAM
V B : Les GAFAM sont une émanation de la domination financière. Tous les gros conglomérats économiques et je pense aux GAFAM mais aussi aux Big pharma, aux grandes industries chimiques, aux grandes industries pétrolières. En effet
En effet ce sont les banquiers qui ont financé ces entreprises et qui leur ont permis de devenir de gros conglomérats, en les finançant et en générant une législation qui leur permette de se développer, tout en se cachant derrière l’anonymat, qui sont les tireurs de ficelle. Il faut aussi comprendre que dans ce type de capitalisme hollando-britannique qui est très particulier et n’a rien à voir avec le capitalisme d’Europe continentale que nous aurions pu développer chez nous si nous en avions vraiment eu l’occasion (ce qui n’a pas été le cas, même le capitalisme allemand a été subverti de ce point de vue-là). A partir du moment où vous avez cette domination, que ce soit une entreprise médiatique ou de laboratoire pharmaceutique ne change rien. C’est la domination capitalistique qui s’est imposée par la domination financière. Tout découle de là. Et évidemment ils ont utilisé l’information, comme ils l’avaient toujours fait, ce qui leur a fort bien réussi, pour asseoir leur domination. C’est une émanation en réalité. On se plaint, mais les médias ne sont que la partie émergée de l’iceberg, qui est la domination financière de type hégémonique.
I A B : comment expliquez-vous justement que les médias, les attachés de presse, soient le bras communicationnel de ces grandes entités économiques?
V B : c’est par les capitaux. La main qui donne est au-dessus la main qui reçoit. Si vous avez des salariés vous allez donner des ordres. Vous êtes peut-être mieux placée que moi pour savoir comment cela se passe dans les grands médias, vous ne pouvez pas dire ce que vous voulez sous peine d’être limogé, viré, ce qu’on veut… ou harcelé, ce qui revient à peu près au même parfois
I A B : vous savez que le 13 juin nous avons une votation historique en Suisse. On est appelé aux urnes funéraires pour 5 objets de vote, dont un référendum contre la loi d’urgence et de mesures policières contre le terrorisme. Qu’en pensez-vous ?
V B : nous avons connu la même chose, loi d’urgence, appelé « fin de l’État d’urgence » c’est encore plus intéressant… et à nouveau une loi sur le terrorisme. Première marche, c’est de comprendre que vous avez chez vous la même chose que chez nous avec quelques mois/semaines d’écart.
Deuxième chose, vous allez voter mais vous ne maîtrisez pas les termes de ce pour quoi vous votez. D’autre part, étant donnée la structure politique actuelle globale, je pense que même un vote négatif sera d’une façon ou d’une autre contourné par les autorités fédérales en place, pour la raison expliquée précédemment, vous avez perdu votre autonomie politique parce que vous avez perdu votre souveraineté financière, en 2009. Nous c’est bien antérieur, on a de l’avance… Si vous voulez savoir, regardez en France, c’est votre avenir direct…
I A B : on est dans une société de renversement de valeurs. Les objets de votation
On renverse les valeurs, exemple la loi contre le terrorisme. Qui va voter contre une loi de prolongation de l”état d’urgence pour officiellement lutter contre la pandémie ? Comment expliquez-vous ce phénomène de renversement des valeurs pour capter le bon cœur ou les prédispositions pratiques des humains et des citoyens ?
V B : cela s’appelle la subversion. Subversion des valeurs et surtout du langage. C’est une stratégie mise en œuvre depuis fort longtemps.
Par exemple, lorsque j’ai commencé à travailler sur mon sujet de thèse axé sur l’entreprise, j’ai commencé à éplucher tout ce qui se passait au niveau européen sur l’entreprise et on ne parlait que de libérer les énergies… Tout le monde est forcément pour libérer les énergies ! Quand on étudiait le contenu des textes, on se rendait compte très rapidement qu’il s’agissait de libérer les énergies des multinationales ! Donc libérer les énergies des uns pour mieux étouffer les énergies des autres !
Mais on ne va pas dire « on étouffe les énergies des PME et des petites gens ! “ C’est toujours un discours à double langage. Vous dites oui lutter contre le terrorisme, pour eux, c’est la Chine !
Ils vont dire ce sont de méchants terroristes qui font des attentats chez vous, qui sont bien souvent des attentats sous faux drapeau. Vous avez d’ailleurs un universitaire remarquable qui s’appelle Daniele Ganser qui a fait tout un travail sur les armées secrètes de l’OTAN et tous les attentats sous faux drapeau déployés sur tout le territoire européen. Cela remonte à la guerre et même pendant la guerre, c’est Allen Dulles qui a organisé tous ces réseaux souterrains. Le terrorisme est fabriqué par l’hégémonie financière.
Ce qu’on fait passer pour une loi contre le terrorisme est un prétexte pour réduire la liberté d’expression.
Oui, pour les dominants financiers, les terroristes en tant que groupe c’est la Chine et en tant qu’individu c’est nous car ils ont peur de nous. Ils savent très bien qu’ils nous ont créé un univers parallèle, et si jamais les populations acceptaient enfin de voir le monde tel qu’il tourne réellement, les règles réelles qui permettent aux politiques et aux militaires de fonctionner… Le seul ennemi, le terroriste, c’est celui qui nous domine.
C’est toujours une inversion, si vous voyez leur intérêt à eux, c’est vrai. Mais si vous regardez de votre point de vue à vous, vous êtes dans l’erreur, n’ayant pas le bon point de vue sur la terminologie employée. Ils ne mentent pas vraiment en fait, ils se placent à leur position à eux.
Mathias : au niveau de la liberté d’expression qu’on chérit en public aujourd’hui…
V B : peut-être ici, mais pas partout. Elle est quand-même en grand péril.
M F : peut-on en déduire que vous subissez une forme de censure. On restreint en France la liberté d’expression ?
V B : si vous parlez de mon cas personnel qui n’est pas forcément le plus intéressant, oui, je dirais que je souffre plus de dénigrement ou de pantouflage, on met des édredons sur ce que je dis, on étouffe ce que je raconte et on le récupère ou on le diffuse en récupérant partiellement ce que je dis pour éventuellement le subvertir ou alors on n’en parle pas du tout ou alors on fait parler des gens qui sont dans une dynamique idéologique en reprenant mon discours de façon à le subvertir à un moment ou un autre. C’est inhérent au système de domination hégémonique. A partir du moment où vous avez un pouvoir qui s’érige en pouvoir absolu, la finance est un pouvoir absolu aujourd’hui. Dans tous les pays du monde et même du temps de la monarchie dite absolue, nous n’avons jamais connu autant d’absolutisme qu’aujourd’hui, alors qu’on ne parle que de démocratie et de liberté.
Ce sont des règles de fonctionnement évidentes de nos sociétés. La véritable lutte n’est pas de lutter contre la censure, parce que c’est écoper la mer avec une petite cuillère. Si vous voulez lutter contre la censure, il faut prendre le problème à la racine, lutter contre le capitalisme hollando-britannique. Vous changez les règles du jeu au niveau des institutions au niveau économiques, et au niveau juridictionnel et juridique.
C’est le seul moyen de lutter contre la censure, sinon autant commencer par le lac Léman puis vous attaquer à la Méditerranée et ensuite l’Atlantique.
I A B : vous êtes très-très courageuse, vous prenez beaucoup de risques en partageant votre lecture de ce qui se passe aujourd’hui, on le sait ; Pourquoi prendre ces risques. Vous avez deux enfant de 20 et 21 ans. Pourquoi prendre ces risques en tant que femme et mère ?
V B : Tout simplement je n’ai pas le choix. A partir du moment où j’ai compris comment tout fonctionnait, que c’était vraiment une inversion, c’est voir la réalité dans un miroir, on voit tout inversé. Quand j’ai pris conscience du fonctionnement, on a chacun une responsabilité individuelle qui devient après une responsabilité collective. Au niveau individuel c’était juste impossible pour moi de laisser un monde pareil à mes enfants sans rien faire. Ce n’est même pas un choix, ce n’était juste pas possible. Je ne peux pas vivre dans la duplicité permanente. Il est vrai que j’évoluais dans un monde où la duplicité est permanente. On ne peut y survivre qu’en se voilant la face de la réalité. Cela met en jeu vos fonctionnements propres intérieurs. D’autres n’auraient peut-être pas réagi comme moi, mais moi j’aime la vérité, l’intégrité, la liberté, et la liberté de conscience en priorité. Et je sais que sans rien faire la liberté de conscience n’existera plus, nos enfants n’auront plus la possibilité d’avoir une liberté de conscience. Ils seront voués à être quoi ? des pièces de rechange biologiques pour ceux qui veulent vivre éternellement ?
Le vrai sujet il est là, ce n’est pas un sujet individuel mais un sujet de type civilisationnel. Et à partir du moment où on a compris cela, après, chacun prend ses propres responsabilités. Moi j’ai réagi comme ça parce que je ne pouvais pas réagir autrement. Je ne sais même pas si on peut appeler cela du courage. Ce n’est pas une option que j’ai eue.
Les solutions
M F : Pour démarrer sur ces solutions, commençons par une question sur le mode de gouvernance. On veut remettre le peuple et les intérêts du peuple au centre, et non ceux de la finance. Quelles sont vos propositions au niveau du droit.
V B : Déjà quand on dit qu’il faut remettre l’humain au centre des priorités, en soi cela pose problème parce qu’on se demande pourquoi l’humain n’y est pas. Première remarque. Deuxièmement, l’humain est à la fois une entité individuelle et il est un groupe. Une entité individuelle sans groupe ne peut pas se développer correctement. Nous sommes des animaux sociaux, on ne peut pas se développer tout seul en entité autonome comme un électron libre. Chacun étant un électron libre, on a besoin de constituer, de faire société, et donc de constituer un groupe. Et ce groupe, plus il est homogène, plus il est cohérent. Mais on n’a pas besoin que ce groupe soit parfaitement homogène et cohérent. Par contre il faut que le groupe soit constitué autour du plus petit dénominateur commun, c’est-à-dire de l’intérêt commun, l’intérêt général, qui est commun à tous et sur lequel tout le monde est capable de faire des efforts individuels au profit de ce développement d’intérêt commun et donc du collectif, dont il profitera par ailleurs.
Cela veut dire refaire de la politique, parce que la politique, fondamentalement, c’est l’organisation de la vie de la Cité. C’est ce qu’on est en train de faire aujourd’hui, et ce n’est pas ce que font les partis politiques.
Remettre l’humain au centre des priorités, cela veut dire remettre le groupe au centre des priorités, donc la politique au centre des priorités. Concrètement cela veut dire retrouver l’identité que nous avons perdue en recréant la capacité de faire société. Cela signifie remettre une fonction politique dans chaque individu. Chaque individu doit, sans faire d’effort particulier, représenter une petite partie de la politique, et c’est la raison pour laquelle je propose (vous pouvez le voir sur mon site internet http://valeriebugault.fr) que la Société se réorganise en groupements d’intérêt, qui sont la mise ensemble de personnes qui ont les mêmes centres d’intérêt. Cela peut être un métier, un hobby, une inspiration spirituelle. J’ai organisé cela en trois grands groupements : commercial, non commercial et spirituel.
Cette proposition que je fais ne vient pas de nulle part, elle vient du constat que la politique a disparu. Comment remettre de la politique, c’est à dire de l’organisation du groupe, au sein-même du fonctionnement individuel et collectif. On réapproprie la fonction politique dans chaque individu et dans son quotidien, sans qu’il ait à aller voter. Il est lui-même porteur d’une petite partie de représentation politique.
I A B : Ce sont les groupements d’intérêts qui décideraient pour eux-mêmes et pour la société. Comment transmettre cette information aux décideurs ?
V B : C’est justement, le droit qui organise cela. Ces groupements d’intérêts, je propose qu’ils s’organisent de façon totalement autonome à deux exception près : respecter le principe de subsidiarité, toute décision qui peut être prise au niveau le plus bas doit être prise au niveau le plus bas.
Si vous pouvez prendre une décision au niveau de la commune ou de votre activité quotidienne, c’est vous qui prenez la décision. Par contre, si cela implique des gens qui travaillent ailleurs ou des gens qui ont une autre fonction, la décision monte d’un cran. Le principe de subsidiarité est le principe du mandat impératif : on quitte le mandat représentatif que nous connaissons, qui est inhérent à la fonction politique qui nous est imposée aujourd’hui sous forme de parlementarisme représentatif, organisé autour d’une pseudo-séparation des pouvoirs.
On quitte cela pour imposer un mandat impératif, à tous les représentants que l’on élira. Le représentant est élu avec une mission particulière. Si cette mission très explicite n’est pas remplie, il est de facto démis de ses fonctions et est révoqué. Il n’y a plus d’ambiguïté entre le fait d’avoir un mandat pour exercer une mission de nature collective pour laquelle vous avez été élu. Peu importe, cela peut être tiré au sort ou autre : les groupements d’intérêts décideront de leur organisation. Et si cette organisation ne leur convient pas ce sera à eux de se prendre en charge pour la changer. Il n’y a pas de centralisation au niveau étatique, national, c’est vraiment chaque entité qui s’autogère et s’auto-organise.
I A B : Les chefs d’État, dans tout cela ?
V B : Le groupe a besoin aussi d’être cohérent et protégé. Il a besoin de fonctionner correctement, pour cela il a besoin d’une monnaie. Si je fais une analogie, la monnaie c’est l’équivalent du sang dans le corps humain. Si le sang ne circule pas le corps humain ne fonctionne pas !
La monnaie est ce qui permet au corps social d’évoluer.
I A B : Et comment reprendre le rôle politique sur la monnaie ?
V B : c’est dans le cadre d’une bascule du rapport de force entre les dominants financiers et les populations. Ce rapport de force, je ne propose pas de le faire par une révolution. D’ailleurs toutes les révolutions du monde ont toujours été contrôlées par les puissances financières. Il ne s’agit pas de faire une révolution mais de se réorganiser de façon autonome. Quand la dynamique sera enclenchée, cela deviendra un rouleau compresseur, cela ne pourra plus s’arrêter. Ce qui est difficile est d’enclencher la dynamique, et que les gens se remettent dans une posture dans laquelle ils ont un rôle politique à jouer dans leur quotidien. C’est très difficile parce que cela demande une dépense énergétique énorme par rapport à la vie qu’ils mènent aujourd’hui et à tous les préceptes qu’ils ont emmagasiné dans leur conscient et subconscient et depuis plusieurs générations. Cela demande une réforme sur soi-même, de se dire « on est capables de s’organiser » sans demander à un État de nous verser des allocations sociales ou sans demander à des banquiers s’ils veulent bien financer l’entreprise que l’on veut mettre en œuvre.
M F : actuellement on voit un exemple, les cryptomonnaies. Certaines ne sont pas du tout maîtrisées par les États et permettraient une monnaie digitale contre les banques centrales que l’on mentionnait auparavant. On voit en parallèle des banques centrales qui travaillent évidemment sur des technologies similaires. Sont-elles un exemple de technologie, une solution concrète qui existe aujourd’hui et qu’il faut pousser ?
V B : sur les crypto-monnaies deux choses essentielles doivent être comprises. D’abord, elles sont présentées par tout le monde, par les gens indépendants comme par les pouvoirs publics, comme étant la solution au problème bancaire et financier actuel. Elles sont présentées aussi comme étant une décentralisation du système de décision autour de la monnaie. Ensuite, ces crypto-monnaies sont apparues en particulier, je pense au bitcoin qui a été la première crypto-monnaie mise sur le marché fin 2008 – 2009, suite à la crise financière de 2007 qui s’est étalée sur 2008 (dont on n’est jamais vraiment sorti). La troisième chose a à voir en tête sur ces crypto-monnaies est qu’il faut considérer que tous les États ont un appareil législatif extrêmement coercitif, répressif, sur le fait de créer de la fausse monnaie. Donc comment expliquez-vous que toute la machinerie coercitive n’a pas été mise en œuvre par les États pour réprimer ces crypto-monnaies qui sont apparues de façon concurrente aux monnaies d’État, alors que, historiquement, la fausse monnaie a toujours été extrêmement criminalisée.
On ne peut pas ignorer ce sujet. Si vous parlez des crypto-monnaies et n’avez pas cela en tête, vous ne comprenez rien aux crypto-monnaies. Les crypto-monnaies ont été lancées comme une expérimentation in vivo exactement de la même façon que les vaccins ARN messager ont été lancés comme une expérimentation in vivo sur la population, d’une part pour tester les réactions de la population face à ce système, pour l’habituer, pour le familiariser et rendre cette nouvelle circulation monétaire conviviale, attractive au public, de façon à ensuite en faire quelque chose au profit des dominants financiers. Ceux-ci n’ont pas la forme seulement des banques centrales, c’est aussi toutes les entreprises de contrôle numérique, les GAFAM donc, qui contrôlent la circulation de l’information dématérialisée. Le futur système financier ne changera pas de mains, mais formellement il va changer d’apparence pour fusionner les entreprises du numérique avec les principales banques globalistes qui se sont aujourd’hui matérialisées sous forme de banques centrales.
I A B : les crypto-monnaies ne sont pas une solution donc ?
V B : il y a deux réponses, celle du savant et celle du poète ! La réponse du savant n’est pas satisfaisante, parce que cela ne peut être une solution que transitoire, sachant que l’on a l’épée de Damoclès au-dessus de la tête. En effet, les pouvoirs publics peuvent mettre un terme définitif à cette histoire de crypto-monnaies.
La réponse du poète est beaucoup plus satisfaisante et c’est une réponse de long-terme. Les crypto-monnaies ne sont pas une solution parce qu’il faut, pour trouver une solution monétaire, reprendre le contrôle du concept monétaire. La politique doit se réapproprier la fonction monétaire, à la fois dans son émission, dans sa circulation et dans sa conceptualisation juridique. La monnaie a été subvertie par les banquiers. Ils l’ont transformée en bien matériel. Il y a eu un glissement au fil du temps qui a permis de confondre les concepts monétaires qui au départ est un concept comptable, et qui a bifurqué par le biais des banquiers changeurs du Moyen Age, qui faisaient à la fois du prêt et du commerce de matières première sur l’or, qui ont permis de confondre le concept lui-même avec sa matérialisation, avec la façon dont la monnaie circulait. En l’occurrence il s’agissait de l’or. En prenant le contrôle de la masse de l’or, de la matière première, ils ont pris le contrôle de la monnaie. Aujourd’hui la monnaie est encore conçue comme un bien matériel, comme une marchandise circulant sur un marché. Les crypto-monnaies sont fondées sur des principes très-très spéculatifs et qui ne sont pas des réelles valeurs. Mais qui sont quand-même marchandisables.
I A B : Une solution ne serait-elle pas de lutter contre le paiement digital et de payer en espèces ?
V B : il ne faut pas être manichéen sur ces sujets-là. La circulation dématérialisée rend aussi des services mais il est certain et de façon tout à fait définitive, qu’une circulation uniquement dématérialisée est très néfaste pour la société. Les crypto-monnaies c’est encore un peu différent parce que techniquement – je ne suis pas technicienne des crypto-monnaies donc je n’entre pas dans le détail – mais c’est un peu différent de ce qu’on connaît aujourd’hui comme monnaie dématérialisée, mais il est vrai que cela rend des services. Par contre on ne peut pas tout mettre sur la dématérialisation parce qu’on se fragilise en étant soumis à d’éventuels hackers, à d’éventuelles ruptures énergétiques, à d’éventuelles guerres énergétiques, des guerres électromagnétiques, donc ça fragilise trop une société si elle met tous ses œufs, toute sa fonction sociale dans un véhicule uniquement dématérialisé. Pour moi l’idéal est d’avoir une double circulation monétaire, à la fois partiellement matérielle et partiellement dématérialisée.
I A B : Donc autant que possible payer par cash
V B : Oui, aujourd’hui c’est vrai que les espèces sont dans le collimateur des pouvoirs publics et effectivement les crypto-monnaies ont aussi été lancées dans l’optique de se passer de monnaie sous forme de cash. Il est évident qu’il faut tout faire pour que le cash ne disparaisse pas. Mais c’est transitoire, c’est notre situation actuelle aujourd’hui. Je vous parle dans un concept plus général de circulation monétaire et si on n’était pas soumis à ces contraintes qui nous sont imposées par la haute Finance, une circulation dématérialisée ne pose pas problème en soi. C’est toujours considéré comme un moyen. Un moyen peut être utilisé pour le bien ou pour le mal.
M F : Y-a-t-il une solution concrète à cette problématique pour tout un chacun aujourd’hui ? Revenir à du cash ? Une autre solution serait justement de ne plus alimenter le système en arrêtant de payer des impôts ?
V B : Vous pouvez essayer mais si vous arrêtez, vous allez voir les pouvoirs publics débarquer chez vous, tous les ennuis vous tomberont dessus. Si chacun est capable de le faire et si on était capables de prendre la décision au même moment, peut-être que cela marcherait, mais on n’a pas l’instrument de cohésion qui permette de créer ce mouvement, donc j’ai quelques doutes sur la possibilité de réalisation.
Évidemment payer en cash c’est très bien, je pense que c’est ce qu’il faut faire, mais vous savez très bien que les banques sont de moins en moins alimentées en cash. Notre volonté ne compte pas par rapport à l’alimentation monétaire faite par ceux qui tiennent le système monétaire. D’autre part on peut aussi penser aux monnaies locales ou à des crypto-monnaies, mais je répète, cela ne peut être que dans un cadre temporaire, éventuellement pour faire chuter le système actuel, mais certainement dans une optique positive de reconstitution d’un groupe sain.
I A B : Une proposition de revenir au Droit continental. A notre niveau concrètement, il faut le libérer du droit anglo-saxon. Comment faire ?
V B : Il faut changer les règles du jeu économique, fondées aujourd’hui entièrement sur le modèle hollando-britannique capitalistique. Ce modèle est constitué d’une part de l’anonymat, la rupture entre le pouvoir de décision (permis par cet anonymat) et la responsabilité qui va avec le pouvoir. C’est unique dans l’histoire de l’humanité. A partir du moment où vous décorrélez le pouvoir de la responsabilité, il n’y a plus rien à faire
I A B : Faut-il forcer les entités économiques ?
V B : Non il faut changer les règles du jeu. Il y a eu une bascule du rapport de force entre les populations et ceux qui tiennent le système monétaire et économique aujourd’hui. Cette bascule ne pourra se faire qu’à partir du moment où les populations seront de nouveau en état de marche politique, ce qu’elles ne peuvent être aujourd’hui dans le concept institutionnel que nous connaissons. Pour changer ce rapport de force, je propose les groupements d’intérêts, se réorganiser par centre d’intérêt autour de trois grandes fonctions. Ensuite c’est un enchaînement, c’est le petit caillou qui devient une énorme boule de neige et ensuite fait une avalanche. C’est un système qui s’auto-génère.
Les gens doivent être convaincus pour faire cela. Si vous n’êtes pas convaincus que vous devez vous regrouper entre gens qui avez les mêmes centres d’intérêts au quotidien pour essayer de vous organiser ensemble, quelles sont les règles qui vous gênent actuellement ? celles qui sont bénéfiques ? comment aimeriez-vous développer votre avenir ? comment aimeriez-vous développer vos relations internes, etc ?
Ce sont des questions que vous devez vous poser. Je suis convaincue et vous propose de le faire. Sur mon site mon merveilleux webmaster a créé des ateliers se permettant de se poser les bonnes questions pour engager cette dynamique. Une personne toute seule ne peut rien. C’est la collectivité qui doit se remettre en état de fonctionnement.
M F : Quelle est la différence entre ce que vous proposez et ce que font des gens, qui se regroupent déjà par leurs aspirations spirituelles ou par métiers.
V B : Ils n’ont pas de représentation politique de ce regroupement. Toute la représentation politique passe par les partis politiques. Ce qui pose problème. Les partis canalisent la vie politique. Il faut donner une représentation politique au quotidien des gens, à chaque individu quotidiennement, qu’ils s’auto-organisent après en groupe
I A B : Comment lutter contre l’invasion des géants du numérique afin que les entreprises aient la chance aujourd’hui d’en sortir ?
V B : Ce sujet paraît compliqué et en réalité il est très simple. Quand vous changez les règles du jeu économique, on parle de normes là, de passage du capitalisme hollando-britannique à un capitalisme de cogestion, de codécision, ces problèmes ne se posent plus alors. Ces gros conglomérats ne peuvent plus exister, et l’anonymat ne peut plus exister. De la même façon que les monnaies qui viennent de ce type de fonctionnement ne peuvent plus être reconnues. Il faut juste changer les règles du jeu. Les gens n’ont pas conscience qu’il s’agit de règles du jeu, ils évoluent dans un univers et ne comprennent pas que nous sommes dans un jeu, un jeu de dupes pour les populations et pour le groupe, une impasse civilisationnelle. A partir du moment où le groupe ne peut plus se développer l’individu ne le peut plus non plus, et nous sommes tous voués à devenir esclaves. De l’esclavage financier dépendra l’esclavage biologique. Il ne faut pas nier cela. C’est une mécanique logique qui est imparable. Tant que vous ne changez pas les règles du jeu vous ne pourrez pas lutter ni contre la censure ni contre la domination des grands groupes économiques ni contre la domination des financiers.
I A B : Qu’entendez-vous par esclavage biologique, le passeport sanitaire ?
V B : La première chose qui me vient en tête et m’a vraiment sidérée, c’est quand j’ai consulté le brevet déposé par Microsoft, qui permet l’émission de monnaie en fonction des capacités physiques de l’individu.
Concrètement : représentez-vous ce que cela signifie ! c’est un brevet qui a été déposé, des gens ont travaillé là-dessus.
I A B : On ne peut avoir accès à notre argent que si…
V B : On peut imaginer tout ce qu’on veut. Si vous avez de la fièvre vous n’avez pas d’émission monétaire. Si vous allez voir un voisin qui a été répertorié sur une black-list vous n’aurez pas votre monnaie… On peut tout imaginer. A chacun de se projeter dans ce que signifie ce type de brevet.
Vous n’aurez de l’argent que si vous répondez à certains critères pré-déterminés, dans lesquels vous n’aurez pas votre mot à dire, et qui sont liés à une activité biologique corporelle.
Y-a-t-il pire comme esclavagisme, que celui-là ? Quand vous écoutez Klaus Schwab, il prêche la fusion du numérique et du biologique. C’est celui-là, l’esclavagisme biologique. C’est le transhumanisme, c’est la vie éternelle pour le petit groupe des dominants financiers, et les autres qui sont voués à devenir des pièces de rechange pour permettre aux autres de vivre longtemps. C’est cela la réalité qui est derrière. Il ne s’agit pas de religion ni de race, il ne s’agit que de ça. Il faut arrêter de se diviser entre nous, parce que ce qui nous menace aujourd’hui, c’est ça.
Question dans le public…
V B : Ce n’est pas un délire mégalomane. Ils planifient l’avenir sur ce mode-là. C’est un délire mégalomane parce qu’on peut considérer qu’ils sont sortis de tout ce qu’on peut imaginer, du concept de la civilisation. Leur délire mégalomane sera notre réalité à nous, c’est ça le problème. Tant que vous ne portez pas atteinte à leur domination, le délire mégalomane sera notre réalité.
Il n’y a pas d’avenir pour nos enfants ni pour l’humanité, il n’y a plus d’avenir. L’avenir s’arrête précisément au moment où tout cela sera mis en place
I A B : L’un de nos participants a dit qu’il n’a qu’une envie, c’est de se pendre. Avez-vous des raisons d’espérer, partagez avec nous ces raisons.
V B : (en désaccord !) La première, et la plus importante, c’est qu’a émergé au niveau international et de la géopolitique globale un contre-pouvoir qui est terrestre par rapport à cette domination financière.
Ce n’est pas abstrait du tout. Quand ces gens sont concurrencés sur leur terrain, un espace de liberté se créé. Ce que je vous proposais tout à l’heure peut devenir réalité. On a une fenêtre historique pour reprendre notre destin collectif et donc notre destin individuel, qui ne se reproduira plus jamais. Si on la laisse passer ce sera terminé.
Si l’on reprend en mains notre destin collectif, qu’on régénère le groupe en tant qu’entité politique on mettra fin à cette suprématie, que Monsieur a appelé délire mégalomane. Si on ne fait pas cela, le délire mégalomane ne se terminera jamais.
Concrètement on a aujourd’hui une capacité de reprendre en mains notre destin collectif, parce que les dominants qui dirigent aujourd’hui sont concurrencés et sont mis en danger par une puissance qui s’est érigée contre eux. Nous devons profiter de cela pour leur échapper chez nous, ici, maintenant, pour casser leur hégémonie financière sur nous.
Cela ne se fera pas individuellement, mais par une prise de conscience du groupe qui, individuellement, se régénèrera, arrivera à se regrouper par type d’intérêts et par collectif.
On n’est pas dans la magie, ni dans Walt Disney. Il n’y a pas de recette ou de potion magique qui fera que si vous prenez cette option tout sera bon. Volonté individuelle de la prise de conscience. Si vous ne régénérez pas votre groupe, votre collectif, si vous ne reprenez pas le contrôle politique de votre vie, je vous le dis, c’est terminé.
On a dans les 5 ans qui viennent la possibilité de changer les choses. Cela ne se fera qu’au niveau collectif, par une prise de conscience par les gens, en arrêtant de jouer ce jeu de dupe de ces institutions qui n’en sont pas, de cette imposture politique permanente, de ces partis politiques qui ne sont que des relais de la haute Finance internationale.
Si vous ne considérez pas cette réalité comme acquise, rien n’est possible.
Questions du public : J’aimerais savoir, concrètement par où on commence dans un monde où des décisions individuelles vont en contradiction avec le bien collectif ?
V B : C’est tout le problème, il fait se réorganiser en tant qu’intérêt commun, pas individuel. On commence par les groupement d’intérêt, c’est la solution que je vous propose. Si vous en avez d’autres, mettez-les en œuvre. Je n’en ai pas trouvé de meilleure, très honnêtement. C’est la conceptualisation, la formalisation du groupe qui fera la différence. Si vous ne sortez pas de votre relation individuelle pour vous projeter dans une relation collective, c’est fini, il n’y a pas d’issue.
La question est de sortir de son conditionnement mental pour retrouver le collectif.
C’est un nouveau paradigme, à la fois individuel et collectif : ça part de l’individu. Si l’individu n’arrive pas à se dire « je dois me rapprocher des gens qui ont les mêmes centres d’intérêt » et réaliser à nouveau un groupe cohérent, il n’y a pas de solution. C’est dans retour du collectif
Public : Les groupement d’intérêts que vous proposez ressemblent aux corporations qui existaient au Moyen Age, autour de certains métiers.
V B : Absolument, sauf que les corporations n’étaient que pour le secteur artisanal et commercial, et là je propose de faire le lien. Les institutions que je propose sont la synthèse entre ce qui marchait dans le régime ancien et ce qui a marché dans notre régime. C’est l’extension des corporations, mais à tous les niveaux de la société y compris au niveau commercial et des groupements spirituels
Public : Nos sociétés sont très déstructurées parce qu’il n’y a plus d’unicité spirituelle
V B : L’unicité ne se recréera pas du jour au lendemain. Nos sociétés ont toutes été instrumentalisées au profit de cette finance ayant des intérêts temporels, et à bon escient. Ce sont des intérêts spirituels, je ne peux pas les qualifier comme ça, mais ayant des intérêts hégémoniques certains.
Public : Il manque des valeurs communes
V B : Oui, ces valeurs communes, c’est à nous de les récréer, c’est pourquoi je propose ces groupements d’intérêts. La spiritualité traditionnelle a été complètement déstructurée parce qu’instrumentalisée (et c’est vrai pour toutes les religions, pour les 3 monothéismes mais aussi pour les religions orientales. On s’est intéressés avec mon mari aux religions orientales et elles ont fatalement été reprises par les empereurs pour arranger à leur sauce certains intérêts des grands féodaux ou des populations). C’est presque une loi naturelle que les mouvements spirituels finissent tôt ou tard par être finalement subvertis et instrumentalisés par le pouvoir temporel. Il n’est pas dans notre capacité de réinstaurer quelque chose de cohérent par société aujourd’hui, je ne pense pas cela possible.
Je propose que chaque groupe spirituel, j’inclus aussi la philosophie, la morale etc., s’organisent ensemble ; et ceux qui pensent la même chose, développent leur propre structure, ensuite il y aura des échanges avec les autres et peu à peu on fera émerger un autre modèle. Cela n’émergera pas de façon spontanée.
Public : Il peut y avoir aussi des hommes de pouvoir qui soient dans le contre-pouvoir. Par exemple sur C-News ces temps derniers on entend des discours divergents.
V B : oui effectivement c’est vrai, et c’est lié au fait que l’empire américain est en train de se déstructurer, de se désolidariser de l’empire britannique. Tout ce qui était patriotisme au sens propre, donc hégémonie américaine stricto sensu au sens géographique du terme, est en train de se désolidariser de la finance apatride, qui n’a d’impact sur les pays que par l’intermédiaire des banques et des banques centrales.
Ce vaste empire qui était uni avec des forces antagonistes est en train d’imploser sous ses contradictions internes. De ce fait, comme l’Union Européenne est typiquement une création de l’empire américain, fatalement nous avons chez nous les effets sismiques, secondaires, de cette séparation entre d’une part les patriotes et d’autre part les financiers qui se rattachent au mouvement de la City (parce que c’est la City qui est la tête de la Finance globale).
Public : N’avons-nous pas aussi un pouvoir énorme au niveau de notre consommation, si on arrête de donner notre argent à des GAFAM, des groupes. Ne se déliteraient-ils pas d’eux-mêmes ?
V B : C’est comme la monnaie de dire on retire tout notre argent des banques, on est quand-même condamné à vivre dans ce monde relativement dématérialisé. Tous les gens pourraient-ils se passer du jour au lendemain d’un téléphone intelligent ? C’est une solution secondaire mais qui ne peut pas à elle seule être considérée comme la solution.
Public : Vous avez dit que nous sommes dans un État de non droit. Comment peut-on s’organiser, créer des groupes avec des pouvoirs, des actions, alors même qu’on n’est plus dans des États de droit puisque c’est la haute Finance qui dirige tout ?
V B : C’est la mise en œuvre d’une dynamique. A partir du moment où vous êtes assez nombreux et cohérents dans les groupement d’intérêts, vous pouvez agir sur le pouvoir politique en place. Ce qui n’a strictement rien à voir avec ce que vous développez en parallèle. Et vous devenez une force politique sans être un parti politique, qui devient en fait, une force d’initiative et coercitive vis-à-vis du système politique en place. C’est comme ça que le système tombera, il se délitera tout seul.
Public : C’est la fabrique du consentement dans un autre sens
V B : C’est la déconstruction de la fabrique du consentement
François : Je voulais signaler qu’en Suisse on a récemment voté pour des multinationales responsables. Le système financier a fraudé les votations, et il y a un mouvement citoyen dans toute la Suisse de contrôle des votations pour attraper les fraudeurs. Ce lieu d’intérêt est ouvert à toute personne de bonne volonté qui peut aller vérifier le système des votations par correspondance dès lundi, et cela vaut la peine de faire une communauté d’intérêts sur la vérification de la votation. On peut aussi faire une initiative fédérale de révision en fonction de l’article 193 de la Constitution actuelle. La Suisse est un des rares pays du monde à pouvoir faire cela. Deux communautés d’intérêt sont ouvertes
V B : Bravo François, je vous invite à faire les deux choses en parallèle. D’une part contester le système actuel par ce que vous proposez, vous avez encore quelques leviers de manœuvre en Suisse que nous n’avons plus en France. Je vous invite à aller voir François de Siebenthal pour aller dans cette direction ; Je vous invite aussi parallèlement à construire l’avenir de façon vraiment différente en vous réorganisant politiquement autour des groupement d’intérêts. Les deux actions doivent être menées de front.
Charlie : J’ai admiré vos réflexions que je trouvais extrêmement intéressantes et instructives. Vous parlez du pouvoir de l’argent. Ne pensez-vous pas que le pouvoir des réseaux informatiques, des satellites, de l’électricité est bien plus puissant que le pouvoir de l’argent, qui pour moi me semble être déjà dépassé.
V B : Non pour la simple raison que sans le pouvoir de l’argent tous les pouvoirs dont vous parlez n’auraient pas existé. Ils sont malheureusement sous contrôle capitalistique. Tous ces instruments qui pourraient devenir des instruments de très grand bénéfice pour les populations se retourneront contre elles.
François : Ne sont-elles pas plus puissantes que l’argent ?
V B : C’est un instrument en fait. Cet instrument est sous la domination de l’argent aujourd’hui. Ceux qui tiennent l’argent, tiennent ces pouvoirs. Il ne s’agit pas de les considérer comme puissants ou non, (ils sont éminemment puissants comme instruments) mais comme étant sous contrôle. Il faudrait les mettre au service des populations, ces instruments.
Pour l’instant avec le système actuel c’est juste impossible.
I A B : C’est ceux qui détiennent l’argent qui contrôlent la 5G ?
V B : Bien sûr, comme ils contrôlent le pétrole, et tout. Votre question est mal posée. Ce n’est pas une question de puissance en soi, le pétrole n’est-il pas plus puissant que l’argent ? La réponse est non. S’il n’y avait pas eu les puissances financières pour contrôler le pétrole, si le pétrole n’avait pas été contrôlé par les puissances financières, il en aurait sans doute été fait un autre usage.
Vous avez raison de façon absolue mais pas relative. Les GAFAM, la circulation numérique etc, c’est un instrument extraordinairement puissant mais il nous échappe. Il est au service exclusif de ceux qui tiennent l’argent. Vous ne pouvez pas le considérer indépendamment de ce contexte, car sinon vous partez dans un mur, dans une impasse.
Liliane : Il y a énormément de groupes et d’initiatives qui existent, le défi aujourd’hui est plutôt que tous ces groupes se relient, créent des passerelles, pas forcément que d’autres émergent. J’aime beaucoup l’histoire de la chenille qui se transforme en papillon. Dans le corps de la chenille toutes ses cellules apparaissent et une fois suffisamment nombreuses et reliées elles prennent le contrôle de la chenille pour la transformer en bouillie nutritive qui sera ensuite remodelée par ces cellules imaginales en papillon.
Il y a beaucoup de cellule imaginales et pas seulement en cellules, un nombre d’initiatives, de groupes, d’associations, qui font des choses formidables, mais souvent il y a peu de passerelles entre tous ces groupes.
Quelle seraient vos recommandations pour créer des passerelles ?
V B : Ma recommandation c’est que, à partir du moment où vous partez du conditionnement actuel et que vous créez des passerelles vous devenez un danger pour le pouvoir en place, qui s’attaquera directement à vous.
Si vous l’évitez – vous ne pouvez pas complètement – mais si vous vous réorganisez politiquement autrement, vous contournerez l’obstacle pour faire en sorte qu’ils ne pourront plus s’attaquer à vous. Parce que vous serez dans une voie parallèle où ils n’auront peu ou pas d’accès à vous. Là ils maitrisent toute la structure juridique dans laquelle vous évoluez. Que ce soit des associations, des fondations..
Liliane : Cela peut être des groupes informels…
V B : Sur le modèle de ce qui se passe en France ? Vous avez vu ce qui s’est passé pour les Gilets Jaunes…
I A B : Les G J, c’était un groupement d’intérêts ?
V B : non en aucune façon. Les Gilets Jaunes sont des gens qui viennent d’univers relativement variés, leur point commun était de remplir le frigo. Le frigo c’est un effet négatif, pas positif dans lequel on s’organise pour créer un avenir. C’est bâtir sur du négatif, sur le fait qu’on a un manque au départ. Le manque vient du système coercitif financier dans lequel on vit. Si vous ne changez pas ce système financier le manque va réapparaître d’une autre façon.
Donald : j’ai bien aimé votre exposé, je pense qu’en Suisse on a quand-même une chance avec un système un peu plus démocratique que dans les pays qui nous entourent. Beaucoup de groupes sont faits pour défendre la Constitution, pour permettre un débat public, plus ouvert et relier les énergies pour aller de l’avant. Comme vous l’avez expliqué le problème, aujourd’hui, est politique. La politique est tenue par la Finance, mais tout est politique, et seule la politique pourra renverser ce problème politique. Un exemple me donne de l’espoir : vous avez tous pu suivre le problème de l’Islande. Toute la population a refusé de rembourser les prêts anglais, hollandais etc, et le gouvernement a été balayé, changé, mis en prison. Donc, on a la possibilité quand les gens s’entendent, même si on ne sera pas tous toujours d’accord sur les objectifs, mais s’entendent pour changer les choses, on les change, même pacifiquement.
Il y a un espoir de ce côté-là. Malheureusement tant qu’on vit trop bien, personne ne bouge.
V B : On vit trop bien sur l’endettement public. Attention ça se paiera cher…
Donald : quand le trop bien s’arrêtera, ce sera beaucoup plus difficile
V B : Il sera trop tard
Donald : Cela sera beaucoup plus difficile, et là il faudra réunir les forces pour aller dans le bon sens.
Il faut pouvoir déjà tirer des plans aujourd’hui pour savoir ce qu’on pourra faire demain, quand cela tournera mal, ce qui est incontournable. Comment réunir ces énergies pour trouver ces plans-là, cela me semble plus compliqué
V B : Je n’ai pas d’appréciation à faire sur votre remarque, mais deux remarques en réaction.
La première : les règles qui régissent l’infiniment grand ne sont pas les mêmes qui régissent l’infiniment petit. L’Islande est un pays qui économiquement ne compte pas, qui n’existe pas. Si la Finance globale perd l’Islande comme entité, c’est dérisoire. En Europe, en Allemagne, Italie, France, Suisse, faire la même chose, je crois qu’il n’y aurait pas les mêmes réactions de la part des financiers qui tiennent le système. Vous aurez des réactions beaucoup plus coercitives. Je ne vois même pas comment ce serait possible aujourd’hui dans nos pays de mettre en prison des banquiers. Car ce sont eux qui tiennent nos États, qui génèrent les règles.
Deuxième petite remarque : on vit bien et donc on ne réagit pas et donc on ne réagira qu’au moment où on vivra moins bien. Mais ça sera trop tard. Ils nous endorment, c’est la grenouille qui est dans la casserole… Ca chauffe, jusqu’au point d’être asphyxiée.
Quand les banquiers fermeront les vannes du crédit, les gens n’auront plus les moyens de réagir, ils seront complètement anesthésiés, asphyxiés et n’auront pas l’énergie, la capacité cognitive de réaction.
C’est très-très dangereux cette histoire d’endettement, on croit toujours que cela ne s’arrêtera jamais. Mais croyez-vous vraiment que les financiers vont nous laisser cet argent disponible ad vitam aeternam sans aucun retour ? En France on a commencé, le FMI a lancé de petites alertes « la France est vraiment trop endettée, il va falloir commencer à s’occuper de réformer l’économie ». Dans la bouche du FMI cela veut dire privatiser tout ce qui reste encore un peu public, ce qui est déjà devenu très réduit.
Public : Avez-vous des idées, des pistes ? Quand je vois les jeunes avec leur i-phone, il n’y a que cela qui compte.. Comment les sensibiliser ?
V B : La jeunesse c’est un vrai sujet, elle est dans une impasse. Ils n’ont pas la possibilité de faire grand-chose d’autre, en réalité. Ils savent très bien que leur avenir est bouché. Ils peuvent donner le change, ou pas, mais ils savent collectivement, quand ils sont en groupe, ils sont attirés vers le néant.
Quand ils sont tout seuls ils ne peuvent pas se projeter vers autre chose que le néant. C’est aux générations plus âgées de montrer qu’un autre avenir est possible. Ce qui n’est pas facile, mais chacun doit réfléchir à cela, comment individuellement faire passer le fait qu’un autre avenir est possible. Qu’ils ne sont pas nécessairement des victimes expiatoires de quelque chose qu’ils n’ont pas construit.
Je ne sais pas quelle forme cela doit prendre. C’est un vrai sujet, sur lequel j’ai commencé aussi à réfléchir, ma pensée n’est pas aboutie.
I A B : L’école à la maison par exemple, serait-elle une solution ?
V B : En France ils sont en train de vouloir la criminaliser. Ils imposent une école délétère en public, et criminalisent.
I A B : En Suisse où c’est encore possible, l’encourageriez-vous ?
V B : Oui, mais sachant qu’il y a aussi des inconvénients. Certains enfants ont besoin d’être en groupe. Quand vous les isolez chez eux, ils n’iront pas forcément mieux mentalement. C’est un sujet vraiment de société, la jeunesse, les enfants, les jeunes entre 15 et 25 ans. Je vous invite à trouver des solutions, tout le monde doit réfléchir sur ce sujet, c’est tout à fait stratégique.
Patricia : C’est un peu confus ce que je vais exprimer. Lorsque vous parlez de cette nécessité pour le peuple de créer des initiatives de regroupement, comparativement à cette puissance financière, cela paraît tellement écrasant ce pouvoir financier. Que pouvez-vous dire du troc ? Serait-ce une, possibilité de sortir de ce pouvoir ?
V B : Il faut comprendre ce qu’est le troc. Dans toutes les situations, dans l’histoire de l’humanité. On est revenu au troc dans les situations de grave crise. Un moment il sera incontournable. Mais on ne bâtit pas une société sur le troc. Il n’a jamais permis de faire société. En revanche dans tous les grandes crises que l’humanité a traversées, il s’est spontanément réinstauré. C’est un état de fait de crise. De facto, en grande période de crise, tout le monde retourne plus ou moins à une société de troc.
Patricia : Le retour du troc ne permettrait-il pas de casser cette chaîne ?
V B : Non le troc c’est une économie de survie, pas une économie de société.
Alexandre : Je vois depuis plusieurs années une tendance, on parlait des grosses entreprises multinationales, on a beaucoup d’entreprises en Suisse aussi qui ont tendance dans la menuiserie, l’étanchéité, le bâtiment, à racheter plein de petites entreprises et devenir des gros groupes. On n’a plus une multitude d’interlocuteurs, c’est devenu des sortes de monopoles.
Autre tendance, qui me fait souci, la fusion des petites communes.
Je ne participe pas à la vie politique de ma commune donc je ne me rends peut-être pas compte des mécanismes, mais on parle tout le temps de faire des économies, comme si c’était devenu coûteux de faire fonctionner un exécutif de communes. Il y a des communes qui ne sont plus représentées que par une personne, de la commune d’à côté. Il y a une dispersion de la proximité. Avant on pouvait discuter d’un problème. Certaines choses sont sorties pendant la crise de la Covid. Il y a eu énormément de tensions dans les communes. Avant, les discussions se faisaient au bistrot. Pas dans la salle, au bistrot, entre eux, ils s’arrangeaient. Aujourd’hui on fusionne ces communes et on ne sait plus qui décide, on ne peut plus s’arranger. Cela fait partie de ce processus qu’on vient d’expliquer.
V B : Complètement, c’est une stratégie d’anonymisation et de concentration des richesses. La vague des fusions-acquisitions a été lancée par la méthode anglo-saxonne dans les pays anglo-saxons puis a atteint aujourd’hui des proportions tout à fait extravagantes et j’ai lu hier qu’il y avait encore une nouvelle vague qui se déchaînait aujourd’hui. Toutes les richesses sont concentrées dans de moins en moins de mains.
C’est bien toute la stratégie de domination des financiers. Vous avez parfaitement raison. Système féodal de l’homme lige : vous contrôlez tout avec une personne.
Sur les communes vous avez parfaitement raison, on a la même problématique en France. Elle est très stratégique et dans la négation du groupe, de l’individualité du groupe.
Public : Est-ce une chimère idéologique ?
V B : Non c’est une chimère hégémonique, pas idéologique, liée à la volonté de domination hégémonique
Public : En arrivant dans la salle j’ai senti une énergie, cette énergie, c’est beaucoup de questionnements par rapport à la situation, au monde. Je vous ai entendu parler. Aujourd’hui la question : on fait quoi, ce soir, là, maintenant ? On peut continuer à réfléchir. On va apporter quoi comme expérience au monde ? Qui s’engage ce soir ?
V B : S’adresse au public. Répondez, je vous en prie, je vous ai proposé de fonctionner en groupement d’intérêts. Faites-le. C’est ça agir, c’est reprendre conscience que le collectif nous sortira de ce système de domination.
Public : Le collectif… on est combien dans la salle ?
V B : Cela dépend de vous, pas de moi !
Ce soir on est collectif. Moi je suis éveillée sur ce soir, on est le collectif. On est tous rassemblés là.
V B : il faudrait faire un petit jeu. Qui parmi vous est dans l’enseignement ? Trois personnes. Je vous invite Mesdames, à vous réunir et à discuter entre vous, quelles sont les règles qui s’imposent à votre métier aujourd’hui et dont vous ne voulez plus du tout ?
Après, vous réunissez d’autres gens qui pensent la même chose que vous. Vous allez voir votre maire, député, sénateur, et allez lui dire. Écoutez, moi, ces règles je n’en veux plus. Vous devez porter la parole pour supprimer ces règles-là.
Qui parmi vous est dans l’informatique ? Personne.
Qui parmi vous est dans l’artisanat du bois, par exemple ? Pas non plus. Pas de chance.
L’idée c’est ça ! Comprenez, c’est ça l’idée !
Qui est thérapeute ? Alors là ! Faites un groupement d’intérêt ! Vous êtes en nombre suffisamment important pour vous réunir et faire un bilan de ce qui va et ce qui ne va pas dans votre métier, et aller porter cette voix auprès des partis politiques, qui tôt ou tard s’effondreront.
Public : Et les syndicats ?
V B : non oubliez, cela ne marche pas, ce n’est pas la bonne voie !
Odile : partons de votre exemple à l’instant. Je suis médecin, ce n’est pas un truc terrible actuellement !
Concrètement, je suis derrière mon bureau, je suis non conventionnée parce que la convention me pompait l’air… Comment je m’adresse à mes copains qui font le même métier que moi ?
V B : vous allez les voir et leur demandez s’ils sont d’accord pour analyser, faire un bilan de toutes les règles qui gèrent notre profession. Ce qui marche, ce qui ne marche pas. Ce qui nous met des bâtons dans les roues. Ce qui est positif pour nous. Quand vous aurez identifié les facteurs les plus gênants, handicapants vous les portez auprès des partis politiques. Cette initiative de réforme auprès des représentants politiques qui existent aujourd’hui, puisqu’on ne peut pas les contourner.
Odile : et leur dire si vous ne nous écoutez pas on ne vous réélit pas ? Est-ce l’argument ?
V B : c’est du rapport de force. Au début on va vous ignorer. Quand les thérapeutes, les infirmières, les artisans du bois ou les informaticiens seront venus derrière et auront des sollicitations, et qu’il n’y aura plus d’électorat, plus personne ne votera pour eux, ils se poseront forcément des questions.
C’est une dynamique de groupe qu’il faut mettre en marche.
Il faut peut-être créer des plateformes qui permettent de comptabiliser toutes les personnes qui travaillent dans tel et tel domaine, de façon qu’elles puissent se réunir.
Il y a des annuaires de professionnels, qui existent déjà, pour faire cela.
J’ai travaillé vraiment sur ces sujets et je vous le répète. Il n’y a que le réinvestissement du collectif qui nous sortira de cette ornière qui est d’ordre civilisationnel et non banale ou anecdotique. Nous sommes vraiment à un tournant. Voulons-nous continuer à vivre en société de façon relativement normale, sachant que tout le monde est différent sur cette Terre, ou voulons-nous devenir esclaves des financiers ?
Samira : c’est au-delà de la profession ?
V B : Oui, les parents qui élèvent leurs enfants à la maison un rôle social tout à fait éminent, d’intégrer leur enfant dans la société. Et cela doit être représenté. Les mères ou pères au foyer doivent se réunir de la même façon que les boulangers, les informaticiens, les thérapeutes ou les médecins.
C’est par centre d’intérêts. On peut aussi avoir un hobby qui nous plaît et un métier ne nous plaît pas, exemple interprète, créateur de musique, de vêtements.. Ils s’investissent dans le groupement d’intérêts qui leur plaît !
Au fur et à mesure ils abandonneront leur métier pour faire ce qui leur plaît.
Je ne vous propose pas une solution clé en mains il n’y en a pas, je vous propose une dynamique.
Nous ne sommes pas dans Walt Disney il n’y a pas de potion magique qui va vous sortir de la m… demain !
Christophe : vous décrivez une dynamique sans ambition hégémonique. Pourra-t-elle renverser une hégémonie ?
V B : Oui, par la masse. Une ambition hégémonique de quelques personnes (très étroite) d’un côté, et de l’autre vous avez la quantité. Et surtout, dans le contexte actuel, où la domination hégémonique que je vous ai décrite repose sur des fondements extrêmement fragiles. Vous supprimez l’anonymat, et la concentration de la création et de la circulation monétaire, c’est terminé.
On a affaire à un géant au pied d’argile. Les fondements sur lesquels reposent leur hégémonie sont extrêmement friables et fragiles.
Christophe : Le problème c’est que personne ne le comprend.
V B : vous êtes là pour le comprendre, faites-le comprendre à vos voisins ! L’information a toujours été stratégique ! Les banquiers ont créé leur hégémonie sur le contrôle de l’information.
Christophe : Cela s’est-il déjà passé dans l’histoire humaine ?
V B : la situation actuelle s’est passée dans de grands moments de chute de civilisation, mais de mémoire d’homme non. Même dans les grands moments de chute de civilisation, elles n’avaient pas l’ampleur d’aujourd’hui, ni la finalité globaliste d’aujourd’hui. La situation que nous vivons est unique dans l’histoire de l’humanité. Les seules comparaisons possibles, c’est la naissance, le développement et l’effondrement des civilisations qui nous ont précédées.
Quand on est dans un système on ne voit que lui. La seule différence est la taille. Oui on peut s’effondrer, on peut disparaître. Avec les capacités techniques de contrôle technologique que nous avons, ce n’est pas la civilisation mais l’humanité qui peut disparaître. Nous sommes dans une situation totalement inédite.
Lorène : je vois que c’est la tour de Babel.. et elle s’est effondrée !
VB : oui mais c’est une image, les choses ne s’effondrent pas sans impulsions. L’effondrement que vous constatez aujourd’hui a été organisé pour générer le nouvel ordre mondial, le gouvernement mondial. C’est un effondrement tout à fait relatif, c’est un effondrement des populations, mais pas des dominants.
Lorène : Vous parlez toujours comme si c’est déjà là, le N.O.M.
V B : Oui il est là officieusement, ils veulent l’officialiser
Lorène : Par nos paroles, on est là pour créer autre chose.
V B : Je suis là pour cela précisément. Quel métier exercez-vous ?
Lorène : Je suis créatrice de mode. Je ne trouve pas passionnant d’être seulement entre créateurs de mode, mais entre personne qui vibrent. Chacun est passionnant, chacun doit libérer le potentiel qu’il a en lui. Ce n’est pas passionnant d’être seulement entre médecins, entre créateurs de mode.
V B : Je vous propose de clarifier quels sont vos centres d’intérêts prioritaires et de les transformer en activité politique
Lorène : La vie, l’amour, construire le monde de demain et laisser faire le monde de demain
Donc la spiritualité, vous entrez dans le domaine de la spiritualité. Il suffit de clarifier. La force des juristes est qu’ils ont une capacité de qualification des faits. C’est un sujet qui relève de la qualification de ce que vous voulez faire. Rapprochez-vous des personnes qui pensent comme vous.
Lorène : ça s’est déjà fait, mais pas de manière rationnelle
V B : Faites-le rationnellement
Public : Des brins de solutions sont en place déjà. Les Amis de la Constitution ont fait un énorme travail pour pouvoir voter sur cette fameuse loi Covid, et je pense qu’on sera le seul peuple dans le monde à voter pour cette Loi Covid. Il faudra 5 fois » non » pour pouvoir être bien, d’une part, puis deuxième exemple, Monsieur qui parlait d’une commune dans le canton de Vaud. J’ai vécu cette expérience, car j’ai créé un parti politique dans ma commune. Il faut réinvestir le pouvoir au bas de l’échelle : commune, village etc. pour pouvoir construire et aller plus loin. Grâce à cela on peut faire passer des opinions et essayer de faire avancer le « schmilblick ».
I A B : En résumé, Valérie. Les solutions les plus simples, pour nous petits pékins qui souhaitons nous réapproprie du pouvoir sur nos existences, c’est d’abord s’informer de ce qui se passe dans les coulisses de la géopolitique mondiale
V B : oui d’abord voir la réalité telle qu’elle est
I A B : Puis, retrouver notre souveraineté, reconquérir du terrain sur le politique, à notre niveau aussi humble soit-il
V B : réinvestir le politique en nous regroupant en centres d’intérêts
I A B : troisièmement, nous regrouper en centres d’intérêt
V B : En vous regroupant par centre d’intérêt vous réinvestissez le politique, le collectif qui permet de réinvestir le politique
I A B : Si vous avez encore un rêve ?
V B : C’est que cela se produise, sinon il n’y a plus d’avenir !
I A B : Le monde idéal ?
V B : Il n’existe pas. Le monde harmonieux est un objectif que l’on peut viser mais je ne suis pas sûre qu’il soit atteignable, en tout cas pas demain. Cela peut être un rêve que tout le monde vive en paix avec son prochain. J’ai des doutes quant à la réalisation finale du processus. On peut en tout cas agir pour mettre en œuvre des cercles vertueux qui nous amèneront vers cet objectif. Je suis quand-même assez réaliste, cette démarche que j’ai entreprise est réaliste. Je ne vais pas vous dire que du jour au lendemain on aura un monde merveilleux. C’est une utopie.
M F : Peut-on quand-même se projeter, étant donné que c’est un besoin fondamental que nous avons tous ? Pourrait-on donner une image, que pourrait-on voir d’ici 1 an si on est capable de se regrouper en centres d’intérêts ?
V B : Pas d’ici un an, le temps que les groupement d’intérêts se mettent en place, ne se fera pas aussi vite. Cela pourrait donner des gens qui ne seront plus limités dans leurs aspirations. Si vous voulez faire telle ou telle chose vous n’aurez pas des incapacités de financement, ou des incapacités de type normatif, comme c’est vous qui gèrerez les règles qui vous importent le plus.
Dans la réforme que je propose (Révoludroit) il y a aussi un versant juridictionnel de réforme du droit pour aller vers la Justice. C’est encore un retour vers notre identité d’européens : le sens de la Justice, la recherche et le sens de la Vérité devant des juridictions. C’est aussi ce qu’on a totalement perdu aujourd’hui.
C’est un monde beaucoup plus harmonieux dans le fonctionnement de groupes. Si vous voulez changer de métier et vous mettre à faire de la recherche sur le nucléaire, vous vous formez dans ce domaine entrez dans le groupement d’intérêts qui propose des formations. Ensuite vous créez une entreprise ou demandez des sommes en vous adressant à vos pairs qui seront en capacité de faire des remarques sur votre projet et de vous accorder ou pas, l’affectation monétaire qui vous permette d’avancer. Donc vous ne dépendez plus de banquiers, ni de normes qui ne sont pas adaptées à votre cas. Tout est plus fluide, l’organisme collectif fonctionne.
M F : Parce qu’il sera à nouveau un peu à l’image de nos aspirations
V B : Oui il sera en emprise directe sur le réel et le besoin individuel des gens à un moment donné
I A B : votre grand-père était un résistant. Ce que vous proposez, est-ce de nous mettre tous quelque part en résistance ?
VB : Oui c’est très clair. Tous les gens dans cette salle ont déjà entrepris cette démarche. Pour la mener au bout il faut avoir parfaitement conscience de la façon dont le monde fonctionne et des capacités de contrer ce fonctionnement.
I A B : Quelles sont les trois qualités pour que nous soyons des êtres résistants à long terme ?
Valérie Bugault :
- Se regrouper, parce que tout seul on ne peut pas être résistant, et c’est bien la raison pour laquelle ils ont beaucoup travaillé sur l’isolement, l’individualisation outrancière de chaque entité
- Se remettre à rêver. A identifier ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas
- Se projeter dans l’avenir, parce qu’on sera créateur d’avenir
Conclusion finale
Je serai là, et la première à être admirative si vous arrivez à faire quelque chose. Si la Suisse est la première à lancer ce grand mouvement politique, ce serait merveilleux, vraiment. Je pense que cela dépasse les frontières, à partir du moment où ce type de fonctionnement, où la dynamique sera enclenchée, on ne se posera plus les questions comme on se les pose aujourd’hui.
Merci Valérie, merci à Nicolas, Marie, Mathias et merci à Isabelle qui a organisé cette magnifique conférence.
V B : Sans des gens formidables comme Isabelle rien n’est possible en fait.
Germes d’avenir – Conférence à Etoy, Ateliers de la Côte Lac, 7 juin 2021
Au micro de Matthias Faeh (M F) ingénieur et arboriculteur et Isabelle Alexandrine Bourgeois (I A B) journaliste indépendante.
M F : on le sent tous, on est dans une situation qui ressemble à un conflit, en tout cas un affrontement entre plein de forces, diverses. Lao Tseu disait « Il est difficile de gagner une guerre si on ne connaît même pas son ennemi », commençons par le décrire.
I A B : Se cache-t-il un ennemi derrière cette crise autour du coronavirus, et si oui lequel est-il, et comment le débusquer ?
V B : Oui effectivement toutes les populations du monde (en particulier occidentales) ont un ennemi prioritaire qui se cache derrière l’anonymat de toute l’organisation juridique du système économique (ce que j’ai décrit dans mon livre « Les raisons cachées du désordre mondial »)
En réalité, l’ordre économique au niveau mondial a été capté par des grandes corporations, qui ont été générées et financées par les grands banquiers financiers dont on ne connaît pas réellement les noms (on commence à les entendre actuellement) mais on ne sait pas comment ils agissent ni dans quelle mesure leur pouvoir s’étend. Toute cette problématique d’anonymat qui se cache derrière tout un système juridique. On ne parle jamais de droit mais pourtant il est fondamental parce qu’il organise toute la vie des gens, sans même que les gens ne s’en rendent vraiment compte. Ils n’ont que les effets des règles qui ont été établies. Donc derrière ce système il y a en réalité des personnes physiques. On l’oublie trop souvent. On a l’impression d’être dans une matrice, mais cette matrice, à l’origine ce sont des personnes physiques. Il faut comprendre que ce sont non seulement ces personnes physiques qui dirigent la matrice mais également tout le système de la matrice qui est devenu l’ennemi des populations, parce que en réalité la matrice dépossède les individus de leur pouvoir sur leur vie quotidienne, sur leur avenir sur leur capacité à organiser le monde qui les environne, de leur capacité à se projeter dans l’avenir. En réalité c’est une captation de leur capacité, en tant qu’individu et en tant que groupe, à s’organiser et à se prendre en charge.
I A B : A quel niveau se fait cette captation, concrètement ?
V B : La captation a eu lieu en priorité sur l’aspect monétaire, ensuite sur l’aspect économique et enfin, le plus important pour le quotidien des gens, par l’aspect politique. C’est-à-dire que le politique a disparu au profit de l’économique, qui lui-même a été capté par les grandes institutions bancaires internationales, internationalisées depuis très très longtemps en réalité.
Donc la manifestation extérieure directe pour les populations c’est la captation du politique, du principe politique et des hommes politiques qui ne sont plus là pour représenter l’intérêt des populations qu’ils régissent mais qui sont là en tant que relais d’influence des intérêts financiers supérieurs.
I A B : Peut-on dire que les médias sont aussi un vecteur de captation ?
Bien entendu, les médias font partie intégrante du système et les grands banquiers internationaux ont développé leur puissance et leur captation par le contrôle de l’information. Donc depuis toujours le contrôle de l’information est intimement lié à cette hégémonie financière qui opprime les populations aujourd’hui et depuis déjà pas mal de temps. C’était le premier aspect de la question.
J’insiste sur le deuxième aspect qui est quand-même un peu plus positif parce que s’élève peut-être certainement et même définitivement un contre-pouvoir à cette hégémonie financière qui n’était pas prévu ni par eux ni par personne et qui vient de Chine.
Et ce contre-pouvoir existe pour la raison que la Chine est une civilisation millénaire, qu’elle a été mise à néant justement par ce pouvoir financier globaliste. Maintenant qu’elle a utilisé les armes de l’adversaire, elle s’est redressée et est en capacité de réinventer son propre avenir.
Nous avons donc une volonté hégémonique financière qui se heurte à une volonté de type civilisationnel, de type continental, et non plus apatride lié à la répartition des capitaux, qui s’élève et qui compte faire entendre sa voix.
Donc pour les populations en général, et pour la vie quotidienne des gens, même s’ils ne s’en rendent pas compte c’est un formidable moment d’espoir parce que ça équivaut à l’émergence d’un nouveau contre-pouvoir et à l’affrontement de deux titans et c’est dans ces conditions de contre-pouvoir que des espaces de liberté peuvent à nouveau surgir sur la surface du globe et parmi les différentes populations, à la condition que ces populations acceptent de se reprendre en mains, de reprendre leur destin collectif en mains.
I A B : votre lecture est passablement dissidente puisque les médias s’évertuent à nous dépeindre la Chine comme le nouveau péril jaune, comme le pays de l’IA où nous allons tous être tracés et que nous autres ici nous sommes encore dans un processus démocratique.
V B : en réalité c’est, une stratégie de détournement et de contournement. Une fois qu’on a compris comment ils agissaient on peut même détecter leur présence par ces moyens d’action. Pourquoi nous montrent-ils un ennemi qui n’est pas notre vrai ennemi mais qui est leur ennemi à eux : pour qu’on prenne position pour eux, pour renforcer leur posture par apport à leur véritable ennemi. Est-ce d’abord déjà le rôle foncier des populations que de prendre le parti de personnalités qui se cachent derrière des corporations, qui n’ont aucune responsabilité, qui n’ont jamais eu la moindre bienveillance ni la moindre intention d’agir pour les populations, qui les prennent à partie un moment donné pour les mettre en bouclier humain contre leurs véritables ennemis ?
Non, je dis non, redressons-nous et acceptons de nous émanciper, d’être capables à nouveau d’identifier quels sont les intérêts, nos intérêts réels en tant qu’individu, en tant que groupe dans la sérénité, d’engager des liens commerciaux, culturels avec l’Asie et en particulier avec la Chine qui est la puissance qui a émergé en tant que contre-pouvoir.
I A B : qui sont finalement ces ennemis déclarés qui ne se cachent même plus et sont-ils en lien avec le Great Reset ?
Évidemment, ce sont eux qui l’ont organisé pour prendre officiellement le contrôle des institutions, du monde des politiques, qu’ils avaient pris officieusement et qu’ils ont depuis maintenant déjà presque 100 ans de façon définitive. Je dirais de façon vraiment radicale, en Europe, depuis l’émergence du concept fédéraliste de l’Union Européenne. Je parle du continent européen. Il est très clair que les gens qui sont derrière le GR sont ceux qui ont organisé tout ça. Mais le GR n’est que la partie émergée de cet iceberg. Ce n’est pas Klaus Schwab à lui tout seul qui gère cette super structure de domination, derrière il y a tous les intérêts capitalistiques supérieurs qui sont je le répète dominés par les intérêts de la haute finance, qui est hégémonique et a son QG à la City de Londres.
Mathias : vous décrivez donc une prise de pouvoir qui remonte à des décennies, et d’un autre côté l’apparition d’un contre-pouvoir, et avec le GR une table rase.
Quel est le lien entre tout ça, et cette précipitation à tel point que les mesures sont actuellement dans la démesure totale.
Il faut comprendre que cette grande réinitialisation est prévue de très- très longue date et n’a rien à voir avec l’émergence de la Chine en tant que contre-pouvoir. C’est leur programme, leur agenda était de prendre officiellement le pouvoir politique, qu’ils ont officieusement depuis trop longtemps.
Donc ça c’était c’est une planification de très long terme qui de toute façon aurait émergé à un moment ou un autre. Par contre la nouveauté et ce qui, je pense a accéléré leur agenda, est justement qu’ils ont été pris à revers par la soudaine indépendance de leur colonie chinoise, qu’ils considéraient comme une colonie acquise et qui a émergé en tant que puissance autonome. Et c’est cela qui a accéléré leur agenda de façon à ce que – comme ils perdaient le contrôle d’une partie de leurs assets, puisque c’est ainsi qu’ils considèrent les pays, les hommes, les institutions sont des propriétés pour eux. Comme ils ont perdu la main sur ça, il fallait resserrer très fort les liens de domination sur ce qui existe déjà de façon à couper toute possibilité de contestation intérieure et ensuite renforcer ces moyens d’action de tous ordres, y compris militaires, pour se concentrer sur leur ennemi nouvellement émergé.
I A B : vous dites couper toute forme de contestation intérieure. Y aurait-il un lien entre la pandémie et ce plan des mondialistes ?
Ce virus a très clairement été lancé en tant qu’arme bactériologique contre les ennemis de l’hégémonie financière qui est désignée par la Chine, clairement, pour affaiblir la partie adverse, la montrer en tant que grand méchant loup pour tous les pays du monde et générer une coalition internationale contre la Chine justement de façon à renforcer ses propres troupes au détriment des troupes de l’adversaire. Là on est vraiment dans des stratégies de guerre militaire qui sont appliquées à des populations civiles et à des États en tant que super-structures juridiques.
I A B : mais donc la Chine s’en est sortie, puisqu’elle va très bien aujourd’hui mais c’est l’Europe qui est à genoux.
V B : bien entendu. La Chine c’est une civilisation. Et comme ces gens qui génèrent tous ces troubles ont tout de même très peur de leur propre population qui pourrait éventuellement aussi avoir des velléités de commercer avec la Chine, de se tourner vers la Chine en tant qu’amie, il s’agit de les tenir tranquilles, de les tenir sous contrôle. Et pour cela il n’y a jamais arme plus efficace que celle de la peur. Elle permet d’isoler les individus les uns des autres, de légitimer des mesures de distanciation sociale, qui empêchent les gens de se regrouper donc de comploter. Car mon Dieu, les complots ça existe depuis la nuit des temps !
Mathias : peut-on dire que la première manche ils l’ont perdue, la Chine ne s’est pas du tout laissée prendre par la première manœuvre, et donc, en perdant la première manche la pression devient intérieure. Ils peuvent donc réutiliser le même alibi de la pandémie pour justement ensuite s’attaquer au deuxième risque, qui est la population des pays occidentaux. Ce serait donc la conséquence de la perte de la première manche ?
V B : c’est exactement cela. Cela a accéléré leur programme consistant à contrôler l’intégralité de l’humanité, le contrôle de chaque individu de façon numérique. Cela c’était préexistant.
Mais l’émergence de la Chine en tant que contre-pouvoir a provoqué une accélération de la mise en œuvre de leur agenda à des fins qu’ils n’avaient pas prévu. Donc ils sont obligés d’aller plus vite, c’est donc moins discret vis-à-vis des populations. Cela les met en danger. Le fait d’avoir perdu la première manche peut entraîner la perte de la deuxième justement : alors que les populations étaient relativement acquises quand tout était dans la ouate, de les confronter de façon un peu plus virulente à une domination numérique, physique, biologique radicale peut se retourner contre eux.
I A B : la mise en œuvre du pass vaccinal, qui est maintenant imposé un peu partout, avec aussi l’accélération du vaccin pour tous : tout cela était-il également accéléré parce qu’on assiste à un éveil des populations qui se rendent compte de plus en plus qu’il se jouent d’autres enjeux dans les coulisses de la géopolitique ?
V B : oui c’est très clair. Le pass vaccinal c’est vraiment la mise en laisse des populations et la mise en danger également. C’est à double tranchant. Cette hystérie collective autour du covid a généré une peur de type hystérie dans les populations et leur permet d’imposer un vaccin qui lui-même génère des variants et des tas de problèmes qui vont leur permettre de réutiliser ce sentiment d’insécurité biologique et générer toujours plus de peur pour finalement imposer ensuite une version numérisée de l’individu y compris de toutes ses données les plus intimes, les données médicales, au détriment de toute sécurité.
Comme on le sait les peuples qui renoncent à la liberté pour un peu de sécurité finissent par perdre l’un et l’autre. Les populations ne sont pas suffisamment averties de cela, pour être capables de dépasser la peur qui leur est directement imprimée dans le cerveau, pour retrouver un certain équilibre et une certaine autonomie par rapport à leur propre vie.
Mathias : on peut dire aussi qu’ils sont sur le fil du rasoir actuellement. La Chine ayant bien passé ce premier cap elle devient une source d’inspiration pour beaucoup de peuples qui n’étaient pas forcément encore alignés d’un côté ou de l’autre et donc ça augmente la pression sur ce pouvoir et aujourd’hui ils ont besoin du soutien de la population des pays occidentaux et ils ne sont pas sûrs de les avoir de leur côté.
V B : raison précise pour laquelle tous les médias du monde y compris les médias dissidents sont là pour nous faire passer la Chine comme le grand méchant loup, le terroriste ultime, le seul pays au monde qui n’est pas démocratique, qui est dictatorial et lutte contre la liberté humaine etc, alors que les méthodes autoritaires des impérialistes ont toutes été absorbées par les très grands capitalistes qui ont dirigé le système économique global. C’est vraiment une escroquerie, une imposture.
Il suffit d’aller en Chine pour se rendre compte que les Chinois sont très favorables à leur gouvernement, ils sont très heureux, ils ont été sortis de la très grande pauvreté en peu de décennies, deux trois, et en vous promenant en Chine vous voyez des gens beaucoup plus heureux que lorsque vous vous promenez en France. Il y a toute une machinerie géopolitique qui s’est mise en place pour désigner la Chine comme notre ennemi et celui vers lequel il ne faut surtout pas aller parce qu’ils veulent nous mettre en esclavage alors qu’au contraire, ceux qui veulent nous mettre en esclavage sont ceux qui sont chez nous et qui dirigent cet empire financier global. Il faut donc vraiment faire attention à ne pas se tromper d’ennemi.
I A B : Que peut-on faire concrètement ?
V B : Quand on aime la liberté et si on veut conserver un discernement humain il est très important de ne pas se laisser mettre volontairement les chaînes de l’esclavagisme. Si vous acceptez ce vaccin, d’une part c’est une expérimentation de nature génétique dont on ne sait rien sur l’avenir, eux-mêmes ne connaissent pas les conséquences à long terme sur tout le monde, et c’est la raison pour laquelle ils font cette expérimentation.
Première question : Avons-nous vraiment envie et besoin d’être des cobayes pour des intérêts financiers supérieurs qui ne pensent qu’à une chose, c’est nous mettre en esclavage ?
Deuxième question : une fois qu’on aura cette chose à l’intérieur de notre corps, doit-on accepter que ce soit utilisé pour numériser toutes nos données personnelles ? On est dépossédé de notre propre intimité.
Ces questions fondamentales mettent en jeu la liberté de conscience, la liberté humaine la plus élémentaire.
Transcription : Delphine G D