Couvrir ses arrières en ces temps olympiques


« Si l’ensemble de l’élite politique et médiatique peut fabriquer le mensonge pendant plus de quatre ans selon lequel le candidat, aujourd’hui président, Biden n’a pas de troubles cognitifs, sur quoi d’autre auraient-ils pu mentir et mentent-ils encore ? » – Stephen Miller


Par James Howard Kunstler – Le 12 juillet 2024 – Source Clusterfuck Nation

On ne peut nier que « Joe Biden » a fait de son mieux hier soir face à une demi-douzaine de journalistes présélectionnés représentant des organes de presse proches du blob, tels que Reuters et NPR, lors de l’événement de contrôle des dégâts organisé après la réunion de l’OTAN et qualifié de « conférence de presse ». Une semaine seulement après avoir déclaré qu’il était la « première femme noire vice-présidente », il a rectifié le tir en déclarant au corps de presse de Washington qu’il avait « choisi le vice-président Trump pour être vice-président ». Et tout le monde dans la salle a vu qu’il était de retour dans cette scène mortifiante du film The Caine Mutiny , lorsque le capitaine Queeg, confus et incompétent, cherche les roulements à billes dans sa poche.

À la fin de cette heure pénible, il a quitté la scène, laissant son parti du chaos encore plus perplexe quant à la manière dont il pourrait écarter ce vieux briscard de l’investiture qu’il lui a bêtement assurée il y a plusieurs mois. Ce ne sera pas facile, car « JB » a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il n’avait pas l’intention de se retirer, malgré les forces qui se rassemblent contre lui au Congrès, dans les médias et à Hollywood. Même CNN se retourne contre lui. Pendant ce temps, le clip #VeepTrump est devenu viral sur les médias sociaux. Voilà pour le contrôle des dégâts.

Vous comprenez, n’est-ce pas, le fiasco qu’a été la réunion du 75e anniversaire de l’OTAN à Washington ? Tout le monde dans la salle, y compris les principaux premiers ministres et présidents, pouvait sentir à quel point l’alliance semble désormais fragile, sous la direction de notre président quasi-zombie. À l’instar de « Joe Biden », la raison d’être de l’OTAN a été révélée comme étant largement dépassée et dangereusement déséquilibrée. Le secrétaire général Jens Stoltenberg a donné le coup d’envoi en déclarant que « l’Ukraine est sur une voie « irréversible » vers l’OTAN ». Cette déclaration va à l’encontre de ce que tout le monde au sein de l’OTAN sait être la ligne rouge la plus claire de Poutine, et il s’agit donc soit d’une plaisanterie, soit d’une idiotie imprudemment provocatrice.

La vérité est la suivante : après sa sortie de l’expérience soviétique ratée il y a trente ans, la Russie n’a jamais été une menace pour ses voisins européens. Tous les discours selon lesquels Vladimir Poutine chercherait à reconstituer l’ancien empire de l’URSS étaient sciemment faux, tout comme les bavardages actuels selon lesquels la Russie chercherait à envahir l’Europe. Ce que la Russie cherchait en réalité, c’était à être considérée, une fois de plus, comme une nation européenne normale, capable de mener des affaires normales avec le reste de l’Europe. Les États-Unis ne l’ont pas permis.

Les raisons exactes de ce refus restent en partie mystérieuses. Il est certain qu’après 1991, il était dans l’intérêt des entreprises militaires américaines de maintenir leurs sources de revenus de la guerre froide. Pour ce faire, il fallait invoquer un épouvantail étranger – et la Chine n’était peut-être pas le meilleur candidat, puisqu’elle avait commencé à fabriquer tout ce qui se vendait dans les magasins Walmart – et c’est donc la Russie, dont l’économie d’exportation était pratiquement inexistante, qui a été choisie pour jouer ce rôle. Les politiciens, eux aussi, ont certainement aimé s’arroger leur part de ce flux de revenus militaro-industriels, et ont donc suivi le mouvement, avec des personnalités comme John McCain et Lindsay Graham à la tête de la charge. Mais les services secrets américains et le département d’État avaient des motivations plus sombres, animés par une animosité qui s’est peu à peu révélée insensée – tout comme le parti Démocrate est devenu manifestement fou, en adoptant un manuel de jeu qui aurait pu être écrit par Franz Kafka.

Étant également fous, les services secrets et les néoconservateurs de l’État ont nourri une haine inextinguible à l’égard de la Russie qui, depuis l’effondrement de l’Union soviétique, n’a toléré aucun accommodement et s’est transformée en une avarice manifeste pour s’emparer des ressources de la Russie, avec un plan à long terme visant à subvertir l’État russe, à le briser comme ils ont brisé la Serbie dans les années 1990 et à diriger une opération de pillage des richesses pétrolières et minérales de la Russie par des corporations. L’Ukraine était la porte par laquelle ils devaient passer pour y parvenir.

C’est ainsi que le blob et les néoconservateurs d’État ont renversé Viktor Ianoukovitch, démocratiquement élu, en 2014, et ont installé Porochenko, suivi de Zelensky. Le vice-président de l’époque « Joe Biden » s’est vu confier le « portefeuille » de l’Ukraine, faisant de lui une sorte de vice-roi, et il en a profité pleinement, plaçant son fils Hunter au conseil d’administration de Burisma, l’énorme société ukrainienne de gaz naturel sur laquelle les compagnies pétrolières et gazières américaines ont jeté leur dévolu. Hunter a réussi à tirer profit du gouvernement ukrainien pour alimenter les comptes bancaires de la famille Biden, bien au-delà du salaire d’environ un million de dollars par an qu’il tirait de son emploi sans lendemain au conseil d’administration de Burisma. (Hunter a aussi apparemment trempé dans un ensemble de laboratoires d’armes biologiques mis en place en Ukraine par la CIA). Ainsi, parallèlement à la folie pure de la CIA et du département d’État, la famille Biden avait une implication profonde et criminelle en Ukraine qui devait être dissimulée.

Cette relation dégénérée a été révélée depuis la découverte de l’ordinateur portable que Hunter a stupidement laissé dans un atelier de réparation d’ordinateurs à Wilmington, et toutes les divulgations qui ont suivi – y compris la récupération sélective des relevés bancaires des nombreuses sociétés écrans que les Biden ont utilisées pour dissimuler leurs activités de blanchiment d’argent en Ukraine et dans d’autres pays étrangers. Lorsque Trump l’a senti pour la première fois à l’automne 2019, ils l’ont mis en accusation pour cela. Mais maintenant qu’il menace de revenir à la Maison Blanche, les blobistes et les Bidens sont à court d’options pour se soustraire à la comptabilité de tous ces méfaits. C’est ce désespoir qui pousse « Joe Biden », en pleine désintégration, à rester président et à continuer de mener une guerre par procuration malveillante et stupide contre la Russie des hobgobelins et son président vilipendé, Poutine. Donc, maintenant vous savez.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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