Par Moon of Alabama – Le 7 juillet 2022

Hier, je me demandais « Johnson va-t-il chuter ?« . Aujourd’hui, cela a été le cas. Au total, 51 fonctionnaires avaient démissionné.

Boris Johnson a alors tenté de conclure un accord. Il a proposé de démissionner de la tête du Parti Conservateur tout en restant premier ministre jusqu’à la réunion du parti en octobre. On lui a répondu que ce n’était pas possible.

The Economist l’a fait en première page :

L’affaire est maintenant réglée. Le clown a démissionné de son poste de chef de parti. Le parti a immédiatement entamé le processus d’élection d’un nouveau leader, à qui la reine demandera ensuite de former un cabinet et de devenir Premier ministre. La BBC donne les détails :

Selon les règles actuelles, les candidats doivent obtenir le soutien de huit députés conservateurs pour se présenter. Une fois que tous les candidats se seront déclarés, s’il y a plus de deux candidats les députés conservateurs organiseront une série de votes jusqu’à ce qu’il n’en reste que deux.

• Au premier tour, les candidats doivent obtenir 5% des voix pour rester en lice (actuellement 18 députés)
• Au deuxième tour, ils doivent obtenir 10% (actuellement 36 députés)
• Aux tours suivants, le candidat ayant obtenu le moins de voix est éliminé.
• Lorsqu’il ne reste plus que deux députés, tous les membres du Parti conservateur du pays, donc pas seulement les députés, votent pour le gagnant.

Le calendrier de chaque concours est décidé par le Comité 1922 des députés d’arrière-ban, et le comité pourrait voter pour changer les règles avant que le concours n’ait lieu.

Selon un sondage récent, les membres du parti favoriseraient l’actuel secrétaire à la défense, Ben Wallace. Mais cela ne signifie pas qu’ils l’obtiendront comme l’un des deux candidats à élire, car les députés ont leur mot à dire sur ce choix.

Johnson pourrait essayer de faire élire quelqu’un qui aurait l’air plus mal en point que lui. Liz Truss serait une bonne candidate pour cela.

Le processus sera, comme d’habitude, une affaire très sale ; des couteaux seront sortis pour poignarder dans le dos certains candidats, des accords seront conclus, des faveurs seront promises et ne seront pas tenues, on mentira aux gens.

Il se peut qu’un nouveau leader oriente la direction politique de la Grande-Bretagne vers une direction plus saine, au moins en ce qui concerne les sanctions :

George Szamuely @GeorgeSzamuely – 10:43 UTC – 7 Jul. 2022

 

Le thème « Poutine a fait tomber Johnson » ne gagne pas en popularité, même s’il comporte une part de vérité. L’intervention désastreuse et inutile de Johnson en Ukraine a contribué à déclencher la crise économique qui l’a fait tomber.

Mais nous pourrions bien assister aux mêmes manigances :

Boris Johnson @BorisJohnson – 17:00 UTC – 6 Mar. 2022

Représentant du gouvernement britannique

Poutine doit échouer.

Vidéo

Mais je doute que nous assistions à un quelconque changement dans le soutien britannique à l’Ukrainien Zelensky, car la pression en ce sens vient de Washington DC.

Le 28 février, cinq jours après le début de la guerre en Ukraine, j’avais fait une prédiction :

L’objectif final de cette guerre économique est un changement de régime en Russie. La conséquence probable sera un changement de régime dans de nombreux autres pays.

Boris n’est que le premier d’une longue série à tomber sous le coup des fortes augmentations de prix que les sanctions « occidentales » contre la Russie ont provoquées.

Et n’oublions pas la malédiction d’Assad, qui peut désormais compter une nouvelle donnée sur sa liste déjà longue de victimes :

Boris Johnson qualifie Assad de  » monstre  » qu’il faut  » décapiter «  – Sky News, 18 avril 2017.

Donc bye bye Boris. J’espère ne plus jamais entendre parler de toi.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

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