Par James Howard Kunstler – Le 18 janvier 2021 – Source kunstler.com
Les États-Unis sont-ils sur le point d’être « annulés » ? Les affaires irrésolues de la nation se sont déroulées dans un silence sinistre tout au long du week-end, alors que l’intronisation Potemkin de Joe Biden se profilait à l’horizon. Les nouvelles étant rares, la rumeur a frôlé le réseau neuronal américain comme une névralgie politique, provoquant de petites couinements de douleur dans les camps rouge et bleu. Ces quelques trente mille soldats à Washington DC étaient-ils postés pour repousser une attaque des suprémacistes blancs ? Quel était le but de cet étrange trafic d’avions militaires entre Rome, en Italie, et Oklahoma City ? Comment se fait-il que le vice-président Mike Pence se soit rendue à Fort Drum, où se trouve la légendaire 10e division de montagne de l’armée, dans le nord de l’État de New York, en hiver ?
L’hypothétique administration Biden s’annonce comme une sorte de séance de quatre ans, une conjuration d’apparitions qui font entendre leurs voix dans une pièce obscure. Le lieu réel de l’événement d’intronisation reste un mystère, ou même si ce sera un événement, peut-être juste une concoction vidéo préenregistrée des plus grands succès de M. Biden de 2020. Vérifiez s’il porte la même cravate du début à la fin. Si un hologramme est intronisé, est-ce que cela fait de la masse terrestre entre Montauk et Santa Barbara une figuration post-structurale ? Le « président élu » a fait une apparition ectoplasmique dimanche en parlant de « science », le bouclier mental du Démocrate de base, puis s’est retiré de la scène dans un apparent brouillard de confusion alors que le Ritalin se dissipait. Il sera très bien dans la salle de guerre, j’en suis sûr.
Le mystère entourant le rapport du chef du DNI, John Ratcliffe, sur l’ingérence étrangère dans l’élection, attendu depuis longtemps, n’a été que peu éclairci avec la publication d’une lettre envoyée le 8 janvier à la commission sénatoriale du renseignement. Dans cette lettre, citant un rapport parallèle du médiateur de la communauté des services de renseignement, Barry Zulauf, M. Ratcliffe fait référence aux « pressions indues exercées » sur les analystes par la direction de la CIA pour qu’ils élaborent leurs conclusions en fonction de leurs loyautés politiques. En d’autres termes, une fois de plus, la CIA semble jouer un jeu contre le peuple américain et on ne peut pas lui faire confiance. N’est-ce pas rassurant ?
Pendant ce temps, le New York Times, CNN et MSNBC se sont transformés en un festival de jubilation permanent, anticipant les sanctions que le Royaume des Éveillés progressiste infligera à quiconque aura jamais pensé ou prononcé l’expression « élection volée ». Ils pourront dire adieu à leurs moyens de subsistance. Leurs diplômes universitaires seront révoqués par des bastions de la libre pensée tels que Harvard. Leurs sites web seront liquidés. Les sénateurs et les membres du Congrès seront chassés de leur siège. Ils en seront réduits à s’accroupir sur des couvertures sales à l’entrée du Walmart, à mendier quelques pièces, ou à être emmenés dans des camps de rééducation où des avocats de la NPR munis de cravaches présideront leurs séances de lutte thérapeutique, en se frappant pour faire sortir toute mauvaise pensée. Pour les Démocrates, la vengeance est un plat qui se mange chaud. Vous voulez des mouches avec votre sandwich de merde ?
Tout d’abord, la promesse des Démocrates sera un décret accordant l’amnistie à environ 11 millions d’immigrants illégaux, avec des cartes d’enregistrement au Parti Démocrate, afin de tamponner les listes électorales pour les élections à venir, et cette caravane de milliers de personnes supplémentaires du Honduras se dirigeant commodément vers le nord à la frontière américaine, juste au moment où l’« équipe » Biden a annoncé son intention d’assouplir les règles pour demander l’asile. Ce sera certainement une bonne nouvelle pour les millions d’Américains dont les emplois, les moyens de subsistance et les entreprises ont été détruits par les confinements liés à la Covid-19.
Et qu’en est-il du type qui n’est plus président que pour quelques heures ? M. Trump. Se contente-t-il de se morfondre dans le Bureau ovale sur un tas de coussins alors que la fin approche, dans l’attente des punitions promises par tous les procureurs du pays soutenus par George Soros et leurs alliés de la police de Washingtron DC ? Ce ne serait pas le genre. Vous pouvez être sûr que celui qui sera président après mercredi midi risque de se noyer sous un tsunami mondial de malheurs financiers et économiques. Pourquoi ne pas simplement passer le relais à hologramme-Joe ? Laissez-le s’agiter et se débattre sur la pente mousseuse de la discontinuité radicale.
Eh bien, pour une raison, il serait moins que patriotique de laisser son pays à un hologramme, essentiellement sans chef, et sous l’emprise de forces sinistres ayant à l’esprit autre chose que l’intérêt national, c’est-à-dire les intérêts des citoyens. Et pourtant, faire son devoir en brisant la longue chaîne de transitions pacifiques d’un parti de bonne foi à un autre est un saut impressionnant et fatidique vers l’inconnu. Mais, si l’élection elle-même était une sorte de coup d’État, si une fois que la bonne foi est devenue mauvaise, eh bien, cela change tout en quelque sorte. La tournure que prend ce mélodrame dépend des informations dont on dispose. Le président les a-t-il ou non ? Quelque chose va tomber dans les heures à venir. Est-ce que cela aura des conséquences ? Corrigera-t-il ce qui a mal tourné ? Ou cela va-t-il simplement conduire le pays plus près de la guerre civile ?
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone