La longue marche de la gauche, menée au son des flûtes des multinationales : dix choses à savoir sur la guerre de Kellogg’s contre Breitbart
Par Virgil – Le 3 décembre 2016 – Source Breitbart
En 1934, lorsque les communistes chinois ont été vaincus et chassés des villes, Mao Zedong a emmené les forces survivantes dans une Longue Marche pour se mettre en sécurité dans les régions rurales. De ce lointain refuge, il commença à reconstruire ses forces. Et après plus d’une décennie de préparation, en 1949, les communistes de Mao ont repris les villes, et ainsi toute la Chine. Pour la gauche internationale, c’est l’histoire culte d’une résurgence.
Donc aujourd’hui, après que les démocrates ont perdu la Maison Blanche ainsi que le Congrès, la gauche américaine se trouve éloignée du pouvoir à Washington D.C. Pourtant, cette nouvelle moisson de gauchistes exilés n’aura pas à marcher très loin pour trouver un refuge, en pratique ils n’auront qu’à traverser la rue. C’est-à-dire qu’ils peuvent trouver refuge dans des sanctuaires familiers : les médias, les universités, les cercles de réflexion, et la culture en général. C’est à partir de ces sanctuaires accueillants, comme Politico l’a détaillé avec amour, que les démocrates complotent pour leur retour.
Et aussi, bien sûr de plus en plus, la gauche trouve un havre agréable au sein de l’Amérique des grandes entreprises multinationales.
Oui, l’Amérique des entreprises. Oui, même l’Amérique des entreprises à Battle Creek, Michigan.
Voyez-vous, l’époque où les chefs d’entreprises étaient de redoutables républicains pontifiants − toujours prêts à railler le libéralisme − est révolue depuis longtemps. Aujourd’hui, le nouveau style de PDG est plutôt à chercher du côté des hermaphrodites idéologiques, bien propres sur eux, toujours pleins de sujets à débattre, prêts à apparaître sur scène pour le bénéfice de leurs multinationales ou dans les tournées de représentation aux côtés d’Oprah ou Arianna. De plus, cette nouvelle génération de PDG peine probablement à trouver l’occasion de souligner sa sensibilité à toutes les questions de genre. En effet, elle est toujours prête à remplir un gros chèque pour des groupes activistes politiquement corrects – avec l’argent des actionnaires, bien sûr.
Compte tenu de ce nouveau type de culture d’entreprise, il n’est pas étonnant que lors de l’élection présidentielle de 2016, The Wall Street Journal ait interrogé les PDG des cent plus grandes entreprises américaines, constatant qu’Hillary Clinton avait beaucoup de soutiens alors que Trump n’en avait aucun.
Pendant ce temps, un cran en dessous du niveau de PDG, la porte tambour entre le Parti démocrate et l’Amérique des entreprises tourne rapidement. L’ancien secrétaire de presse de la Maison Blanche, Robert Gibbs, par exemple, est maintenant vice-président exécutif chez McDonald’s. Et le successeur de Gibbs au podium de la salle de presse, Jay Carney, est un vice-président senior chez Amazon. Et l’ancien directeur de campagne d’Obama, David Plouffe, a maintenant une belle sinécure chez Uber.
Nous devons donc nous demander pourquoi tant de multinationales embauchent ces démocrates de grand renom. Que se passe t-il ?
Bien sûr, certains diront qu’il est nécessaire, en guise de simple précaution de survie, que les entreprises américaines embauchent des démocrates lorsque les démocrates occupent la Maison Blanche. Et pourtant, le 21 novembre 2016, deux semaines après l’élection qui a laissé les démocrates dans le froid, Hilton Hotels a annoncé l’embauche d’un autre membre de gros calibre de la Maison Blanche sous Obama, Katie Beirne Fallon, comme nouvelle « senior vice-présidente et Directrice mondiale des affaires du groupe ».
Comme le souligne le communiqué de presse de Hilton, « affaires du groupe » ne concerne pas seulement les communications et les relations gouvernementales – lobbying –, mais aussi la responsabilité d’entreprise, c’est-à-dire l’argent pour les bonnes œuvres. En outre, nous pouvons supposer que Fallon recevra des salaires et des bonus élevés, dans les six chiffres, peut-être même sept. En d’autres termes, Hilton vient de remettre à Fallon les clefs du royaume, même s’il n’y avait aucune nécessité politique de le faire. Peut-être que son embauche n’était pas une question de nécessité, peut-être que c’était de l’affinité. C’est-à-dire que Hilton a réellement préféré Fallon, même au détriment d’un républicain qui pourrait faire plus de bien pour la compagnie dans un Washington contrôlé par les Républicains.
Donc, maintenant, venons-en à l’entreprise américaine de Battle Creek, Michigan – à savoir Kellogg’s. Et nous pourrions nous demander : qu’est-ce que Fallon – qui a travaillé pour le sénateur Chuck Schumer (D-NY) avant son passage à la Maison Blanche d’Obama – pense de la décision de Kellogg’s, annoncée le 29 novembre, de boycotter le site web Breitbart ? Après tout, Hilton, aussi, est un grand annonceur publicitaire, et Breitbart a 45 millions de lecteurs, donc il est certain que la question arrivera au quartier général de Hilton.
Bien sûr, nous pourrions ne jamais savoir ce que Fallon a à dire sur Breitbart. Pourtant, en attendant, nous pouvons recueillir des indices. Nous savons, par exemple, que certains des anciens collègues de Fallon à la Maison Blanche sont encore possédés par une forte haine pour ce site.
Donc, maintenant, nous commençons à voir que l’attaque de Kellogg’s contre Breitbart n’était pas seulement une acrobatie stupide de relations publiques, mais plutôt une autre étape dans ce que la gauche et les démocrates espèrent ne pas être une trop longue marche pour revenir au pouvoir.
Pourtant, cette dernière étape semble avoir embourbé le fabricant de céréales dans une ornière car Breitbart contre-attaque. Le site a lancé une campagne de boycott des produits de Kellog’s qui a déjà attiré plus d’un quart de million de signataires. Pendant ce temps, les investisseurs ont mis en garde Kellogg’s contre la persistance dans cette ligne d’action, alors que les actions de Kellogg’s tombent en bourse. Vous pouvez rejoindre la bataille ici : #WAR.
Pendant ce temps, alors que nous attendons plus de nouvelles de la bataille de Battle Creek, voici dix points qui fournissent un contexte pour l’action de Kellogg’s :
1. L’attaque de Kellogg’s contre Breitbart est nouvelle pour Kellogg’s, mais de telles attaques ne sont pas nouvelles pour la gauche.
En fait, la gauche a longtemps compris comment utiliser son pouvoir au sein de toute sorte d’institutions, y compris les entreprises américaines.
Dans les années 1930, le communiste italien Antonio Gramsci a inventé l’expression « la marche à travers les institutions » pour décrire l’avancée du communisme / progressisme en Occident. Autrement dit, ce serait une évolution prudente, pas une révolution violente.
Et, après tout, se promener dans des bureaux chauffés est beaucoup plus agréable que le camping en plein air. La gauche a même son propre terme pour cette immixtion délibérée dans les institutions, l’entrisme.
Ainsi, alors que les communistes chinois devaient vivre du travail de la terre, en Europe et en Amérique, les gauchistes ont préféré vivre de l’argent de quelqu’un d’autre – et peu importe si l’argent provient des contribuables, des bailleurs de fonds ou des actionnaires.
En effet, au fil des décennies, guidée par des figures aussi astucieuses que Saul Alinsky, la gauche a raffiné sa tactique d’entrisme. En plus des gauchistes qui travaillent dans les multinationales – comme Fallon chez Hilton –, la gauche sait comment pousser dans la rue des manifestants en colère, des boycotteurs déterminés, des actionnaires militants, des plaideurs Naderite [partisans de Ralph Nader] et provoquer du bavardage médiatique pour « façonner le champ de bataille ». Le résultat de cette mise en forme peut aller loin : soumis à un siège mené par les gauchistes, les dirigeants d’entreprise – même s’ils sont républicains – se rendent compte que le chemin de la moindre résistance est de donner à la gauche ce qu’elle veut. Et pour la gauche, le budget publicitaire de Kellogg’s n’est que le dernier trophée qu’elle a saisi.
2. L’Amérique des multinationales est plus à gauche qu’à droite
D’accord, il est probable que dans tout le pays il y a plus d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires à droite qu’à gauche.
Cependant, à mesure que les cadres progressent dans la hiérarchie, la tentation de se déplacer vers la gauche augmente. Et pourquoi cela ? Une des raisons est que la gauche, en travaillant à travers les médias de masse, fait un excellent boulot pour agiter les carottes libérales. C’est-à-dire que les médias de masse mettent toujours l’accent sur les dirigeants d’entreprises visionnaires démocrates et libéraux, en commençant par Warren Buffett, Bill Gates et Howard Schultz de Starbucks. On notera que lorsque Schultz annonça sa retraite le 2 décembre, le New York Times, après l’avoir loué jusqu’au ciel, spécula avec enthousiasme sur son avenir en politique, même au niveau présidentiel.
Et si les carottes par elles-mêmes ne fonctionnent pas, il y a toujours les bâtons. Supposons, par exemple, qu’une entreprise soit sous le feu des projecteurs pour une faute réelle ou imaginaire. Alors, les médias de masse de gauche font une offre que beaucoup de PDG ne peuvent pas refuser :
Voulez-vous sortir de votre problème de relations publiques ? Voulez-vous, en plus, vraiment rebondir et devenir un héros pour les médias ? Si oui, alors vous feriez mieux de vous exposer fortement pour les causes de la gauche, comme, par exemple, le mariage homosexuel.
C’est un jeu cynique, absolument, mais ça marche. Il y a cinq ans, la banque de Wall Street, Goldman Sachs, était encore sous des nuages médiatiques menaçants à cause de la Grande Récession, et elle s’attendait à l’assaut imminent des cinglés du théâtre guérillero de Occupy Wall Street.
Et miracle, c’est exactement le moment que Lloyd Blankfein, PDG de la banque, a choisi pour annoncer son soutien au mariage homosexuel. À partir de ce moment, la tempête médiatique s’est éloignée. En fait, la prochaine chose qui arriva ensuite à Blankfein fut d’être honoré de la présence d’Hillary Clinton pour pas moins de trois différents discours. Oui, c’est comme ça que le système de carotte et de bâton des médias de masse fonctionne.
À propos, tant que nous sommes sur les Clinton, nous devons remarquer que les PDG ont compris depuis longtemps, s’ils gèrent bien leurs intérêts, qu’ils devraient donner généreusement l’argent des actionnaires à la Fondation Clinton. De plus, ils devraient embaucher des lobbyistes de l’entourage de Clinton comme Teneo ou le groupe Podesta.
Comme nous pouvons le voir, aujourd’hui nous n’avons plus le capitalisme poussiéreux de l’homme en chapeau haut de forme et au gros cigare visible sur les cartes du jeu de Monopoly. Au lieu de cela, nous avons le capitalisme habile, obsédé par son image, incarné dans des maestros narcissiques, bien branchés avec les médias, tels que Elon Musk et Richard Branson.
Et en parlant des entreprises et des médias, nous savons tous que la télévision, Hollywood et l’industrie de la musique sont solidement ancrés à gauche. Pourtant, il est moins bien compris que les éléments générateurs de mème dans presque toutes les multinationales du style de Chick-fil-A [fast-food] sont totalement entre les mains des gauchistes et des libéraux.
Et cela importe, parce que, comme le regrettait Andrew Breitbart, « la politique est en aval de la culture », c’est-à-dire que la politique est façonnée par les attitudes et les présupposés des créateurs culturels.
Ainsi, il est facile de voir comment Kellogg’s a pu faire l’erreur qu’il a faite dans l’engagement d’une lutte avec Breitbart et, par conséquent, tous les Américains de droite. Sans aucun doute, les experts de Kellogg’s – dans les communications, les relations avec la communauté et d’autres départements sensibles – ont assuré à la haute direction que le boycott de Breitbart était la chose intelligente à faire. Et bien sûr, les mêmes vizirs ont sûrement enveloppé leur argument dans le jargon le plus récent du politiquement correct, comme le reflètent les dires du porte-parole de Kellogg’s, Kris Charles :
« Nous travaillons régulièrement avec nos partenaires d’achat de supports pour nous assurer que nos annonces ne s’affichent pas sur des sites qui ne correspondent pas à nos valeurs en tant qu’entreprise. »
Nous devons nous arrêter pour nous interroger sur cette déclaration : quelles valeurs spécifiques de Kellogg’s Breitbart aurait-il violées ?
Et si Kellogg’s est soudain si pointilleux, alors nous devons nous demander pourquoi Kellogg’s daigne vendre ses produits, selon son site Web, dans 180 pays, y compris la Chine. Et aussi, tant que nous y sommes, pourquoi Kellogg’s opère-t-il dans des pays aussi oppressifs, meurtriers et même génocidaires que l’Arabie saoudite, la Syrie et les Émirats arabes unis ? Comment ces actions cyniques correspondent-elles aux valeurs de Kellogg’s et aux valeurs de ses clients et anciens clients ?
Ce pourrait être le bon moment pour faire une pause et noter que de 1999 à 2005, le PDG de Kellogg’s était Carlos M. Gutierrez, qui a quitté ce poste pour devenir secrétaire au Commerce dans l’administration Bush père, où il était un fort partisan de la malheureuse proposition d’amnistie de Bush sur l’immigration. Depuis qu’il a quitté le gouvernement, Gutierrez s’est bien calé dans le Albright Stonebridge Group – encore un autre cabinet de lobbying de Washington connecté à Clinton. Et depuis ce perchoir chic, au début de cette année, Gutierrez a craché sur Trump et soutenu Hillary.
Alors maintenant, nous pourrions nous demander : est-ce si difficile d’imaginer que Gutierrez, en tant qu’ancien PDG, pourrait encore avoir une certaine influence chez Kellogg’s ? Ou encore, est-il difficile d’imaginer que Gutierrez nourrit une forte aversion pour Breitbart, qui depuis si longtemps est sur les barricades, luttant contre l’amnistie à l’immigration, chère au cœur de Gutierrez ? Donc, maintenant, si nous réunissons ces deux questions – vite fait, bien fait ! –, nous arrivons à la sincère compréhension du boycott de Breitbart par Kellogg’s.
3. La perspective de l’élite dirigeante est en désaccord avec celle de la population gouvernée.
Pour sûr, il n’y a rien de choquant dans l’idée que des personnes différentes, en fonction de leur statut, voient les choses différemment. C’était certainement vrai, par exemple, lorsque Marie-Antoinette, épouse du roi Louis XVI, jouissant de sa vie dorée au palais de Versailles, aurait dit à des citoyens affamés : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche. »
Pourtant, ici en Amérique, nous aimons penser que nous sommes un seul pays et un seul peuple. Et quand les choses sortent du cadre, et que l’élite aisée devient trop insulaire, les personnes avisées utilisent des mécanismes correctifs.
Par exemple, voici un titre révélateur du 21 novembre dans The Wall Street Journal : « Les annonceurs publicitaires cherchent l’adhésion de l’américain moyen : la victoire de Trump suscite des inquiétudes quant au fait que les agences de publicité ont perdu le contact avec les consommateurs ». Comme le journal l’explique, les publicitaires nantis, hommes et femmes, ont commis l’erreur narcissique de croire que tous leurs clients étaient comme eux, ou voulaient être comme eux : « Trop de publicistes supposent faussement que tous les consommateurs américains veulent être comme les élites côtières. » Et pour résoudre ce problème, les entreprises publicitaires les plus intelligentes cherchent maintenant à s’étendre au-delà de leurs enclaves des côtes Est et Ouest des États-Unis, afin de rester en contact avec leurs clients.
Pourtant, l’écart persiste, et il peut même s’aggraver. La richesse extrême de la ville de New York – la principale citadelle de l’argent démocrate – est bien connue. Et l’autre citadelle démocrate, bien sûr, est la Silicon Valley et la baie de San Francisco. En fait, si l’on y ajoute la région de Boston, on peut expliquer la plupart des contributions à la campagne démocrate, ainsi que la présence d’environ un tiers des membres démocrates au Congrès.
Donc, pour les démocrates, l’argent est bon, et pourtant il est difficile d’avoir une bonne perspective nationale à partir de l’intérieur de ces serres idéologiques raréfiées. Stephen K. Bannon, l’ancien président exécutif de Breitbart, maintenant en congé pour servir dans l’administration Trump, a expliqué au journal The Hollywood Reporter que le nouveau type de capitalisme technologique algorithmique ultra-lucratif a corrompu le cerveau des ploutocrates et des démocrates :
« Ils ont parlé à ces gens qui ont des entreprises cotées valant 9 milliards de dollars sur le marché et employant neuf personnes. Ce n’est pas la réalité. Ils ont perdu de vue ce qu’est le monde. »
Bien sûr, même si des applications internet peuvent transformer quelques personnes de vingt-ans et des poussières en milliardaires, on est loin en vérité des millions de personnes qui font partie du cadre social global.
Et ainsi nous arrivons à une catégorie importante à l’intérieur ou juste en dessous de l’élite : nous pourrions être tentés de l’appeler la sous-élite, bien qu’une expression plus courante soit la Nouvelle Classe composée de bureaucrates et technocrates, du genre qui pullule à Washington D.C., bien qu’on les trouve aussi dans toutes les grandes villes.
Certes, les membres de cette Nouvelle Classe ne sont peut-être pas des milliardaires, mais ils sont bien payés : quatre des cinq comtés les plus riches aux États-Unis se trouvent dans la zone métropolitaine de Washington D.C. – il est intéressant de noter que l’une de ces juridictions, le comté de Fairfax, en Virginie, abrite le siège des hôtels Hilton. Donc, même si la Nouvelle Classe n’est pas milliardaire, avec ses gros salaires, elle est facilement millionnaire, surtout si elle possède une maison à l’intérieur du Beltway – le périphérique de Washington.
Nous pouvons résumer en disant que cette Nouvelle Classe dirige le gouvernement – ou au moins aspire à le faire. Et pour des raisons évidentes, la Nouvelle Classe a une énorme influence sur le secteur privé. En effet, comme nous l’avons vu, il y a beaucoup de brassage de jobs par les portes tambour. Et c’est ainsi que Kellogg’s est devenu ce qu’il est : parce que tant de types du genre de Lois Lerner – vous-vous en souvenez, le fléau du Tea Party, opérant à l’IRS [l’administration fiscale] à partir de l’avant-poste du DNC [direction du Parti démocrate] – se sont taillé des carrières encore plus peinardes dans les multinationales américaines.
Nous pouvons ajouter que Washington, cette ville émeraude apparemment brillante, entièrement payée avec les impôts, est, après une inspection minutieuse, le marais que Trump a promis de drainer. Nous lui souhaitons bonne chance !
4. Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. Et le pouvoir de la richesse, aussi, corrompt.
L’expression « limousine libérale » a du succès car elle décrit parfaitement la mentalité qui habite une personne isolée de la dure réalité par l’argent, les larbins et les gardes du corps. Le libéralisme limousine est l’ignorance indifférente qui vient de l’isolement, et l’oubli rend facile d’être un libéral. Après tout, du point de vue de quelqu’un tellement protégé et materné, comment le problème du crime, par exemple, peut-il être justement… un problème ?
Bon, alors on peut dire ceci : la Nouvelle Classe est assez mauvaise dans son arrogance obtuse, et les PDG libéraux sont encore plus mauvais dans leur arrogance abominable, et pourtant les aristos choyés par la ploutocratie capitaliste – oscillant entre la décadence personnelle et les exhibitions de culpabilité politique – sont les pires de tous.
La première chose à savoir à propos de ces milliardaires consanguins est qu’ils deviennent libéraux à l’œil, en ce sens qu’ils peuvent se congratuler pour leur compassion, sans avoir à payer les impôts [ni vivre la vie, NdT] que le libéralisme impose au reste de la population.
Vous voyez, beaucoup, sinon la plupart des propriétaires d’un gros capital ont réussi à mettre leur argent au large, à l’abri dans des paradis fiscaux – et s’ils ne le font pas, leurs ancêtres l’ont fait. C’est le cas, par exemple, de la progressiste Penny Pritzker, héritière d’une partie de la fortune des hôtels Hyatt, nommée par Obama en 2013 au poste de secrétaire au Commerce. Lorsque les sourcils se sont levés au sujet de ses milliards outre-mer – là où l’argent était hors de portée du percepteur, mais encore à sa portée à elle – la défense de Pritzker était que, effectivement, tout le monde le fait. Ou pour être plus précis, tout le monde qui a hérité d’une fortune à dix chiffres le fait. Et ce qui a été dit ensuite pour sa défense c’est que ce sont ses parents, pas elle, qui avaient caché l’argent, et que Mitt Romney l’a fait, lui aussi. Ce n’est pas vraiment une grande défense.
Encore une fois, il est facile d’être libéral si quelqu’un d’autre paie. C’est le cas, par exemple, de Bono, le leader du groupe de rock U2, qui s’efforce maintenant de remporter le prix Nobel de la Paix, ou peut-être mieux encore, d’être sanctifié par l’Église de la laïcité. C’est également un receleur d’impôts notoire, et pourtant la plupart des libéraux ne s’en soucient pas, tant que le reste d’entre nous – les prolos – payons des impôts pour eux.
En fait, l’estimation de la richesse totale, dans le monde entier, qui a été planquée sur des comptes bancaires secrets atteint la somme fabuleuse de plusieurs dizaines de milliers de milliards de dollars. Mais bien sûr, personne ne connaît vraiment le montant réel, donc nous devons compter sur de simples aperçus de cet étrange business financier. Et on nous en a donné un, sous la forme des Panama Papers récemment fuités, qui a renforcé encore l’idée perverse que les magouilles fiscales sont une chose naturellement correcte – à condition que les montants soient assez importants.
Encore plus récemment, en s’appuyant sur des documents fournis par une ex-épouse, le New York Times a divulgué de nombreux détails sur les efforts fructueux d’un entrepreneur pour cacher ses 400 millions de dollars – tout cela au cours des deux dernières décennies – quelque part dans l’ombre des crapuleries financières.
Nous pouvons ajouter que s’il est assez immoral que les riches ne paient pas leur juste part des impôts, ce qui est encore pire, c’est que leur oisiveté et leur richesse leur permettent de dégénérer en libéraux de gauche, crétins et malthusiens écolos impitoyables.
Et on peut parier avec certitude que certains des plus grands propriétaires de Kellogg’s – c’est-à-dire les héritiers et les bailleurs de fonds qui jouent aux Guerriers de la justice sociale – sont ravis que Kellogg’s prenne une « position forte contre la haine », croyant tout ce que leurs manipulateurs à la Raspoutine leur racontent à propos du droit.
Ainsi, dans sa terrible plénitude, nous voyons la corruption intellectuelle totale des élites qui transcende largement la corruption financière qui, bien sûr, les enveloppe et les rend possibles.
Pour ne citer qu’un exemple désolé, il y a la famille Rockefeller. Plusieurs générations en arrière, John D. Rockefeller a réalisé des milliards dans le secteur pétrolier. La plus grande de ses nombreuses entreprises issues de la Standard Oil de Rockefeller est maintenant connue sous le nom d’Exxon Mobil. Et pourtant, aujourd’hui, après un siècle et demi de vie luxueuse sur l’argent de John, beaucoup de gens parmi la famille étendue des fondateurs se mobilisent pour s’opposer à ExxonMobil au nom de la lutte contre le changement climatique. Les Rockefeller d’aujourd’hui ne se portent pas volontaires pour restituer une partie de leur richesse, mais ils veulent que nous vivions comme des Hobbits afin qu’ils puissent avoir une conscience écologique propre.
Bien sûr, nous pourrions citer des milliers de cas de ce genre, dans lesquels trop peu de travail et trop d’argent ont sauvagement estropié la psyché des meilleurs d’entre nous.
5. Le problème du respect de l’intention des donateurs.
C’est un schéma familier : un boss travaille dur, construit une entreprise, puis, dans un dernier acte de générosité altruiste, laisse un legs géant à une fondation ou à une organisation de philanthropie. Et souvent, le dernier testament du tycoon demande que les activités de la fondation reflètent fidèlement les valeurs du bienfaiteur.
Et pourtant peu de temps après, les survivants – membres de la famille et leurs avocats, ainsi que divers autres tripatouilleurs opportunistes et coupeurs de cheveux en quatre – trouvent un moyen de déformer les souhaits du bienfaiteur. C’est ainsi, par exemple, que Henry Ford, un conservateur archaïque, a fini par financer, par inadvertance, l’activisme de gauche avec la Fondation Ford.
En effet, ce phénomène inquiétant est tellement répandu qu’il a été étroitement exploré par l’auteur Martin Morse Wooster dans un livre de 1998 intitulé The Great Philanthropists and the Problem of Donor Intent. Wooster a constaté que les énormes fortunes de Rockefeller, Ford et Andrew Carnegie étaient pour la plupart – voire entièrement – dévouées à la charité, et pourtant l’inclinaison idéologique de leur charité a été dévoyée, voire inversée, par d’autres. Et c’est aussi l’histoire de la JM Fondation, de the Duke Endowment, et des Pew Charitable Trusts. Comme le dit Wooster, dans chaque cas, « l’intention du donateur a été méconnue ou violée de façon audacieuse ».
Pour citer un autre exemple, il est peu probable que Will Keith Kellogg, décédé en 1951, ait voulu que son argent soit versé à George Soros et à la Fondation Tides – mais c’est pourtant ce qui se passe.
Il n’est pas non plus probable que Kellogg ait voulu que la W.K. Kellogg Foundation embauche des employés qui font l’éloge de Fidel Castro, mais encore une fois, il est trop tard. Le vieil homme Kellogg est mort, vous voyez, et pourtant sa fondation éponyme vit dessus, bien que faisant probablement exactement l’opposé de ce que le donateur avait prévu dans son legs.
6. L’activisme peut être une bonne affaire – ou pire.
Comme le philosophe Eric Hoffer l’a observé une fois, chaque nouvelle entité commence comme une croisade, devient une entreprise, puis se transforme en racket.
Il en est de même de la guerre sociale. Tous les camarades politiquement corrects de la nation ne sont pas riches – certains d’entre eux doivent travailler pour gagner leur vie.
La nature du travail de cette nouvelle catégorie de jobs était visible chez les manifestants « astroturf », financés par George Soros, qui sont soudainement apparus dans le sillage de la récente agitation à Ferguson, Missouri, où des voyous embauchés travaillaient à aggraver tous les problèmes. Et la même signature de Soros a été évidente partout depuis la récente élection.
Pourtant, la source de l’argent n’est pas seulement Soros. Dans de nombreux cas, des libéraux naïfs – ou peut-être cyniques – ont financé l’activisme avec des petits budgets. Alors une autre sorte de racket est née – la folie du financement participatif ou crowdfunding. L’auteur Ian Miles Cheong a écrit récemment :
Certains, comme Randi Harper, reçoivent des milliers de dollars par mois pour des missions aussi vagues que « créer l’activisme en ligne » alors qu’ils passent la plupart de leur temps sur Twitter à rabaisser les joueurs et à discuter avec les fabricants de périphériques vidéo à propos de tweets anodins.
Alors, en regardant plus loin, ne soyez pas surpris si des militants apparaissent soudainement pour soutenir Kellogg’s, protester contre Breitbart – ou les deux. Tout ce qu’il faut c’est de l’argent, et la gauche en a plein.
7. La guerre politique par d’autres moyens, la guerre-par-la-loi.
Depuis l’apogée de Ralph Nader dans les années 1960, la gauche a transformé le litige en un combat politique. En fait, il y a maintenant un terme utile pour ce combat : la loi.
Chaque fois que vous voyez un avocat de gauche qui mobilise les juges et les tribunaux pour atteindre un objectif politique, c’est la guerre domestique par la loi. Oui, tous les procès qui permettent aux criminels de se retrouver libres, tous les décrets de consentement qui obligent les gouvernements des États à dépenser encore plus d’argent dans un programme politiquement correct, toutes les menaces d’actions légales qui obligent une petite ville à abattre son arbre de Noël.
Alors, qui paie pour le droit ? Vous avez de la chance, c’est vous. C’est-à-dire que les Guerriers de la Loi peuvent recevoir de l’argent de la part d’un organisme sans but lucratif ou d’un donateur, auquel cas nous sommes tous touchés par la subvention fiscale. Ou peut-être que ces entrepreneurs juridiques de gauche parient sur le résultat de leur action en justice, dans l’espoir de gagner de gros émoluments au pourcentage. Ou peut-être qu’ils travaillent simplement pour le gouvernement.
L’exemple le plus flagrant de la guerre-par-la-loi a été l’effort multi-étatique du procureur général de l’État de New York Eric Schneiderman pour escroquer des milliards au même ExxonMobil – encore une fois, pour la même bonne cause, le changement climatique. Schneiderman semble avoir perdu le premier tour, mais sans aucun doute, lui et ses avocats du gouvernement, ainsi que des alliés activistes, y reviendront bientôt – l’attrait de l’argent est irrésistible.
Donc, ne soyez pas surpris si certains cosaques tentent de poursuivre Breitbart. Maintenant, le lecteur pourrait se demander : pour quels motifs ? Réponse : qui sait ? Et pourtant, il est probable que certains gauchistes, quelque part, penseront à quelque chose, ne serait-ce que pour faire un ou deux gros titres à la une
8. Les médias numériques sont particulièrement sensibles à la pénétration de la gauche.
Quiconque lit Breitbart – ou bien lit, tout simplement – sait tout sur le biais libéral dans les médias. Et la même chose pour la télévision.
Pourtant, aussi mauvais que ce biais puisse être, au moins, peut-on le voir. C’est-à-dire, quand le New York Times, ou le Washington Post de Bezos-Amazon, ou George Stephanopoulos, commettent leurs atrocités familières contre l’équité, nous pouvons tous facilement le détecter.
Mais il y a maintenant un nouveau genre de biais : le biais numérique en ligne. Et c’est beaucoup plus difficile à détecter, car on ne le voit pas. C’est-à-dire que le surfeur internet n’est pas susceptible de deviner ce qui n’est pas montré sur l’écran, en d’autres termes, ce qui a été fait pour disparaître par un algorithme.
Ce préjugé numérique est au cœur du débat actuel sur les « fausses nouvelles ». Dans les médias de masse, les récits incessants sur les « fausses nouvelles », racontés et répétés, sont le produit unique du « marécage fiévreux de la droite », y compris, bien sûr, Breitbart et autres porteurs de vraies nouvelles.
Pour les débutants, il y a le cas remarquable de Reddit, qui était censé être un havre de liberté absolue. Pourtant Reddit semble avoir utilisé des algorithmes sournois pour supprimer la pensée conservatrice et, plus récemment, il s’est engagé dans une censure incroyablement insouciante : une personne réelle – le PDG de l’entreprise, pas moins – a personnellement fait la police de la pensée.
Tous ces faits mis à part, les médias de masse ont leur solution à portée de main : faire disparaître les « fausses nouvelles ». Et cela peut être fait, bien sûr, en bidouillant les algorithmes de Google, Facebook et autres grandes entreprises numériques. Les comptes-rendus d’actualité de ce genre de partialité subtile sont presque trop nombreux pour être relatés, mais voici deux exemples pour débuter, un pour Google et un autre pour Facebook.
En fait, c’est Facebook qui a éclipsé Google comme plate-forme de nouvelles la plus importante et se trouve maintenant sous pression particulière pour faire quelque chose sur le contenu penchant à droite, ou, comme la gauche préfère appeler l’ensemble de ce contenu, des « fausses nouvelles ». Et bien sûr, dans l’esprit collectif de la gauche, faire quelque chose signifie trouver un moyen de supprimer la pensée non gauchiste.
En effet, Facebook est inondé d’idées pour améliorer les nouvelles. Une telle offre d’aide est venue sous la forme de cette supplique étonnamment égocentrique de Margaret Sullivan, figurant dans The Washington Post du 20 novembre, intitulé Appelez-ça une idée folle, Facebook, mais vous avez besoin d’un rédacteur en chef. On laisse au lecteur le soin de deviner à qui Sullivan pense pour ce job.
Et toute la pression gauchiste sur Facebook, ouverte et secrète, semble avoir l’effet désiré. Le 2 décembre, exactement, est venu ce titre : Facebook travaille sur un plan pour choisir ses nouvelles auprès des médias préférés des partenaires. Ah oui… les « médias préférés des partenaires ». Il ne faut pas être un génie pour comprendre où les médias de centre-droit se situent dans ce système – il faudrait une grosse pelleteuse pour le découvrir et effectivement le voir.
Le 23 novembre, AppNexus, un réseau de publicité numérique basé à New York, a annoncé qu’il mettait Breitbart en liste noire.
Certes, quelques compagnies concurrentes, comme OpenX et Pubmatic, ont comblé le vide, proclamant leur détermination à garder la publicité gratuite et ouverte, et c’est encourageant. Virgil n’a aucune raison de douter de la sincérité de ces braves entrepreneurs, mais, comme nous l’avons vu, la pression de la gauche pour censurer la droite est implacable. Il faudra donc beaucoup plus que des protestations sérieuses pour protéger la liberté d’expression. Il faudra, en fait, une énorme sophistication technique sur le droit de vérifier chaque promesse d’algorithme équitable.
9. Le capitalisme des copains et des coquins ne consiste pas seulement à faire des profits inattendus, c’est aussi un pouvoir politique nu.
Depuis longtemps, la droite politique a compris que les gouvernements peuvent être oppressifs. De plus, la droite a compris que lorsque les gouvernements et les sociétés marchent ensemble, le capitalisme de copinage qui en résulte peut être coûteux tant pour les consommateurs que pour les contribuables.
Pourtant, le droit doit en venir à une prise de conscience : le capitalisme des copains peut priver le peuple de plus que de l’argent. Elle peut le priver de liberté. Et dans le processus de suppression de la liberté, les entreprises peuvent être aussi coupables – voire plus coupables – que le gouvernement.
Il est certain que c’est presque toujours le gouvernement qui a le muscle et les armes pour mettre le pouvoir littéral sous sa poigne de fer. Par conséquent, certains conservateurs s’accrochent à l’idée que c’est la faute du gouvernement et que les entreprises sont irréprochables dans l’oppression actuelle.
Et pourtant, cette vision est naïve, parce que dans une économie complexe, les gouvernements agissent rarement seuls. Ils agissent presque toujours en liaison avec certains intérêts privés, pourtant parasitaires.
Nous connaissons tous les efforts des fabricants de panneaux solaires pour légiférer et plaider la disparition d’une alternative moins coûteuse – la production d’hydrocarbures (pétrole, gaz naturel, charbon). Et pourtant, une telle action politique est presque bénigne, par rapport à ce qui se passe dans l’Ouest américain, où les investisseurs privés ont, en collusion avec l’administration Obama et d’autres écolos, activement agi pour expulser des éleveurs de leurs terres par la force. C’est un processus brutal, voire mortel, comme Virgil l’a détaillé ici, et ici.
Donc, avec tout cela en toile de fond, nous pouvons voir plus clairement ce que la gauche a fait pour la liberté d’expression numérique.
Aujourd’hui, ce sont des sociétés géantes, qui, autant ou plus que le gouvernement, agissent comme des policiers progressistes. Et pourtant, ces grandes entreprises insistent sur le fait qu’elles ne censurent pas techniquement quiconque, parce qu’elles ne sont pas une entité gouvernementale, selon elles c’est l’État qui fait taire les voix qu’ils ne veulent pas entendre.
Pourtant, lorsque les sociétés contrôlent toutes les plates-formes nécessaires à la diffusion de la parole, l’effet étouffant sur la liberté d’expression d’un individu est néanmoins le même, qu’il provienne d’une entité privée ou d’une entité publique. Nous pouvons vous rappeler, par exemple, ce que ESPN [grand media sportif US] a fait à Curt Schilling, devenu une légende du commentaire sportif du baseball. Et tout est arrivé à Schilling sans qu’aucun des suspects habituels, les champions auto-proclamés du Premier amendement, ne bouge le petit doigt.
Pourtant, alors que la gauche politiquement correcte a applaudi au licenciement de Schilling, trop nombreux à droite ne parviennent pas à comprendre les implications complètes du saccage : à savoir qu’une attaque contre la liberté d’expression est une attaque contre la liberté d’expression, point barre. Et la source de cette attaque, publique ou privée, est moins importante que l’attaque elle-même.
10. La droite populiste-nationaliste doit donc réfléchir sérieusement aux réformes nécessaires.
Si les entreprises américaines sont tout aussi capables d’écraser l’individu que le gouvernement – et c’est effectivement le cas – alors les conservateurs doivent repenser leur stratégie globale. C’est-à-dire qu’il ne suffit pas de surveiller l’Oncle Sam, il est également nécessaire de veiller sur le Fortune 500. Et bien sûr, la myriade de groupes de guerriers-de-la-loi, en commençant par l’ACLU fortement armée, devraient également être surveillés de près.
Bien sûr, aucun citoyen ne peut garder une trace de toutes ces menaces à la liberté, et encore moins s’en défendre. Et donc, à un moment donné, comme maintenant, il va falloir prendre des mesures politiques pour mettre fin à ces empiétements corporatifs sur notre vie privée, notre autonomie et notre dignité.
Pourtant, en attendant, de nombreux Américains de droite ont tendance à penser que le secteur privé est un allié contre le secteur public. Mais comme nous l’avons constaté, cette vue est maintenant dépassée par les événements : si la gauche peut prendre le contrôle de Kellogg’s, assis là-bas au milieu du Michigan, elle peut prendre le contrôle de n’importe quoi.
Le droit doit donc réévaluer sa position en ce qui concerne le pouvoir privé. Comme disait Lord Palmerston, le Premier ministre britannique au XIXe siècle, les nations n’ont pas d’amis ou d’ennemis permanents, elles ont des intérêts permanents. En d’autres termes, lorsque la situation change, notre approche doit changer.
Et alors, que faire, précisément ? Peut-être avons-nous besoin de nouvelles protections juridiques pour nos données, de sorte que nos informations les plus personnelles ne puissent pas être coupées en tranches ou en dés et monétisées par des milliardaires heureux de l’Apple Store juste assez vieux pour se raser.
En outre, nous devrions peut-être examiner de plus près certaines des sources du pouvoir des entreprises. Par exemple, il y a la décision de 2010 de la Cour suprême Citizens United decision, qui a déclenché un flux apparemment illimité de dons d’entreprises aux campagnes électorales. À l’époque de la décision, la plupart des conservateurs l’a saluée comme une victoire pour la liberté d’expression. Et pourtant, maintenant que nous avons vu ce que les entreprises comme Kellogg’s choisissent de faire avec leurs discours d’entreprise, peut-être n’est-ce pas une bonne idée de leur donner le pouvoir incontrôlé d’essayer d’acheter des élections.
Oui, l’attaque politique et idéologique de Kellogg’s contre Breitbart a ouvert beaucoup d’yeux. Et donc nous, à droite, ne devons pas fermer les nôtres ni détourner notre regard jusqu’à ce que nous ayons pleinement compris la politique radicalement nouvelle de l’Amérique des multinationales.
Et alors nous devons agir en conséquence.
Virgil
Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
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