Nous vivons vraiment un mois de septembre sanglant − Will Chamberlain
Par James Howard Kunstler – Le 29 septembre 2025 – Source Clusterfuck Nation

Lorsque la Confédération nouvellement formée attaqua Fort Sumter dans la baie de Charleston, en avril 1861, elle déclencha la guerre civile. Elle avait au moins un objectif clair : maintenir une économie (et une société) fondée sur l’esclavage. C’était manifestement mal, mais c’était solidement établi et c’était le moteur de leur vie quotidienne, et ils ne voulaient pas que cela cesse.
Lorsque Charlie Kirk a été assassiné en 2025, la guerre civile 2.0 a éclaté. Cette fois-ci, l’ennemi n’est pas constitué de confédérés dotés d’une structure de commandement cohérente et d’un objectif. Il s’agit d’une armée de nihilistes, à l’image du gang dans The Big Lebowski, qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas réussi à mener une vie pleine de sens et d’objectifs, et ont donc décidé de détruire le pays dans lequel ils ne peuvent s’épanouir. Contrairement à The Big Lebowski, ce n’est pas une blague. Mais il s’agit évidemment d’une guerre civile différente de la première.
Il semble que bon nombre de ces nihilistes, en particulier ceux regroupés sous le nom d’Antifa, soient tout simplement des malades mentaux : des jeunes femmes folles, trop indomptables pour trouver un partenaire, souvent obèses et automutilées, telles des sauvages tatouées avec des os en acier dans le nez… Des jeunes hommes, en proie à leurs hormones, tout aussi frustrés, qui se réfugient dans le fétichisme sexuel et les obsessions psychotiques avec des démons, la violence, le blâme, l’hostilité. Ils sont les guerriers de leur propre moi déformé.
Il y a certainement beaucoup à redire sur la vie américaine telle qu’elle est actuellement organisée. Elle regorge d’escroqueries et de ruses, et une grande partie des effets néfastes retombe sur les jeunes qui ont été piégés par des prêts étudiants, croulent sous des dettes impossibles à rembourser, sont incapables de trouver un emploi intéressant dans une économie dominée par des entreprises cruellement gigantesques, n’ont pas les moyens de se payer un endroit où manger et dormir, et dont le corps et l’esprit sont ravagés par la malbouffe et les produits pharmaceutiques.
Ne négligez pas les effets néfastes de l’environnement quotidien que nous avons créé : le monde des banlieues américaines. Avant tout, il faut une voiture fiable pour pouvoir commencer à s’en sortir, ce qui est hors de portée de nombreux jeunes adultes sans emploi ou ayant un emploi minable. La laideur même des banlieues américaines est pénible pour le système nerveux humain. Elle induit une anxiété et un désespoir dont nous ne pouvons même pas mesurer l’ampleur. Essayez donc de marcher un kilomètre et demi sur une route à six voies entre le Sam’s Club et le DMV.
La banlieue atomise les relations sociales, isolant chacun et empêchant toute tentative de former de véritables communautés. Ses écoles fonctionnent comme des prisons à sécurité minimale, générant anomie et ennui. En plus de tout cela, la banlieue est entrée dans une phase d’échec économique. Même les personnes d’âge moyen ayant un emploi rémunérateur ne peuvent plus se la permettre. Elle a été construite avec des matériaux de mauvaise qualité qui tombent maintenant en ruine. Une personne sensée choisirait de ne pas y vivre, mais comme il est si difficile de s’en échapper, l’autre option est de devenir fou, surtout si vous venez de vous lancer dans la vie.
Tout ce mécontentement se transforme, comme par magie, en idéologie politique. Le vieux marxisme, toujours fiable, fonctionne chaque fois que les gens se sentent privés de sens, d’objectif et de moyens de subsistance. Ainsi, cette cohorte angoissée de jeunes, vaincus dans leur vie, rendus malades mentaux par leur environnement, harcelés par les notifications incessantes de leurs smartphones bien-aimés, détruits par ce qu’ils ingurgitent et brisés par leurs échecs démoralisants, deviennent les idiots utiles de leurs aînés politiques.
Et le Parti démocrate, devenu à peine plus qu’une machine à escroqueries et à supercheries, utilise les jeunes pour générer toujours plus de ressentiment à travers le pays sur des questions qui vont manifestement à l’encontre des intérêts des jeunes, afin que le parti puisse survivre à sa crise existentielle actuelle.
Il n’était pas dans l’intérêt de la jeunesse américaine d’accueillir le flot de migrants illégaux de « Joe Biden » à la frontière. Outre leur passé criminel ou leur agenda caché visant à former des cellules subversives pour le compte d’ennemis étrangers, les migrants illégaux font concurrence aux jeunes dans de nombreux domaines de l’emploi, comme le bâtiment, tout en faisant baisser les salaires en général. Alors pourquoi les Antifas se trouvent-ils devant les locaux de l’ICE pour « sauver » les personnes expulsées ?
Parce que le langage confus de la révolte marxiste a persuadé les Antifas que les migrants illégaux sont leurs « alliés intersectionnels marginalisés ». C’est bien sûr une absurdité, mais les malades mentaux y croient parce qu’ils sont désespérément en quête de sens et remplis d’animosité envers toutes les autorités responsables de la construction et de la gestion d’un système dans lequel ils ont échoué.
M. Trump, le démon principal de leurs fantasmes, et certainement l’ennemi de la machine corrompue du Parti démocrate, tente de restaurer une économie basée sur la production de biens de valeur, plutôt que sur des escroqueries financières. Le problème, c’est qu’il ne pourra peut-être pas y parvenir en utilisant l’ancienne armature des gigantesques organismes corporatifs fonctionnant grâce à des dettes renouvelables. Cette phase de l’histoire est probablement révolue.
Nous avons besoin d’une nouvelle structure, mais qui soit basée sur l’échange volontaire, c’est-à-dire la liberté économique, et non sur une planification centralisée de type communiste. Partout où cela a été essayé, cela a échoué et a explosé. Le socialisme allégé à l’européenne n’est plus non plus une option viable, car nous quittons l’économie de l’énergie bon marché et les accords géopolitiques qui ont rendu possibles les vacances de six semaines, la retraite à 60 ans et la médecine gratuite.
Ni le Parti démocrate ni ses soldats Antifa n’ont une approche sensée et cohérente de cet ensemble de problèmes. La seule option qui leur reste est de rester insensés, de se battre pour des causes absurdes comme la présence d’hommes dans les couloirs de natation réservés aux femmes, et d’exprimer leur rage incohérente. S’ils continuent à faire monter la pression, les quelque 60 % d’Américains sensés qui restent choisiront de les réprimer rapidement et sévèrement, et il semble que cela soit sur le point de se produire.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
