Par Zénon – Novembre 2024
L’homme s’imagine dominer la nature
mais n’en est que le rejeton paranoïaque.
Le plus grand des chasseurs est donné en pâture
aux appétits retors des hordes démoniaques.Les foules somnambules subissent le diktat
de forces exercées contre leur volonté.
Le dormeur est inconscient de son état
et son esprit demeure compartimenté.Si l’aveugle savait combien on l’a volé,
il saurait retrouver à tâtons le coupable.
Mais au petit matin l’oiseau noir envolé
le laisse toujours amnésique et incapable.La terreur est une fièvre contagieuse
insinuée dans l’inconscient collectif.
Elle exige une obéissance religieuse :
notre autodestruction en est l’objectif.L’individu capable de s’émanciper
a regardé au fond son ombre et sa douleur.
Seule l’attention permet de dissiper
notre propre consentement à nos malheurs.Chaque intention trouve écho dans l’univers,
c’est ainsi qu’un évènement se réalise.
Nos pensées au ciel sont des livres ouverts :
espérons pour certaines que nul ne les lise.
Zénon
Extrait du recueil de poèmes inédits « Hérésies« de Zénon. À retrouver dans Les Chroniques de Zénon