Par Tom Luongo – Le 16 juillet 2021 – Source Gold Goats’n Guns
La réaction démesurée de l’Union européenne à la loi hongroise sur la « propagande anti-LGBTQ » montre bien que Bruxelles est en train de perdre le contrôle de la périphérie de l’Europe. C’est aussi un signe que les choses ont atteint un point de non-retour.
Cette loi est extrêmement populaire en Hongrie, mais elle a provoqué l’apoplexie absolue de l’UE. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (avec 22 % de soutien national) a tellement fulminé contre cette loi qu’il a demandé que la Hongrie soit expulsée de l’UE.
Juste après, l’UE a entamé une procédure judiciaire contre la Hongrie pour faire pression sur elle. Mais, il n’a jamais été question d’égalité pour les LGBT hongrois. Il s’agit, comme toujours, de l’étape suivante des plans de l’UE, tels qu’ils ont été conçus par le Davos, pour imposer un programme législatif au Conseil européen qui, à son tour, obligerait le monde à se conformer davantage aux normes de l’UE en matière de lutte contre le changement climatique.
Si vous en doutez, il suffit de lire les gros titres de ce matin :
Hier, l’UE a dévoilé en grande pompe un ensemble absurde d’objectifs en matière de changement climatique et d’émissions pour 2030, qui transformeront tous les aspects de son économie. Dans le cadre de ce plan, chaque industrie sera obligée d’accélérer son abandon des combustibles fossiles afin de réduire, d’ici à 2030, la pollution d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990. Pour y parvenir, le bloc fera entrer de nouvelles industries, telles que le transport maritime, dans ce qui est déjà le plus grand marché du carbone au monde ; il interdira toutes les nouvelles voitures à moteur à combustion d’ici 2035 ; il imposera de nouveaux coûts pour le chauffage domestique polluant et obligera l’industrie aéronautique à émettre moins et à payer plus.
Zerohedge a raison. Ces objectifs sont absurdes, à dessein. L’ironie de la chose est que les plus grands ennemis du Green New Deal sont en fait les Verts eux-mêmes. Puisqu’ils sont tellement perdus dans leur propre ferveur religieuse et idéologique, il y a à peine trois mois, on apprenait que le Parlement européen s’était laissé aller à des querelles vicieuses sur la définition des industries et des technologies qui seraient considérées comme « vertes ». C’est ce que je disais en mars dernier dans le post dont le lien figure ci-dessus, destiné à mes Mécènes :
Une grande partie de la « guerre culturelle », qui se transforme maintenant en une « guerre de tous contre tous » à la Hobbes, est due à la spirale de la logique construite sur de fausses prémisses, comme le réchauffement climatique d’origine humaine, et qui s’amplifie à partir de là.
W.B. Yeats appelait cela un « tourbillon qui s’élargit », mais c’est la raison pour laquelle l’UE ne parviendra jamais à mettre en place ses règles d’investissement vertes, et certainement pas à temps pour l’échéance de 2030. Rappelez-vous, je considère l’UE comme la dernière tentative des oligarques occidentaux de coloniser le monde par une domination réglementaire à la mode californienne.
Le discours incessant sur l’expansion de l’UE a pour but d’amener plus de pays sous sa rubrique réglementaire, forçant plus de gens à adhérer à ses normes, ce qui augmente ensuite la pression sur les partenaires commerciaux pour qu’ils fassent de même.
C’est la Californie sous stéroïdes léninistes.
Contrôler la descente dans une folie faite de logique et de rationalité n’est pas possible quand on opère à l’échelle de ces gens. C’est une chose de contrôler sa propre descente dans la folie, c’en est une autre de diriger un troupeau de quelques centaines de millions de personnes ayant toutes des définitions différentes de ce que signifie être Vert.
J’ai été dans la même pièce que ces gens. Je ne suis pas fier de dire que j’ai passé deux heures à une convention du parti libertarien de Floride à discuter de l’emplacement d’une virgule par rapport à un point-virgule.
C’était la dernière fois où j’y ai mis les pieds.
Alors que certains aspects du Grand Reset se heurtent de plein fouet à une opposition qu’ils ne peuvent surmonter, la seule chose qui reste à l’UE et au Davos est de continuer à avancer, de redoubler d’efforts et de croire qu’ils ont la force et la capacité d’aller jusqu’au bout.
Croyez-moi, Viktor Orban le comprend parfaitement. Le problème pour Orban est simplement le suivant. La Hongrie est un pays enclavé de seulement 11 millions d’habitants. Il est extrêmement difficile de tenir tête à la « puissance » de l’UE pour cette raison. C’est ce qui a guidé une grande partie de sa politique étrangère et de ses relations avec l’UE, en essayant de garder ses amis hors de la ligne de mire de l’UE et d’apaiser ses ennemis au sein de l’UE.
Malheureusement pour Orban, il est probablement dans une impasse et devra choisir une nouvelle voie.
C’est pourquoi chaque geste d’Orban et d’autres personnes dans sa position, à savoir Aleksander Vucic de Serbie, doit être au service de l’autonomie économique et fiscale de leurs pays, en les raccrochant au reste du monde.
La CE sait que les quatre pays du Visegrad, les Balkans et la Pologne ne sont tout simplement pas aussi favorables aux « gays » que les Allemands. Ne vous faites pas d’illusions, l’UE promeut ces « valeurs fondamentales » non pas par solidarité profonde avec les homosexuels et les passifs en colère, mais parce qu’elle cherche à saper la culture des populations locales.
Le récent article de Tim Kirby sur la résistance culturelle vis-à-vis du Davos et de Bruxelles dans les pays du groupe de Visegrad vaut le détour.
L’adoption par les Hongrois d’un projet de loi visant à bloquer, si partiellement que ce soit, les LGBT, et le fait que les Polonais tentent leurs propres manigances avec les éloges d’un vieux président tchèque, tout cela peut ne pas sembler très important, surtout pour ceux qui vivent dans des pays qui ont une vision plus normale de la question du genre. Cependant, nous ne pouvons ignorer que pour les élites occidentales, le mouvement LGBT est un dogme fondamental et inattaquable. L’UE prend cette question très au sérieux et en fait un élément central de son programme.
Au cours des dix dernières années, chaque entreprise, chaque ambassade, chaque école et chaque publicité est devenue de plus en plus arc-en-ciel. La promotion du mouvement LGBT par l’Occident est beaucoup plus forte que celle du capitalisme ou de la démocratie pendant la guerre froide. La promotion des défilés gays est devenue un symbole de l’occidentalisme et du mondialisme et constitue un véritable objectif de politique étrangère pour les États-Unis et l’Union européenne. La pression est en marche et l’est depuis un certain temps. Comme nous l’avons vu, s’opposer à ce mouvement est, en Occident, pour le moins un suicide professionnel. Cet article n’utilise pas les termes « hérésie » et « blasphème » pour faire joli, c’est vraiment la dynamique en jeu – une haine zélée et extrême de la famille et des rôles traditionnels de genres qui a une tolérance zéro pour toute pensée ou action contraire.
Je ne suis pas en désaccord avec Kirby sur le fait que l’UE est pleine de ferveur religieuse. Je pense simplement que c’est au service du mondialisme et du communisme, pas des « gays ». Les droits des homosexuels sont une tactique dans le cadre de l’objectif stratégique de briser les normes sociétales pour rompre les liens des communautés locales. Il s’agit d’atomiser les gens en unités individuelles, sans culture, déracinées, sans espoir de victoire ni capacité à faire confiance aux autres. Tout cela est au service d’un plan plus vaste.
Et cela ne profite certainement pas aux homosexuels.
Le but est le « Nouvel Homme de Davos » qui est une version d’esclave métrosexuel du « Nouvel Homme Soviétique ». C’est ce que les gauchistes de merde veulent dire quand ils disent que le vrai communisme n’a pas encore été essayé. Ils pensent vraiment qu’ils peuvent nous reconstruire par l’ingénierie sociale et la féminisation des hommes en quelque chose de plus noble en faisant de nous des dégénérés complètement inhumains… comme eux.
Bonne chance avec ça.
Des hommes comme Viktor Orban et Vladimir Poutine, quels que soient leurs défauts d’un point de vue libertaire doctrinaire, comprennent cela profondément. Ils comprennent également que la capacité de l’humanité à résister à la vraie tyrannie, et non à la tyrannie minable d’un État fédéraliste peu structuré comme celui de la Russie, provient de la force de ses communautés locales et des liens entre les gens.
La Hongrie, contrairement à la Russie, est beaucoup plus homogène culturellement et donc plus difficile à briser. La Russie est un méli-mélo, couvrant dix fuseaux horaires, des dizaines d’ethnies et de définitions de la communauté. Poutine dirige la Russie d’une main ferme mais ouverte, permettant aux différentes républiques de se gouverner selon des structures juridiques différentes. C’est pourquoi la Russie a renforcé sa résistance à la méthode de Davos.
Mais, pour en revenir au point principal, les agents du Davos au sommet de l’UE doivent prendre position ici contre Orban et son nouvel allié Milos Zeman de la République tchèque ou risquer de perdre toute l’Europe de l’Est et les Balkans. L’UE fait le pari que la russophobie permettra à la Pologne et aux pays baltes de ne pas se laisser abattre et de soumettre les Balkans et la Hongrie.
Avec le lancement de Nordstream 2, la Pologne comprend ce que cela signifie pour elle et elle va rapidement se retrouver coincée, comme le souligne Kirby, entre les tapettes au bout d’une corde (Vive Frank Zappa… lien vers un contenu indécent) de l’UE et leur ombre projetée chez les Russes.
Aucune de ces options n’est psychologiquement attrayante pour les Polonais et c’est une honte qu’ils soient dans cette position. Car s’ils parviennent à surmonter leur haine de la Russie suffisamment longtemps pour voir ce qui se passe, ils deviennent immensément puissants dans ce conflit qui se prépare entre l’Europe de l’Est et l’UE elle-même.
Avec la prise de position d’Orban, c’est l’ensemble du Green New Deal qui est en jeu. C’est pourquoi l’UE exerce sur la Hongrie une pression juridique et financière aussi forte que possible.
Les Polonais étant perdus dans leur haine de la Russie, la clé de cette résistance se déplace vers la Serbie, ce qu’Orban a également identifié.
L’accord de libre-échange de la Serbie avec l’Union économique eurasienne (UEE) de Poutine vient d’entrer en vigueur. Cet accord, ainsi que la deuxième portion du Turkstream, qui achemine du gaz vers la Hongrie et la Serbie (ainsi que vers l’Autriche), et la nouvelle voie ferrée qui s’étend du port grec de Thessalonique à la frontière hongroise, scellent l’avenir de ces pays, leur donnant à tous deux une véritable bouée de sauvetage pour commercer avec le monde, hors du contrôle de l’UE.
Parallèlement, Orban s’allie à la Serbie sur des questions énergétiques et politiques essentielles. Paul Antonopoulos s’est penché sur le sujet dans un excellent article publié sur Infobrics.org, dans lequel il explique qu’Orban tient fermement à ce que la Serbie rejoigne l’Union européenne, faute de quoi il opposera son veto à l’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie, ainsi que, désormais, au Green New Deal.
Le plus grand impact de la visite d’Orban a été sa déclaration : « Je comprends la Serbie et je pense qu’elle doit être admise dans l’UE car c’est le pays central des Balkans occidentaux, sans l’adhésion duquel il n’y aura pas d’admission pour les autres. La Serbie est un pays clé ».
L’UE tente d’accélérer l’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au sein de l’Union sans tenir compte de la Serbie, qui est pourtant le moteur économique des Balkans occidentaux.
Dès qu’Orban a soulevé la question de la position de la Serbie dans l’UE, la chancelière allemande et extraordinaire menteuse du Davos, Angela Merkel, l’a également soulevée. Maintenant, elle veut l’ensemble des Balkans. Mais l’UE n’accordera jamais de conditions décentes à qui que ce soit, et cette offre est donc condamnée dès le départ.
Orban a compris que c’est le moment ou jamais de tenir tête à l’UE. Il est devenu de plus en plus véhément et énergique dans son opposition à l’UE.
Mais, pour en revenir à ce que j’ai dit au début, la Hongrie est un pays enclavé de 11 millions d’habitants. Elle est coincée entre deux grandes puissances, l’UE et la Russie. Et les États-Unis sont maintenant, sous Biden/Obama, parfaitement alignés avec le Davos. Orban a fait un travail incroyable pour concilier les deux. Mais l’UE est en train de doubler la mise sur tout en essayant de remporter la grande victoire dans le grand jeu mondial du capital.
Leur ferveur religieuse a pris le contrôle. Ils ne se laisseront pas faire sans détruire autant de personnes que possible pour y parvenir.
L’expansion de l’UE a pour but le contrôle réglementaire du commerce mondial. Il ne s’agit pas d’améliorer notre durabilité, de garantir les droits de l’homme ou de sauver la planète. Tout cela n’est que du marketing pour les fumeurs de TikTok. La réalité est que nous mettons notre avenir entre les mains de personnes qui…
— Tom Luongo (@TFL1728) July 16, 2021 Sauvent la planète en tuant des gens à coup de panneaux solaires. シイお Flag of Japan@Shieo_Qbe 3:15 AM · Jul 16, 2021 Replying to@CollapseVids and @Woodcraftvibe Un glissement de terrain s'est produit parce que cet idiot de ministre japonais de l'environnement a abattu tous les arbres dans les montagnes et installé de nombreux panneaux solaires. Le ministre a reçu des pots-de-vin des entreprises chinoises et coréennes de panneaux solaires. D'autres catastrophes de ce type vont se produire au Japon à l'avenir.
Les accusations formelles de la CE contre la Hongrie au sujet de sa loi sont semblables à d’autres actions de ce type, notamment contre la Pologne pour sa loi sur la Cour suprême. Ils forcent la Hongrie à faire le choix ultime car l’UE n’a que le blâme de l’article 7 et l’expulsion de l’Union comme menace.
La somme d’argent qu’ils tendent comme carotte à Orban à travers les fonds d’aide du COVID, ce n’est que 30 pièces d’argent et il le sait.
Donc, si vous jouez le jeu jusqu’au bout, c’est là qu’Orban doit aller. Il doit forcer l’UE à faire ce que Mark Rutte a dit le mois dernier, les mettre dehors ou les faire reculer. L’UE se doit d’avancer. Chaque jour, il devient de moins en moins rentable pour la Hongrie de rester dans l’UE. L’accord avec la Hongrie ne cesse de se dégrader.
Dans le même temps, l’UE bricole pendant que son empire brûle. Assaillie à l’Ouest par la nouvelle politique monétaire agressive de la Fed, qui met la BCE sur la touche, et à l’Est par la nette supériorité militaire et énergétique de la Russie, il ne faudra pas grand-chose pour renverser l’UE tant qu’elle continuera de penser qu’elle a le pouvoir de faire bouger le monde.
Elle a ce pouvoir, mais ce pouvoir s’éloigne d’elle et non l’inverse. La Californie s’isole au sein des États-Unis, elle n’est pas plus intégrée. Il en va de même pour l’UE, qui essaie de forcer tout le monde à se conformer à ses normes.
Plus ils poussent cette situation à son point de rupture, plus ils perdront l’Europe de l’Est. Les normes culturelles sont des choses puissantes. Les gouvernements élus dans ces pays reflètent ces valeurs fondamentales profondément ancrées, qui ne peuvent être éliminées par les ONG au moyen de pots-de-vin et de propagande.
Chaque jour, le masque tombe un peu plus. C’est un phénomène bien connu chez les humains : lorsque vous leur enlevez leur religion, ils en cherchent et en créent une autre. Le réchauffement climatique est la nouvelle religion de ces gens, il nourrit leur colère face à un monde dominé par ce que l’humanité a de pire à offrir, mais il a été créé par ces mêmes personnes comme un moyen de les asservir davantage.
C’est pathétique qu’ils ne puissent pas voir que le changement climatique n’est qu’un autre grand programme gouvernemental corporatiste et que peu importe où vous placez le point-virgule dans la nouvelle loi, la loi elle-même est le véritable problème. Orban le voit. Poutine le voit aussi. C’est pourquoi ils sont les Hitler d’aujourd’hui. Parce que les cocos méprisent toujours ceux qui se défendent.
Tom Luongo
Traduit par Zineb, relu par Wayan, pour le Saker Francophone
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