Le rôle de l’URSS dans la deuxième Guerre mondiale (1939-1945) [2/3]

Annie Lacroix-Riz

Par Annie Lacroix-Riz – Le 7 mai 2015

Professeur émérite d’histoire contemporaine Paris VII

1ere partie

L’URSS en paix dans la guerre

L’Allemagne ouvrit le conflit général le ler septembre 1939 en l’absence de l’Entente qui avait en septembre 1914 sauvé la France de l’invasion totale. Michael Carley incrimine l’Apaisement né de « la peur de la victoire contre le fascisme » des privilégiés anglais et français, effrayés que le rôle dirigeant promis à l’URSS dans une guerre contre l’Allemagne n’étendît son système à tous les belligérants : il considère donc « l’anticommunisme », décisif à chaque phase-clé depuis 1934-35, comme « une cause importante de la Seconde Guerre mondiale ». 1

Le 17 septembre, l’URSS, accablée par l’avance allemande en Pologne, qui avait été vaincue en moins de 24 heures – pour la France, ce serait moins de 48 ‑, proclama sa « neutralité » dans le conflit et occupa la Galicie orientale. Elle exigea en septembre-octobre de Berlin des « garanties » des Pays Baltes : cette « occupation “déguisée” [fut] accueillie avec résignation » par l’Angleterre. Celle-ci avait secondé le Reich dans son plan d’assaut maritime contre l’URSS en signant avec lui « le traité naval » du 18 juin 1935 : autorisant la construction d’une marine de guerre allemande égale à 35% de la britannique, cet accord bilatéral avait laissé à l’Allemagne « les mains libres » en Baltique (Finkel et Leibovitz). Mais Londres s’inquiétait désormais autant de l’expansion allemande que « la poussée russe en Europe ». 2

Après avoir requis de la Finlande, alliée de longue date de Berlin qui menaçait la sécurité de Leningrad, une rectification de frontière (contre substantielle compensation territoriale) qui lui fut refusée, l’URSS entra fin novembre 1939 dans « la guerre d’hiver ». Les tambours de la propagande se déchaînèrent : la France sanglota autant que le Vatican et l’ensemble du monde (capitaliste) sur la petite victime et elle exalta sa vaillance contre une Armée rouge inepte. Weygand et Daladier suivi de Reynaud planifièrent, « rêve » puis « délire », une guerre contre l’URSS dans le Grand Nord puis dans le Caucase, 3 en même temps qu’ils continuaient à saboter, comme les chefs de l’armée, le « front du Nord-Est » : surnom pompeux de la frontière française avec l’Allemagne, où, précisément, il n’y avait aucun « front ». L’Angleterre sacrifia à l’idéologie anticommuniste, si utile en toutes circonstances, mais elle applaudit le compromis finno-soviétique du 12 mars 1940. Elle se félicita ensuite de la nouvelle avance de l’Armée rouge consécutive à l’ignominieux effondrement français, c’est-à-dire de l’occupation à la mi-juin 1940 des Pays Baltes, fin juin de la Bessarabie-Nord Bucovine. Puis, dans l’attente de l’étape suivante du conflit général, elle délégua à Moscou Stafford Cripps, seul soviétophile d’un establishment britannique à l’antisoviétisme au moins aussi délirant que celui des élites françaises. 4

En crise ouverte depuis juin 1940, les rapports des prétendus « Alliés » allemands et soviétiques frôlèrent la rupture en novembre, comme le surent toutes les capitales « occidentales ». « Entre 1939 et 1941 », l’URSS avait considérablement développé ses armements terrestres et aériens et porté l’armée rouge « de 100 à 300 divisions » (« de 2 à 5 millions d’hommes »), massées « le long ou près de ses frontières occidentales. » 5 G. Roberts, The Soviet Union, p. 122-134 et 139, et Les guerres de Staline.]

La victoire militaire d’un pays affaibli

Le 22 juin 1941, le Reich lança l’attaque qu’annonçait depuis septembre 1940 l’entassement de ses troupes en Roumanie « satellite », connu de toutes les capitales étrangères – et de l’URSS, Staline inclus : le dernier ouvrage de Roberts fait définitivement litière de la légende du Staline sidéré et paralysé par l’assaut de son cher Hitler. Nicolas Werth postule « l’effondrement militaire de 1941 » auquel aurait succédé (en 1942-1943) « un [mystérieux] sursaut du régime et de la société », 6 mais, à Vichy, le général Paul Doyen, chef de la délégation française à la Commission allemande d’armistice, annonça le 16 juillet 1941 la mort du Blitzkrieg et donc, la défaite allemande très probable si l’incroyable résistance soviétique durait, ce que tout laissait prévoir : « Si le IIIe Reich remporte en Russie des succès stratégiques certains, le tour pris par les opérations ne répond pas néanmoins à l’idée que s’étaient faite ses dirigeants. Ceux-ci n’avaient pas prévu une résistance aussi farouche du soldat russe, un fanatisme aussi passionné de la population, une guérilla aussi épuisante sur les arrières, des pertes aussi sérieuses, un vide aussi complet devant l’envahisseur, des difficultés aussi considérables de ravitaillement et de communications […] Sans souci de sa nourriture de demain, le Russe incendie au lance-flamme ses récoltes, fait sauter ses villages, détruit son matériel roulant, sabote ses exploitations. » 7 Le Vatican, meilleur réseau de renseignement mondial, s’alarma début septembre devant l’ambassadeur de France des difficultés « des Allemands » et d’une issue « telle que Staline serait appelé à organiser la paix de concert avec Churchill et Roosevelt » 8 : il situa donc « le tournant de la guerre » avant l’arrêt de la Wehrmacht devant Moscou (fin octobre) et bien avant Stalingrad. L’ensemble des milieux « bien informés », militaires et civils, partagea ce jugement, et au même moment. 9

Fut ainsi confirmé dès l’invasion le jugement que portait Palasse depuis son arrivée (fin 1937) et surtout depuis 1938 sur « la situation morale » et la puissance militaire soviétiques. L’armée rouge, épurée après la répression, en juin 1937, du « complot Toukhatchevski » concocté par le Maréchal soviétique avec le haut commandement de la Wehrmacht, avéré et non forgé par Staline, 10 progressait constamment. Ses liens avec le peuple généraient un « patriotisme » inouï : statut de l’armée, formation militaire des soldats et de la population, jeunesse en tête, et propagande efficace « mainten[aient] tendues les énergies du pays, et lui donn[aient] l’orgueil des exploits accomplis par les siens […] et la confiance inébranlable dans [s]a force défensive. » 11 Il avait comme tous les autres observateurs militaires relevé depuis août 1938 les défaites nippones dans les affrontements à la frontière URSS-Chine-Corée. 12 La qualité, ainsi attestée, de l’armée rouge conduite par Joukov, servit de leçon à Tokyo : à la fureur d’Hitler, le Japon signa à Moscou le 13 avril 1941 un « pacte de neutralité », qu’il respecta jusqu’à la fin de la guerre. Ce prudent retrait japonais libéra l’URSS de son obsession, depuis l’attaque contre la Mandchourie (1931) puis toute la Chine (1937), d’une guerre sur deux fronts. 13

Après un 60e anniversaire historiquement aventuré du débarquement anglo-américain en Normandie et un 70e pire encore, rappelons que l’effort militaire fut depuis juin 1941 quasi uniquement soviétique. Le Reich impérial avait été en 1917-1918 défait à l’Ouest, surtout par la France, laquelle avait tout de même dû sa survie ou sa non-invasion à l’alliance de revers ou au « rouleau compresseur » russe et en aucun cas à la « bataille de la Marne », cette opération de « communication » à l’inusable longévité. Comme le rappelait en mars 1939 Robert Vansittart, sous-secrétaire d’État permanent du Foreign Office ‑ qui avait été aussi longtemps « Apaiseur » et germanophile que ses pairs : « La France n’aurait pas eu la moindre chance de survie en 1914, s’il n’y avait pas eu de front oriental. » 14 Le Reich hitlérien, arrêté depuis l’été 1941 dans ses succès ininterrompus depuis 1938-1939, fut vaincu de 1943 à 1945 à l’Est, par la seule Armée rouge.

Depuis août-septembre 1941, Staline avait réclamé sans répit mais en vain pour alléger l’énorme pression allemande l’ouverture d’un « second front » occidental reconstituant de fait l’alliance de revers de la Première Guerre mondiale : l’envoi de divisions alliées en URSS et, surtout, un débarquement sur les côtes françaises. Il dut se contenter des louanges de Churchill, bientôt suivi de celles de Roosevelt, sur « l’héroïsme des forces combattantes soviétiques » et d’un « Prêt-Bail » américain, remboursable après-guerre. Un historien soviétique en a évalué le montant total à 5 milliards de roubles (un historien américain à 11), soit « 4% du revenu national » soviétique des années 1941-1945. 15 Roberts a rappelé que cette contribution économique américaine à l’effort soviétique fut non seulement modeste, mais qu’elle ne fut accordée pour sa quasi-totalité qu’après l’extraordinaire exploit de Stalingrad – autrement dit, quand les États-Unis eurent acquis la certitude définitive que l’Armée rouge triompherait, dans des délais limités, des envahisseurs. Le refus obstiné du second front et la mise à l’écart de l’URSS des relations interalliées, malgré sa présence cosmétique à Téhéran en novembre 1943, [35] sont attestés par tous les types de sources et par la correspondance de guerre Staline-Churchill-Roosevelt. Les objectifs et manœuvres des Anglo-Américains, guidés par Washington, ravivèrent légitimement la hantise soviétique du retour au « cordon sanitaire » et aux « mains libres à l’Est ».

La question des forces en Europe s’aiguisa quand la capitulation de von Paulus à Stalingrad (2 février 1943) mit à l’ordre du jour les conditions de la paix future. Washington comptait sur son hégémonie financière pour échapper aux normes militaires du règlement des conflits. Roosevelt refusait donc systématiquement de négocier sur « les buts de guerre » que Staline avait présentés à Churchill dès juillet 1941, c’est-à-dire le retour aux frontières européennes de l’ancien empire, récupérées en 1939-1940 : l’obtention d’une « sphère d’influence » soviétique limiterait l’américaine, qui ne pouvait souffrir aucune borne 16 (cette règle de l’impérialisme dominant fut strictement appliquée contre Londres : Washington émit un veto aussi formel contre ses rivaux impérialistes anglais). Le milliardaire Harriman, héritier d’un immense empire financier, ambassadeur à Moscou de 1943 à 1945 et futur champion du Plan Marshall et de l’Union européenne, annonça au Département d’État, en février-mars 1944, que l’URSS ravagée ne tirerait aucun avantage, même territorial, de sa victoire. « Appauvrie par la guerre et à l’affût de notre assistance économique […,] un de nos principaux leviers pour orienter une action politique compatible avec nos principes », elle n’aurait pas la force d’empiéter sur l’Est de l’Europe. Réduite à la misère par ses destructions, elle serait obligée de se satisfaire d’une promesse d’aide financière américaine pour l’après-guerre, ce qui nous permettrait « d’éviter le développement d’une sphère d’influence de l’Union Soviétique sur l’Europe orientale et les Balkans ». 17

Mais il fallut compter avec les conséquences de court terme de Stalingrad, où s’étaient affrontées depuis juillet 1942 « deux armées de plus d’un million d’hommes ». L’armée soviétique gagna cette « bataille acharnée », suivie avec passion au jour le jour par toute l’Europe occupée, qui « dépassait en violence toutes celles de la Première Guerre mondiale [,…] pour chaque maison, chaque château d’eau, chaque cave, chaque morceau de ruine ». Sa victoire « mit l’URSS sur la voie de la puissance mondiale », comme celle « de Poltava en 1709 [contre la Suède] avait transformé la Russie en puissance européenne ». 18

L’ouverture du « second front » traîna jusqu’en juin 1944, moment où l’avance de l’armée rouge au-delà des frontières de juillet 1940 de l’Union soviétique libérée exigea la répartition de fait des « sphères d’influence » que Roosevelt et les siens avaient récusées de droit. La conférence de Yalta qui, en février 1945, représenta l’acmé, très provisoire, des acquis de l’URSS, belligérant décisif, ne résulta pas de la ruse de Staline spoliant la Pologne martyre contre un Churchill impuissant et un Roosevelt mourant, mais du rapport de forces militaires du moment. 19 Or, il était en train de basculer dans la course-poursuite négociée de reddition de la Wehrmacht « aux armées anglo-américaines et de report des forces à l’Est » : fin mars, « 26 divisions allemandes demeuraient sur le front occidental » (pour évacuer par les ports du Nord les troupes vers les « bons » ennemis si indulgents) « contre 170 divisions sur le front de l’Est » où les combats firent rage jusqu’au bout. Les gains de Yalta engrangés sur le papier seraient donc promptement remis en cause, à commencer par le principe de 10 milliards de dollars de « réparations », soit 50% du total (pour des pertes estimées à plusieurs centaines de milliards, entre 200 et 600).

Le bilan de l’opération Sunrise, exemple le moins mal connu de tentatives de retournement des fronts qui se succédaient sans répit depuis 1943, dans l’alliance « Occident »-Reich contre les Soviets et avec une intensité fébrile depuis 1944, ulcéra Moscou. Roosevelt l’avait confiée au chef Europe de l’Office of Strategic Services (ancêtre de la CIA), installé depuis novembre 1942 à Berne pour préparer l’avenir de l’Europe en général, de l’Allemagne en particulier, le financier Allen Dulles, associé comme son frère aîné, John Foster, de « Dulles, Sullivan and Cromwell », un des principaux cabinets américains d’affaires internationales, intimement lié au capital financier allemand. Dulles, futur chef de la CIA d’Eisenhower et Kennedy (et héros du fiasco cubain de « la baie de Cochons »), négocia en mars-avril 1945, avec le général SS Karl Wolff, « chef de l’état-major personnel de Himmler » responsable de « l’assassinat de 300 000 juifs », la capitulation de l’armée Kesselring en Italie. Celle-ci eut lieu, en l’absence des Soviétiques, le 2 mai 1945. 20

Il était cependant politiquement exclu que Berlin tombât dans l’immédiat dans l’escarcelle des Occidentaux : du 25 avril au 3 mai, l’avant-dernière « sanglante bataille » (Prague, site de la dernière, ne tomba que le 9 mai) 21 tua encore 300 000 soldats soviétiques. Soit l’équivalent des pertes américaines totales, « militaires uniquement », des fronts européen et japonais de décembre 1941 à août 1945. 22

A suivre – La guerre allemande d’extermination 3/3

Annie Lacroix-Riz

Ancienne élève de l’école normale supérieure (Sèvres), élève de Pierre Vilar, agrégée d’histoire, docteur ès lettres, elle est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du xxe siècle. Ses travaux portent sur l’histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et de Vichy, sur la période de la Collaboration dans l’Europe occupée par les nazis, sur les relations entre le Vatican et le Reich ainsi que la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après la Seconde Guerre mondiale. Elle est également connue pour son engagement communiste.

Notes

  1. Carley, 1939, p. 256-257; Finkel, Leibovitz et Lacroix-Riz, op. cit.
  2. Lettre 771 de Charles Corbin, ambassadeur à Londres, 28 octobre 1939, URSS 1930-1940, 962, archives du ministère des Affaires étrangères (MAE).
  3. Jean-Baptiste Duroselle, L’Abîme 1939-1945, Paris, Imprimerie nationale, 1983, chap. IV. Lacroix-Riz, op. cit. et Le Vatican, l’Europe et le Reich 1914-1944, Paris, Armand Colin, 2010, chap. 10.
  4. Gabriel Gorodetsky, Stafford Cripps’ mission to Moscow, 1940-42, Cambridge, Cambridge UP,1984., Maïski, Qui aidait Hitler?
  5. [24
  6. Omer Bartov et al., Les sociétés en guerre 1911-1946, Paris, Armand Colin, 2003, p. 134-144 (manuel de concours).
  7. Annexe au rapport 556 de Doyen à Koeltz, Wiesbaden, 16 juillet 1941, W 3, 210 (dossier Laval d’instruction de la Haute Cour de Justice), AN.
  8. Tardini, troisième personnage de la Curie, lettre de Léon Bérard, 4 septembre 1941, Vichy-Europe, 551, MAE.
  9. Cas français, Lacroix-Riz, Du Blitzkrieg à la Pax Americana : les élites françaises d’un tuteur étranger à l’autre, à paraître, Paris, Armand Colin, 2016, chap. 6.
  10. Sources diplomatiques et militaires internationales formelles sur cet accord de cession de l’Ukraine en échange de l’invasion allemande qui chasserait le pouvoir soviétique, Lacroix-Riz, Choix, p. 395-409.
  11. Rapport 449 S, Moscou, 22 mars 1938, 7 N, 3123, et 1937-1940,7 N, 3123, 3143, 3184, 3186, SHAT (l’État-major, qui avait depuis l’affaire Toukhatchevski enterré l’armée rouge après avoir refusé ses avances depuis 1935, cria au bolchevisme, Lacroix-Riz, Le choix).
  12. Palasse, août 1938, 7 N, 3123, courriers de Chine, 1938, 7 N, 3143, SHAT; Documents on German Foreign Policy, D, II, p. 601, IV p. 609.
  13. Haslam, The Soviet Union and the Threat from the East, 1933-1941 : Moscow, Tokyo and the Prelude to the Pacific War, Londres, Macmillan, 1992; Roberts, Les guerres de Staline, et Stalin’s general: the life of Georgy Zhukov, London, Icon Books, 2012, chap. 4.
  14. Carley, 1939, p. 4, souligné dans le texte.
  15. M. L. Tamarchenko, 1967, et L. Martel, 1979, cités par Susan J. Linz, « Foreign aid and Soviet postwar recovery », The Journal of Economic History, v. XLV, n° 4, décembre 1985, p. 949.
  16. Foreign Relations of the United States (FRUS), The Conferences at Cairo and Tehran, 1943, Washington, US Government Printing Office, 1943, p. 457-891.
  17. Tél. Harriman, Moscou, 13 mars 1944, FRUS, 1944, IV, Europe, p. 951 (en ligne).
  18.  Lloyd Gardner, Spheres of influence, p. 103, 148, 158-159 (cite l’historien militaire américain John Erickson, référence de Roberts) ; général Doer, cité par le colonel Costantini, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale, t. 2, Paris, Larousse, 1980, p. 1728; et surtout Roberts, Les guerres de Staline.
  19. FRUS. Conferences at Malta and Yalta, Washington, USGPO, 1945, p. 547-996, et Diana Clemens, Yalta, New York, Oxford UP, 1970.
  20. Tom Bower, Blind eye to murder. Britain, America and the purging of Nazi Germany, a pledge betrayed, London, André Deutsch, 1981, p. 249, ouvrage essential, pas traduit à cette date; Raul Hilberg, La destruction des juifs d’Europe, Paris, Gallimard, 1991, p. 958; fonds OSS cités par Richard Breitman, « Nazi Espionage : the Abwehr and SD Foreign Intelligence », p. 108 (93-118), in Breitman, Norman J. W. Goda, Timothy Naftali et Robert Wolfe, U.S. Intelligence and the Nazis, Cambridge University Press, 2005, fondamental; Lacroix-Riz, « États-Unis et Vatican dans les tractations de paix de la Deuxième Guerre mondiale », Rencontres d’histoire critique de Gennevilliers 28-30 novembre 2013, « Guerre et paix », Actes à paraître, Paris, L’Harmattan, 2015.
  21. Gabriel Kolko, The Politics of War. The World and the United States Foreign Policy, 1943-1945, New York, Random House, 1969, rééd. 1990, chap. 13-14 (dont 375-378); Century of war : politics conflict and society since 1914, New York, New Press, 1994; Alexander Werth, La Russie en guerre, v. 2, p. 255-256.
  22. 292 000, Pieter Lagrou, in Stéphane Audoin-Rouzeau et al., dir., La violence de guerre 1914-1945, Bruxelles, Complexe, 2002, p. 322.
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