Aucun chevalier blanc occidental ne viendra au secours de l’Ukraine


Un article paru dans Forbes reconnaît que les dirigeants occidentaux ne courront pas au secours de l’Ukraine dans un conflit où la Russie a toutes les cartes en main


Par Alexander Mercouris – Le 28 mars 2016 – Source Russia Insider

Alexander mercouris

Alexander Mercouris

Tandis que la crise politique continue à Kiev, Forbes vient de publier une des analyses les plus franchement brutales et réalistes du conflit ukrainien, à paraître dans les médias occidentaux.

(Voir ci-dessous, en fin d’article, la traduction de l’analyse de Forbes)

Qu’un tel article apparaisse dans un magazine américain, qui s’adresse surtout aux hommes d’affaires, n’est pas une surprise. Le degré d’alignement idéologique en Europe aujourd’hui est tel, qu’il est toutefois difficile d’imaginer un papier de ce genre dans l’un des journaux majeurs d’Allemagne, de France ou de Grande-Bretagne.

Cet article au fond, ne fait que reprendre l’analyse que nous avons toujours faite : dans le cas d’un affrontement géopolitique en Ukraine, entre Occident et Russie, ce sera toujours la Russie qui l’emportera en dernier ressort, car c’est la Russie qui conserve toutes les cartes majeures en main.

L'Ukraine entre l'ours russe et lesOccidentaux (caricature)Tout simplement parce que de profonds liens géographiques, économiques, culturels, religieux, linguistiques et historiques, font que l’Ukraine compte bien davantage pour la Russie que pour les Occidentaux, et que la Russie peut agir et agira effectivement pour défendre ses intérêts de telle manière qu’aucun État occidental – pas même les États-Unis – ne le fera jamais.

Ceci a désormais été admis par le Président Obama lui-même. Voici comment le périodique The Atlantic rapporte ce point de vue : «La théorie d’Obama est simple : l’Ukraine est un enjeu vital pour la Russie mais pas pour les USA ; par conséquent la Russie dominera toujours l’affrontement et sa montée en puissance.»

Et d’ajouter : «Le fait est que l’Ukraine, qui n’est pas un pays membre de l’Otan, sera toujours vulnérable à une domination militaire russe, quoi que nous fassions.»

Ceci recoupe et confirme l’analyse de Forbes. C’est aussi celle que nous avons faite nous-même. Non seulement un Donald Trump dit la même chose – sans en souffrir politiquement – mais comme Forbes le dit justement : le conflit ukrainien a à peine effleuré les débats de la campagne présidentielle, montrant ainsi le peu d’intérêt porté par le public américain à ce sujet.

Bien qu’aucun dirigeant européen n’ait souhaité dire la même chose ouvertement, les points de vue énoncés par l’article de Forbes rencontrent discrètement un consensus croissant en Europe, dont les dirigeants se trouvent de plus en plus exaspérés par l’intransigeance ukrainienne (voir notre discussion ici et le même débat dans un autre article dans Forbes).

En effet, il est clair depuis quelques temps que c’est uniquement l’implication personnelle d’Angela Merkel dans la politique des sanctions, qui a permis à celles-ci de durer. Les craintes croissantes des milieux néoconservateurs et anti-russes face à la montée des pressions politiques exercées sur Merkel – illustrées par l’allégation que Poutine inonderait l’Europe de réfugiés afin de miner Merkel – montrent combien la politique des sanctions dépend d’elle.

En ce qui concerne l’Ukraine elle-même, le fait qu’aucun chevalier blanc ne viendra à son secours – comme l’énonce l’article de Forbes – aurait dû apparaître évident quand les Occidentaux ont refusé d’intervenir pour empêcher l’échec militaire de l’été 2014. Le comportement de Merkel durant les négociations de Minsk 2 en février 2015, aurait dû dissiper le moindre doute à cet égard.

Malheureusement – suivant le chemin tracé depuis l’indépendance ukrainienne – le réalisme n’a jamais été la caractéristique des politiques ukrainiennes. Pire, il y a une tendance certaine et croissante à fuir les réalités.

La révolte s’est enracinée dans le Donbass – provoquée par les politiques menées depuis Kiev – tandis que le désastre économique consécutif à la coupure des liens avec la Russie répand ses calamités, assez bien détaillées par Nicolai Petro, et chiffrées par Andréi Fomine dans Oriental Review.

Par contraste, un autre article de Jon Hellevig met en évidence le boom économique en cours en Crimée depuis la restauration des liens et des échanges avec la Russie.

Le fait est que les synergies économiques et culturelles construites entre l’Ukraine et la Russie durant 400 ans sont simplement trop puissantes pour ne pas causer de dommages massifs et irréparables en Ukraine si elles sont brutalement interrompues.

C’est la réalité que les dirigeants ukrainiens refusent de voir, alors que leur pays approche l’année zéro et qu’ils attendent un hypothétique chevalier blanc qui ne viendra jamais.

Alexander Mercouris


Voici la traduction de l’article publié par Forbes

Par Doug Bandow – Le 25 mars 2016 – Source Forbes

Beaucoup d’Ukrainiens attendent que l’Amérique et l’Europe viennent les sauver. Dites qu’ils vivent une illusion, et vous passez aussitôt pour un idiot et un pion des Russes. Pourtant l’Ukraine ne devrait pas perdre son temps en se posant comme une dame en détresse sortie d’un conte de fées, attendant l’arrivée d’un chevalier blanc venu à son secours. Kiev risque simplement d’achever le pays dans la catégorie des États non viables.

L’Ukraine a souffert une existence difficile. Elle a été longtemps une partie de l’Empire russe, puis de l’URSS. Depuis son indépendance, Kiev a subi ce qu’il y a de pire en termes de dirigeants politiques. Récemment, la Présidence a oscillé entre le pro-occidental mais incompétent Viktor Iouchtchenko, et le pro-russe kleptocrate Viktor Ianoukovitch. Ensuite, les mêmes intérêts oligarchiques ont réussi à se maintenir au pouvoir à travers des combinaisons variables et fragiles. Pire, le pays est cruellement divisé, tentant de maintenir une union entre les régions opposées de l’Ouest et de l’Est.

Certes, une telle existence n’est pas juste. Mais personne ne gagnera à prétendre le contraire. L’Occident et l’Ukraine ont tous les deux besoin de construire leurs politiques sur la réalité et non sur la fiction. Cela ne nous rend pas pour autant partisan de Poutine ou de la Russie. En fait, cela traduit que nous vivons dans le monde tel qu’il est et non tel que nous pourrions souhaiter qu’il soit.

L’Ukraine est condamnée dans un voisinage difficile. Un peu, comme le disent les Mexicains à propos des États-Unis, le sort tragique de Kiev est d’être près de la Russie et loin de Dieu.

Le colosse de la porte à côté entretient des liens particuliers avec l’Ukraine, dans les domaines historiques, culturels, économiques et de la sécurité. Beaucoup de gens reconnaissent certains de ces liens. Cela explique que Moscou supporte les critiques, les sanctions économiques, un certain isolement et des menaces militaires, pour empêcher l’Ukraine de basculer définitivement dans le bloc occidental. Énoncer ces observations ne signifie pas les approuver. Mais une bonne politique exige une analyse honnête. Se comporter comme si Poutine venait de se transformer en un Adolf Hitler et envisageait une guerre éclair à travers la Finlande, les pays baltes et la Pologne, en direction de l’Allemagne et de l’Atlantique, n’aidera personne.

L’Amérique et l’Europe n’ont pas d’intérêts majeurs en Ukraine. C’est une réalité déplaisante qui déclenche bien des grincements de dents à Kiev, mais cela n’en reste pas moins vrai. Pour la plus grande partie de leur histoire, l’Amérique comme l’Europe se sont accommodées d’une Ukraine dominée depuis Saint-Petersbourg puis depuis Moscou. Rien n’a changé.

En dépit des cris outragés exprimés à Bruxelles sur le comportement russe, la vieille Europe ne ressent guère de menaces venues de l’Est. Les bénéfices économiques de l’intégration d’une Ukraine unifiée et en paix dans l’Union européenne seraient modestes et prendraient beaucoup de temps. Aujourd’hui, Kiev est un trou noir économique, et les Européens accablés par le fisc ont montré peu d’empressement à contribuer aux niveaux de l’aide exigée par la situation ukrainienne.

Les États-Unis ont encore moins d’intérêt envers cette région. En dehors de quelques Ukrainiens exilés en Amérique, qui croient que le soleil se lève à Kiev, soutenus par des idéologues néo-conservateurs qui pensent que Washington devrait faire la guerre à tous ceux qui osent résister aux diktats américains, peu d’Américains se préoccupent de l’Ukraine. Des échanges rhétoriques bien plus ridicules ont été observés dans les affrontements présidentiels sur toutes sortes de sujets. La Russie est rarement mentionnée, sauf pour critiquer l’intervention en Syrie ; l’Ukraine, elle, jamais.

Ainsi, l’Ukraine souffrante inspire de la sympathie sans plus, et aucun engagement. Ni l’Amérique ni l’Europe ne sont prêtes à imposer des sanctions sérieuses destinées à briser l’économie russe. Ni l’Amérique ni l’Europe ne sont prêtes à risquer une guerre avec la Russie. L’Ouest ne récupérera pas la Crimée, ne mettra pas fin à la sécession du Donbass, ne garantira pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ou même ne sauvera pas de la banqueroute l’économie de ce pays. Cela signifie que Kiev est effectivement seule.

Les dirigeants ukrainiens se sont intoxiqués eux-mêmes s’ils pensent autrement. En dépit des proclamations du lobby guerrier de Washington, conduit par les sénateurs John Mac Cain et Lindsay Graham, aucun des présidents américains de l’après-guerre n’est prêt à perdre les bénéfices de la fin de la Guerre froide en déclenchant un conflit avec la Russie sur des sujets mineurs. Le meilleur exemple en est l’accord de Budapest en 1994, sur les questions de sécurité, après lequel l’Ukraine renonça aux armements nucléaires laissés dans le pays par l’effondrement de l’URSS.

Certains Ukrainiens se sont convaincus eux-même que les États-Unis devraient imposer les accords – avec, si nécessaire, le recours à la menace nucléaire. Le refus de Washington d’agir militairement est perçu comme une grande trahison. En vérité, ce n’est pas le cas. Les Américains ont suivi les Britanniques et les Russes en signant une série d’engagements, mais aucun d’entre eux ne conduisait à des garanties de sécurité, sans même évoquer d’aller en guerre. D’abord, les trois signataires ont applaudi la signature par l’Ukraine du traité de non-prolifération nucléaire. Ensuite ils se sont engagés à respecter la souveraineté et les frontières ukrainiennes, se défendant de menacer l’Ukraine avec la force militaire ou la pression économique. Comment cela devait-il s’appliquer ? Les signataires promettaient… d’aller devant les Nations Unies, au nom de Kiev, si ce pays venait à faire face à une agression «dans laquelle des armes nucléaires seraient utilisées», puis de se consulter «dans le cas où les événements conduiraient à considérer de tels engagements». Cela signifie que personne n’a promis à l’Ukraine quoi que ce soit de significatif en cas de violation de l’accord. De toute manière, Kiev a signé. Un verbiage insignifiant est tout ce que l’Ukraine pourrait obtenir. L’administration Clinton n’était pas prête à offrir à Kiev un traité de sécurité bilatéral ou une adhésion à l’Otan. L’Ouest n’a pas davantage d’intérêts à aller en guerre pour l’Ukraine qu’en 1994.

La Russie ne rendra pas la Crimée sans une guerre ou un effondrement. Les sanctions peuvent être douloureuses économiquement, mais pas handicapantes, financièrement ou politiquement. Poutine reste plus populaire que la plupart de ses partenaires occidentaux. Ses indicateurs de popularité sont en baisse, et pourraient baisser davantage, naturellement, mais il est improbable qu’il réponde en revenant sur son initiative la plus dramatique, la plus célébrée et la plus coûteuse.

Rendre les choses pires à Moscou, par ailleurs, ne bénéficiera pas nécessairement à l’Ukraine ou à l’ouest. Une Russie à la Weimar serait un phénomène effrayant à affronter. Malheureusement, l’alternative à Poutine n’est certainement pas de type occidental – libéral – mais plutôt de type ligne dure nationaliste, qui compte de nombreux représentants. Imaginez une politique chaotique de type ukrainien à Moscou, suivie par une plus grande répression. Dans aucun de ces scénarios, la Russie ne va probablement améliorer ses relations avec l’Ouest et l’Ukraine, sans parler de rendre ses conquêtes.

De plus, à une époque centrée sur l’auto-détermination, l’objectif serait plutôt d’évaluer ce que la population de Crimée souhaite, et non pas de la remettre sous l’autorité de l’Ukraine.

Le référendum organisé sous contrôle russe ne peut pas être accepté, mais cela ne signifie pas qu’il était faussé. A travers toute son histoire, la Crimée a été russe, et la majorité de ses habitants sont des Russes. S’ils souhaitent rester en Russie, leur volonté doit être respectée. Ainsi l’objectif de l’Ouest devrait être une élection juste.

L’Ouest n’est pas crédible à parler d’agression russe. Moscou s’est certes mal comportée, et porte la plus grande part de responsabilité dans le conflit qui ravage le Donbass. Toutefois, il existe de réels séparatistes russes qui rejettent sincèrement la tutelle de Kiev. Il y a également de violents groupes nationalistes ukrainiens aussi brutaux que les combattants russes.

Enfin, les alliés, gentiment et même joyeusement, ont piétiné les intérêts de sécurité de la Russie pendant des années. Élargir l’Otan était dirigé évidemment contre Moscou, ce qui a bien été compris comme tel par les Russes. Les alliés ont déclenché une guerre non provoquée contre la Serbie, amie traditionnelle de la Russie, démembrant cette nation et créant un nouveau pays. Ayant accompli cela, ils ont refusé un droit similaire d’autodétermination pour les Serbes restés prisonniers d’un État hostile, dans lequel ils ont été victimes de violents nettoyages ethniques conduits par des Albanais sortis vainqueurs de la guerre.

Les alliés promettaient d’entraîner l’Ukraine dans l’Otan, un anathème compréhensible pour la Russie. L’Europe pressait Kiev de passer à l’Ouest économiquement. Durant cette période, Poutine ne fit rien, même à l’époque du Président ukrainien Iouchtchenko, activement hostile à Moscou, et ensuite le Président Ianoukovitch garda les liens à la fois avec l’Ouest et l’Est. Mais après que l’Ouest eut encouragé une révolte de rue contre le Président corrompu mais néanmoins élu, Poutine agit pour protéger les intérêts russes.

Le mauvais comportement de Poutine est certain et injustifié. Mais personne n’a les mains propres, et certainement pas les États-Unis, qui bombardent, envahissent, occupent et divisent les autres pays comme cela les arrange, sans considération pour les intérêts des autres nations, les obligations du droit international ou les conséquences prévisibles. Les plaintes rituelles de Washington à propos de la conduite d’autres pays réduisent leur crédibilité. Moscou n’a certainement aucune raison de prendre les prétentions morales américaines au sérieux.

Le statu quo ne profite à personne. Cela fait deux ans que la Russie a pris la Crimée. Une révolte soutenue par la Russie a pris naissance dans l’Est de l’Ukraine et depuis s’est installée dans la routine. La Russie et les parties prenantes de l’Ouest ont signés l’accord de Minsk pour mettre fin au conflit du Donbass, ce qui a réduit les combats, mais reste fragile des deux côtés.

Personne ne croit que les sanctions vont obliger Moscou à rendre la Crimée. Ni qu’elles offrent une raison à Poutine de ne pas tenter une autre annexion si l’envie lui en prend (en fait il n’y a aucune preuve qu’il souhaite gouverner des non-Russes). Au mieux, les pénalités économiques encouragent une plus grande mise en pratique des accords de Minsk côté russe, mais pas côté ukrainien. Elles constituent aussi une sorte de discours moral, mais il y a de meilleurs moyens pour faire cela.

La prolongation du conflit garantit de conduire l’Ukraine à une ruine financière, économique et politique. Le chemin vers une normalisation est déjà suffisamment difficile. Maintenir un conflit gelé pourrait ruiner la vie d’une génération entière et même plus.

Les sanctions punissent le Russe moyen, mais donnent l’occasion à Poutine de blâmer l’Ouest en ce qui concerne les problèmes économiques du pays, et donnent même au gouvernement russe un pouvoir plus puissant sur l’économie et les affaires privées de financement. Enfin, il y a l’impact négatif sur les entreprises et les consommateurs à l’Ouest.

Par-dessus tout, lancer une guerre économique réduite contre la Russie, décourage inévitablement celle-ci de se montrer coopérative sur de nombreux autres problèmes. Les États-Unis en particulier recherchent de l’aide sur l’Afghanistan, l’Iran, la Corée du Nord, et la Syrie. Moscou partage le souci du terrorisme. Pousser la Russie vers la Chine est aussi négatif. C’est une chose de sacrifier certains intérêts pour atteindre quelque chose de significatif. Mais dans ce cas, les États-Unis ne gagnent rien sur un sujet d’importance mineure. Choisir la confrontation avec la Russie est une politique qui pinaille sur des miettes, pour gaspiller énormément à côté.

En lieu et place, les alliés devraient rechercher à négocier un compromis acceptable pour tous. Ils devraient proposer de mettre fin aux sanctions, s’engager à ne pas inclure l’Ukraine (ni la Géorgie) dans l’Otan, et soutenir des liens entre l’Ukraine à la fois vers l’Ouest et l’Est. Moscou devrait pousser les séparatistes ukrainiens à accepter une simple autonomie, à organiser un référendum supervisé internationalement en Crimée, rééchelonner l’insupportable dette de Kiev, et accepter des liens économiques et politiques sans exclusive entre l’Union européenne et l’Ukraine.

L’Ukraine est libre de prendre ses propres décisions, sous sa propre responsabilité. La vie n’est pas juste, comme le disait le Président Jimmy Carter , et la position de Kiev reflète cette réalité. Naturellement, l’Ukraine est un État souverain et pourrait préférer une pleine intégration à l’Ouest, y compris dans l’Otan. Mais les alliés ont besoin d’agir en fonction de leurs propres intérêts : ajouter un conflit potentiel dans une alliance serait extrêmement stupide. Kiev est libre de décider de son futur, mais elle doit le faire en sachant qu’aucune nation occidentale, y compris les États-Unis, n’est prête à aller jusqu’à la guerre avec une Russie nucléaire au sujet de l’Ukraine. Négocier le meilleur accord possible serait plus avantageux qu’attendre une rescousse qui ne viendra jamais.

Oubliez les pieuses déclarations sorties de Washington, Bruxelles et d’autres capitales européennes. L’Ukraine ne compte pas. Certainement pas assez pour que l’Ouest entreprenne quelque chose de sérieux pour contrer la Russie en Crimée et au Donbass. C’est l’intérêt de tous, y compris de Kiev, d’accorder la politique avec la réalité. Les Américains et les Européens ne vont pas bouger. C’est le moment pour eux de trouver un accord avec la Russie sur l’Ukraine.

Doug Bandow

Traduit par Gérard, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone.

 

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