2017, le grand basculement ?


2016-07-19_11h15_59Le 6 janvier 2017 – Source entrefilets

L’effondrement de l’Empire atlantiste et de sa contre-civilisation tourne au tragi-comique. Le spectacle est tellement désolant que l’on se surprend même à éprouver une certaine gêne devant la petitesse des acteurs pris au piège de cet épilogue pourtant historique.

La gêne par exemple de voir le minuscule Obama se ridiculiser encore davantage en donnant des coups de pieds rageurs dans son château de sable ; de voir aussi la volaille merdiatique occidentale s’obstiner à piailler en perdant ses dernières plumes de crédibilité ; de voir encore la panique des prétendants au trône hexagonal devant leur propre vacuité ; de voir enfin la sublime élite européenne se persuader qu’elle a encore un rôle à jouer. La gêne en somme de voir toute la caste dirigeante de l’hyper-Titanic atlantiste s’avilir jusqu’au grotesque pour arracher encore au temps qui les vomit quelques lambeaux de vie. 2017 descend pourtant sur leur nuque comme un impeccable couperet. L’année du grand basculement ?

L’Empire en voie d’extinction

On voyait bien la bête pourrir sur pied depuis quelques années mais le millésime 2016 aura été admirablement dévastateur pour l’Empire atlantiste. C’est l’année où tous les derniers joints de l’édifice ont pour ainsi dire pété en même temps.

Le Brexit ; l’éviction du gang Clinton par le déplorable Trump ; la montée irrésistible en Europe des partis souverainistes ; la perte totale de crédibilité de la machine à enfumer merdiatique après la chute d’Alep, bref, autant de déculottées qui ont poussé toute la pègre ultralibérale de l’Empire dans les cordes.

Matrice et capitainerie du Système, les États-Unis en ont pris pour leur grade, nécessairement. De l’Ukraine à la Syrie en passant par la Libye ou par l’Irak, toutes leurs opérations de regime change ont foiré lamentablement.
Sans nous appesantir sur le désormais « failed state » ukrainien, la perte d’Alep en décembre dernier représente sans conteste le coup de grâce, l’humiliation ultime d’une machine à dévorer le monde qui va devoir s’habituer à bouffer désormais la compote à la paille.

D’où la rage d’adolescent attardé manifestée par le pitoyable Obama dans les derniers jours de son pitoyable mandat.

Même ses provocations contre Poutine ou ses manœuvres pour savonner la planche de son successeur auront tourné au fiasco.

En expulsant 35 diplomates russes sur la base d’accusations fallacieuses par exemple, le POTUS espérait sans doute pouvoir encore jouer les gros bras dans une ultime passe d’armes intercontinentale. C’est raté. Le haussement d’épaule de Poutine lui a renvoyé sa fanfaronnade en pleine tronche avec le claquement sec et terriblement humiliant d’une gifle diplomatique.

Le constat est sans appel : Obama-le-pitre aura, sans aucun doute possible, été le pire POTUS depuis la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire le meilleur finalement. Il laisse en effet derrière lui un Empire en voie d’extinction, pour ainsi dire ruiné, que plus personne ne craint, et désormais guetté par une dislocation qui pourrait bien surprendre par sa rapidité.

Merci à lui.

On ajoutera à ce stade que cette dislocation pourrait prendre une forme inattendue dans la guerre qui oppose Trump à l’État profond US désormais. Sur MSNBC, un sénateur vient ainsi de menacer Trump, suggérant à mots à peine couverts que la CIA pourrait bien vouloir sa peau.

Suicide merdiatique

L’affaire d’Alep aura aussi permis à la volaille merdiatique d’achever son suicide en beauté.

En près de six ans de tueries encadrées par les services secrets de moins en moins secrets de Washington, Riyad, Ankara, Londres, Tel-Aviv ou Paris, on croyait avoir tout vu, tout lu en matière de désinformation sur cette prétendue révolution syrienne et ses rebelles bisounours – notamment de la part d’une gauche française totalement ravagée par un crétinisme romantique effarant.

Avec la prise d’Alep-Est pourtant, les dernières bornes de la décence n’ont pas seulement été repoussées, elles ont été littéralement explosées dans une formidable crise d’hystérie merdiatique où les rumeurs les plus folles de massacres et même de viols collectifs par les troupes syriennes ont été présentées comme des faits avérés.

C’était comme si au sein des rédactions occidentales – devenues officines du « Ministère de la vérité » de l’Empire depuis quelques années déjà –, on avait joué à qui aurait l’idée la plus délirante, la plus malsaine pour tenter de susciter encore la mobilisation et sauver la rébellion qu’on avait fantasmée.

Tout cela pour qu’à la fin, les seuls charniers découverts dans une Alep libérée soient ceux de civils torturés et massacrés par les rebelles bisounours qu’on avait tenté de faire passer durant 6 ans pour les dignes héritiers du Che.

Là encore : passée la colère aux moments cruciaux de la bataille, on s’est surpris à éprouver ensuite une certaine gêne face à l’ampleur des démentis que le réel infligeait coup sur coup aux délires d’une corporation merdiatique désormais réduite à un troupeau bêlant de petits militants hallucinés.

Le nouveau complot de Poutine

Mais comme on le sait le ridicule ne tue pas, hélas.

Et la plume encore puante de ses derniers mensonges orientaux, on a pu voir ensuite avec quelle dévotion hargneuse ledit troupeau s’est vite remis au garde-à-vous pour alimenter les nouvelles minutes de haine antirusse commanditées par l’éditeur-Système.

Ainsi, déjà accusé d’avoir en quelque sorte placé Trump à la Maison-Blanche, Vladimir Poutine est désormais soupçonné de vouloir organiser cette année encore une série de quasi coups d’État en Europe pour y placer, là aussi, des (es)-pions à lui lors des élections en Allemagne et en France notamment.

C’est le dernier complot cosmique mis au jour par nos rigoureux enquêteurs nourris au grain bio de la déontologie et de l’éthique des grandes écoles de journalisme officielles : Magic-Poutine s’apprêterait… à prendre le contrôle du monde-libre par extrêmes-droites interposées. Si si.

Magic-Poutine version grand méchant de Comic Books : c’est du lourd, du massif, de l’indiscutable, et on a déclenché des guerres intergalactiques pour moins que ça.

Bêler d’effroi pour le compte de l’Empire est un travail harassant, à n’en pas douter.

L’UE en plein naufrage

Du côté de l’UE de Bruxelles, le naufrage se poursuit aussi sans encombre. La nausée des Européens est désormais telle que, à nouveau, tous les plumitifs du Système sont mobilisés – encore eux, les pauvres pour sauver la succursale étasunienne.

Dans L’im-Monde du 21 décembre on pouvait ainsi lire en se pinçant le nez : « La Commission européenne n’a rien à voir avec la description technocratique qui en est faite (…) Jean-Claude Juncker (…) s’efforce de taxer les multinationales, de faire la chasse au paradis fiscaux et d’avoir une gestion politique – comprendre de gauche – des politiques budgétaires. »

Ce que confirment pleinement d’ailleurs les révélations du Guardian du 4 janvier dernier, selon lesquels « Juncker aurait bloqué des réformes contre l’évasion fiscale ».

Mais allez, on ne va pas chipoter comme disent nos amis belges. L’UE c’est chouette, c’est beau et ça sent bon puisque l’im-Monde et ses clones vous le martèlent, et d’ailleurs tous les retraités grecs vous le confirmeront.

Reste que malgré les efforts déployés pour sauver l’image de l’UE, ça commence franchement à sentir le sapin pour le machin et nous, on aime bien.

Une fois n’est pas coutume, nous nous risquerons même au jeu des pronostics pour dire que 2017 aura sa tête, à l’UE de Bruxelles donc, avec une probable série d’xxExit qui seront sinon accomplis du moins franchement sur les rails avant la fin de l’année.

La perspective est tellement jouissive qu’on se laisserait presque aller à pousser pour l’occasion un petit « Jun-cker, blai-reau, le peuple aura ta peau »

Patience.

En attendant un Trump à Paris

Pour boucler la boucle, on voulait encore souligner le spectacle lamentable donné par l’ennuyeuse petite troupe d’énarques en lice pour la Présidentielle française. Ce qui confirme d’ailleurs que le théâtre, plus c’est subventionné, plus c’est de la… enfin, plus c’est mauvais quoi.

En ce moment, la sitcom en est à la primaire de l’autre tête dite « de gauche » du Parti inique unique, aux commandes, et nous voulions évoquer un peu la vacuité abyssale de la chose. Et puis nous y avons renoncé. Un coup de mou sans doute, non pas devant l’ampleur de la tâche, nous ne sommes pas si paresseux, mais devant son inutilité. Si vous en avez la force, il vous suffit en effet de vous infliger un JT de temps en temps pour être édifiés. Nous, on n’y arrive plus.

Alors pour faire court, nous nous risquerons là encore au jeu des pronostics en disant qu’il est bien possible, sinon probable, que les Français décident enfin de tirer la chasse sur cette caste d’énarques et autres enfumeurs néolibéro-progressistes en choisissant leur propre Trump, quel qu’il soit. « N’importe qui plutôt qu’un de ceux-là », nous paraît l’engagement citoyen le plus responsable et respectable qui soit par les temps qui courent.

Epilogue

L’Empire atlantiste est donc enfin entré dans la phase finale de son effondrement.

Les États-Unis dévissent et la succursale européenne se débat pour survivre aux secousses.

Partout les idéologues et les artisans du chaos sont désormais démasqués, conspués, et la machine merdiatique qui recouvrait leur sale petite mécanique d'un vertueux vernis est en panne.

Les temps sont tragiquement propices au changement.

2017 sera-elle l'année du grand basculement ?
 
Tout est prêt.

entrefilets.com

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