Par Jon Rappoport – Le 26 décembre 2016 – Source Jon Rappoport’s Blog
La technocratie est l’agenda et le plan de base pour gouverner la société globale d’en haut, aussi devons-nous le comprendre sous plusieurs angles.
Considérons un groupe d’ingénieurs enthousiastes et tournés vers l’avenir au début du XXe siècle. Ils travaillent pour une entreprise qui a un contrat de fabrication d’une locomotive. Il s’agit d’un équipement très complexe. À un premier niveau, les travailleurs sont tenus de fabriquer les composants suivant les spécifications. Ensuite, ils doivent les assembler tous ensemble. Ces tâches sont formidables.
À un autre niveau, divers services de l’entreprise doivent coordonner leurs efforts. C’est également considéré comme un travail technique. L’organisation est considérée comme une technologie. Quand la locomotive est terminée et livrée, et quand elle court sur ses voies et tire un train, une grande et inspirante victoire est gagnée.
Et puis… les ingénieurs commencent à penser aux implications. Supposons que la locomotive soit la société elle-même? Supposons que la société soit le produit fini? La société ne pourrait-elle pas se regrouper de façon coordonnée? Est-ce que la « technologie de l’organisation des choses » ne pourrait pas être utilisée pour y arriver?
Pourquoi s’embêter à discuter sans fin et à entendre mentir les politiciens? Pourquoi devraient-ils être en charge? N’est-ce pas une proposition perdante à l’évidence? Bien sûr.
Mais les ingénieurs pourraient mettre en place et construire une société future qui profiterait à tous. La faim, la maladie et la pauvreté pourraient être anéanties. Les éliminer serait une partie d’un plan sans compromis.
Cette « perspicacité » frappe l’esprit des ingénieurs et des techniciens comme un uppercut. Bien sûr! Toutes les sociétés ont été des échecs pour la même raison : les mauvaises personnes étaient aux commandes.
Armés de cette nouvelle compréhension, les ingénieurs de tous côtés commencèrent à voir ce qu’il fallait, une révolution issue de la réflexion sur l’organisation sociétale. La science serait le nouveau roi. Et la science gouvernerait.
Bien sûr, pour qu’un monde ingénieux fonctionne, certaines décisions devraient être prises au sujet du rôle de l’individu. Chaque individu. Vous ne pourriez pas avoir un plan étanche, si chaque être humain était libre de poursuivre ses propres objectifs. Trop de variables. Trop de confusion. Trop de conflits. Eh bien, ce problème peut être résolu. Les actions de l’individu seront adaptées aux opérations coordonnées de la société projetée.
L’individu sera inséré dans une fente pré-ordonnée. Il sera « l’un des composants de la locomotive ». Sa vie sera reliée à d’autres vies, pour produire une forme exemplaire.
Oui, cela pourrait impliquer quelques problèmes, mais ces problèmes pourraient être résolus. Il faudrait les régler, car l’objectif primordial serait la création d’une organisation mondiale. Que feriez-vous, si un boulon (un individu humain) dans une roue d’une locomotive était de la mauvaise taille? Vous reviendriez en arrière et vous corrigeriez l’erreur? Vous referiez le boulon?
Parmi les technocrates sincères, la vision d’ensemble a supplanté les problèmes flagrants.
Mais… d’autres personnes sont entrées dans le jeu. Les globalistes de haut rang ont considéré la technocratie comme un système qu’ils pouvaient utiliser pour contrôler la population. Le contrôle était leur objectif. Ce qui arrive à l’individu dans le processus n’a pas d’importance pour eux. L’individu avait la liberté ou il n’avait pas la liberté, mais les globalistes ont ouvertement l’intention d’effacer cette liberté.
Effacer la faim, la pauvreté, la maladie? Absurdité. Pour les globalistes, ces réalités seront exacerbées. Les personnes malades, faibles et affaiblies sont plus faciles à gouverner, à contrôler et à gérer.
Voici comment une vision largement erronée d’une future utopie technocratique peut avoir été détournée. Quelque chose de mauvais a été rendu pire.
En bref, c’est l’histoire de la technocratie.
Une locomotive est-elle une société? Non. C’était la première idée viciée. Tout ce qui devait suivre serait de plus en plus psychotique.
Malheureusement, beaucoup de gens dans notre monde croient au globalisme, si vous pouvez appeler croyance légitime une vision partielle et vague. Ils rêvent de flotter sur toutes les histoires couvrant la propagande – le plus grand bien pour le plus grand nombre de personnes; fin de la pauvreté; égalité du partage; réduction de l’empreinte carbone; une économie verte; « développement durable »; coopération internationale; ingénierie de la production et de la consommation de biens et de services pour le bien de tous; et tout cela livré à partir d’une plate-forme centrale de guides altruistes.
Si vous dépistez les particularités qui s’inscrivent dans ces déclarations, vous découvrez un système déformé de planification, qui livre de facto la population mondiale à la misère et l’esclavage.
L’utopie collective s’avère être un simulacre.
Se réveiller est difficile? La rupture est difficile? Il faut le faire.
Un correctif technologique réalisable est une très belle réussite, lorsque le projet est une machine. Mais transférer cette lueur de victoire à l’ensemble de la société est une illusion. Tout ce qui s’appelle éducation devra mettre cette illusion comme le premier point à l’ordre du jour.
Jon Rappoport
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone