Le 9 mars 2015 – Source Fort Russ
L’afflux net de capitaux dans des fonds qui investissent dans des actions russes s’est poursuivi pendant six semaines consécutives, totalisant 40,7 millions de dollars pour la semaine du 26 février au 4 mars, par rapport à 80,1 millions de dollars la semaine précédente, selon Emerging Portfolio Fund Research (EPFR ).
Les fonds qui s’investissent dans les marchés émergents ont continué à croître au cours des trois semaines précédentes, mais à un rythme de moins en moins rapide au fil des semaines, selon Sberbank Investment Research.
Le volume des entrées dans ces fonds n’a pas changé au cours de la semaine du 4 mars et il a atteint 6,5 millions de dollars, selon EPFR Global. L’indice MSCI EM a chuté de 1,2% au cours de la même semaine. Malgré la faible base de comparaison, on peut dire que l’afflux de fonds sur une base annuelle a augmenté une fois de plus pour atteindre 0,5% des actifs (soit 3,1 milliard de dollars).
Le chef de file des pays des BRICST a été l’Inde, où les apports de capitaux ont atteint un total de 0,55% (678,1 millions de dollars) au cours de la semaine (le total des 12 mois a été de 7,4% ou 7,4 milliard de dollars). La Chine a une fois de plus des résultats comparativement faibles – une fuite de capitaux de 0,12% (341,1 millions de dollars) au cours de la semaine et de 3,8% (11,1 milliards de dollars) sur l’année.
Les investisseurs continuent de retirer leurs actifs d’Amérique latine – 75% (216,3 millions de dollars) au cours de la semaine, selon Vesti Ekonomika.
La Russie a pris la deuxième place parmi les BRICST. Son afflux total de capitaux au cours de l’année a atteint 1,1% (525,2 millions de dollars).
Par conséquent, la Russie continue de dépasser les marchés émergents, conclut Sberbank Investment Research.
Le rôle du premier violon est encore tenu par les fonds orientés vers la Russie (afflux de 0,11%, 34,3 millions de dollars). Les fonds passifs ont attiré 0,47% (54,2 millions de dollars), les fonds actifs ont perdu 0,02% d’actifs (4,6 millions de dollars). Au cours de la semaine qui s’est terminée le 4 mars, l’indice RTS a augmenté de 0,1%, et le cours du Brent* a augmenté de 3,2%.
Commentaire de J. Hawk (Traducteur du russe à l’anglais)
Ce sont d’extrêmement bonnes nouvelles, surtout si l’on considère l’environnement économique international plutôt sombre actuellement. Pour le dire sans détour, l’investissement en Russie est considéré comme attractif, ce qui n’est pas un mince exploit après une décennie de sanctions, la baisse des cotes de crédit, les menaces de nouvelles sanctions, sans oublier les menaces d’intervention militaire et les exercices provocateurs de l’OTAN à ses frontières.
Toutes ces mesures n’avaient pas vraiment pour but de nuire à l’économie de la Russie, mais plutôt de donner l’impression que la Russie était encerclée, isolée, privée de capitaux, et que son économie était en lambeaux, pour citer Barack Obama.
A qui doit-on ce succès ? A deux groupes de personnes:
Le premier est l’équipe économique de la Russie, qui comprend Siluanov, le ministre des Finances, et Nabiullina, le président de la Banque centrale Russe, qui sont tous deux fiables, compétents et prudents. Ils comprennent que la Russie ne s’est pas encore entièrement imposée comme une économie post-soviétique à part entière, et ils évitent donc de prendre des mesures qui puissent nuire à son image.
Le second groupe est formé de l’équipe politique de la Russie, avec le président Poutine à la barre. Ils ont réussi, en menant une politique étrangère active, à endiguer l’expansionnisme occidental vers l’Ukraine et la Russie, tout en ne faisant pas fuir les investisseurs occidentaux. Les chiffres cités plus haut indiquent que, étonnamment, le capital a continué à affluer en Russie alors même que les combats faisaient rage au Donbass et que l’économie de l’Ukraine s’effondrait.
C’est sans doute sur le plan financier que l’Ukraine a subi sa plus grande défaite, parce qu’elle a réattaqué avec l’idée que l’Occident allait l’arroser de milliards de dollars, pendant que la Russie connaîtrait une fuite des capitaux qui finirait par forcer ses dirigeants à abandonner la Novorussie et peut-être même à reconsidérer l’annexion de la Crimée. Aucun de ces espoirs ne s’est réalisé du fait de la crédibilité, la fiabilité, et la fermeté des dirigeants politiques et économiques russes. Les investisseurs internationaux savent reconnaître un vainqueur.
Note :
* Le cours du Brent est le prix de référence mondial pour le pétrole brut du bassin atlantique.
Traduit de l’anglais par Dominique Muselet, relu par jj pour le Saker Francophone