Le virus Zika est inoffensif – À qui donc la panique médiatique profite-t-elle?


Moon of Alabama

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Le 5 février 2016 – Source Moon of Alabama

Le virus Zika est connu depuis longtemps, il est sans danger et la principale crainte exprimée actuellement, à savoir que le virus puisse porter atteinte aux enfants à naître, est basée sur des informations non vérifiées et probablement fausses.

Les médias sont en train de semer la panique à propos du virus Zika, qui serait prétendument dangereux :

Cette campagne de panique n’a absolument aucun fondement.

Un récent rapport du Congressional Research Service (pdf) note à propos de Zika:

Le Zika est un virus qui se transmet principalement par les moustiques Aedes […]. Zika peut se transmettre également de la mère à l’enfant pendant la grossesse, ainsi que par les rapports sexuels, les transfusions sanguines, et le travail en laboratoire. Les scientifiques ont découvert le virus en 1947 chez les singes vivant dans la forêt ougandaise Zika. Cinq ans plus tard, des cas de contamination d’humains ont été détectés en Ouganda et en Tanzanie. Les premiers cas humains hors de l’Afrique ont été diagnostiqués dans le Pacifique en 2007 et en Amérique latine en 2015.

Ce virus est seulement un des milliers de virus qui peuvent affecter les humains. Il est connu. Il est plutôt inoffensif. Ses effets, s’il y en a, sont bénins :

Une proportion relativement faible (environ 1 sur 4) des personnes infectées développent des symptômes. Le virus n’est détectable que quelques jours dans le sang de personnes infectées. […]

 Zika provoque généralement des symptômes bénins, de la fièvre, des éruptions cutanées et de la conjonctivite, qui peuvent durer une semaine. Les cas d’hospitalisation et de décès suite à une infection sont rares.

Seulement 1 à 4 personnes infectées ont des problèmes et n’importe quelle grippe habituelle serait plus grave pour eux que ce petit fumier.

MAIS QUID DES ENFANTS ???? !!!!

Le rapport du CRS dit:

Les experts médicaux ne sont pas sûrs que Zika provoque la microcéphalie, une anomalie congénitale entraînant des dommages potentiellement graves au cerveau. Depuis octobre 2015, les responsables brésiliens ont rapporté plus de 4000 cas de microcéphalie dans les zones où le Zika se transmet, contre environ 150 cas dans les années précédentes. Les autorités sanitaires pensent que c’est peut-être le résultat de l’infection provoquée chez le fœtus quand une femme enceinte est contaminée par le virus.

En résumé, nous ne savons pas si le virus nuit aux enfants à naître, ni aux enfants d’une manière générale Mais ce nombre de 4 000 cas semble étrangement élevé.

C’est parce qu’il est faux.

La microcéphalie, aussi appelée tête d’épingle 1, n’est pas facile à diagnostiquer. Il n’y a pas de standard précis de la taille de la tête d’un nouveau-né qui puisse servir de base au diagnostic des médecins. La tête d’un bébé peut paraître trop petite et ensuite se développer parfaitement ou elle peut sembler trop petite et ne pas bien se développer. Tous les cas ne sont pas répertoriés. Il peut y avoir des raisons structurelles pour lesquelles le nombre de cas diffère d’une année sur l’autre. Un nouveau médecin? Un nouveau système de dépistage ? Des nouvelles règles de diagnostic? On ne sait pas.

Ce qu’on sait, c’est que le chiffre qui circule de 4 000 cas du Brésil est : a) trompeur, b) faux, c) sans rapport avec le virus.

Le nombre est trompeur car il est donné sans contexte et sans référence, comme par exemple le nombre total de naissances que ces 4 000 cas concernent. Selon un document de 2009, publié dans la revue Neurology :

«La microcéphalie peut résulter de tout ce qui perturbe la croissance précoce du cerveau […] chaque année, on diagnostique environ 25 000 cas de microcéphalie enfantine aux États-Unis…»

Des centaines d’enfants naissent avec la microcéphalie tous les jours. C’est triste. Mais cela nous dit aussi que le nombre important de 4000 cas n’est pas vraiment élevé.

Il est également faux.

Comme cela a été annoncé il y a déjà une semaine:

De nouveaux chiffres publiés mercredi par le ministère brésilien de la Santé dans le cadre d’une enquête sur le virus Zika ont montré qu’il y a moins de cas d’une rare malformation à la naissance qu’on ne l’avait d’abord craint.

 Les chercheurs se sont penchés sur 4180 cas suspects de microcéphalie signalés depuis octobre. Mercredi, des officiels ont dit qu’ils avaient fait une analyse plus approfondie de plus de 700 de ces cas : ils en ont confirmé 270 cas et exclu 462.

Donc, plus de la moitié de ces 4000 enfants prétendument atteints de microcéphalie, ne souffrent pas de microcéphalie. Le fait que les chiffres soient maintenant drastiquement revus à la baisse, montre qu’il y a des problèmes dans les normes de diagnostic au Brésil et ailleurs. Sommes-nous sûrs que les chiffres des années antérieures que nous comparons avec les chiffres actuels soient corrects?

Mais qu’en est-il de ce dangereux virus?

Dans seulement six des 270 cas de microcéphalie confirmés, les bébés étaient contaminés par le virus. Deux sont mort-nés et sur les quatre nés vivants, trois sont morts plus tard, a indiqué le ministère.

La présence du virus a été confirmée chez seulement 6 des 270 enfants. Faut-il donc en avoir peur? Ou non ? Ce chiffre nous dit seulement que la détection de ce virus est rare. Il ne nous dit pas combien de ces 270 enfants ont été contaminés à un moment ou un autre. Il ne nous dit pas si cette contamination a causé ou non la microcéphalie.

Mais vous voulez un autre titre terrifiant? «Cinq des six enfants diagnostiqués avec le virus Zika sont morts !!!»

Ce titre est bien sûr tout aussi faux. Nous ne savons pas combien, s’il y en a, d’enfants survivants ont été atteints par le virus à un moment ou un autre de leur vie et s’en sont débarrassé. Quand ces tests ont-ils été effectués? Rappelez-vous que ce que dit le rapport du CRS : Le virus n’est détectable que quelques jours dans le sang de personnes infectées.

Il est probable que le virus puisse être détecté dans le corps d’un humain mort si son organisme est infecté au moment du décès. Mais dans un corps vivant et dont le système immunitaire est actif, le virus disparait au bout de quelques jours. Il est fort possible que beaucoup des enfants survivants aient déjà eu le virus, qu’il ne leur ait fait aucun mal, et qu’il ait disparu.

Il n’y a absolument aucune base sérieuse aux grands titres alarmants et à la panique qu’ils provoquent.

Le virus est inoffensif. Il est possible, mais cela semble pour l’instant très peu probable, qu’il affecte des fœtus. Il n’y a absolument aucune raison de s’en inquiéter.

Comme tout cela est bien connu et/ou facile à vérifier, pourquoi les médias provoquent-ils un tel émoi ?

Cui bono? Quelqu’un a-t-il un vaccin qu’il veut vendre? Est-ce pour causer du tort aux Jeux Olympiques du Brésil?

Les paris sont ouverts.

Traduction : Dominique Muselet.

Note du Saker francophone

Plus que les jeux Olympique, il s'agit du contrôle du Brésil par le Système d'abord pour des raisons historiques, l'Amérique du Sud étant une arrière cour bien indisciplinée de l'Amérique selon le doctrine Monroe.

Plus prosaïquement, il s'agit sans doute de déstabiliser encore un peu plus un pays fragilisé par la crise économique et qui ose se voir un avenir en dehors des fourches occidentales en frayant de trop près avec la Chine notamment.

Tout est bon pour faire sauter Dilma Roussef, sa présidente, pour mettre un dirigeant plus compréhensif. Il faut aider les pays hésitants à chois le "bon" camp.

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  1. Il s’agit d’une une anomalie de la croissance de la boîte crânienne avec un diamètre de la tête inférieur à la normale (diamètre bipariétal)
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