« Je pense qu’il a emprunté un petit quelque chose à Hunter ce soir. » – Mike Lee, sénateur américain, Utah
Par James Howard Kunstler – Le 8 mars 2024 – Source Clusterfuck Nation
Reconnaissons-le : en tant que pur théâtre, le discours annuel du président devant le Congrès est devenu d’une médiocrité déconcertante, avec des salves d’aboiements jubilatoires coincées dans une heure de battements de mains presque continus, comme si le fait de noyer les déclarations publiques sous les applaudissements pouvait détourner le public de l’esbroufe vide et vicieuse que « Joe Biden » nous a servie jeudi soir. On ne peut s’empêcher de penser à l’ancien Soviet suprême au crépuscule de la vie de Konstantin Tchernenko, que les experts mortuaires renommés du pays ont réussi à embaumer environ un an avant son décès et son inhumation.
À l’époque, les Russes avaient une recette secrète pour la momification prématurée de leurs dirigeants ; nos experts pharmaceutiques préfèrent momifier non pas le corps mais la personnalité avec un cocktail d’adderal, de clonazepam et de prednisone – cette dernière substance étant responsable de la rage de l’homme que l’on peut observer chaque fois que « Joe Biden » est sorti de sa catacombe pour se produire en public.
La réplique la plus mémorable du Kid de Scranton a été placée en tête de liste, afin de ne pas être perdue pour les millions de téléspectateurs déjà écœurés par le voyage triomphal de « JB » avant son discours, depuis l’entrée jusqu’à l’allée, en passant par la foule de ses admirateurs élus qui réclament des selfies :
« Depuis le président Lincoln et la guerre de Sécession, la liberté et la démocratie n’ont jamais été autant attaquées chez nous qu’aujourd’hui », a déclaré le président.
C’est vrai. Ce qu’il a omis de dire, c’est que cet assaut émane entièrement du gouvernement qu’il prétend diriger. The Epoch Times rapporte aujourd’hui que depuis le début de l’année, le FBI a arrêté 93 nouveaux suspects dans le cadre de l’événement du 1-6-21 présenté comme « l’insurrection » – la plupart des accusations datant d’il y a des années concernent la violation de propriété, le désordre et la parade, des comportements désormais considérés comme une menace pour la nation. Il a également omis la prodigieuse campagne menée pendant trois ans par ses larbins inter-agences pour abolir le premier amendement en arrêtant tous ceux qui profitaient de la liberté d’expression. Il n’a pas non plus parlé de l’opération judiciaire de type république bananière menée par le régime pour emprisonner le principal opposant politique de « JB » sur la base d’accusations fallacieuses avant les élections de novembre – une ingérence électorale pure et simple.
Autre point fort de l’émission : la volonté du régime de déclencher la troisième guerre mondiale en affirmant faussement que la Russie a l’intention d’envahir l’Europe à tout moment, afin de continuer à justifier notre folle guerre par procuration en Ukraine, qui n’en finit plus de faire des ravages. Poutine Poutine Poutine « sème le chaos en Europe et au-delà », a aboyé le président sous des applaudissements nourris, comme si quelqu’un dans l’hémicycle y croyait vraiment. La vérité, c’est que c’est notre pays, aujourd’hui effectivement les États-Unis d’Amérique, qui sème tout ce chaos.
Le projet ukrainien sans envergure a échoué. La fin de la supercherie Zelensky est proche. La CIA l’a annoncé dans le New York Times du dimanche de la semaine dernière, et tout ce qu’il reste à faire est de couvrir les activités privées de racket de la famille Biden dans cette fameuse blanchisserie d’argent, puis d’échapper d’une manière ou d’une autre à l’humiliation nationale massive qui s’ensuivra lorsque ce fiasco sera conclu, finalisant la perte de position de l’Amérique dans le monde. Tout est de la faute de « Joe Biden » et tout le monde le sait.
Maintenant, le piège du hoo-rah adulé par la gauche de l’hémicycle hier soir est que tous les nigauds qui applaudissent à tout rompre complotent désespérément pour trouver un moyen de se débarrasser de « Joe Biden » avant la convention du parti en août, afin d’éviter l’embarras d’avoir à le jeter par-dessus bord à la dernière minute dans une arrière-salle enfumée – ce qui reviendrait à admettre que toute sa campagne de réélection n’était qu’une ruse depuis le début.
Depuis cette semaine, ils ont perdu sur le simple expédient de faire effacer Trump des bulletins de vote des États bleus. Les plus grandes actions en justice contre Trump s’effondrent de manière spectaculaire. Le procureur du comté de Fulton, Fani Willis, s’est tellement abîmé qu’elle sera certainement dessaisie de l’affaire, qu’elle pourrait être démise de ses fonctions et qu’elle risque de perdre sa licence d’avocat pour avoir commis des crimes allant du parjure à la conspiration avec les avocats de la Maison Blanche pour interférer avec l’élection à venir – et avoir ensuite menti sous serment à ce sujet. L’affaire elle-même est désormais tellement entachée d’inconduite de la part du procureur que n’importe quel juriste sain d’esprit la rejetterait sur la base d’un jugement sommaire
L’affaire principale du conseiller spécial Jack Smith (l’accusation d’« insurrection ») est actuellement débattue devant le tribunal fédéral de district de Washington, et pourrait être purement et simplement rejetée par la Cour suprême d’un jour à l’autre. Je me risquerai à prédire que l’affaire dite des documents de Mar-a-Lago sera rejetée par le juge Aileen Cannon pour vice de procédure flagrant, la « découverte » révélant que la perquisition du FBI était une recherche malhonnête de documents autres que ceux consignés dans le mandat de Jack Smith – à savoir les archives de Trump sur les crimes du RussiaGate commis par le même ministère de la justice qui s’acharne sur lui, ce qui le met manifestement dans une situation embarrassante.
Il reste à voir quel autre type de méfait lié à l’ingérence électorale peut être concocté par le Parti du chaos. Nous savons que le député Jamie Raskin s’efforce de concocter un projet de loi visant à exclure Trump du scrutin par un acte du Congrès. Ce projet a déjà atteint son objectif, à savoir faire passer la chatte de Jamie sur MSNBC pour impressionner les habitants de sa circonscription du Maryland. À moins que la CIA ou une autre organisation clandestine issue des profondeurs insondables de la communauté des services de renseignement n’abatte Trump, le meilleur pari du parti est probablement de provoquer le chaos nécessaire à la loi martiale et à l’annulation de l’élection en activant des cellules dormantes de djihadistes, d’« hommes d’âge militaire », d’agents maoïstes, de condamnés et de malades mentaux qu’ils ont illégalement fait passer la frontière pour qu’ils se joignent à Antifa et BLM dans une extravagance de violence de rue, alors que le temps chaud ouvre la voie aux émeutes et à la pagaille.
Tout cela pourrait facilement être annulé par ce qui semble être une crise du dollar et du marché obligataire qui se dessine sur la scène financière dans les jours de printemps à venir. Pourquoi, selon vous, le bitcoin et l’or ont-ils fait des bonds records ces dernières semaines ? Je vais vous le dire : parce qu’un tas de gens très riches fuient désespérément le dollar et ce qui est libellé en dollar pour trouver des ports sûrs, alors qu’un vent de malaise financier souffle depuis l’étranger. Hélas, les BRICS sont sur le point de détrôner la monnaie de réserve mondiale. La valeur de nos dollars pourrait chuter de 30 % ou plus du jour au lendemain. L’« impensable » approche. Alors, peut-être devriez-vous commencer à y réfléchir.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone