La revue de presse du 8 janvier 2024

Par Wayan – le 8 janvier 2024 – Le Saker Francophone

En désespoir de cause, les ukrainiens cherchent à créer des « coups victorieux » mais ils n’ont aucun effet sur l’équilibre de cette guerre. Couler un navire militaire russe en plein port Criméen, tirer des missiles sur les civils de Donetsk, en tirer d’autres sur le centre de la ville russe la plus proche des frontières ukrainiennes, Belgorod. Telle est la nouvelle stratégie ukrainienne :

« Les défenses aériennes russes ont abattu vendredi des dizaines de drones ukrainiens en Crimée occupée et dans le sud de la Russie, ont indiqué des responsables, alors que Kiev poursuivait sa stratégie visant à cibler la péninsule annexée par Moscou et à exporter cette guerre bien au-delà des frontières ukrainiennes.

Les sirènes des raids aériens ont retenti à Sébastopol, la plus grande ville de Crimée, et la circulation a été suspendue pour la deuxième journée consécutive sur un pont reliant la péninsule, dont Moscou s’est emparée illégalement il y a dix ans, à la région méridionale russe de Krasnodar. La travée constitue un lien d’approvisionnement crucial pour l’effort de guerre de la Russie.

Un missile antinavire ukrainien Neptune a également été détruit au-dessus de la partie nord-ouest de la mer Noire, a indiqué le ministère. »

Ces coups médiatiques, bien plus que stratégiques, ont par contre un effet collatéral grave pour ce pays, celui d’énerver copieusement les russes, les dirigeants et la population, et de leur donner des envies d’accélérer la défaite totale de l’Ukraine. Medvedev, un ancien président russe, en parle ouvertement :

« La Russie ne devrait pas permettre une résurgence de l’idéologie qui a conduit à la Seconde Guerre mondiale, a déclaré l’ancien président

Vaincre le néofascisme une fois pour toutes devrait être le « principal objectif » de la Russie pour l’année à venir, a déclaré dimanche l’ancien président Dmitri Medvedev dans son discours du Nouvel An. Le peuple russe a déjà fait preuve d’une « force d’esprit, d’une volonté de victoire et d’un altruisme » sans précédent au cours de l’année écoulée, a-t-il ajouté.

Les « cœurs et les esprits » de la nation vont aux soldats en première ligne, a déclaré Medvedev, exprimant sa sincère gratitude à « tous ceux qui défendent notre grande patrie ». Cette année a nécessité « une résilience et une cohésion particulières, de la détermination et de la puissance », ainsi qu’un « véritable patriotisme » de la part du peuple russe, a-t-il ajouté.

L’année à venir devrait voir la « défaite ultime » du néo-fascisme, une idéologie que « les ennemis de la Russie tentent de raviver » des décennies après qu’elle ait reçu un coup puissant pendant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré l’ancien président. »

Il y a dix ans, quand il était président russe, Medvedev faisait partie de l’aile dite « pro-occidentale » au sein de l’appareil politique russe. Depuis 2014, il a complètement changé d’avis, au point même d’avoir des rages de « mari trompé » vis-à-vis du monde occidental.

Loin de la gesticulation médiatique, l’armée russe continue de grignoter du terrain :

« Selon l’Institute for the Study of War (ISW), un groupe de réflexion américain, les forces militaires du président russe Vladimir Poutine ont réalisé des avancées confirmées jeudi dans deux zones situées le long des lignes de front en Ukraine.

Cette évaluation intervient alors que l’armée ukrainienne a attaqué des positions russes en Crimée au cours des premières heures de la journée de jeudi. Le centre de communication stratégique des forces armées ukrainiennes (StratCom) a indiqué que les forces de Kiev avaient frappé un poste de commandement russe près de Sébastopol, tandis que le commandant de l’armée de l’air ukrainienne, le général de corps d’armée Mykola Oleshchuk, a indiqué que les cibles visées par les frappes de son pays étaient les emplacements des chefs militaires russes dans la péninsule.

Le ministère russe de la défense a quant à lui affirmé que ses forces avaient contrecarré l’assaut ukrainien en Crimée. Dans son évaluation de jeudi, l’ISW a déclaré que si les rapports sur l’action en Crimée étaient contradictoires, la Russie avait confirmé ses gains dans d’autres régions d’Ukraine. »

**************

Les dirigeants israéliens continuent de parler ouvertement d’une nouvelle Nakba. Les dirigeants occidentaux se sont contentés d’un « ce n’est pas bien de toujours dire les choses ouvertement, alors arrêtez ce genre de discours » qui ne fut évidemment suivi d’aucun effet sur le terrain, le nettoyage ethnique y continuant de plus belle, tant à Gaza qu’en Cisjordanie :

« Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe aérienne israélienne contre une maison de Rafah, dans le sud de Gaza, dans la nuit. Des centaines de milliers de Palestiniens se sont entassés à Rafah, l’une des zones où Israël a demandé à la population de chercher refuge. Mais les forces israéliennes continuent de frapper toutes les parties du territoire assiégé.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que plusieurs milliers de combattants du Hamas restaient dans le nord de Gaza, où des quartiers entiers ont été réduits en ruines. De violents combats sont également en cours dans le centre de Gaza et dans la ville méridionale de Khan Younis, où les responsables israéliens affirment que la structure militaire du Hamas est encore largement intacte.

Pendant ce temps, le chef humanitaire des Nations Unies affirme que Gaza est devenue « inhabitable » et qu’« un désastre de santé publique est en train de se produire ».

Cette « nouvelle Nakba » ne sont plus des paroles en l’air lancées sous l’effet de la colère mais des plans qui se concrétisent froidement :

« Zman Yisrael, site partenaire en hébreu du Times of Israel, rapporte que des responsables israéliens ont eu des pourparlers clandestins avec la nation africaine du Congo et plusieurs autres pour l’acceptation potentielle d’émigrants de Gaza.

« Le Congo sera disposé à accueillir des migrants et nous sommes en pourparlers avec d’autres », a déclaré à Shalom Yerushalmi une source haut placée au sein du cabinet de sécurité.

Yerushalmi cite les propos tenus hier par la ministre des renseignements Gila Gamliel à la Knesset : « À la fin de la guerre, le régime du Hamas s’effondrera, il n’y aura pas d’autorités municipales, la population civile sera entièrement dépendante de l’aide humanitaire. Il n’y aura pas de travail et 60 % des terres agricoles de Gaza deviendront des zones tampons de sécurité. »

Autre méthode :

« Israël envisage de remplacer définitivement tous les travailleurs palestiniens par des travailleurs étrangers, dans le cadre d’une initiative majeure et ambitieuse visant à débarrasser le pays d’une menace sécuritaire perçue, rapporte la chaîne publique Kan.

Des milliers d’ouvriers du bâtiment et de l’agriculture de Cisjordanie se sont vu interdire d’entrer en Israël pour travailler depuis l’invasion massive et l’attaque du Hamas du 7 octobre. Le Hamas aurait recueilli une partie de ses renseignements pour l’attaque auprès des Gazaouis qui avaient des permis de travail en Israël.

Pour éviter une éventuelle répétition en Cisjordanie, Kan affirme que le gouvernement n’a pas l’intention de permettre aux travailleurs palestiniens de revenir après la guerre en cours. »

Des initiatives que ne rapportent pas les médias occidentaux qui préfèrent cacher l’ampleur du désastre israélien aux populations :

« Les deux principaux partenaires d’extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont approuvé lundi la reconstruction des colonies dans la bande de Gaza et l’encouragement de « l’émigration volontaire » des Palestiniens, tandis que le député d’opposition belliciste Avigdor Liberman a appelé Israël à réoccuper le sud du Liban.

S’exprimant lors des réunions des factions respectives de leurs partis à la Knesset, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich ont présenté la migration des civils palestiniens comme une solution au conflit de longue durée et comme une condition préalable pour assurer la stabilité nécessaire pour permettre aux résidents de du sud d’Israël à rentrer chez eux.

La guerre présente une « opportunité de se concentrer sur l’encouragement à la migration des habitants de Gaza », a déclaré Ben Gvir aux journalistes et aux membres de son parti d’extrême droite Otzma Yehudit, qualifiant une telle politique de « solution correcte, juste, morale et humaine ». »

Et l’armée israélienne semble d’accord avec ces politiciens :

« Israël continuera de mener la guerre à Gaza tout au long de 2024, a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, dans un communiqué. Décrivant un changement stratégique vers ce qu’il appelle la gestion « intelligente » des troupes de Tsahal, Hagari a révélé que cinq brigades de réservistes avaient été retirées des combats, soi-disant pour revigorer l’économie israélienne alors que le pays s’installe dans un conflit prolongé.

« Les objectifs de la guerre nécessitent de longs combats et nous sommes préparés en conséquence », a-t-il déclaré, expliquant que le renvoi des réservistes chez eux « apportera un soulagement considérable à l’économie et leur permettra de reprendre des forces pour les opérations l’année prochaine, et les combats continueront et nous en aurons besoin.

La prédiction du porte-parole de Tsahal faisait suite à des commentaires similaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui avait averti lors d’une conférence de presse samedi que « de nombreux mois » de combats étaient encore à venir. »

Comment imaginer que les Gazaouis puissent vivre aux milieux de décombres, sans nourriture et soins, avec la peur perpétuelle au ventre, pendant encore « de nombreux mois » ? C’est impossible et les dirigeants israéliens comptent là-dessus pour que les Gazaouis soient obligés de fuir leur terre.

Parallèlement à cette folie domestique, il est de plus en plus visible que le gouvernement israélien cherche à enflammer les choses dans tout le Moyen-Orient.

1 er jet de pétrole, un haut officier iranien, en plein Damas :

« Razi Mousavi, conseiller principal du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), est tombé en martyr lundi lors d’une frappe aérienne israélienne sur Damas, en Syrie.

Mutaz al-Qurashi, écrivain et chercheur yéménite, a déclaré au correspondant d’Iran Press à Damas que les hauts commandants de la résistance ont joué un rôle important dans le renforcement de l’Axe de la Résistance et dans sa confrontation avec les ennemis israéliens et américains.

Il a souligné que l’idéologie et le chemin des martyrs de la résistance, dont le général Razi Moussavi, se poursuivraient jusqu’à la libération de la Palestine. »

. 2eme jet de pétrole, un haut dirigeant du Hamas, en plein Beyrouth :

« Le chef adjoint du Bureau politique du mouvement Hamas, Saleh al-Arouri, a été martyrisé mardi soir à la suite d’une attaque visant la banlieue sud de Beyrouth.

L’Agence nationale de presse libanaise a rapporté qu’« un drone israélien a visé un bureau du mouvement Hamas à Msharafieh » tandis que « des ambulances atteignaient la zone pour transporter les blessés ».

Le correspondant d’Al Mayadeen a rapporté qu’un drone israélien a visé le bâtiment avec trois missiles, entraînant le martyre de six personnes. »

3eme jet un attentat à l’explosif, causant deux cents morts, en pleine célébration de l’assassinat, par le gouvernement Trump, d’un haut commandant de l’armée iranienne, Soleimani, considéré comme un héros par la majorité des iraniens. C’est la provocation des provocations :

« Au moins 84 personnes ont été tuées et 284 blessées, dont beaucoup dans un état grave, dans deux explosions survenues mercredi 3 janvier à Kerman (sud-est), où se déroulait une cérémonie en mémoire de l’ancien chef de la force al-Qods, Qassem Souleimani. Une double explosion qualifiée d’ « attaque terroriste » par la télévision iranienne. Téhéran décrète, ce jeudi 4 janvier, une journée de deuil. »

Nous verrons si c’est l’allumette qui enflammera les deux premiers jets de pétrole. Un attentat revendiqué, sur la messagerie Telegram, par Etat Islamique et nié par le gouvernement israélien. Mais le gouvernement iranien ne l’entend évidemment pas de cette oreille.

Bien sûr, les menaces de vengeances pleuvent mais sans, pour l’instant, avoir pris forme concrète :

« Le Hezbollah ne « restera pas silencieux » après l’assassinat du numéro deux du Hamas

L’armée israélienne se prépare mercredi 3 janvier à « tout scénario » au lendemain d’une frappe dans la banlieue de Beyrouth, au Liban, fatale au numéro 2 du mouvement islamiste palestinien Hamas et ravivant les craintes d’une extension du conflit actuel dans la bande de Gaza. Une attaque condamnée par le chef du Hezbollah dans un discours très attendu ce mercredi. »

Et, au cas où le gouvernement israélien penserait que la peur les retient, il précise bien que :

« Hassan Nasrallah, chef de la milice chiite Hezbollah, a déclaré mercredi que son groupe ne craignait pas une confrontation avec Israël et que toute attaque contre le Liban susciterait une réponse écrasante. Ses commentaires interviennent après l’assassinat du responsable du Hamas, Saleh al-Arouri, à Beyrouth.

Le Hezbollah a qualifié la frappe de drone qui a tué al-Arouri de « grave assaut contre le Liban » et a juré qu’elle ne se déroulerait pas « sans réponse et sans punition ». Israël n’a pas officiellement assumé la responsabilité de l’attaque.

Dans son discours, Nasrallah n’a pas annoncé d’attaques de vengeance, mais a déclaré que le meurtre d’al-Arouri était un acte « dangereux » qui devait être vengé.

« Si l’ennemi envisage de faire la guerre au Liban, alors nos combats seront sans plafond, sans limites, sans règles. Et ils savent ce que je veux dire », a déclaré Nasrallah. « Nous n’avons pas peur de la guerre. Nous n’en avons pas peur. Nous n’hésiterons pas. » »

Des menaces qui sont pris de hauts par de nombreux dirigeants et médias anglo-saxons :

« L’Iran ne veut pas que la guerre s’élargisse car le régime sait qu’il ne peut pas la gagner

Les attentats à la bombe en Iran et l’assassinat d’un dirigeant du Hamas au Liban ont exacerbé les craintes d’une escalade du conflit au Moyen-Orient par l’Iran. Mais le régime sait que s’opposer à la puissance militaire américaine lui coûterait cher. »

« Washington continuera à soutenir activement Israël et cherchera à créer un scénario « cauchemardesque » pour les dirigeants iraniens, a déclaré jeudi le sénateur américain Lindsey Graham au Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de sa visite à Tel Aviv.

Jeudi, Graham a déclaré à Netanyahu que les législateurs américains et l’administration du président Joe Biden « feraient tout ce qui était en leur pouvoir pour concrétiser le pire cauchemar de l’Iran », ajoutant que les États-Unis « feraient tout ce qu’ils peuvent » pour soutenir Israël. Il a soutenu que Jérusalem-Ouest devrait s’efforcer de se réconcilier avec les nations arabes, qualifiant un tel résultat de « cauchemar pour l’ayatollah ». Il a également décrit l’établissement de liens entre Israël et le monde arabe comme « un ingrédient absolument essentiel pour un Moyen-Orient meilleur et plus stable, pour un Israël sûr et sécurisé et pour un peuple palestinien prospère ».

Le sénateur a également déclaré qu’il était personnellement « désormais plus dévoué à apporter la stabilité à votre pays et à cette région ». Netanyahu a répondu en exprimant sa gratitude à Graham et en s’engageant à poursuivre la campagne de guerre d’Israël à Gaza.

« Nous sommes absolument déterminés à atteindre nos objectifs de guerre », a déclaré Netanyahu à Graham, ajoutant que Jérusalem-Ouest « appliquerait une puissance maximale avec une précision maximale partout où cela est nécessaire ». »

Il y a visiblement un groupe qui cherche à mettre le feu au Moyen-Orient, et Netanyahou est leur leader/marionnette. Il est déjà en train de mettre son pays à feu.

Cela fait longtemps que les néoconservateurs veulent entrainer les Etats-Unis dans une guerre contre l’Iran. Ils doivent penser que c’est le moment ou jamais :

« Dans une interview accordée à Fox News, le républicain de Caroline du Sud a affirmé que Téhéran était à la fois responsable des attaques contre les bases américaines en Irak et en Syrie et du harcèlement des cargos liés à Israël dans la mer Rouge.

« Cela fait maintenant six mois que je dis : frappez l’Iran », a déclaré Graham. « Ils ont des champs de pétrole à ciel ouvert, ils ont le quartier général des Gardiens de la révolution que l’on peut voir depuis l’espace. Faites-les disparaître de la carte. »

Mais ces va-t-en-guerres font l’erreur de sous-estimer, comme d’habitude, le support dont bénéficie l’Iran, en particulier de la Russie et de la Chine.

Bien sûr, cette stratégie de la tension finit par se répercuter sur l’ensemble de l’appareil gouvernemental israélien. CNN en donne quelques détails :

« Des divisions au sein du gouvernement israélien sont apparues publiquement vendredi alors que les membres du cabinet se disputaient sur les plans pour l’avenir d’après-guerre de Gaza et sur la manière de gérer les enquêtes sur les failles de sécurité autour des attaques du Hamas du 7 octobre.

Ces tirs publics isolés ont fait suite à ce qu’une source a décrit comme une « bagarre » lors d’une réunion du cabinet de sécurité jeudi. Le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu’il y avait eu une « discussion houleuse », tandis que l’ancien ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré qu’une « attaque politiquement motivée » avait été lancée.

Ces développements illustrent les lignes de fracture qui émergent au sein de la coalition gouvernementale du Premier ministre Benjamin Netanyahu après trois mois de guerre avec le Hamas. Si le gouvernement s’effondre, Israël sera probablement confronté à de nouvelles élections que Netanyahu devrait perdre.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a présenté des plans pour la prochaine phase de la guerre à Gaza et a fourni des détails sur ce qui pourrait suivre dans un document de trois pages intitulé « Le jour d’après ».

Il a décrit une « nouvelle approche de combat » avec un accent soutenu sur le ciblage des dirigeants du Hamas dans les parties sud de la bande de Gaza. Dans le nord de Gaza, il a déclaré que la campagne des Forces de défense israéliennes (FDI) comprendrait « des raids, la destruction de tunnels terroristes, des activités aériennes et terrestres et des opérations spéciales ».

Après la guerre, l’armée israélienne conserverait « sa liberté d’action opérationnelle dans la bande de Gaza » et Israël continuerait à « procéder à l’inspection des marchandises entrant » sur le territoire.

Gallant, membre du parti de centre-droit Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’une fois les objectifs de la guerre atteints, il n’y aurait « plus de présence civile israélienne dans la bande de Gaza », semblant exclure le rétablissement de colonies israéliennes à Gaza, qu’Israël avait supprimées unilatéralement en 2005.

Le ministre de la Défense a également dévoilé le concept d’une force opérationnelle multinationale dirigée par les États-Unis et chargée de « la réhabilitation de la bande de Gaza ».

Mais le plan du ministre fournit peu de détails sur la future gouvernance de l’enclave, indiquant simplement que « l’entité palestinienne contrôlant le territoire » « s’appuierait sur les capacités » des « acteurs locaux non hostiles » déjà présents à Gaza.

Le projet a suscité de vives discussions, selon une source. Après une pause dans la réunion, a indiqué la source, la ministre des Transports Miri Regev est passée à l’attaque. « Après la pause, Miri Regev est revenue et a lancé cette dispute qui a fuité », a déclaré le responsable, qui a demandé à rester anonyme.

Gantz, qui a rejoint le gouvernement après le 7 octobre, a déclaré : « Ce qui s’est passé hier était une attaque politiquement motivée en pleine guerre. J’ai participé à de nombreuses réunions du cabinet – une telle conduite n’a jamais eu lieu et ne doit pas se produire.

Il n’a pas précisé qui avait lancé l’attaque, mais il a critiqué Netanyahou. « Le cabinet aurait dû discuter des processus stratégiques qui affecteront la poursuite de la campagne et notre sécurité à l’avenir. Cela ne s’est pas produit, et le Premier ministre en est responsable », a déclaré Gantz, exhortant Netanyahu à choisir entre l’unité et la sécurité d’un côté et la politique de l’autre.

Le parti Likoud de Netanyahu s’en est ensuite pris à Gantz. « Pendant une guerre, lorsque le peuple est uni, Gantz est censé agir de manière responsable et cesser de chercher des excuses pour rompre sa promesse de rester dans le gouvernement d’unité jusqu’à la fin de la guerre », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Gantz est largement considéré comme un successeur probable de Netanyahu lorsque des élections seront déclenchées. »

Alors Blinken revient pour une grande tournée dans la région pour tenter d’éteindre ces feux démarrés par les israéliens :

« Dans l’espoir d’éviter une expansion régionale de la guerre que l’État hébreu mène à Gaza, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken embarque jeudi 4 janvier pour une nouvelle tournée au Moyen-Orient, avec des visites prévues en Israël, en Cisjordanie occupée, mais également dans cinq pays arabes de la région. »

Et pour bien montrer que le gouvernement étasunien ne fait pas réellement de son mieux pour « éviter que le Moyen-Orient ne s’enflamme totalement » sous les coups de boutoir israélien :

« L’armée américaine a lancé jeudi une frappe de représailles à Bagdad qui a tué un chef de milice qu’elle accuse d’être responsable des récentes attaques contre le personnel américain, a annoncé le Pentagone, une décision condamnée par le gouvernement irakien.

La frappe américaine a eu lieu vers 09h00 GMT et visait Mushtaq Jawad Kazim al Jawari, a indiqué le Pentagone, ajoutant qu’il était un dirigeant du Harakat al Nujaba impliqué dans la planification et la réalisation d’attaques contre le personnel américain. »

Signes de schizophrénie gouvernementale ou de simple panique au sein du gouvernement Biden ?

Evidemment :

« Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a déclaré vendredi qu’il établirait un dialogue pour discuter du retrait de la présence militaire américaine dans son pays après qu’une frappe américaine a tué jeudi un chef de milice irakien à Bagdad.

Dans un discours, al-Sudani a déclaré que l’accord en vertu duquel les troupes américaines sont basées en Irak stipule l’égalité de souveraineté des deux pays, ce qui a été violé par la frappe américaine.

« Nous avons souligné à plusieurs reprises qu’en cas de violation ou de transgression par une partie irakienne, ou si la loi irakienne est violée, le gouvernement irakien est la seule partie qui a le droit de donner suite au bien-fondé de ces violations », a-t-il ajouté. » a déclaré Soudani dans des remarques partagées par son bureau.

« Nous affirmons notre position ferme et de principe visant à mettre fin à l’existence de la coalition internationale une fois que les justifications de son existence auront pris fin », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a déclaré qu’il était en train d’établir un dialogue bilatéral avec les États-Unis pour discuter du retrait de quelque 2 500 soldats américains installés dans son pays.

« Il s’agit d’un engagement sur lequel le gouvernement ne reculera pas et ne négligera rien qui puisse parfaire la souveraineté nationale sur la terre, le ciel et les eaux de l’Irak », a-t-il déclaré. »

Parallèlement à ces attaques ciblées et répétitives, une campagne de démonisation de l’Iran commence dans les médias occidentaux. La future cible doit toujours être démonisée aux yeux de la population :

« Le 7 octobre, l’Iran est allé trop loin. Le soutien du CGRI et la planification de l’attaque odieuse du Hamas contre des civils israéliens ont maintenant plongé la bande de Gaza dans une guerre totale. Mardi, des éléments de cette guerre se sont étendus au Liban lorsqu’Israël a mené une frappe qui aurait tué Saleh al-Arouri, un haut responsable du Hamas.

Près de 1 200 Israéliens sont morts – et les troupes américaines en Irak et en Syrie ont été attaquées à 118 reprises par des milices soutenues par l’Iran. Khamenei est engagé dans une guerre par procuration avec les États-Unis, et elle va sans doute bien plus loin que cela, étant donné l’alignement croissant de Téhéran sur Moscou face à la guerre chancelante du président russe Vladimir Poutine en Ukraine.

Cependant, le jour du jugement pour l’Iran approche. La décision d’Israël de cibler al-Arouri au Liban, où il s’était enfui après l’incursion israélienne à Gaza, était probablement conçue comme un signal d’alarme cinétique lancé par Jérusalem à Khamenei et à Hassan Nasrallah, le chef religieux chiite du Hezbollah.

En août dernier, Nasrallah a déclaré : « Tout assassinat sur le sol libanais contre un Libanais, un Syrien, un Iranien ou un Palestinien entraînera une réponse décisive. Nous ne tolérerons pas cela et nous ne permettrons pas au Liban de devenir un nouveau champ de bataille pour Israël. »‌‌ Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son cabinet de guerre viennent de le bluffer.

La nouvelle unité israélienne, connue sous le nom de Nili, acronyme hébreu signifiant « L’éternité d’Israël ne mentira pas », est désormais opérationnelle. Jérusalem a clairement indiqué que quiconque a aidé et encouragé les attaques du 7 octobre contre Israël ne sera en sécurité nulle part. Cela inclut non seulement Mohammed Deif, Yahya Sinwar, Ismail Haniyeh, Moussa Abu Marzouk et d’autres hauts responsables militaires et politiques du Hamas, mais aussi leurs sponsors.

Le Moyen-Orient se trouve désormais à un point d’inflexion. Pendant des décennies, l’Iran a survécu en tant que régime terroriste en jouant sur les intérêts régionaux et en profitant de la politique intérieure américaine. D’abord pour contenir l’Irak de Saddam Hussein, puis plus tard pour illustrer pourquoi les néoconservateurs étaient impatients d’entraîner les États-Unis dans une autre « guerre éternelle ». »

L’Iran est le méchant « régime terroriste » qui soutient les méchants « terroristes palestiniens, libanais, irakiens et houthis ». Mais le jour du jugement arrive. Croyez le bien.

************

Une tentative de destitution de Biden par les Républicains d’un côté, une tentative d’empêcher Trump de gagner les prochaines élections de l’autre. Cette dernière tentative pourrait bien parvenir à ses fins car Trump n’a pas que l’individu nommé Biden, ou le Parti Démocrate, face à lui mais ce que l’on appelle l’Etat profond.

Cette notion d’Etat profond étant un concept assez souple qui s’adapte aux structures politiques du pays. Ce peut être l’entité militaire dans certains cas, un groupe d’individus puissants dans d’autres cas. Pour les Etats-Unis de 2020, l’Etat profond est un groupe réunissant (momentanément) le Parti Démocrate, les élites financières privées et leurs médias, les Complexe militaro-industriel et les services de renseignement qui en font partie. C’est donc un groupe extrêmement puissant réunis par le profit financier qu’en retire ses membres. Leur seul problème est que leur intérêt personnel diverge de plus en plus des celui de la population et que celle-ci commence à, petit à petit, réaliser le problème.

Telle est l’arrière scène du combat Trump/Biden. Biden représentant les intérêts de l’Etat profond étasunien qui défend corps et bien sa candidature, allant même jusqu’à empêcher une relève Démocrate. Trump et son énorme soutien populaire représentant cette partie de la population qui se sent négligée par les caciques de Washington. Les mêmes qui manifestaient au Capitole, le 6 janvier 2021.

Bien sûr cela ne fait pas de Trump un héros, car l’authenticité de son amour pour le peuple peut être sérieusement mis en doute, mais son courage, face au Moby Dick qu’est l’Etat profond, est indéniable. Et ses millions de supporters étasuniens le savent et comptent sur ce courage pour que les choses changent.

Ce combat montre avant tout que le fossé entre les élites et la population s’élargit, comme en Europe, au fur et à mesure que ces pays entrent en phase de récession, tant au niveau économique, politique que moral.

Le système judiciaire, dont de nombreuses élites sont des membres, plus ou moins consciemment, de l’Etat Profond car elles suivent ce qui leur est dit dans les médias, que « Trump est un danger pour la démocratie », s’en prend donc au danger désigné :

« Aux États-Unis, après le Colorado il y a quelques jours, Donald Trump vient d’être déclaré inéligible dans le Maine. Le 50e président ne pourra pas se présenter aux primaires républicaines dans cet état du Nord-Est du pays, sauf si la justice en décide autrement. D’autres États pourraient prendre la même décision. »

D’un côté il y a une accusation, sans trop de fondements juridiques, mais de nombreux fondements politiques, de « danger pour la démocratie » et de l’autre une intervention des systèmes judiciaires pour empêcher un ex-président de se représenter. Factuellement, il est évident que le « danger pour la démocratie » vient plus de la politisation des systèmes judiciaires que d’un ex-président qui a fait beaucoup plus preuve de son amateurisme d’homme d’Etat que de sa réelle dangerosité pour la démocratie. Il n’a jamais prétendu vouloir s’en prendre aux institutions démocratiques, mais à l’Etat profond oui. C’est ce qu’il veut dire quand il prétend qu’il va « nettoyer le marécage de Washington ». Et c’est cela qui en fait un danger pour ce dernier.

Car il est vrai que les méthodes employées par l’Etat Profond pour harasser Trump et ses supporters sont elles-mêmes à la limite de la légalité :

« L’avocat spécial chargé de poursuivre le candidat républicain à la présidence, Donald Trump, dans ses efforts présumés pour renverser l’élection de 2020, a ordonné à X (anciennement Twitter) de lui remettre des informations sur les comptes de tous les utilisateurs qui ont interagi avec l’ancien président, selon un mandat de perquisition lourdement expurgé publié lundi par le ministère américain de la Justice. 

Le mandat demande « toutes les informations de l’onglet « Connexion » ou « Notifications » pour le compte [de Trump], y compris toutes les listes d’utilisateurs de Twitter qui ont favorisé ou retweeté des tweets publiés par le compte, ainsi que tous les tweets qui incluent le nom d’utilisateur associé au compte (c’est-à-dire les « mentions » ou les « réponses ») ». Cela s’ajoute à l’historique de recherche de M. Trump, à ses messages directs, à la liste de tous les utilisateurs qu’il a « suivis, unfollowed, muted, unmuted, blocked, or unblocked » et au « contenu de tous les tweets créés, rédigés, favorisés/likes ou retweetés » par le président de l’époque entre octobre 2020 et janvier 2021. 

Même les informations publicitaires, les préférences de sujets, les communications avec le personnel d’assistance de X et les données qui ont été supprimées mais qui restent disponibles pour la plateforme doivent être remises au procureur, selon le document. 

« Il n’y a aucune justification bénigne ou raisonnable à cette demande », a opiné Steve Friend, lanceur d’alerte du FBI, dans un post sur X mardi. De nombreux partisans de Trump se sont rendus sur X pour exprimer leur mépris à l’égard de l’ordonnance, dénonçant Smith comme un « ennemi du peuple » et appelant le Congrès à le défaire de son enquête. »

De quoi faire une liste de « citoyens dangereux » digne de celle de la Gestapo.

Même certains Démocrates, ceux ayant pris un peu de recul, font remarquer en quoi cette attaque contre Trump est un grand danger pour le pays :

« L’ancien conseiller d’Obama, David Axelrod, a averti vendredi qu’une décision de justice excluant l’ancien président Donald Trump du scrutin primaire « déchirerait le pays ».

« J’ai de très, très fortes réserves sur tout cela », a déclaré vendredi Axelrod sur CNN. « Je pense que cela déchirerait le pays s’il était effectivement empêché de se présenter parce que des dizaines de millions de personnes veulent voter pour lui. »

« Je pense que si vous voulez battre Donald Trump, vous devrez probablement le faire aux urnes », a-t-il poursuivi.

L’ancien conseiller politique a fait valoir que la décision du Maine de retirer le candidat républicain du scrutin primaire de l’État s’inscrivait dans le récit de Trump selon lequel le Parti démocrate ne « le poursuit » qu’en raison de sa candidature à la présidentielle.

« Une grande partie de la motivation de la candidature [de Trump] était une stratégie de défense juridique », a déclaré Axelrod. « Il voulait mettre en place une construction… qui dit qu’ils s’en prennent à lui parce qu’il se présente à la présidence, et qu’ils essaient de l’empêcher d’être président. » »

C’est tellement une évidence avec un tel acharnement judiciaire. Et Trump sait habilement retourner cet acharnement à son avantage.

« L’ancien gouverneur du New Jersey et candidat à la présidentielle de 2024, Chris Christie, a accusé les Démocrates d’avoir contribué à faire de Donald Trump un « martyr », citant la décision des responsables du Maine d’exclure l’ex-président du scrutin primaire de l’État.

S’adressant à CNN vendredi, Christie a lancé des attaques contre ses collègues prétendants au GOP, en distinguant à la fois Nikki Haley et Trump, mais a ensuite critiqué la décision du Maine de mettre l’ancien leader sur la liste noire des bulletins de vote – le deuxième État à le faire après le Colorado.

La suppression de Trump du scrutin d’État « fait de lui un martyr », a déclaré Christie. « Vous savez, il est très doué pour jouer « Pauvre de moi, pauvre de moi ». Le pauvre milliardaire new-yorkais qui dépense l’argent des autres pour payer ses frais juridiques. »

Car si les analystes alternatifs savent depuis plusieurs années que Biden a utilisé son influence de Vice-président pour gagner de l’argent, on sait maintenant que Trump a fait de même. « Les députés le font bien, alors pourquoi pas les présidents n’est-ce-pas ? » doivent se dire les esprits déjà touchés par la corruption morale générale.

« Les entreprises de Donald Trump ont récolté au moins 7,8 millions de dollars auprès de 20 gouvernements étrangers tout au long de sa présidence, selon de nouveaux documents publiés jeudi par les démocrates de la Chambre des représentants, selon le New York Times. Les transactions à l’étranger, décrites dans un rapport de 156 pages intitulé « Maison Blanche à vendre » produit par les démocrates du comité de surveillance de la Chambre, fournissent des preuves tangibles de l’engagement de l’ancien président dans le genre de conduite dont les républicains de la Chambre accusent le président Joe Biden alors qu’ils tentent de construire. Une procédure de mise en accusation contre lui malgré leur enquête sur ses relations présumées qui n’a fourni aucune preuve. »

Que les deux principaux outsiders de cette campagne présidentielle étasunienne soit aussi corrompu l’un que l’autre dit tout de l’état de corruption de la soi-disant « plus grande démocratie au monde ».

C’est finalement la Cour Suprême qui va décider du destin politique de Trump et, par la même occasion, de celui des Etats-Unis :

« La Cour suprême a déclaré vendredi qu’elle déciderait si l’ancien président Donald Trump pouvait être exclu du scrutin en raison de ses efforts pour annuler sa défaite électorale de 2020, insérant ainsi la Cour dans la campagne présidentielle de 2024.

Les juges ont reconnu la nécessité de prendre une décision rapidement, alors que les électeurs commenceront bientôt à voter pour les primaires présidentielles à travers le pays. Le tribunal a accepté d’examiner l’appel de Trump concernant la décision du Colorado découlant de son rôle dans les événements qui ont culminé avec l’attaque du 6 janvier 2021 contre le Capitole américain.

Soulignant l’urgence, les débats auront lieu le 8 février, pendant ce qui est normalement une pause hivernale de près d’un mois pour les juges. Ce délai d’urgence pourrait permettre au tribunal de rendre une décision avant le Super Tuesday du 5 mars, lorsque le plus grand nombre de délégués seront à gagner en une seule journée, y compris dans le Colorado. »

Tous ces nombreux articles médiatiques dénonçant Trump alors que, au même moment, les déboires de Biden au Congrès pour ses trafics d’influence sont balayés sous le tapis montre bien que le système médiatique, tout comme le système judiciaire, n’est pas neutre et entend bien pousser la population à voter Biden, et personne d’autre. Voilà où en est le « système démocratique » étasunien.

Mais que les européens ne se leurrent pas, c’est la même chose chez eux.

« Au moins 215 millions de doses de vaccins COVID-19 achetées par les pays de l’UE au plus fort de la pandémie ont depuis été jetées, pour un coût estimé à 4 milliards d’euros pour le contribuable, révèle une analyse de POLITICO. Et il s’agit très certainement d’une sous-estimation…

Il n’est pas facile de savoir combien de vaccins ont été jetés. Les gouvernements, dont celui de la France, deuxième pays le plus peuplé de l’Union européenne, sont réticents à révéler l’ampleur du gaspillage. »

On attend toujours que Van Der Leyen dévoile les nombreux messages échangés directement avec le président de Pfizer et le conflit d’intérêt avec son mari. Elle refuse de le faire ; aurait-elle quelque chose à cacher ; et aucune instance judiciaire ne l’y oblige.

Le fameux devoir de transparence, un devoir indispensable à la garantie d’une saine démocratie, est de plus en plus négligé par nos dirigeants, sans qu’ils en aient à subir de conséquences. Encore un autre signe du déclin démocratique des pays occidentaux.

Nous terminerons sur cette réflexion de Johnstone car c’est la propagande médiatique qui permet à cette corruption de s’infiltrer dans le système politique sans que la population en soit vraiment consciente :

« L’idée la plus fausse concernant la propagande est qu’il s’agit de quelque chose qui arrive à d’autres personnes et qui concerne d’autres pays. Les Occidentaux aiment se considérer comme des personnes libres d’esprit dont la vision du monde est formée par les faits et la vérité, ce qui les oppose à des pays comme la Corée du Nord et la Chine, où les populations sont considérées comme soumises à une propagande visant à renforcer le conformisme. Ils pensent que si la propagande existe en Occident, elle vient de pays comme la Russie qui essaient de corrompre nos esprits et d’affaiblir notre confiance dans nos institutions, ou que si la propagande est d’origine nationale, elle n’affecte que les personnes appartenant à d’autres partis politiques.

En réalité, l’esprit occidental typique a mariné dans la propagande nationale tout au long de sa vie, et sa vision du monde a été fabriquée pour lui par de puissants manipulateurs qui profitent de sa conformité intellectuelle avec leurs intérêts. L’endoctrinement dans la vision du monde occidentale dominante a commencé à l’école et se poursuit à l’âge adulte avec l’aide des médias dominants tels que CNN et le Washington Post.

Si nous voulons un jour avoir une civilisation saine, nous allons devoir nous réveiller du coma induit par la propagande dans lequel nous avons été placés afin de commencer à pousser contre les murs de la cage que nous avons été endoctrinés toute notre vie à ignorer et commencer à utiliser le pouvoir de notre nombre pour forcer un réel changement dans les systèmes qui gouvernent notre monde. Heureusement, les atrocités commises à Gaza ont rapidement réveillé les gens, parce qu’il s’avère qu’il y a des limites à la propagande sur le meurtre de milliers d’enfants.

Plus les gens prennent conscience que notre civilisation est construite sur la tromperie et qu’une grande partie de ce qu’on nous dit sur le monde est un mensonge, plus nous nous rapprochons d’une société fondée sur la vérité, où quelque chose comme le massacre de Gaza ne pourrait pas se produire. »

Et que ceux qui doute de la propagande occidentale lisent le dernier message de Julien Assange, toujours emprisonné sans procès dans une prison de haute sécurité anglaise pour avoir démonté la propagande de guerre étasunienne pendant la guerre d’Irak.

A lundi prochain

 

   Envoyer l'article en PDF