Par Wayan – Le 27 mai 2024 – Le Saker Francophone
La folie ne peut mener qu’à l’échec et l’autodestruction, même pour un corps relativement résilient. La folie provoque un cercle vicieux dans lequel l’échec, au lieu d’être une source de remise en question, provoque une réaction émotive qui augmente, en boucle, le niveau de folie ; ainsi de suite jusqu’à autodestruction, l’impossibilité de se remettre en question interdisant de rompre ce cercle vicieux.
C’est ce qu’on peut confirmer en observant le comportement du gouvernement israélien et d’une grande partie de la population israélienne contaminée, à cause la puissance du conformisme comme dans tous les pays, par la folie de leur gouvernement.
Mais il n’y a pas que la population israélienne qui soit contaminée, tous les sionistes occidentaux le sont aussi, en particulier aux Etats-Unis :
« S’exprimant dimanche sur l’émission Meet the Press de NBC, le républicain de Caroline du Sud a semblé justifier l’offensive israélienne sur Rafah – contre laquelle le président Joe Biden a mis en garde le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu – et a qualifié les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en août 1945 de « bonne décision » pour les États-Unis.
« Pourquoi est-il acceptable que l’Amérique largue deux bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki pour mettre fin à leur guerre contre les menaces existentielles ? Pourquoi était-ce acceptable de faire ça ? Je pense que ça l’était ? » dit M. Graham. Il a ajouté : « À Israël, faites tout ce qu’il faut pour survivre en tant qu’État juif. Quoi que vous ayez à faire. »
« IL N’Y A RAISON AUCUNE de croire que la presse soit à l’abri des excès. Dans de récentes lettres, des élus ont réclamé des enquêtes pour terrorisme contre le New York Times, Reuters, CNN et Associated Press, en s’appuyant sur des allégations selon lesquelles ces médias auraient acheté des photographies à des pigistes palestiniens qui couvraient les attentats du Hamas du 7 octobre.
Cette feinte indignation trouve son origine dans une fausse accusation, émanant d’une organisation se faisant ironiquement appeler HonestReporting, selon laquelle ces photos prouvaient que les photographes qui les avaient prises avaient connaissance à l’avance du massacre. Sinon, comment auraient-ils su où aller ?
HonestReporting a ensuite estimé que les médias qui ont acheté les photos étaient peut-être également au courant – car, bien sûr, lorsqu’un géant international de l’information achète une photo à quelqu’un figurant sur sa vaste liste de pigistes, il est raisonnable d’imputer les prétendus péchés du pigiste à tout le reste de la chaîne. »
Et personne n’est à l’abri de cette folie puisque même un intellectuel israélien de 70 ans, Ilian Pappe, en a subi les conséquences :
« Je suis arrivé lundi à l’aéroport de Détroit et j’ai été emmené pour un interrogatoire de deux heures par le FBI. Mon téléphone a également été confisqué.
L’équipe de deux hommes n’était ni injurieuse ni grossière, devrais-je dire, mais leurs questions étaient vraiment hors du commun !
Suis-je un partisan du Hamas ? est-ce que je considère les actions israéliennes à Gaza comme un génocide ? quelle est la solution au « conflit » (sérieusement, c’est ce qu’ils ont demandé !)
Qui sont mes amis arabes et musulmans en Amérique… depuis combien de temps je les connais, quel genre de relation j’ai avec eux.
Dans certains cas, je les ai envoyés vers mes livres, et dans certains cas, j’ai répondu laconiquement par oui ou par non… (J’étais assez épuisé après 8 heures de vol, mais cela fait partie de l’idée).
Je sais que beaucoup d’entre vous ont vécu une expérience bien pire, comme quand la France et l’Allemagne ont refusé l’entrée au recteur de l’université de Glasgow parce qu’il était Palestinien… Dieu sait ce qui va se passer ensuite.
La bonne nouvelle est que des actions comme celle-ci de la part des États-Unis ou des pays européens, prises sous la pression du lobby pro-israélien ou d’Israël lui-même, sentent la panique et le désespoir en réaction au fait qu’Israël devienne très bientôt un État paria avec toutes les implications d’un tel statut. »
« L’administration Biden serait en train d’aller de l’avant avec un plan visant à envoyer à Israël des armes d’une valeur d’un milliard de dollars après que la Maison Blanche a brièvement suspendu l’envoi la semaine dernière en raison des inquiétudes concernant l’invasion terrestre prévue de Rafah par Israël.
Le paquet d’armes, selon le Wall Street Journal, comprendra 700 millions de dollars en munitions pour chars, 500 millions de dollars en véhicules tactiques et 60 millions de dollars en obus de mortier. »
Le principal échec qui rend fou le gouvernement israélien est celui-ci :
« Après presque huit mois de guerre à Gaza, le Hamas oppose toujours une farouche résistance aux troupes israéliennes. Ses capacités militaires ont été lourdement affectées, mais le groupe armé palestinien est toujours en mesure de tirer des roquettes contre le territoire israélien. L’armée de l’État hébreu affirme que les derniers combattants sont retranchés à Rafah. Sur le terrain, la réalité est bien différente.
Après 223 jours de guerre, les combattants du Hamas sont toujours présents dans l’ensemble de la bande de Gaza. En janvier dernier, l’armée israélienne affirmait pourtant avoir démantelé le Hamas dans le nord du territoire palestinien. « Objectif désormais : le centre, puis le sud de l’enclave », avait dit l’armée. Cinq mois plus tard, les combats font de nouveau rage à Jabaliya, dans le nord. »
« Les médias américains ont rapporté le 21 mai, citant les estimations des services de renseignement, que seul un tiers environ des combattants de la branche armée du Hamas auraient été tués par Israël, tandis que la majorité du vaste réseau de tunnels du groupe serait restée intacte.
“Bien que les communications et les capacités militaires du Hamas aient été réduites, seuls 30 à 35 % de ses combattants – ceux qui faisaient partie du Hamas avant l’attaque du 7 octobre – ont été tués et environ 65 % de ses tunnels sont toujours intacts”, a rapporté Politico mercredi, citant les services de renseignement américains.
Washington est “de plus en plus préoccupé par le fait que le Hamas a pu recruter en temps de guerre – des milliers au cours des derniers mois”, ce qui lui a permis de “résister à des mois d’offensives israéliennes”, selon une personne une personne bien informée des données du renseignement. »
Confit dans son complexe de supériorité, le gouvernement israélien pensait ne faire qu’une bouchée du Hamas. Le temps et l’expérience montre que cela était une grave erreur d’appréciation.
Et, comme toujours en cas d’échec, les dissensions internes commencent à apparaitre :
« Les divisions au sein du gouvernement israélien à propos de la guerre à Gaza ont éclaté cette semaine, après que le ministre de la Défense a exigé une stratégie claire du Premier ministre Benjamin Netanyahu alors que les troupes retournaient combattre les combattants du Hamas dans les zones où l’armée combattait il y a des mois.
Les commentaires du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui a déclaré qu’il n’accepterait pas la mise en place d’un gouvernement militaire dans l’enclave, reflètent un malaise croissant au sein de l’establishment de la sécurité face au manque de direction de Netanyahu sur qui dirigera Gaza lorsque les combats cesseront.
Ils ont également mis en évidence la profonde division entre les deux anciens généraux centristes de l’armée au sein du cabinet, Benny Gantz et Gadi Eizenkot, qui ont tous deux soutenu l’appel de Gallant, et les partis religieux nationalistes d’extrême-droite, dirigés par le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben- Gvir, qui ont condamné ces commentaires.
« Ce n’est pas une façon de mener une guerre », a titré le tabloïd de droite Israel Today dans son édition de jeudi, sur une photo de Netanyahu et Gallant tournés dans des directions différentes. »
Un autre échec est la fin des pourparlers entre Israël et la Palestine. Mais est-ce vraiment perçu comme un échec par le gouvernement israélien ? Apparemment pas :
« Samedi, le quotidien israélien Haaretz, citant une source étrangère anonyme proche des négociations, a également rapporté que les négociations « sont actuellement dans une impasse et qu’il n’y a aucun progrès ».
Mardi, le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a révélé que ces dernières semaines avaient vu « une certaine dynamique prendre forme », mais que « malheureusement, les choses n’ont pas évolué dans la bonne direction ».
« À l’heure actuelle, nous sommes dans une quasi-impasse », a-t-il déclaré.
Cheikh Al Thani a noté qu’« il y a un parti qui veut mettre fin à la guerre et ensuite parler des otages, et il y a un autre parti qui veut les otages et continuer la guerre ». Il y a peu d’espoir de progrès à moins qu’Israël et le Hamas ne soient d’accord sur cette question fondamentale, a-t-il averti.
Le Premier ministre qatari s’est également demandé si Israël cherchait de bonne foi à mettre fin aux hostilités. « Je ne pense pas qu’ils envisagent cela comme une option… même lorsque nous parlons d’un accord et d’un éventuel cessez-le-feu », a-t-il déclaré. »
L’autre échec important, est la mise en accusation du pays par la justice internationale. D’abord la CIJ puis maintenant la CPI :
« « Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire que Benyamin Netanyahu, le Premier ministre d’Israël, et Yoav Gallant, le ministre de la Défense d’Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité commis sur le territoire de l’État de Palestine (dans la bande de Gaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins », a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.
Parmi les crimes présumés reprochés, il liste le fait « d’affamer délibérément des civils comme méthode de guerre », « de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile » ou encore « l’homicide intentionnel ». Les juges indépendants de la CPI devront déterminer si les conditions sont réunies pour délivrer des mandats d’arrêt, précise Karim Khan. »
Dans la même semaine, la CIJ délivre un autre verdict contre Israël :
« Israël doit « arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle », a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye. Elle a également déclaré qu’Israël doit maintenir le passage de Rafah ouvert pour une aide « sans restriction » et demande la « libération immédiate et inconditionnelle » des otages retenus à Gaza. »
Evidemment la rage israélienne n’a fait qu’empirer, ce pays montrant au monde entier qu’il n’entend pas se soumettre aux instances juridiques internationales :
« Dans une déclaration lundi soir, Netanyahu a qualifié la décision du procureur de la CPI d’« absurde », affirmant qu’elle « porte atteinte au droit de chaque démocratie à se défendre ». Il a également insisté sur le fait que le tribunal n’a « aucune compétence sur Israël ».
» L’abus de son autorité par Khan transformera la CPI en une simple farce. Mais il fait autre chose. Il jette impitoyablement de l’huile sur les feux de l’antisémitisme qui fait rage à travers le monde. Grâce à cette décision incendiaire, Khan prend sa place parmi les grands antisémites des temps modernes », a déclaré Netanyahu.
Le Premier ministre a poursuivi en affirmant que les Forces de défense israéliennes (FDI) sont « l’armée la plus morale au monde » menant une « guerre juste sans précédent », selon la version hébraïque du communiqué. »
« Les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes militaires sur Gaza vendredi, ont déclaré des habitants et des médecins, avec des avions bombardant des cibles dans la ville de Rafah, dans le sud du pays, alors même que la plus haute juridiction de l’ONU a ordonné à Israël d’y arrêter son offensive. »
Mais là encore la folie des sionistes étasuniens dépasse celle d’Israël, les rendant ouvertement complices des crimes de guerres israéliens aux yeux de la loi internationale :
« Les républicains de la Chambre seraient en train de travailler sur un projet de loi visant à sanctionner la Cour pénale internationale, après que son principal procureur ait demandé l’arrestation des dirigeants israéliens et du Hamas en lien avec le conflit de Gaza.
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, un républicain de Louisiane, a qualifié la décision de la CPI de « honteuse » et « anarchique ».
« Si l’administration Biden ne la conteste pas, la CPI pourrait créer et assumer un pouvoir sans précédent pour émettre des mandats d’arrêt contre des dirigeants politiques américains, des diplomates américains et du personnel militaire américain », a déclaré Johnson lundi, exigeant que la Maison Blanche « utilise tous les outils disponibles pour empêcher une telle abomination ».
Michael McCaul, le républicain du Texas qui préside la commission des affaires étrangères de la Chambre, a déclaré lundi à Axios qu’un projet de loi visant à sanctionner le tribunal était déjà en cours d’élaboration, sur la base du projet de loi de février 2023 présenté par le sénateur Tom Cotton, un républicain de l’Arkansas.
Cotton fait partie de la douzaine de sénateurs qui ont écrit à Khan plus tôt ce mois-ci, rappelant au procureur de la CPI que les États-Unis ont une loi autorisant « tous les moyens nécessaires et appropriés » pour défendre tout Américain – ou allié – recherché par la cour. La loi de 2002 a été ironiquement surnommée la « Loi d’invasion de La Haye ». »
« L’administration Biden est prête à travailler avec le Congrès pour éventuellement imposer des sanctions contre les responsables de la Cour pénale internationale suite à la demande du procureur de mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens dans le cadre de la guerre à Gaza, a déclaré mardi le secrétaire d’État Antony Blinken.
Lors d’une audience de la sous-commission sénatoriale des crédits, le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré à Blinken qu’il souhaitait voir les sanctions américaines renouvelées contre le tribunal en réponse à la décision annoncée lundi par le procureur de la CPI, Karim Khan.
« Je veux agir, pas seulement des mots », a déclaré Graham à Blinken. « Soutiendrez-vous les efforts bipartisans visant à sanctionner la CPI, non seulement pour l’indignation contre Israël, mais aussi pour protéger à l’avenir nos propres intérêts ? »
« Je serai heureux de travailler avec vous là-dessus », a répondu Blinken. »
Cette folie sioniste touche les deux bords politiques étasuniens :
« Les États-Unis devraient imposer des sanctions aux responsables de la Cour pénale internationale qui demandent un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi l’un des principaux conseillers en politique étrangère du candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, après avoir rencontré le dirigeant israélien.
Robert O’Brien, qui a été le quatrième et dernier conseiller à la sécurité nationale de Trump, a fait ces commentaires dans une interview accordée à Reuters à Jérusalem après avoir rencontré Netanyahu et d’autres responsables israéliens lors d’une visite de plusieurs jours chez l’allié américain.
O’Brien, qui a déclaré que Trump sera informé des résultats du voyage, a discuté de ce qu’il a appelé la « décision irrationnelle » de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt contre Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants palestiniens du Hamas, lors de ses réunions avec les responsables israéliens.
« Nous pouvons sanctionner les comptes bancaires, les voyages. Nous pouvons imposer des restrictions de visa à ces procureurs et juges corrompus. Nous pouvons faire preuve d’un véritable courage ici », a déclaré O’Brien à Reuters depuis Jérusalem. »
Et voilà pour l’indépendance des tribunaux internationaux. Les Etats-Unis se rendent-ils compte qu’ils agissent comme un mafieux menaçant ses juges, devant le reste du monde, détruisant ainsi l’ordre international qu’ils avaient mis en place à la fin de la seconde guerre mondiale et leur stature internationale avec ? L’un des premiers symptômes de la folie étant de perdre la conscience de soi, je ne pense pas qu’ils en soient conscients.
Par contre le reste du monde le voit très bien, comme le souligne Caitlin Johnstone :
« Les actions de la CPI et de la CIJ ne sont utiles que dans la mesure où elles aident à détromper les gens de la croyance que les puissances occidentales se soucient un iota du droit international, et dans la mesure où elles montrent clairement au monde entier qu’Israël et ses puissants alliés occidentaux violent ouvertement les règles qu’ils prétendent respecter [et faire respecter, NdT]. C’est utile comme contre-récit au récit officiel sur ce qui se passe en Palestine, mais ce n’est pas utile comme construction juridique ou comme moyen de mettre fin aux atrocités israéliennes en soi.
C’est pourquoi vous voyez des responsables américains et israéliens en colère contre les actions de la CIJ et de la CPI. Ce n’est pas parce qu’ils craignent que les tribunaux soient en mesure d’appliquer les décisions qu’ils rendent, c’est parce que cela affaiblit leur contrôle sur le récit. Ces décisions sont prises devant le monde entier et elles disent de très mauvaises choses sur ce qu’Israël et ses alliés ont fait à Gaza. »
D’ailleurs, pour bien montrer leur totale et arrogante inconscience, les députés étasuniens font un pied de nez à la justice internationale en invitant Netanyahou à venir s’exprimer devant le Congrès :
« Le leader républicain de la Chambre des représentants étasunienne a déclaré mardi qu’il était sur le point d’inviter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à s’adresser aux législateurs, même si le leader démocrate du Sénat ne l’acceptait pas.
Le président de la Chambre, Mike Johnson, a déclaré aux journalistes au Capitole qu’il avait donné jusqu’à mardi au leader de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, pour signer une lettre invitant Netanyahu à prendre la parole lors d’une réunion conjointe.
« Sinon, nous allons procéder et inviter Netanyahu juste à la Chambre », a déclaré Johnson.
Schumer a confirmé qu’il parlait à Johnson. « J’en discute actuellement avec le président de la Chambre et, comme je l’ai toujours dit, notre relation avec Israël est à toute épreuve. Elle transcende n’importe quel premier ministre ou président », a déclaré Schumer aux journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire. »
Cette attitude arrogante de se croire au-dessus des lois met à mal le système international. Amnesty International, une ONG pourtant pro-occidentale, avertit :
« Amnesty International a déclaré mercredi que l’ordre de l’après-Seconde Guerre mondiale était « au bord de l’effondrement », menacé par un conflit acharné sur plusieurs fronts jusqu’à l’essor rapide et non réglementé de l’intelligence artificielle.
« Tout ce à quoi nous avons assisté au cours des 12 derniers mois indique que le système international est au bord de l’effondrement », a déclaré à l’AFP la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard, alors que l’organisation publiait son rapport annuel sur « La situation des droits de l’homme dans le monde ».
« En particulier, au cours des six derniers mois, les États-Unis ont protégé les autorités israéliennes contre tout examen minutieux des multiples violations commises à Gaza », a-t-elle déclaré.
« En utilisant leur veto contre un cessez-le-feu indispensable, les Etats-Unis ont vidé le Conseil de sécurité (des Nations Unies) de son utilité. » »
L’une des conséquences du comportement israélien est de se mettre à dos la majeure partie de la communauté internationale. La liste des pays reconnaissant l’Etat Palestinien et condamnant les actes israéliens s’allongeant de semaine en semaine :
« Le président colombien Gustavo Petro a ordonné l’ouverture d’une ambassade dans la ville palestinienne de Ramallah, a déclaré mercredi à la presse le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo.
« Le président Petro a donné l’ordre d’ouvrir l’ambassade de Colombie à Ramallah, la représentation de la Colombie à Ramallah, c’est la prochaine étape que nous allons franchir », a déclaré Murillo.
Murillo a ajouté qu’il pensait que davantage de pays commenceraient bientôt à soutenir la reconnaissance d’un État palestinien devant les Nations Unies, efforts que la Colombie a déjà soutenus. »
Seul le « bloc occidental » ne reconnait pas la Palestine en tant qu’Etat. Si vous doutez encore de l’existence d’un « bloc occidental » cette carte du monde représentant les pays reconnaissant la Palestine vous montrera que ce n’est pas un concept illusoire.
Cette carte montre aussi que l’Occident est encore celui qui décide de la marche du système international puisque, malgré cette large unanimité pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, celui-ci n’existe pas encore en réalité.
Mais ce « bloc occidental » commence à se fissurer sous la pression du comportement fanatique d’Israël :
« L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé ce mercredi 22 mai leur décision coordonnée de reconnaître un État palestinien, dans l’espoir d’entraîner d’autres pays à faire de même, alors que la solution à deux États est « en danger », en pleine guerre à Gaza. »
« La Pologne a déclaré mercredi qu’elle soutenait une solution à deux États à la crise au Moyen-Orient entre Israël et les Palestiniens, après que l’Irlande, l’Espagne et la Norvège ont annoncé qu’elles reconnaîtraient un État palestinien.
« Nous soutiendrons les efforts du haut représentant de l’Union européenne et d’autres pays qui estiment qu’une solution stable et à long terme est nécessaire », a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski.
« Et nous pensons qu’une solution aussi stable et à long terme serait l’existence de deux Etats. »
La Pologne a reconnu la proclamation d’un État palestinien indépendant en 1988, selon le site Internet du ministère. »
« Le gouvernement du chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il coopérerait avec la Cour pénale internationale (CPI) si des mandats d’arrêt étaient émis contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre présumés contre les Palestiniens.
S’exprimant lors d’une conférence de presse mercredi, il a été demandé au porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit si Berlin exécuterait un mandat d’arrêt de la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
« Bien sûr, oui, nous respectons la loi », a-t-il répondu, cité par Die Welt. »
Seul le gouvernement Macron et son habituelle tactique du « en même temps » tergiverse :
« Les conditions pour que la France reconnaisse officiellement la Palestine en tant qu’État ne sont pas encore remplies, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne.
« Notre position est claire : la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas un tabou pour la France », a déclaré Sejourne, cité par l’AFP. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré la position exprimée pour la première fois par le président Emmanuel Macron en février.
« La France ne considère pas que les conditions soient réunies jusqu’à présent pour que cette décision ait un réel impact » sur le processus politique dans la région, a ajouté Séjourne. Il n’a pas donné davantage de détails. »
Comme je le disais en début de chapitre, les tentatives pour juguler la folie du gouvernement israélien ne le rend que plus fou encore :
« Des missiles israéliens ont frappé mardi le service des urgences d’un hôpital du nord de Gaza, ont indiqué des médecins, incitant le personnel médical, paniqué, à précipiter les patients sur des lits d’hôpital et des civières vers la rue jonchée de décombres.
Une vidéo obtenue par Reuters montrait des médecins en tenue bleue transportant des patients hors de l’enceinte de l’hôpital de Jabalia, criant de peur et regardant en arrière comme s’ils s’attendaient à de nouvelles frappes.
« Le premier missile, lorsqu’il a frappé, a touché l’entrée du service des urgences. Nous avons essayé d’entrer, puis un deuxième missile l’a touché, et le troisième a touché le bâtiment voisin », a déclaré Hussam Abu Safia, directeur de l’hôpital Kamal Adwan.
« Nous ne pouvons pas retourner à l’intérieur. Nous n’aurions vraiment jamais imaginé qu’un jour le service des urgences serait touché. Le service des urgences offre un service aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes se trouvant à l’intérieur des services de l’hôpital. » »
« Les forces israéliennes se sont enfoncées plus profondément dans Jabalia, dans le nord de Gaza, mardi, frappant un hôpital et détruisant des zones résidentielles par des bombardements de chars et aériens, ont indiqué les habitants, tandis que les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins cinq personnes à Rafah, dans le sud.
Les attaques israéliennes simultanées sur les frontières nord et sud de la bande de Gaza ce mois-ci ont provoqué un nouvel exode de centaines de milliers de personnes fuyant leurs foyers et ont fortement limité le flux de l’aide, augmentant ainsi le risque de famine.
À Jabalia, un vaste camp de réfugiés construit pour les civils déplacés il y a 75 ans, l’armée israélienne a utilisé des bulldozers pour détruire les magasins et les propriétés à proximité du marché local, ont déclaré les habitants, lors d’une opération militaire qui a débuté il y a près de deux semaines. »
« Les chars israéliens ont avancé mercredi aux abords d’un quartier très fréquenté au cœur de Rafah, au cours de l’une des nuits de bombardements les plus intenses sur la ville du sud de Gaza depuis qu’Israël a lancé son offensive là-bas ce mois-ci.
L’assaut israélien contre Rafah, à la limite sud de Gaza, a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir vers ce qui était auparavant un refuge pour la moitié des 2,3 millions d’habitants de l’enclave. Il a également coupé les principales voies d’accès à l’aide vers Gaza, suscitant des craintes internationales de pertes massives et de famine. »
« Les transporteurs palestiniens ont déclaré mardi qu’ils craignaient pour la sécurité des convois d’approvisionnement vers Gaza, un jour après que des manifestants israéliens ont détruit des camions transportant des marchandises à destination de l’enclave, qui est confrontée à une grave crise alimentaire.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient au moins un camion en feu tandis que d’autres images montraient des camions détruits et dépouillés de leurs chargements, jonchant la route près du point de contrôle de Tarqumiya, à l’extérieur d’Hébron, en Cisjordanie occupée.
Waseem Al-Jabari, chef de l’Association du commerce alimentaire d’Hébron, a déclaré que 70 camions de marchandises commerciales étaient programmés vers la bande de Gaza.
« Alors que les camions étaient chargés de produits, les colons ont attaqué les camions et ont détruit les produits et incendié les camions », a-t-il déclaré, affirmant que les soldats israéliens étaient restés immobiles pendant l’attaque.
L’incident de lundi a été revendiqué par un groupe se faisant appeler Ordre 9, qui a déclaré avoir agi pour empêcher les fournitures d’arriver au Hamas et accusant le gouvernement israélien de donner des « cadeaux » au groupe islamiste. »
« L’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens, l’Unrwa, a annoncé mardi 21 mai suspendre ses distributions de nourriture à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, théâtre de combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. « Suite à l’opération militaire (israélienne) en cours dans l’est de Rafah », depuis le 7 mai, « le centre de distribution de l’Unrwa et l’entrepôt du PAM », le programme alimentaire mondial, « tous deux Situés à Rafah, sont désormais inaccessibles », affirme l’agence sur X, et « les distributions de nourriture sont actuellement suspendues en raison du manque de fournitures et de l’insécurité » dans la ville. »
« En tant qu’ancien officier d’artillerie, quand je vois la fréquence et la puissance des armements qui sont utilisés tous les jours pour bombarder. Il y a entre 100 et 500 frappes par jour sur la bande de Gaza. On rajoute les combats terrestres et maintenant la catastrophe humanitaire. On peut dire qu’en moyenne, sur les 7 derniers mois, il y a entre 200 et 300 morts par jour. Et donc ça veut dire qu’on est entre 60 000 et 70 000 morts, et trois fois plus de blessés.
Et là, on est sur la fourchette basse du bilan qui est absolument catastrophique de l’offensive de Netanyahu. L’ONU reconnaît elle-même qu’il y a plus de 70% des infrastructures de la bande de Gaza qui ont été détruites. Qui va aller chercher dans un immeuble effondré les cinq ou dix corps qui sont encore là ? Personne parce qu’il n’y a plus de bulldozer, il n’y a plus de camion, il n’y a plus rien. Les seuls morts que l’on recense aujourd’hui, ce sont ceux qui sont apparents. Donc c’est simple aujourd’hui avec ces bilans-là, on est en train de regarder le sommet d’un iceberg et on se dit «Ah bah ça va, il n’y a pas trop de glace », mais la glace, elle est dessous en fait, c’est ça qui se passe aujourd’hui. Le bilan sur la bande de Gaza, pour moi, il est proche de celui d’Hiroshima. »
« La Maison Blanche a estimé mercredi 22 mai qu’Israël ne devait pas retenir des fonds destinés aux Palestiniens en guise de représailles après que trois pays européens ont décidé de reconnaître l’État de Palestine. « Je pense que c’est une mauvaise décision stratégique parce que retenir des fonds déstabilise la Cisjordanie, sape la quête de sécurité et de prospérité des Palestiniens, qui est dans l’intérêt d’Israël, et il ne faut pas retenir des fonds qui permettent de fournir des biens et des services à des personnes innocentes », a dit le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan lors d’une conférence de presse. »
Malgré tout cela, le gouvernement Biden a l’indécence de déclarer que :
« « Nous ne pensons pas que ce qui se passe à Gaza soit un génocide. Nous avons fermement rejeté cette proposition », a déclaré Sullivan aux journalistes à la Maison Blanche. »
Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Pour finir cette litanie d’horreurs dans laquelle les fameux « droits de l’homme » et autres « valeurs humanitaires » occidentales, déjà bien en haillons, se désintègrent complètement sous la pression sioniste :
« Dans une base militaire qui sert désormais de centre de détention dans le désert israélien du Néguev, un Israélien travaillant dans cet établissement a pris deux photos d’une scène qui, selon lui, continue de le hanter.
Des rangées d’hommes en survêtement gris sont vus assis sur des matelas fins comme du papier, entourés de barbelés. Tous semblent avoir les yeux bandés, la tête penchée lourdement sous la lueur des projecteurs.
Une odeur putride remplit l’air et la pièce bourdonne des murmures des hommes, a déclaré à CNN l’Israélien qui se trouvait dans l’établissement. Interdits de se parler, les détenus marmonnaient pour eux-mêmes.
« On nous a dit qu’ils n’étaient pas autorisés à bouger. Ils devraient s’asseoir droit. Ils n’ont pas le droit de parler. Pas autorisé à regarder sous leur bandeau ».
Les gardes ont reçu pour instruction de crier « uskot » – « tais-toi » en arabe – et de « sélectionner les personnes problématiques et de les punir », a ajouté la source.
CNN s’est entretenue avec trois lanceurs d’alerte israéliens qui travaillaient dans le camp désertique de Sde Teiman, qui détient des Palestiniens détenus lors de l’invasion de Gaza par Israël. Tous se sont exprimés au risque de répercussions juridiques et de représailles de la part de groupes soutenant la politique dure d’Israël à Gaza.
Ils dressent le portrait d’un établissement où les médecins amputent les membres des prisonniers en raison de blessures causées par des menottes constamment en place ; de procédures médicales parfois réalisées par des médecins sous-qualifiés, ce qui lui vaut la réputation d’être « un paradis pour les internes » ; et où l’air est empli de l’odeur des blessures négligées pourrissant.
Selon les récits, l’établissement situé à environ 30 kilomètres de la frontière de Gaza est divisé en deux parties : des enclos où environ 70 détenus palestiniens de Gaza sont placés sous contrainte physique extrême, et un hôpital de campagne où les détenus blessés sont attachés à leur lit, portant des couches et nourris avec des pailles.
« Ils les ont dépouillés de tout ce qui ressemblait à des êtres humains », a déclaré un lanceur d’alerte, qui travaillait comme médecin à l’hôpital de campagne de l’établissement.
« (Les passages à tabac) n’avaient pas pour but de recueillir des renseignements. Ils sont faits par vengeance », a déclaré un autre lanceur d’alerte. « C’est une punition pour ce qu’ils (les Palestiniens) ont fait le 7 octobre et une punition pour leur comportement dans le camp. » »
***
On se souvient que lors de la rencontre entre Poutine et Xi Jinping, il y a deux semaines, les deux dirigeants avaient exprimé que la patience envers l’attitude agressive des Etats-Unis avait atteint la limite. Il semble que ces derniers n’aient pas bien capté le message :
« Pékin « permetttant » à Moscou « de garder le dessus » dans le conflit ukrainien, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé que le bloc dirigé par les États-Unis doit être impliqué en Asie et pas seulement dans l’Atlantique Nord.
« La guerre en Ukraine démontre que la sécurité n’est pas régionale, la sécurité est mondiale », a déclaré Stoltenberg. « Le principal pays qui permette à la Russie de mener sa guerre d’agression contre l’Ukraine en Europe, est la Chine. »
Stoltenberg a poursuivi en faisant valoir que la Chine est « de loin le plus grand partenaire commercial » de la Russie, fournissant à Moscou des « composants critiques » pour des missiles, des drones et d’autres armes. Il a également accusé l’Iran de « fournir des drones » à la Russie et la Corée du Nord de « fournir des munitions et des armes ».
« L’Iran, la Corée du Nord et la Chine, ils sont essentiels à la capacité de la Russie à lutter contre [l’amie européenne [et] voisine de l’OTAN », a déclaré Stoltenberg, faisant référence à l’Ukraine. « Donc, cette idée que nous pouvons séparer l’Asie de l’Europe ne fonctionne plus. »
Les États-Unis avaient poussé l’OTAN à étendre sa mission en Asie bien avant que le conflit Ukraine ne commence en février 2022. Washington semble également avoir été la source des affirmations selon lesquelles Pékin, Téhéran et Pyongyang ont fourni des armes et des munitions à Moscou, sans offrir beaucoup de preuves pour étayer cela. »
« Les alliés de l’OTAN se rapprochent de l’envoi de troupes en Ukraine pour former les forces ukrainiennes, une décision qui serait un autre franchissement d’une ligne rouge assez floue et pourrait attirer les États-Unis et l’Europe plus directement dans la guerre.
La pénurie de main-d’œuvre de l’Ukraine a atteint un point critique, et sa position sur le champ de bataille ces dernières semaines s’est sérieusement aggravée alors que la Russie a accéléré ses progrès pour profiter des retards dans les expéditions d’armes américaines. En conséquence, les responsables ukrainiens ont demandé à leurs homologues américains et de l’OTAN d’aider à former 150 000 nouvelles recrues plus près de la ligne de front pour un déploiement plus rapide.
Jusqu’à présent, les États-Unis ont dit non, mais le général Charles Q. Brown Jr., le président des chefs d’état-major interarmées, a déclaré jeudi qu’un déploiement de formateurs de l’OTAN était inévitable. « Nous allons finalement y arriver, au fil du temps », a-t-il déclaré. »
« UE: validation d’une utilisation des avoirs russes gelés pour l’Ukraine
Le principe avait été acté le 8 mai dernier, mais cette fois, la décision est formellement validée : les avoirs russes gelés dans l’Union européenne vont être utilisés pour financer le réarmement de l’Ukraine. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont signé l’accord ce mardi 21 mai. »
Alors, autant la Russie que la Chine, ont eu des réactions montrant leur ras- le-bol :
« La Russie mène des exercices impliquant des armes nucléaires tactiques près de l’Ukraine
L’armée russe a annoncé ce mardi 21 mai avoir débuté des exercices militaires sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques, exercices ordonnés début mai par le président Vladimir Poutine. Cette démonstration est présentée comme étant une « réponse » aux propos jugés « belliqueux » de « certains dirigeants occidentaux ». »
« La Chine a lancé jeudi des manœuvres militaires autour de Taïwan, une « punition sévère » selon elle, trois jours après le discours d’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te, qu’elle a considéré comme un « aveu d’indépendance ». »
« La Russie a placé un satellite en orbite qui est probablement capable d’attaquer les vaisseaux spatiaux américains, a affirmé le secrétaire de presse du Pentagone, le général Gen., Pat Ryder.
Le satellite a été lancé par Moscou le 16 mai, a déclaré Ryder aux journalistes, lors d’un briefing mardi.
Selon les évaluations du Pentagone, le satellite en question est « probablement une arme contre l’espace probablement capable d’attaquer d’autres satellites en orbite terrestre basse », a-t-il déclaré. Ses caractéristiques ressemblent à celles des « charges utiles de contre-espace » déployées par la Russie en 2019 et 2022, a déclaré le porte-parole.
« La Russie a déployé cette nouvelle arme de contre-espace dans la même orbite qu’un satellite du gouvernement américain », a déclaré Ryder, ajoutant que le Pentagone surveillera le vaisseau spatial.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Ryabkov, a rejeté les revendications du Pentagone comme étant une désinformation. « Je ne pense pas que nous devrions répondre à chaque intox venant de Washington », a-t-il déclaré aux journalistes.
Le programme spatial russe se développe « en douceur » et comprend des « lancements de vaisseaux spatiaux à diverses fins, y compris ceux qui résolvent les problèmes de renforcement de nos capacités de défense », a déclaré le diplomate.
Cependant, il a réitéré que Moscou « s’oppose constamment au déploiement d’armes de frappe en orbite basse. » Si les États-Unis voulaient vraiment réaliser la sécurité dans l’espace, « il aurait reconsidéré son approche destructrice » et a accepté la proposition de la Russie « de développer un traité sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace », a-t-il déclaré. »
« Il y a eu une forte augmentation de la production d’armes et de munitions en Russie depuis le déclenchement du conflit entre Moscou et Kiev en 2022, a déclaré le chef du conglomérat de défense Rostec.
Le conglomérat, qui a été créé en 2007 sur les ordres du président Vladimir Poutine, comprend plus de 800 organisations de recherche et de production dans le secteur de la défense de la Russie.
« Par rapport à 2022, la production et la rénovation des réservoirs de nos usines ont augmenté de trois fois et demie, et de véhicules légèrement blindés de trois fois », a déclaré le chef de Rostec.
La fabrication de pièces d’artillerie autopropulsées a décuplé, tandis que 14 fois plus de pistolets remorqués sont produits, et la production de plusieurs systèmes de lancement de roquettes (MLR) a doublé.
La production des balles de munitions pour les réservoirs et les véhicules de combat d’infanterie a augmenté de 900%, les obus d’artillerie de 600% et les munitions pour les MLR de 800%. Trois fois plus de roquettes non guidées pour des systèmes lourds de lance-flammes sont produits, a déclaré Chemezov. »
« Le président russe Vladimir Poutine a accordé à American Express Bank le droit de « liquider volontairement » ses activités en Russie, selon un document publié mercredi sur le portail des actes juridiques.
Selon le document, la décision intervient en conformément à un décret signé par Poutine en août 2022 concernant les mesures économiques spéciales dans les secteurs financiers et énergétiques dans le cadre des « actions hostiles de certains États étrangers et organisations internationales ».
En octobre 2022, Poutine a approuvé une liste de 45 établissements de crédit appartenant à l’étranger, notamment American Express, des transactions en actions ou en capital social qui ont été interdites sans l’autorisation spéciale du président.
American Express a annoncé en mars 2022 qu’il suspendait toutes les opérations en Russie et en Biélorussie à la lumière des sanctions occidentales concernant le conflit ukrainien. La décision faisait suite à une décision similaire par les autres sociétés de paiement américains Visa et MasterCard.
Depuis lors, les cartes Amex émises à l’échelle mondiale ne fonctionnent plus en Russie, tandis que les cartes publiées localement en Russie ne fonctionnent pas à l’extérieur du pays sur le réseau mondial américain Express. »
« La politique de blocs ressemblant à celle observée pendant la guerre froide représente une menace sérieuse pour la sécurité mondiale, a averti le président chinois Xi Jinping. Il a déclaré que les conflits à Gaza et en Ukraine étaient des conséquences d’une telle approche.
Xi a fait ces remarques lors d’une réunion avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Pékin jeudi. C’était la première visite d’État de Poutine depuis qu’il a pris ses fonctions pour la cinquième fois plus
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le président chinois a déclaré : « Dans le monde d’aujourd’hui, la mentalité de la guerre froide fait toujours rage. L’hégémonie unilatérale, la confrontation de blocs et la politique de puissance constituent une menace directe pour le monde entier et la sécurité de tous les pays. »
Il a appelé à une fin « immédiate » aux hostilités israélo-palestiniennes basées sur une solution à deux États. Il a également préconisé la résolution politique comme le meilleur résultat du conflit ukrainien. »
Etant donné la faible probabilité que l’appel de Xi Xinping soit entendu, la « confrontation de blocs » ne peut que s’intensifier. La question en suspens étant celle du point de rupture.
A lundi prochain
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