« Il est temps que la Grande Révolte batte la Grande Réinitialisation. Il ne s’agit pas seulement d’une question de Républicains ou de Démocrates en 2023. C’est un moment de type 1776. » – Vivek Ramaswamy
Par James Howard Kunstler – Le 1er Janvier 2024 – Source Clusterfuck Nation
J’aime déjà 2024. Les conséquences ont envie de revenir sur la scène américaine. Vers 2016, la cause et l’effet ont divorcé. Après cela, les choses se sont produites ou se sont déroulées sans autre ordre d’effet, comme une existence brute sans but, sans signification ou même sans conscience, à l’exception de la sensation du coup de fouet dans le dos.
Après un long voyage dans un endroit sombre, s’enfonçant toujours plus profondément dans l’inconnu, sachant que vous êtes en présence de démons d’un pas à l’autre, craignant sans cesse que Dieu ne vous ait abandonné… la sonnette d’alarme est tirée. La sonnette d’alarme retentit, la lumière perce, les yeux se relèvent comme des stores, et il est temps de se remettre les idées en place ! Oui, même les nations font des cauchemars. Bienvenue dans la Grande Clarification.
Nous nous réveillons face à la criminalité stupéfiante de la vie publique, face à la connerie immersive et évidente de responsables qui ne méritent ni votre respect ni votre assentiment. La manière dont ils sont parvenus à ces postes n’est qu’une autre caractéristique de cette criminalité totalitaire. Ce qui était caché à la vue de tous sera révélé à ceux qui souffrent d’un simple aveuglement hystérique.
Il était normal que le dernier acte politique extravagant de 2023 soit celui de la secrétaire d’État du Maine, Shenna Bellows, qui a exclu Trump du scrutin parce que… elle en avait envie. Pour sauver notre démocratie, vous comprenez. C’est peut-être l’absurdité terminale du dérèglement que nous laissons derrière nous, la signature de tout ce qui s’est passé dans ce pays au cours des trois dernières années : des femmes au bord de la crise de nerfs qui jettent la vaisselle de la loi autour de la pièce à papa.
Tout ce que cela accomplit, bien sûr, c’est de déshonorer l’autorité en général et de transformer l’Amérique en un grand foyer brisé, faisant de nous une population de fugueurs effrayés s’accrochant désespérément à quelques mètres carrés de terrain, seuls sous une bretelle d’autoroute, sous la pluie. Ce n’est pas une façon de vivre. La façon de vivre est de se rendre utile à ses semblables et d’être payé pour cela, et de trouver un peu de joie et de sens dans cette fraternité humaine basée sur des transactions équitables et consensuelles – une formule assez simple qui a été supplantée par l’idée maléfique que la vie n’est rien d’autre qu’un racket.
L’élection de 2024, qu’elle soit autorisée ou non, marquera probablement le début de l’extinction du blob de Washington DC. Cette entité s’est rendue hostile au bon fonctionnement des peuples autonomes, et tout le monde le sait. Le blob mourra d’insignifiance et d’impuissance au fur et à mesure que l’horizon de confiance s’abaissera et que nous serons ramenés à l’immense tâche de reconstruire nos communautés locales. Il y a tant à faire.
J’entends régulièrement des personnalités publiques dire qu’elles ont le sentiment étrange que quelque chose d’important va se produire. C’est vrai, il faut bien que quelque chose se passe. L’appareil de contrôle s’est tellement complexifié que plus rien ne fonctionne en Amérique. L’internet y est évidemment pour beaucoup. Nous avons laissé la magie numérique envahir chaque parcelle de notre quotidien, au point qu’il n’y a plus rien à faire pour les humains – mais, hélas, la magie numérique n’est qu’un pâle simulacre de la vraie magie humaine. Le virtuel n’est pas un substitut adéquat à l’authentique. Pourquoi pensez-vous qu’il y a tant de personnes à peine vivantes dans un brouillard de drogues opiacées sur les trottoirs de San Francisco, l’épicentre de la richesse et de la puissance de l’Internet ?
Le « quelque chose d’énorme » pourrait bien être la crise de l’arrêt d’Internet dont on parle nerveusement sur Twitter. Si elle durait plus de deux semaines, la plupart des choses dont nous dépendons cesseraient de fonctionner, qu’il s’agisse de l’approvisionnement en nourriture, de l’eau potable, des communications ou de ce que l’on appelle depuis peu « l’argent ». Il s’agirait à coup sûr d’un intermède clarifiant. Parmi les rares choses qui fonctionneraient encore en cas d’attaque massive sur l’internet, on trouve les cerveaux et les corps humains, ainsi que les armes à feu. Cette combinaison pourrait être autant une recette pour l’ordre que pour le chaos. Je pense qu’à court terme, la plupart d’entre nous opteraient pour l’ordre. En ce qui me concerne, il y a déjà eu suffisamment de chaos largement inutile.
Mais n’allons pas trop vite en besogne. Nous sommes en 2024. C’est l’époque que beaucoup d’entre nous attendaient. Nous y sommes. Restez vigilants. Faites les bons choix. Prenez conscience de la situation. Préparez-vous à marcher avec les conséquences. C’est ici, et ce n’est pas « queer ».
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone