Le 28 janvier 2015 – Source sputniknews
La victoire du parti de la gauche radicale Syriza en Grèce va aider la Russie dans sa lutte contre les sanctions de l’UE, selon le magazine Foreign Policy.
MOSCOU, 28 janvier (Sputnik) — Syriza, le parti eurosceptique nouvellement élu, a promis aux Grecs qu’il mettrait fin aux programmes d’austérité et qu’il renégocierait la dette avec les créditeurs internationaux, selon le magazine d’actualité Foreign Policy. Le parti veut aussi mener une politique étrangère plus indépendante, et cela pourrait aggraver les tensions déjà existantes concernant la politique européenne envers la Russie, selon le magazine.
Mercredi, le magazine a rapporté que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne projetaient de prolonger les sanctions anti-russes de six mois à cause de l’aggravation de la situation en Ukraine, en se réservant la possibilité d’ajouter d’autres noms à la liste des personnalités sanctionnées.
Mardi, le jour précédent, les leaders de l’UE avaient demandé au Conseil des affaires étrangères d’imposer des mesures restrictives supplémentaires à la Russie à cause de son rôle supposé dans le bombardement de Marioupol, plus tôt dans le mois, qui a fait au moins trente victimes civiles.
Le gouvernement qui vient d’être élu en Grèce s’est rapidement prononcé contre l’extension des mesures restrictives.
Le gouvernement grec mené par le premier ministre, Alexis Tsipras a déclaré, mardi, que la déclaration de l’UE avait été faite sans l’accord des États membres. « Devant cet état de fait, nous tenons à dire que la Grèce n’est pas d’accord avec cette déclaration», a dit Tsipras, en ajoutant qu’il était «mécontent» de la politique étrangère européenne menée par la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a indiqué RT.
Le leader de Syriza, qui a gagné les élections parlementaires dimanche dernier n’est pas le seul à être mécontent de la déclaration de l’Union européenne.
Le porte-parole du gouvernement chypriote a déclaré : «Ceux qui étaient opposés à de nouvelles sanctions n’ont pas été entendus», a rapporté EurActiv, mercredi.
Les États-Unis, l’Union européenne et leurs alliés ont imposé plusieurs volets de sanctions à la Russie depuis mars 2014. L’Occident a donné comme raison à ces restrictions la supposée ingérence de Moscou dans le conflit ukrainien. Moscou a rejeté ces accusations en bloc.
Les sanctions ciblent les secteurs de la banque, de l’énergie et de la défense russes, ainsi qu’un certain nombre de personnes physiques.
Traduit par Dominique Muselet relu par jj