D’autres d’informations au sujet de la crise provoquée par le Coronavirus


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 26 mars 2020

Admirons comment le MAGA [Make America Great Again] de Donald Trump est un franc succès.

Les États-Unis offrent au monde un autre exemple de leur grand exceptionnalisme. Dans quelques jours, ils compteront le plus grand nombre de cas de Covid-19 et le plus grand nombre de victimes de la maladie. Ils auront également dépensé le plus d’argent pour la crise, la plus petite partie allant aux personnes qui en ont besoin.

Ce n’est pas une belle image et cela me rend triste.

Les plus de 2 000 milliards de dollars que les lobbyistes ont demandé au Congrès de mettre dans leur projet de loi de plus de 800 pages sur l’aide d’urgence iront principalement aux personnes très riches. C’est du socialisme pour les entreprises – un renflouement des investisseurs et des gestionnaires.

A l’inverse du président russe Vladimir Poutine, qui, comme annoncé dans un discours à son peuple, a alloué la plupart des fonds aux chômeurs, aux retraités et aux familles :

Puis, avec un élan particulier, Poutine a utilisé la crise imminente pour modifier plusieurs niches fiscales impopulaires qui favorisaient les très riches, afin que le produit de ces nouveaux impôts puisse être utilisé pour compenser une partie des coûts des mesures de protection sociale actuellement mises en place pour la grande majorité de la population active, pour les familles, etc.

Pour citer un de ces abus, il demande que tous les versements de dividendes et autres effectués par des personnes physiques vers des "paradis fiscaux" où ils ne sont pas imposés soient désormais soumis à un impôt sur le revenu de 15% en Russie. Les conventions de double imposition, conclues avec ces paradis fiscaux, qui autorisent ces abus seront modifiées en conséquence.

Les États-Unis et d’autres pays en font toujours trop peu pour ralentir, voire arrêter l’épidémie.

Le Wall Street Journal d’aujourd’hui – payant mais cité ici – explique ce que nous avions dit dans nos articles précédents. Isoler la province de Wuhan, le 23 janvier, n’a pas suffi à mettre fin à la croissance du nombre de cas.

Ce n’est qu’après le 2 février, lorsque la province a décidé d’isoler les cas suspects et les personnes en contact étroit avec les cas confirmés, qu’elle a jugulé la crise :

Ce qui a vraiment changé la donne à Wuhan, c'est le passage, après le 2 février, à un régime de quarantaine plus agressif et plus systématique, dans le cadre duquel les cas suspects ou bénins - et même les personnes saines mais en contacts étroits avec des cas confirmés - étaient envoyés dans des hôpitaux de fortune et des centres de quarantaine temporaires.

Cette tactique a nécessité la transformation de centaines d'hôtels, d'écoles et d'autres lieux en centres de quarantaine, ainsi que la construction de deux nouveaux hôpitaux et la création de 14 hôpitaux temporaires dans des bâtiments publics. Elle a également souligné l'importance de la capacité de dépistage du coronavirus, qui, selon les autorités locales, est passée de 200 tests par jour à la fin janvier à 7 000 tests par jour à la mi-février.

Renvoyer une personne qui présente des symptômes légers chez elle pour qu’elle soit soignée par sa famille ne fait qu’accélérer l’épidémie, car tous les membres de la famille risquent alors d’attraper le virus.

Les tests et les soins pour le Covid-19 doivent être gratuits. Il faut que les hôpitaux ne prennent en charge que les cas critiques. Nous avons besoin de centres de quarantaine pour isoler du public les cas les plus bénins. De nombreux hôtels, stades et salles d’exposition sont actuellement vides. Ils peuvent être convertis en centres de quarantaine en un jour ou deux. Les gens n’auront à y rester que deux semaines. Ils seront nourris et recevront des soins médicaux. C’est une petite restriction de la liberté de quelques-uns pour le grand bénéfice de la société.

Nous devons également introduire le port d’un masque en public en tant que nouvelle norme sociale :

Un certain nombre d'études ont montré qu'une partie importante des personnes propagent le virus alors qu'elles ne montrent pas encore de symptômes - dans les jours ou les deux jours qui précèdent le début de leur maladie. Ces personnes dites pré symptomatiques vont propager le virus. Ce n'est pas leur faute.

On ne sait pas exactement dans quelle mesure ce type de transmission est à l'origine de la pandémie, mais il pourrait être important. Gabriel Leung, doyen de la faculté de médecine de l'université de Hong Kong, a estimé qu'environ 40 % des cas se transmettent avant l'apparition des symptômes. Une récente prépublication chinoise - une étude qui n'a pas encore été examinée par des pairs - a mis en commun les données de sept pays et a estimé un taux très similaire de 43 %.

Le nouveau coronavirus est transmis en grande partie par des personnes qui restent asymptomatiques et par des personnes qui ne se sentent pas encore malades mais qui présenteront plus tard des symptômes. Lorsqu’elles parlent, éternuent ou toussent, elles libèrent de petites gouttelettes qui sont porteuses du virus. Ces gouttelettes peuvent rester dans l’air pendant un certain temps. Si une personne qui arrive sur place inhale ces gouttelettes, il est probable que les virus l’infecteront.

Ceux qui ont le virus ou qui sont susceptibles de le propager devraient porter un masque car il empêche leurs gouttelettes de se disperser. Ceux qui n’ont pas le virus devraient porter un masque pour empêcher les gouttelettes de pénétrer dans leur corps.

On nous dit que les masques ne fonctionnent pas parce qu’ils ne protègent pas à 100%. Les tout petits virus peuvent passer derrière le masque, sur les côtés, ou se glisser à travers la toile. Mais le virus ne voyage pas seul, il est contenu dans une gouttelette. Même un tissage relativement large peut le retenir. Si on le double avec une feuille de papier essuie-tout entre les deux, la protection sera encore meilleure. Les sacs micro filtres pour aspirateurs et les filtres HEPA sont également des matériaux efficaces, facilement disponibles et faciles à transformer en masques.

Le développement de l’épidémie dépendra du nombre de personnes qui commenceront à porter régulièrement des masques lorsqu’elles ne sont pas chez elles. Même si les masques de protection n’empêchent que 50 % des nouvelles infections, la vitesse à laquelle l’épidémie se développera sera nettement plus faible.

Considérez que les sociétés du cercle bleu, dans la graphique ci-dessus – sont toutes celles où les gens portent régulièrement des masques alors que les autres pays – sauf la Chine qui a été surprise par l’épidémie – sont des sociétés où porter un masque est considéré comme inhabituel. Ces pays « bleus », qui ont également acquis de l’expérience lors des épidémies de SRAS et de MERS, présentent des trajectoires nettement plus plates.

Des graphiques similaires à ceux ci-dessus pour tous les États et territoires américains peuvent être trouvés ici.

Pendant ce temps, les médias américains continuent à diffuser de la propagande anti chinoise :

Deux pays européens signalent un taux d’erreur élevé pour les tests de coronavirus fournis par la Chine :

Le personnel médical en Espagne et en République tchèque a signalé que les tests  de détection rapide des coronavirus que leurs pays respectifs ont reçus de la Chine sont défectueux et présentent un taux d'erreur élevé.

Plusieurs laboratoires appartenant à des hôpitaux espagnols ont indiqué que les kits de tests qu'ils ont achetés, fabriqués par la société chinoise Bioeasy basée à Shenzhen, ont une sensibilité de 30% alors que la sensibilité devrait être supérieure à 80%, a rapporté jeudi le journal espagnol El País. En raison du manque de fiabilité du test, le personnel médical en Espagne est revenu au test PCR, qui prend jusqu'à quatre heures pour un diagnostic, alors que les tests rapides prennent entre 10 et 15 minutes.

Le gouvernement espagnol a acheté 340 000 tests à cette société chinoise, une quantité similaire à ce qu’a commandé la République tchèque, où le personnel médical fait également état d'un taux d'échec de 80 %.

Lorsqu’on vérifie les rapports originaux de l’Espagne et de la République tchèque, on apprend que ces pays ont acheté des tests anticorps qui ne réagissent que lorsqu’une personne est atteinte du virus depuis un certain temps et a développé des anticorps contre celui-ci. Ces tests ne peuvent évidemment pas être utilisés pour trouver des personnes qui sont infectées mais qui n’ont pas encore développé d’anticorps.

L’ambassadeur de Chine en Espagne a également souligné que ces tests n’ont pas encore été vérifiés par l’organisme de réglementation et qu’ils ont été importés sans l’aide ou à l’insu du gouvernement chinois.

Les tests anticorps sont utiles pour identifier les personnes qui ont développé une immunité actuelle contre le virus. Ces personnes peuvent ensuite s’occuper de celles qui sont les plus menacées par la maladie. Les tests anticorps sont rapides. Ils peuvent être utilisés partout.

Les tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) qui sont actuellement nécessaires pour déterminer si une personne est porteuse du virus prennent au moins quatre heures et ce sont des laboratoires spécialisés qui les traitent. Nous aurons besoin d’un test fiable beaucoup plus rapide si nous voulons remettre nos économies sur les rails. Heureusement, plusieurs entreprises et groupes universitaires travaillent déjà sur ces tests et un test de 45 minutes est maintenant prêt à être commercialisé.

Lorsque nous disposerons en masse d’un test rapide pour le virus et d’un test rapide pour les anticorps, nous pourrons relancer l’économie en « filtrant » la population à grande échelle. Des restrictions de mouvement ne seraient alors nécessaires que pour ceux qui présentent des résultats positifs pour le virus et négatifs pour les anticorps. Tous les autres pourraient reprendre le travail.
Il y aura certainement encore des épidémies dues à des personnes ayant échappé au processus de « filtrage », mais avec des tests et des soins faciles à mettre en place, ces groupes pourront être contenus localement.

Il faudra peut-être encore deux mois pour en arriver là. D’ici là, nous ne pouvons pas faire grand-chose d’autre que de rester le plus possible à l’écart et porter nos masques.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone

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