Covid : pourquoi les vaccins ?


Par René Lamertume − Avril 2021

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La première phase de vaccination contre la Covid-19 est un succès dans notre pays. La clientèle est constituée en particulier par les personnes qui ont été suffisamment traumatisées par les messages officiels. Ces derniers ont déclenché une peur profonde du virus. On se bouscule pour se faire piquer. La seconde vague sera constituée par les personnes à qui on fera peur avec le passeport sanitaire. Elle vont se précipiter pour se faire vacciner dans l’espoir que cela leur permettra de mener, à nouveau, une vie normale. Mais personne n’a fait le serment que les mesures restrictives s’arrêteront avec la vaccination et ce qui suit pourrait bien inciter à penser le contraire.

Examinons la situation suivante :

D’un coté, l’IHU de Marseille, du fait de la crise de la Covid-19, a pris en charge de manière plus ou moins précoce plus de 16000 personnes, à fin décembre 2020, avec un taux de létalité de 0,5 à 1 pour mille 1. Par ailleurs, des médecins ne cessent de répéter, malgré les interdictions, que des traitements préventifs existent.

D’un autre coté, la position officielle nationale, qui, comme en bien d’autres domaines, n’est que l’écho du niveau supranational de l’union européenne, est que les traitements précoces n’existent pas.

Comment concilier ces deux positions ? Comment, en effet, comprendre que la politique sanitaire soit de ne pas soigner les malades, mais plutôt de les vacciner ? A l’évidence, pour les gouvernants, seule la mise en place d’un vaccin est une bonne solution. Il n’est pas possible de connaître les raisons profondes de ce choix. Et comme il est impossible de penser que ce serait par méconnaissance de l’intérêt public, il faut conclure à un dogmatisme particulier.

Voyons maintenant un autre aspect des choses. Relevons la différence fondamentale entre un médicament et un vaccin : le médicament s’adresse à une personne malade tandis que le vaccin s’adresse à une personne saine qui veut éviter une affection.

Du point de vue de l’industriel, le médicament correspond ainsi au seul marché des malades tandis que le vaccin s’adresse au marché des personnes en bonne santé. Le groupe des personnes en bonne santé est plus vaste que le groupe des personnes malades. Ainsi, les bénéfices dans la vente des vaccins sont potentiellement bien plus élevés que dans le cas des médicaments (hormis les cas assez exceptionnels, de médicaments particulièrement coûteux).

La première constatation est que le fait, pour les gouvernants, de compter sur un vaccin plutôt que sur les médicaments (et surtout les médicaments anciens) conforte, par hasard, la politique commerciale des fabricants de vaccins : là où, auparavant, on aurait pu vendre une boite de pilules, on vend désormais un grand nombre de vaccins.

Du point de vue marketing, le passeport sanitaire, voulu par l’union européenne, tombe aussi à pic, car il va obliger une bonne part de la population à expérimenter les « vaccins ». Heureusement que les industriels sont prêts à fournir leurs produits en masse, sinon on imprimerait des passeports pour rien. Quelles remarquables coïncidences que ces normes qui apparaissent en même temps que des industriels ont à vendre leurs produits.

Ensuite, les vaccins peuvent nécessiter aussi des mises à niveau. On sait que le virus de la Covid-19 mute facilement, qu’il produit des souches plus ou moins différentes, capables de générer des symptômes différents chez les malades. Ce sont les fameux variants. Par ailleurs, le Remdésivir a été acheté en quantité par l’UE avant même, semble-t-il, de savoir quelle était son efficacité dans la lutte contre la Covid-19 et ce produit s’est révélé avoir, en particulier, une action mutagène sur les virus 2. Dans tous les cas, on ne sait pas si le vaccin d’origine fonctionne sur les variants mais il est très probable qu’il soit d’autant moins efficace que le variant sera éloigné du virus d’origine. Du point de vue de l’industriel, cette situation est une aubaine. Car la personne qui croyait, en se faisait vacciner, avoir fait le nécessaire une fois pour toutes, se retrouvera dans la situation où il faudra recommencer : les mutations de virus obligeront très probablement à faire des mise à jour de la vaccination. Cela rappellera peut-être quelque chose à toute personne qui doit se frotter à l’informatique : on achète un ordinateur et des logiciels et on s’aperçoit bien vite que les logiciels doivent être mis à jour (quand ce n’est pas l’ordinateur qui doit être mis à jour pour continuer à utiliser les logiciels modifiés). Dans le cas des vaccins contre les virus, on pourra ainsi nous dire : « Ah oui, vous avez été vacciné avec le vaccin 2021, mais cette version est périmée, il faut passer à la version 2022, sinon votre passeport ne fonctionnera plus ».

De plus, l’industrie pharmaceutique ne va probablement pas cesser de faire des affaires après la Covid-19. On peut supposer qu’il existe de nombreux projets de « vaccins » pour d’autre maladies plus ou moins répandues ou à venir. Le passeport sanitaire serait un instrument idéal pour imposer des « vaccins » tous azimuts. Heureusement, les agences de santé, nationale ou supra-nationale, veilleront à un usage strictement justifié.

Le passeport sanitaire qui nous est promis contraindrait la société toute entière à dépenser des sommes astronomiques. On nous répète sans arrêt que le problème actuel de santé publique, pour des raisons mal élucidées, ne peut être réglé en soignant simplement les malades avec des médicaments. Il ne faut donc pas s’étonner qu’on soit contraint d’obliger la population à utiliser, pour se soigner, d’autres moyens, et des produits dont la consommation aurait pu rester confidentielle. La conséquence, inattendue, de tout cela est que les intérêts des fabricants de vaccins et la stratégie officielle coïncident remarquablement. Et il faut arrêter de se focaliser sur les effets secondaires des « vaccins », puisque nous savons que les industriels nous proposeront aussi des médicaments.

René Lamertume

Notes

  1. Publication de l’IHU de Marseille, « bilan 2020 ».
  2. Voir les publications de l’IHU de Marseille
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