Par Sarah Cooksley – Le 16 août 2018 – Source Off Guardian via Liverpool Resisters
Ces dernières années, de nombreux parents ont commencé à remarquer que la BBC diffuse et encourage de manière de plus en plus flagrante l’idéologie transgenre parmi les enfants. D’où cela vient-il et pourquoi ?
En janvier 2012, la BBC a financé un Trans Camp, dirigé par All About Trans. La directrice générale de Mermaids, Susie Green, y a considérablement contribué.
En 2013, All About Trans a rencontré le service de politique éditoriale de la BBC. Ces rencontres ont été qualifiées d’ « interactions » et ont eu pour résultat plusieurs programmes spécifiquement destinés aux jeunes. En tant qu’organe de presse professionnel, All About Trans a plusieurs buts, mais le tout premier est d’augmenter la sensibilité du public à l’égard des enfants trans.
Un an après ces « interactions », CBBC a produit une série TV intitulée My Life : I am Leo (Ma vie : je suis Leo). Leo, 13 ans, « a toujours su que j’étais en fait un garçon » parce que les filles portent des robes et ont des long cheveux, alors que les garçons portent des choses différentes et ont les cheveux courts. CBBC est une chaîne de la BBC destinée aux enfants de 6 à 12 ans. Le documentaire a été présenté plusieurs fois depuis sa première diffusion en novembre 2014.
Il y a un parti pris marqué dans ce programme, comme l’indique le lien ci-dessus. Le programme offre très peu de preuves pour montrer qu’il y a d’autres options pour les enfants qui se sentent « différents » des autres enfants de leur sexe. Les enfants qui s’interrogent ou ne se conforment pas à leur genre sortent de la vision de ce documentaire en pensant qu’ils « doivent » eux aussi être transgenres. Il explique les normes genrées comme vraies et immuables plutôt que comme des stéréotypes et des constructions sociales qui n’ont aucune base dans la biologie et les faits scientifiques.
Toujours en 2014, BBC Radio 4 a produit Just a Girl. Mark Davies Markham a fait le sténographe pour Susie Green et Mermaids. Le programme encourage l’usage de médicaments bloquant la puberté, qui sont toujours utilisés en dérogation aux indications, sans preuve clinique d’efficacité. Il s’agit clairement d’une opinion dangereusement biaisée présentée comme un fait.
Un autre Leo, âgé de 10 ans, a été interviewé par BBC Radio 4 en 2016. Le programme présente une famille qui, en quelques mois, a aidé la « transition » de son enfant du genre féminin au genre masculin. L’enfant est décrit comme ayant des intérêts autres que les attentes de la société à l’égard des filles : il n’aime pas les princesses, il ne joue pas avec des poupées, il a eu plus d’amis et de modèles masculins. Leo n’a pas de sentiments d’inconfort et de détresse forts (dystrophie sexuelle) à propos de son corps, mais ses parents l’orientent quand même vers la voie médicale.
En 2016 également, Victoria Derbyshire a présenté un programme intitulé I don’t want to grow a beard. (Je ne veux pas avoir de barbe). Elle n’adopte par une approche critique pour enquêter sur la hausse spectaculaire d’enfants transgenre de moins de 10 ans. Pourquoi ces jeunes enfants sont-ils insatisfaits de leur corps ?
En 2017, BBC Look North a présenté un garçon de 8 ans qui est dans la confusion à propos de son sexe. Il pense qu’il doit choisir entre être un garçon et aimer danser. Il est cité disant : « Mon esprit me pousse d’un côté et mon autre esprit me tire d’un autre côté. Celui de gauche dit que je suis un garçon et l’autre me dit que je suis une fille. Je ne sais pas lequel choisir. »
En novembre 2017, Louis Theroux a présenté une émission intitulée Transgender Kids. Elle affirme : « Des professionnels de la santé pionniers aident les enfants qui disent qu’ils sont nés dans le faux corps » afin qu’ils fassent leur transition « à un âge de plus en plus précoce ».
Il semblerait, d’après ces productions, que la BBC glorifie le transgendérisme pour les enfants – leur expliquant que toute confusion peut aisément être balayée par magie en changeant de vêtements et de coupe de cheveux, en utilisant des pronoms différents et en prenant quelques pilules.
Les recherches montrent qu’environ 80% des enfants qui ne se conforment pas à leur genre s’en sortiront avant la puberté. Les programmes mentionnés ci-dessus reposent sur des stéréotypes sexistes qui en quelque sorte « prouvent » qu’ils sont transgenres. Ils minimisent les effets néfastes du processus de transition et véhiculent l’idéologie d’« être né dans le mauvais corps », qui n’a en fait aucun fondement. Les dures réalités de la transition telles que l’amputation de parties saines du corps, la stérilité et la perte de la fonction sexuelle ne sont pas mentionnées.
Évidemment, lorsqu’on lit sur les aspects négatifs de la transition, on pourrait se dire : « Attendez, ces programmes étaient pour et à propos des enfants, n’est-ce pas ? Discuter des procédures chirurgicales et de la fonction sexuelle ne serait pas approprié ! » Et je serais d’accord. Mais si la vérité est inappropriée pour être évoquée dans un programme pour enfants, est-ce acceptable de propager plutôt des mensonges confortables ? Bien sûr que non !
Children in Need (Enfants en détresse) de la BBC finance de nombreux projets différents. Le tableau ci-dessous indique le montant alloué à divers projets l’an dernier :
De toute évidence, une somme importante est consacrée à la sensibilisation au programme transgenre dans la conscience du public, par le biais d’organismes de bienfaisance pour les enfants.
Le message à l’intention des adolescents, à la radio et sur Internet, est également indiqué :
- Radio iPlayer Advice (conseils)
- Newsbeat : terminologie transgenre
- BBC Taster : Transgenre
Ces sites indiquent des liens sur des sites tels que Mermaids et GIRES pour obtenir plus d’information et de soutien et en retour, Mermaids recommande des programmes de la BBC tels que I am Leo aux jeunes qui consultent leur site. Tout cela est très confortable et circulaire. Les adolescents sont suffisamment encouragés et soutenus dans leurs identités trans par les médias sociaux aujourd’hui sans que la BBC doive aussi les renforcer. La BBC devrait être consciente de l’influence de la contagion sociale.
On dit aux parents qui remettent en question l’idéologie transgenre qu’ils ont tort, qu’ils sont rétrogrades, bigots et même abusifs. Les enfants et les adolescents dépendent de plus en plus d’Internet pour leur soutien émotionnel, et des étrangers leur disent d’échapper à l’influence parentale et de se tourner vers leur « famille arc-en-ciel » pour obtenir du soutien.
Children in Need soutient Allsorts Youth Project, dont le Trans Inclusion Schools Toolkit déclare : « Les élèves et les étudiants ont le droit d’avoir accès aux toilettes qui correspondent à leur identité de genre » et « Aucun élève ou étudiant ne devrait être obligé d’utiliser [des toilettes à cabines séparées] », ignorant ainsi le besoin, pour les étudiants, d’accéder à des installations séparées à l’école. Ces directives vont totalement à l’encontre des récentes enquêtes menées par la BBC elle-même :
« En septembre 2015, une une enquête de la BBC a révélé qu’entre 2011 et 2014, 5500 infractions à caractère sexuel avaient été recensées dans les écoles britanniques. Parmi celles-ci, près de 4000 étaient des allégations d’agressions sexuelles et plus de 600 des viols, selon des chiffres émanant des demandes au nom de la liberté de l’information. »
Children in Need de la BBC soutient financièrement d’autres organisations comme Gendered Intelligence [Renseignements genrés], dont le manuel sur la santé sexuelle pour les adolescents transgenres déclare : « Une femme est toujours une femme même si elle aime se faire sucer. Un homme est toujours un homme même s’il aime se faire pénétrer par le vagin. »
Educate and Celebrate, une organisation qui forme les écoles à avoir une attitude positive à l’égard des LGBT+ fournit des ressources qui présentent à de très jeunes enfants l’idée qu’ils peuvent avoir besoin de modifier leur corps sur le plan médical pour « correspondre » à leur personnalité. Educate and Celebrate est financé par Children in Need, de la BBC :
Quel est le message de base adressé aux enfants qui s’interrogent sur leur genre ou ne s’y conforment pas ? On leur dit qu’ils sont nés dans le mauvais corps. Nous sommes nos corps. Notre cerveau, nos membres, notre squelette, notre système hormonal, notre système reproducteur, et ainsi de suite, tout cela s’assemble pour former ce que nous sommes. Si nous disons à nos enfants que leurs corps sont « faux », nous leur disons qu’ils sont mauvais. Dans tout autre contexte, ce serait considéré comme de la violence psychologique.
Les parents d’enfants qui souffrent de dysphorie de genre veulent les aider, mais souvent, ils ne sont pas d’accord que la réponse soit la médicalisation. Une « attente vigilante » a toujours été la solution pour aider les enfants à traverser les années turbulentes de l’adolescence, mais la pensée actuelle compare maintenant cette approche à de la « thérapie de conversion ».
Pourquoi la BBC est-elle complice de cette représentation unilatérale des enfants transgenres ? Pourquoi ne discute-t-on pas de la réalité de la transition médicale et des répercussions que cela aura sur les jeunes ? Les vraies discussions n’ont pas lieu.
La BBC a la responsabilité de rendre compte de toute la mesure et la portée de la question transgenre, mais au lieu de cela, elle s’efforce de l’enrober de sucre pour la rendre acceptable aux parents comme aux enfants.
Ce parti pris s’explique peut-être par le fait que 2% des employés de la BBC sont eux-mêmes transgenres – plus de quatre fois la moyenne nationale. C’est une tendance claire à la BBC, avec une attention indubitable à l’égard des questions transgenres et, comme nous l’avons montré ici, à l’égard des enfants transgenres.
Les enfants méritent d’être aimés et d’être entourés indépendamment de leur soi-disant identité de genre. Ils n’ont pas besoin qu’on leur dise qu’ils ont tort d’aimer des jouets différents ou de porter des vêtements différents de ceux que la société leur impose. Les attentes spécifiques en matière de sexe changent dans le temps et l’espace. Il n’y a aucun raisonnement scientifique pour soutenir le concept de « né dans le mauvais corps ».
Nos enfants méritent mieux que ce que la BBC leur raconte.
Merci à @<lfredbelpaire et @cwknews sur Twitter pour leur enquête initiale
Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker francophone