Paul Craig Roberts – le 18 novembre 2015 – Source Strategic Culture
Voici un excellent article signé Glenn Greenwald – sur informationclearinghouse.info – qui me rappelle que je devais écrire un article sur la façon dont toutes sortes d’intérêts partisans se raccrochent à la propagande gouvernementale pour en tirer profit.
Greenwald montre comment ceux qui crachent sur Snowden dans les médias américains ont pris les attentats de Paris comme prétexte pour lui faire porter le chapeau. Les médias américains, les médias occidentaux en fait, sont la lie de la terre, et ne sont tout simplement pas de taille face à Glenn Greenwald. Greenwald montre qu’ils sont si bornés qu’ils ne peuvent se souvenir de leurs précédents mensonges suffisamment longtemps pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis quand ils se retournent à nouveau contre Snowden.
Ces journalistes achetés qui écrivent dans la presse occidentale n’ont pas résisté à la tentation de récupérer les mensonges sur les attaques de Paris, parce qu’ils y ont vu l’occasion de mettre celles-ci sur le dos de Snowden, qui les a montrés pour ce qu’ils sont – des journalistes-putes [désolé pour les putes qui valent cent fois mieux qu’eux, NdT ] qui mentent pour le compte du gouvernement contre de l’argent.
De même, les sites et les partis politiques anti-immigration ont beaucoup à gagner à déformer la vérité sur ces attentats, parce qu’ils peuvent ainsi souligner les dangers de laisser entrer dans un pays des étrangers d’une autre culture.
La gauche soutient les mensonges du gouvernement, parce que cela prouve leur argument que l’impérialisme et le néo-colonialisme occidentaux provoquent des retours de flammes. Les colonies opprimées se révoltent et apportent mort et destruction au pays des colonisateurs. C’est confortable intellectuellement pour la gauche, même si cela pousse le gouvernement à contrôler davantage la population.
De même pour les gens apeurés : si les Noirs ne vont pas les égorger dans leurs lits, les terroristes le feront sûrement. Seul le gouvernement peut leur apporter la sécurité en réduisant les libertés fondamentales. A la télévision, émission après émission – même sur Russia Today – on montre des citoyens qui sont d’accord pour que la police puisse les fliquer, parce que cela leur apporte de la sécurité. Benjamin Franklin l’a dit une fois, ceux qui abandonnent la liberté pour la sécurité finissent par ne plus rien avoir du tout. Mais tout cela passe bien au-dessus de la tête des téléspectateurs apeurés et des journalistes achetés.
Maintenant, mes lecteurs doivent être capables de terminer cette histoire par eux-mêmes.
Les Nazis et d’autres l’ont démontré [et théorisé, après Trotsky, NdT] de façon simple et claire : la peur est un outil pour contrôler les gens. Le terrorisme crée la peur, et la peur fait tomber ceux qui ne réfléchissent guère dans les filets du gouvernement qui a créé le terrorisme qui a créé la peur.
Regardez donc ce film, V pour Vendetta. Le gouvernement britannique déchaîne une épidémie et utilise la peur qui en résulte pour transformer la Grande-Bretagne en État policier. Les producteurs du film, tout comme les créateurs de V pour Vendetta et de Matrix, comprennent ce qui arrive, mais combien parmi les spectateurs comprennent cela ?
Si je compte bien jusqu’à présent, le FBI a monté 150 provocations, c’est-à-dire que le FBI a organisé des complots terroristes, pour lesquels il recrutait des individus paumés pour faire, par exemple, sauter la tour Sears avec de fausses bombes qu’il leur donnait.
Nous avons eu l’opération sous faux drapeau le 11 septembre, l’opération sous faux drapeau contre le Marathon de Boston, l’opération sous faux drapeau contre Charlie Hebdo, l’opération sous faux drapeau du 13 novembre. Toutes ces opérations ont suivi le scénario déjà ancien de l’Opération Gladio [dans les années 70, faire régner la terreur en Italie, entre autres, et l’attribuer à l’extrême-gauche pour ancrer le gouvernement à droite, NdT] et du Projet Northwoods [projet d’attentats contre des citoyens américains pour accuser Cuba, et l’envahir avec le soutien de l’opinion publique, projet non réalisé, NdT] (tout est sur le Web, consultez Google), et d’autres.
Le monde occidental n’est autre qu’une tyrannie dans laquelle des citoyens décervelés vivent dans une réalité [village Potemkine, NdT] entièrement reconstruite.
Y a-t-il suffisamment de gens capables de sortir la tête de l’eau pour faire changer les choses ? C’est la question.
Paul Craig Roberts
Traduit par Ludovic, édité par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone