L’enseignement supérieur touche le fond


Il y a tellement d’animaux répugnants dans la vie publique que nous avons laissé fraterniser avec le reste de la société, à notre plus grand péril. − Aimee Terese sur « X »


Par James Howard Kunstler – Le 3 octobre 2025 – Source Clusterfuck Nation

La drag queen LaWhore Vagistan, alias Kareem Khubchandani

Harvard, apparemment, n’apprend jamais. Elle s’est imposée comme le symbole de tous les échecs de l’éducation contemporaine, notamment le racket autour des dotations, les escroqueries aux subventions gouvernementales, les manœuvres autour de la race et du genre, et la capitulation intellectuelle devant des idées qui feraient éclater de rire les astrologues médiévaux.

Exemple concret : l’université a récemment annoncé l’embauche d’une drag queen de la région de Boston pour enseigner un cours au semestre du printemps 2026 sur l’émission de télévision Ru Paul’s Drag Race. Cette émission met en scène des candidats qui s’affrontent pour remporter des prix et des couronnes en fonction de leur « charisme, originalité, audace et talent » (C.U.N.T.). Vous voyez le tableau ? Plongez dans votre boîte à outils de psychologie jungienne.

Ce domaine artistique marginal a été identifié il y a quelques années par la pop star littéraire Susan Sontag comme étant « camp », dérivé du français « se camper », qui signifie « prendre une pose exagérée » et dépeint « un artifice contre nature ». Le camp est le cousin théâtral du kitsch, qui célèbre le mauvais goût, avec des accents histrioniques de sentimentalisme exagéré.

Comprenez bien : lorsque vous regardez des drag-queens, vous ne voyez pas vraiment des hommes se faisant passer pour des femmes. Vous voyez des hommes représentant des femmes comme des monstres. Vous pourriez supposer que ce sont des hommes qui souffrent de « problèmes avec leur mère ». Ce qui les trahit, c’est qu’ils plaisantent souvent avec humour sur scène au sujet de leurs organes génitaux masculins, et tentent parfois même de les montrer discrètement, ce qui ouvre la voie à des interprétations intéressantes de ce comportement.

La drag queen du jour à Harvard en est une parfaite illustration. Kareem Khubchandani, de son vrai nom, est professeur de théâtre, de danse et d’études scéniques à l’université Tufts. Il enseigne également les « études sur la race, le colonialisme et la diaspora ». En tant que drag star, il se produit sous le nom de scène LaWhore Vagistan. Voici comment il se décrit aux médias : « Mes pronoms préférés sont « elle » ou « tante ». J’ai choisi « LaWhore » parce que ma famille est originaire du Pakistan : Lahore est une ville importante au Pakistan, et bien, je suis un peu une pute. Et Vagistan parce que je vois le sous-continent comme un grand et magnifique Vag… istan. »

Bien sûr, sa fascination pour les organes génitaux féminins, le fait de voir toute une nation sous cet angle, est un peu étrange si l’on considère que A) il est un artiste homosexuel qui n’est apparemment pas attiré par les caractéristiques sexuelles féminines et qui n’a aucune expérience en la matière, et B) il est un homme qui ne possède pas lui-même ces organes. Sur quelle base aurait-il donc acquis une telle connaissance des organes génitaux féminins et développé une obsession si puissante à leur égard qu’il en vient à imaginer ainsi tout le pays de ses ancêtres ? Cela a peut-être un rapport avec sa maman… quelque chose qui la rendait… inoubliablement monstrueuse.

Nous ne connaîtrons probablement jamais la réponse à ces questions, qui sont d’ailleurs secondaires par rapport à la question principale de l’emploi de M. Khubchandani à Harvard, où les jeunes esprits sont formés pour devenir la future classe dirigeante de notre nation. D’autres questions se posent toutefois. Par exemple, le président de Harvard, Alan Garber, était-il au courant de cette embauche et l’a-t-il approuvée ? Comment dirait-il qu’elle s’inscrit dans la mission de Harvard ? Ou le doyen John Manning ? Ou Hopi E. Hoekstra, doyen de la faculté des arts et des sciences ? Ou le conseil d’administration de Harvard ?

Tout cela souligne une leçon importante que l’Amérique a apparemment réussi à oublier, quelque chose que nous savions autrefois très bien : que les comportements marginaux ont leur place en marge, et non au centre de notre vie nationale. La célébration de la vulgarité pour elle-même n’est sans doute pas l’idéal le plus ambitieux pour les meilleurs et les plus brillants de notre société, aussi amusant que cela puisse être pendant leurs heures de loisirs, lorsque les gens sont libres de poursuivre tout ce qui stimule leur imagination.

Cela soulève également la question suivante : pourquoi des femmes hautement qualifiées, par exemple les professeures et administratrices de Harvard, pratiquement toutes titulaires d’un doctorat, certifiées génies dans leur domaine, acceptent-elles un spectacle aussi criard et grotesque de manque de respect envers les femmes, officiellement présenté dans le cadre du programme d’études de Harvard ? Se considèrent-elles comme des monstres qui méritent d’être ridiculisées et réprimandées ? Aiment-elles voir un homme jouer un psychodrame aussi dégradant qui réduit complètement sa virilité ? Cela signifie-t-il une sorte de triomphe définitif sur « le patriarcat » ? (Et dans quelle mesure est-ce une bonne chose ?)

Harvard dispose d’un département de psychologie, qui comprend un programme de doctorat en sciences cliniques, psychologie sociale, cognition, cerveau et comportement, sous la direction du président Matthew K. Nock, PhD. Sa biographie officielle à Harvard indique : « Les recherches de Nock visent à mieux comprendre pourquoi les gens adoptent des comportements qui leur sont préjudiciables, en mettant l’accent sur le suicide et d’autres formes d’automutilation… afin de mieux comprendre comment ces comportements se développent, comment les prévoir et comment les prévenir. » Le président Garber devrait peut-être demander au Dr Nock d’auditer le prochain cours de LaWhore Vagistan afin de voir, par exemple, comment il aborde l’épidémie de violence transgenre qui sévit actuellement aux États-Unis. Nous avons besoin de toutes les informations possibles.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

   Envoyer l'article en PDF