Une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre


Presque tous les titres et ce qui passe pour des « nouvelles » aux États-Unis sont des appels à l’aide. – Karen Kwiatkowski


Par James Howard Kunstler – Le 21 juin 2024 – Source Clusterfuck Nation

Trump boasts significant lead in Michigan as Biden falters: poll | Fox News

Maintenant que les jeux d’armes et le flash-mobby coloré de Juneteenth sont terminés, c’est au tour du grand débat de la semaine prochaine entre les deux candidats des principaux partis – si débat est même la bonne description de ce qui ressemble plus à une conférence de presse conjointe menée par la société de relations publiques d’un des candidats. Que pense voir le public en mal de réalité ? Probablement tout sauf un combat loyal.

Il est difficile d’imaginer ce qui a poussé « Joe Biden » à décider que c’était une bonne idée pour lui (à moins qu’il n’ait pas été le décideur). Puisque nous sommes dans une ère de psychodrame archétypal, l’événement ressemble davantage à un sacrifice rituel. Ses récentes prestations publiques ont été, disons, peu rassurantes, tant au niveau de l’expression que de l’attitude physique. Il a l’air d’être le capitaine Queeg qui rencontre Mr Magoo. On peut donc se demander si un tropisme ancien de l’esprit ne l’oriente pas vers une destruction certaine, encouragé par ceux de sa propre faction qui profiteront de sa sortie.

Le spectacle sordide de la poursuite d’Alvin Bragg s’est retourné contre lui de manière spectaculaire, car même les propres pom-pom girls du président commencent à percevoir l’effrayante malhonnêteté d’un Ministère de la Justice politisé qui pourrait tout aussi bien se retourner contre elles. Rachel Maddow et Joy Behar ont répété leurs fantasmes de persécution à l’antenne cette semaine – et, bien sûr, comme d’habitude, il s’agissait d’une pure projection psychologique de ce que leur propre parti a fait pendant huit longues années.

On suppose que « Joe Biden » suivra exactement le même scénario jeudi prochain, en accusant Trump d’être « un dictateur », un Adolf Hitler 2.0, cherchant à utiliser les leviers du pouvoir pour terroriser les défenseurs de la démocratie. On voit mal comment il pourrait s’en sortir. Il suffit à Trump de faire la moyenne de la longue liste des poursuites malveillantes, y compris celles qui le visent lui-même, lancées ces derniers temps contre les opposants de « JB ». Et il pourrait ajouter la volonté du régime de supprimer la liberté d’expression et la vérité elle-même – comme dans l’affaire de l’ordinateur portable de Hunter Biden et la dissimulation des faits autour du fiasco de la Covid-19.

À ce propos, ce serait la meilleure occasion pour Trump de s’expliquer, s’il le peut, sur son rôle dans le lancement du vaccin à ARNm qui s’est transformé en ce qui semble être le plus grand désastre de la médecine moderne. Il semble évident qu’en tant que président, Trump a été blufflé par « les experts » dans une culture qui vénère l’expertise. Comment aurait-il pu s’opposer au groupe de travail de la Maison Blanche sur le coronavirus, dirigé par le Dr Anthony Fauci ? Et soutenu par les forces combinées du CDC, de la FDA, du NIAID, du NIH et de tous les conseils médicaux d’un océan à l’autre ? Aurait-il dû se contenter de dire : « Non, nous n’allons pas faire ça » ? Je ne crois pas. Mais il n’y aura pas de meilleur moment, ni de public plus nombreux, pour expliquer comment tout cela a fonctionné et s’est mal passé.

Le tempérament de Trump ayant suscité les objurgations les plus vives de la part de ses détracteurs, la chose la plus simple qu’il puisse faire dans ce débat est de garder ses bonnes manières et de ne pas se laisser appâter ou railler. La liste des échecs de « Joe Biden » est si longue que Trump n’a plus qu’à rappeler au public ce qu’il sait déjà et qui s’ajoute à un effort apparemment délibéré pour détruire la nation : l’ouverture des frontières et le nombre croissant de crimes atroces commis par des étrangers en situation irrégulière, ainsi que l’immense inquiétude suscitée par les intentions des djihadistes et autres étrangers malfaisants introduits par la sécurité intérieure ; l’idiotie de notre rôle dans la guerre en Ukraine et la facilité avec laquelle le conflit pourrait être résolu par une négociation volontaire ; l’effondrement de l’économie de biens et de services sur le terrain (sans les aides gouvernementales, les renflouements, les subventions et les jeux statistiques) ; l’incontrôlable État profond avec les services de renseignements qui ronge nos libertés fondamentales ; les bousculades insensées entre races et sexes visant à semer la haine et à perturber les modes normaux de relations humaines ; et bien d’autres choses encore qui ont été faites pour insulter et humilier le peuple de ce pays.

En bref, le bilan de « Joe Biden » et de la clique qui le soutient est inégalé en ce qui concerne la démolition de nos principes, institutions, traditions et aspirations nationaux, et si ce n’est pas déjà évident autour de vous, Trump est en mesure de présenter calmement l’affaire jeudi soir prochain, sans avoir recours à l’histrionisme. Il aura également l’occasion d’utiliser le vieux jeu de Muhammad Ali « Rope-a-Dope » sur « Joe Biden ». Si le vieil escroc commence à jacasser « condamné pour crime », Trump pourra passer en revue les nombreux cadeaux en espèces provenant d’entités étrangères et reçus par la douzaine de sociétés écrans de Hunter Biden, avec une récitation des relevés bancaires, des mémos sur les transactions et des témoignages sous serment déjà présentés, alors que les audiences sont toujours en cours.

Il y a également de fortes chances que, malgré l’Adderall qui illumine ce qui reste de son cerveau, « Joe Biden » se transforme rapidement en un zombie pathétique, baragouinant des inepties sur son oncle Brosey parmi les cannibales, sa victoire sur l’archi-méchant Corn Pop, sa conquête du mont Everest aux côtés de Xi Jinping, son enfance latino-américaine et juive à Scranton, en Pennsylvanie, son sauvetage de Martin Luther King face à une foule de Ku Kluxers et… bien… les nababs du parti Démocrate auront enfin ce qu’ils attendent depuis longtemps : une excuse pour se débarrasser de ce faux président au cul parfait et ouvrir grand la fenêtre à Hillary Clinton, qui pourra voler de ses ailes de cuir (Caw ! Caw !) et conduire le nombre décroissant de ses admirateurs dérangés vers une nouvelle défaite électorale humiliante.

Qu’est-ce que ce parti a d’autre à proposer que le cri de guerre totalement vide et mensonger sur la sauvegarde de notre démocratie ? Il n’offre rien d’autre que la ruine. Le débat pourrait même signifier la mort du parti lui-même. Oh, mais il ne faut pas non plus exclure que « Joe Biden » annule au dernier moment. Tout est possible.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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