« Il existe une sombre envie de pourriture… comme si la décomposition était une échappatoire aux limites, aux peurs oppressantes et aux douleurs d’une existence individuelle. » – Eric Hoffer
Par James Howard Kunstler – Le 30 septembre 2022 – Source kunstler.com
Puisque « Joe Biden » a carrément promis en février dernier de « mettre un terme au gazoduc Nord Stream » – et supposons qu’il voulait dire NS 1 et 2 – pourquoi chercher à élucider un faux mystère ? Notre « président » apparent n’est-il pas un homme de parole ? Bien sûr, la machine qui se cache derrière « Joe Biden » nie jusqu’à présent tout crédit pour cet acte conséquent, mais qui, dans ce pays, ignore que la réponse par défaut du gouvernement américain consiste aujourd’hui à mentir.
L’objectif de cet acte était tout aussi simple, clair et évident : exclure toute possibilité pour l’Allemagne de négocier une paix séparée avec la Russie autour des sanctions financières et économiques imposées par les États-Unis au sujet de l’opération en Ukraine. Ne pensez-vous pas qu’il était clair pour tout Allemand doté d’un demi-cerveau que l’adhésion de l’OTAN aux sanctions n’était rien de moins qu’un aller simple vers Palookaville pour l’Euroland ? Que cela signifiait l’adieu à son économie manufacturière de pointe, puis l’adieu à un niveau de vie confortable et moderne ?
Il y a quelques semaines, la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré au monde entier que l’Allemagne soutiendrait l’Ukraine (et la politique de l’OTAN menée par les États-Unis) « quoi qu’en pensent les électeurs allemands ». Tout cela n’était qu’une mise en scène, vous comprenez, pour maintenir la maigre prétention que l’OTAN a un intérêt réel dans ce qui se passe en Ukraine – comme résultat du feu de poubelle mis là-bas par l’Amérique. Dans le même temps, le même ministère allemand des affaires étrangères se faufilait par des voies détournées pour tâter le terrain auprès du ministère russe des affaires étrangères sur la manière dont l’Allemagne pourrait obtenir du gaz naturel russe en douce, par le biais de tiers, par exemple la Turquie, pour gagner du temps jusqu’au jour glorieux où les pipelines Nord Stream pourraient rouvrir et où la vie économique allemande retrouverait son ancienne normalité ?
« Joe Biden » a claqué la porte sur ce point de manière assez concluante lundi, en faisant exploser les deux pipelines, un premier acte de folie de la part d’un gouvernement américain alimenté à tous les niveaux et dans toutes les directions par une pensée stratégique psychotique. Pour commencer, considérez que le sabotage du Nord Stream revient à ce que le principal membre de l’OTAN commette un acte de guerre contre le reste de l’OTAN. Comment peut-on appeler autrement le fait de priver la majeure partie de l’Europe des moyens de gagner sa vie – ou simplement de rester en vie ?
Il se trouve que l’Allemagne n’est pas en mesure de répondre à ce casus belli en entrant en guerre contre les États-Unis. L’Allemagne a une armée Potemkine – l’Amérique s’en est assurée depuis 1945, la dernière fois que ces Teutons des forêts du nord ont perdu la tête contre la société occidentale. Il me semble que soit le chancelier Olaf Scholz reconnaît cet affront mortel à l’Allemagne et renonce à toute participation à l’idiotie de l’OTAN en Ukraine, soit, dans quelques mois, il sera confronté à un violent soulèvement politique de son propre peuple et son gouvernement tombera – et pas nécessairement dans le cadre d’une procédure parlementaire ordonnée. Plutôt des foules dans les rues… le chaos… des bâtiments gouvernementaux incendiés… des fonctionnaires étranglés – une véritable insurrection, pas le genre de faux dont nous entendons parler sans cesse par le parti américain du chaos.
Comment, exactement, les principaux pays de l’OTAN peuvent-ils continuer à considérer les États-Unis comme un quelconque allié ? Ils ne le feront pas et ne le peuvent pas. Quoi qu’il en soit, et malgré la récente expansion paniquée de l’OTAN, les pays membres de l’échafaudage contigu connu sous le nom d’Union européenne se détachent un par un. Georgia Meloni, qui sera bientôt Premier ministre de l’Italie, n’aurait pas pu le dire plus clairement lorsque sa coalition a remporté les élections de la semaine dernière : elle et eux s’opposent avec la plus grande fermeté à toutes les absurdités Woke que le Forum économique mondial a programmées dans l’UE. Elle et eux s’opposent à l’annulation des libertés individuelles et aux affronts tyranniques à l’application régulière de la loi ; ils s’opposent à la campagne dégénérée visant à saper la famille, l’église et la souveraineté nationale ; et ils ne sont pas disposés à servir de dépotoir pour les hordes du tiers monde que l’UE incite stupidement à venir sur les côtes européennes.
Ne vous inquiétez pas, d’ici peu, quelque chose de similaire va se produire en France également. Peut-être que les foules de nationalistes à Paris seront assez enflammées pour sortir le vieux « rasoir national », afin de rendre leur sérieux catégorique. Adieu Cinquième République. La Sixième est en route pour la maternité et elle ne reconnaîtra pas l’UE comme sa maman. Il y a de quoi s’agiter dans toute l’Europe. Les agriculteurs néerlandais étaient déjà furieux de l’obéissance honteuse du premier ministre Mark Rutte au programme malveillant de der Schwabenklaus visant à mettre fin à l’agriculture néerlandaise. Rutte sera parti avant les plantations de printemps, en 2023. La Suède, comme l’Italie, avait répudié ses dirigeants gauchistes véreux il y a quelques semaines à peine lors d’une élection nationale ordonnée. Des foules de manifestants ont illuminé Prague cette semaine. Il fera encore beau dans toute la zone euro pendant quelques semaines.
L’euro est tombé en dessous de la parité avec le dollar américain. Ses jours sont comptés et lorsque, par la force des choses, il devra être remplacé par les anciennes monnaies nationales – francs, marks, florins, lires -, la soumission à l’UE atteindra sa fin logique et ce sera le retour à la souveraineté nationale. Le Royaume-Uni, l’ailier de l’Amérique, est devenu une opération totalement inepte et en perdition. Le pays est en faillite, la livre se meurt et, en recourant à nouveau au vieux racket d’achat d’obligations via un QE, la Banque d’Angleterre vient de condamner le pays à une inflation encore plus ruineuse. Liz Truss sera une merveille de trois mois. Les choses pourraient devenir si folles dans le vieux Blighty que Nigel Farage se retrouvera au 10 Downing Street.
En ce qui concerne les actions de la Russie en Ukraine, les élections dans les oblasts du Donbass sont une affaire réglée. M. Poutine n’a pas encore répondu à la provocation extrême que constitue le vandalisme des « Nord Stream ». Je doute qu’il fasse un geste de représailles histrionique contre une infrastructure critique de l’OTAN ou de l’Amérique elle-même. Il va plutôt procéder méthodiquement à un nettoyage de l’armée de M. Zelensky, éliminer tous les missiles et autres munitions américains stockés sur place, achever l’occupation du territoire côtier de la mer Noire, de Kherson à Odessa, et mettre de l’ordre dans ce trou perdu de la société occidentale. L’opération se caractérisera par une approche mesurée et professionnelle. La Russie se contentera de faire le nécessaire, d’éteindre le feu de poubelle et de refuser que les États-Unis déclenchent la troisième guerre mondiale.
« Joe Biden » et son régime de dégénérés sataniques n’auront qu’à bien se tenir. Ils auront perdu la loyauté de l’Europe avec la stupide affaire du « Nord Stream ». Ils auront assez d’ennuis chez eux avec l’effondrement de l’économie américaine et tout le malaise qu’ils ont généré avec les insultes, les persécutions et les punitions infligées par les Woke à la moitié de la population – sans parler des répercussions désastreuses à venir de la méchante arnaque du « vaccin » Covid. Pendant ce temps, le Parti du chaos de « Joe Biden » affrontera la colère des électeurs américains lors des élections de mi-mandat. Et si, par hasard, ils prennent la décision majestueusement stupide d’annuler, de reporter ou d’interférer d’une manière ou d’une autre avec cette élection, ils affronteront la colère des électeurs au sol, depuis l’arbre à pendus.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone