Par F. William Engdahl – Le 3 novembre 2016 – Source journal-neo.org
Le vrai crime qui a été révélé par les courriels d’Hillary Clinton envoyés depuis son serveur privé a été consciencieuseme
La personne clé qu’il s’agit d’examiner ici, c’est Huma Mahmood [Mahmoud] Abedin : la compagne quasi constante d’Hillary depuis qu’elle fut son assistante à la Maison blanche sous Bill Clinton, au gré de la montée en puissance des scandales qui commencèrent en 1996. Huma Abedin est aujourd’hui, à 40 ans, la vice-directrice de campagne de la même Hillary Clinton, candidate à l’élection présidentielle.
Huma Abedin est apparemment la seule autre personne a avoir disposé d’un accès complet au compte d’e-mails privés d’Hillary quand elle était Secrétaire d’État, et Huma était sa chef d’équipe adjointe [Deputy Chief of Staff], et, dans un arrangement suspect à faire dresser les cheveux sur la tête, avec marqué dessus en rouge pétant «conflit d’intérêt», au moment même où elle occupait son emploi au Département d’État américain nantie de la plus haute accréditation de sécurité, Abedin était employée par la Fondation Clinton : la même Fondation Clinton qui se trouve [aujourd’hui] sous le coup d’une enquête pour avoir illégalement utilisé la place de Hillary en tant que Secrétaire d’État afin de vendre de l’influence, en échange de millions de dollars de «dons» à la Fondation de Bill 1. Les principaux donateurs comprenaient les gouvernements de l’Arabie saoudite et du Qatar, et pas par accident : ce sont ceux-là mêmes qui sont les deux principaux financiers du Front al-Nusra d’al-Qaïda (l’opposition «modérée» de Washington à Assad) et de l’EEIL aujourd’hui 2.
Pourquoi est-ce que je pense que Huma Abedin, qui a été une intime de Clinton depuis vingt ans, depuis ses dix-neuf ans, se trouve au cœur d’une conspiration criminelle illégale qualifiée de potentiellement «plus grosse que le Watergate» ?
Mais parce que Huma Abedin se trouve être au centre d’un réseau de terrorisme international criminel qui fut derrière les groupes terroristes islamistes majeurs actifs dans le monde, depuis que la CIA créa les moudjahidines afghans à la fin des années 1970, en tant qu’une partie de son Opération Cyclone.
Huma Abedin, le bras droit de la potentielle prochaine Présidente américaine, est en effet membre de la Fraternité des Frères musulmans de pied en cap, plus précisément dans son cas de la «Sororité musulmane». Et le degré d’influence qu’elle a sur Hillary Clinton, d’après tous les observateurs rapprochés, est considéré comme extraordinaire.
Huma Abedin a été élevée depuis 1970, alors qu’elle n’était âgée que de deux ans, et jusqu’à ce qu’elle entre à l’Université George Washington, par ses parents musulmans : Syed Zainul [Saïd/Saïed Zainoul] Abedin et Saleha Mahmood [Mahmoud] Abedin, à Djeddah, en Arabie saoudite.
Huma et sa famille avaient migré vers Djeddah où son père sunnite né Indien Syed, occupait un poste majeur au sein du ministère des Affaires islamiques du gouvernement saoudien. À Djeddah, le père de Huma fonda le Journal des affaires des minorités musulmanes [Journal of Muslim Minority Affairs]. Rappelez-vous ce nom dans la mesure où il est central dans l’histoire de Huma.
Syed Abedin fonda dans le même temps, avec de l’argent saoudien, le laboratoire d’idées [think tank] affilié : l’Institut des affaires des minorités musulmanes [Institute of Muslim Minority Affairs] à Djeddah. D’après Walid Shoebat, un ancien membre des Frères musulmans, à présent activiste pour la paix, «les Abedin, depuis des décennies, servaient en fait une entité étrangère : le ministère des Affaires islamiques du gouvernement saoudien, et non pas la démocratie américaine comme a pu le déclarer le Président Obama». 3.
À l’époque des activités de Syed Abedin, en effet, le gouvernement saoudien travaillait intimement avec la Confrérie des Frères musulmans [Muslim Brotherhood] afin de répandre leur «marque» d’un islam ultra réactionnaire et féodal dans le monde entier, avec le soutien de la CIA…
Huma Abedin fut élevée en compagnie d’une large colonie de familles d’exilés de la Confrérie des Frères musulmans, importés «en contrebande» à l’intérieur de l’Arabie saoudite ultra-réactionnaire par la CIA américaine dans les années 1950, après que la Confrérie eut tenté mais échoué à assassiner le Président égyptien Nasser 4.
J’ai documenté de manière détaillée la fusion de cette Confrérie des Frères musulmans, politiquement agressive, originaire d’Égypte, fondée dans les années 1920 par Hassan Al-Banna, avec le courant ultra féodal de l’islam wahhabite des Saoud, dans mon dernier livre : L’hégémonie perdue : celle que les dieux eux-mêmes détruiraient [The Lost Hegemon: Whom the gods would destroy]. J’y ai décrit en détail la secte de Huma Abedin. Deux citations provenant du fondateur de la Confrérie des Frères musulmans, Hassan al-Banna, indiquent la vraie nature de ce qui est en fait un culte de mort organisé en une société secrète [secret society death cult] :
«Allah est notre but ; le Prophète est notre meneur ; le Coran est notre Constitution ; le Djihad est notre voie ; la mort au service d’Allah est notre vœu le plus élevé ; Allah est grand ; Allah est grand.»
Credo de la Société des Frères musulmans d’Égypte, Hassan al-Banna :
«La victoire ne peut venir qu’avec la maîtrise de l’Art de Mort. Une mort en martyr combattant pour l’établissement d’un nouveau califat est le plus court et le plus facile à réaliser dans cette vie ici-bas pour rejoindre la vie dans l’au-delà» – Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans 5.
Le psychologue juif allemand Arno Gruen, qui eut à fuir l’Allemagne nazie avec sa famille vers New York, réalisa une étude, toute sa vie durant, sur les racines du fascisme. Dans une analyse concernant la relation entre une enfance dysfonctionnelle
La société des Frères musulmans d’Al-Banna est basée sur une idéologie semblable, chercheuse de mort. La Confrérie des Frères musulmans, en tant que société secrète, a été modélisée de plusieurs façons d’après d’autres sociétés secrètes, proposant un agenda caché, à l’instar de la Société de Jésus [Jésuites], ou bien des SS de Himmler dans l’Allemagne nazie. En fait, en exil durant la Seconde Guerre mondiale à Berlin, le Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, qui était alors l’une des plus hautes autorités musulmanes, travailla étroitement avec le chef de la SS Heinrich Himmler afin de répandre la haine par des émissions de radio en ondes courtes depuis l’extérieur de Berlin, incitant à des émeutes anti-juives à Jérusalem. Dans son autobiographie parue après la guerre, le Grand Mufti écrivit : «Notre condition fondamentale pour une coopération avec l’Allemagne, était d’avoir les mains libres afin d’éradiquer jusqu’au dernier juif de Palestine et du monde arabe. J’ai demandé à Hitler un engagement explicite afin de nous permettre de solder le problème juif d’une façon bénéficiant à nos aspirations nationales et raciales, et d’après les méthodes scientifiques innovées par l’Allemagne pour le traitement de ces juifs. La réponse que j’ai obtenue était : les juifs sont à vous.» 7 8
Des affaires familiales
Aujourd’hui, Huma Abedin est devenue plus infâme aux yeux des Américains, mais pas pour ses liens politiques vastes et dangereux avec le réseau terroriste de la Confrérie des Frères musulmans. Elle est connue pour être l’épouse étrangère d’Anthony Wiener, réputé être quelque peu dérangé sexuellement. En fait, la récente saisie par le FBI d’un ordinateur portable dont il fut dit qu’il contenait environ 650 000 courriels d’Abedin, d’Hillary Clinton et semble-t-il aussi de Barack Obama, est rapporté comme ayant été l’ordinateur portable partagé de son mari Wiener, initialement saisi par le bureau du FBI de New York lorsqu’il enquêtait sur des accusations portées contre Wiener. Ce dernier fut en effet forcé de démissionner de son poste de membre du Congrès des États-Unis pour avoir envoyé des photos intimes à diverses femmes, dont une photo de ses attributs masculins à une jeune fille de 15 ans…
Or le véritable scandale a été consciencieuseme
Le frère de Huma, Hassan Abedin, était un officier du Développement [Development Officer] au sein du Centre pour les études islamiques d’Oxford [Oxford Center for Islamic Studies – OCIS] en Grande-Bretagne au moins jusqu’en 2010, travaillant sous la supervision du chef spirituel des Frères musulmans, dont il était la «liaison internationale» : Sheikh Yusuf al-Qaradawi. De même [qu’il travaillait] avec Abdullah Omar Naseef, le fondateur de Rabita Trust, une [organisation] subsidiaire financée par les Saoudiens de la Ligue musulmane mondiale [Muslim World League], contrôlée par la Confrérie des Frères musulmans, qui fut classée par le gouvernement américain comme une «entité terroriste mondiale spécialement désignée» [Specially Designated Global Terrorist Entity], et dont les avoirs furent bloqués par le Trésor américain dans le sillage du 11 septembre 2001. Naseef était – est toujours aujourd’hui – le président du Conseil [de l’OCIS] et Qaradawi était un membre du même Conseil, quand [Hassan] Abedin travaillait là-bas. De plus, Hassan Abedin travailla avec le prince saoudien Alwaleed ben Talal sur un projet intitulé Répandre l’islam en Occident [Spreading Islam to the West.] 9.
Le même financier du terrorisme d’al-Qaïda, figure emblématique de la Confrérie des Frères musulmans, Abdullah Omar Naseef, a donc co-fondé l’Institut des affaires des minorités musulmanes [Institute of Muslim Minority Affairs] en Arabie saoudite en 1978, avec le père de Huma Abedin 10…
La bonne mère d’Abedin
La mère de Huma Abedin, née pakistanaise, Saleha Mahmood Abedin, est, elle aussi, un membre éminent de la branche féminine de la Confrérie des Frères musulmans : les Soeurs musulmanes [Muslim Sisterhood – Sororité Musulmane]. Saleha Abedin est en fait un membre du Conseil de l’équipe de la présidence [Presidency Staff Council] du Conseil islamique international pour la da’wa et le secours (CIIDS) 11) des Frères musulmans, aux côtés d’une autre autorité des Frères musulmans, Abdullah Omar Naseef, qui joua un rôle principal à la fois dans al-Qaïda, et dans la Confrérie des Frères musulmans : le même Naseef qui co-fonda l’Institut des affaires des minorités musulmanes de Said Abedin, basé en Arabie. 12.
Bien que le bras financier de la Ligue islamique mondiale (LIM) 13 aux États-Unis – Rabita Trust – fut fermé du fait de ses liens avec le terrorisme, 14, mais continua d’exister sous le nom de Rabita al-Alam al-Islami. Saleha Abedin est aussi membre de cette organisation. 15.
Saleha Abedin est aussi la présidente du Comité islamique international pour les femmes et l’enfance (CIIFE 16). Ce CIIFE est lui-même une organisation subsidiaire de la Ligue islamique mondiale financée par les Saoudiens et contrôlée par la Confrérie des Frères musulmans. La charte du CIIFE de Saleha Abedin fut d’ailleurs rédigée par le chef spirituel des Frères musulmans, Yusuf al Qaradawi. 17 en cascade qui ne servent qu’à dissimuler l’identité de leurs véritables propriétaires. Avec un peu de patience et de ténacité, on finit cependant souvent par remonter jusqu’à ceux-ci.» – Extrait de La chute de la CIA, Robert Baer, Editions JC Lattès, 2002, p.197].
Dans un discours de 2009 tenu sur la chaîne pro-Frères musulmans Al Jazeera [Jazira], sise au Qatar, Qaradawi déclara : «À travers l’Histoire, Allah a imposé aux juifs des gens qui les puniraient pour leur corruption. Le dernier châtiment fut exécuté par Hitler. Par le moyen de toutes les choses qu’il leur a faites (même si ils [les Juifs] ont exagéré ce sujet), il réussit à les remettre à leur place. C’était un châtiment divin contre eux… » 18.
Les politiques officielles de ce CIIFE de Saleha Abedin’s incluent le soutien au viol marital, au mariage d’enfants, à l’excision [circoncision génitale] des femmes et à la polygamie. Le document énonçant la position du CIIFE de Saleha déclare en effet que «la criminalisation de la circoncision génitale féminine est en totale contradiction avec la loi islamique, qui n’a jamais pris position pour cette prohibition, ainsi que le confirme le Dr. Yusuf al-Qaradawi, qui fut l’un des rédacteurs de la Charte [du CIIFE]…» 19.
En 2010, alors qu’elle s’apprêtait à lancer la vague des révolutions colorées islamique appelées «Printemps arabes» en Égypte, Tunisie, Libye et Syrie, la Secrétaire d’État Hillary Clinton se rendit en Arabie saoudite, à l’Université pour femmes de Dar al-Hekma, localisée à Djeddah, un port donnant sur la mer Rouge. Son hôte sur place était la mère de Huma Abedin, la Dr. Saleha Mahmood Abedin. À cette époque, Saleha Abedin, la mère de la plus proche associée d’Hillary et gardienne de quelques 650 000 courriels présentement épluchés par le FBI, était la vice-doyenne de la même université. Saleha Abedin la co-fonda en effet aux côtés de Yaseen Abdullah Kadi, un Saoudien qui fut cité dans la Résolution n° 2000 du Conseil de sécurité des Nations unies, en tant qu’associé suspecté du réseau de terrorisme d’Oussama Ben Laden, al-Qaida. L’université de Saleha jouissait également du soutien de plusieurs membres de la famille Ben Laden. 20.
Huma Abedin n’est donc en aucun cas étrangère à la grande famille des Frères musulmans : elle en est une partie intégrante. Huma servit en tant qu’éditrice assistante du Journal des affaires des minorités musulmanes, dont l’éditrice était sa mère, Saleha, et dont son frère Hassan Abedin était l’éditeur associé. En 2002, Huma rejoignit le journal, fondé par feu son père, lui aussi lié à la Confrérie des Frères musulmans, et elle y resta officiellement jusqu’à septembre 2008, peu de temps avant d’occuper une haute position auprès de la Secrétaire d’État Hillary Clinton, au sein de l’administration Obama. À l’époque où elle rejoignait le journal de sa mère, en 2002, un terroriste désigné et éminent personnage des Frères musulmans, Abdullah Omar Naseef, siégeait au Conseil d’orientation éditoriale [Advisory Editorial Board] du même journal. 21
Mieux encore, tandis qu’elle était étudiante à l’université George Washington en 1987, et servait en tant que stagiaire à la Maison Blanche pour Hillary Clinton, Huma Abedin faisait partie du Conseil exécutif de la branche [au sein de l’Université] George Washington de l’Association des étudiants musulmans [Muslim Students Association – MSA], la plus influente organisation estudiantine musulmane d’Amérique du Nord, fondée en 1963 par des membres des Frères musulmans. C’était aussi à cette même époque que la même Huma Abedin, aujourd’hui vice-directrice de campagne et intime de longue date de la candidate à la présidence Hillary Clinton, fut une éditrice assistante du journal de Naseef. 22.
Une réelle «conspiration de la vaste aile droite»
Ce qui se dévoile dans ce qui devrait maintenant être proprement renommé l’«Huma-gate» [en référence au Watergate], c’est une réelle «conspiration de la vaste aile droite» [A Real ‘Vast Right Wing Conspiracy‘], comme Hillary Clinton aime surnommer n’importe lequel de ses détracteurs.
Huma Abedin a clairement joué un rôle interne majeur permettant le mariage obscène de la Communauté du renseignement américain, du Pentagone et du Département d’État avec l’organisation terroriste secrète mondiale de la Confrérie des Frères musulmans.
Il m’apparaît très clair, à la lumière des recherches que j’ai menées pour percer la vraie nature de la Confrérie des Frères musulmans ainsi que ses relations avec les réseaux de renseignements de l’État profond aux États-Unis (pour écrire mon livre L’Hégémonie perdue), que cette conspiration «Huma-gate», que l’Administration Obama est présentement en train d’essayer de camoufler désespérément, cache autre chose : cette affaire permet de comprendre la véritable raison de l’inflexible soutien du Président Barack Obama et de sa Secrétaire d’État Hillary Clinton, et plus tard de John Kerry, ayant permis d’amener au pouvoir des régimes issus des Frères musulmans, des suites du lancement en 2010 de leurs opérations de changements de régime appelées Printemps arabes. Il est d’ailleurs de notoriété publique que la Maison Blanche d’Obama fut rendue furieuse lorsque le président des Frères musulmans d’Égypte remplaçant Hosni Moubarak, Mohammed Morsi, fut renversé par un putsch militaire mené par le général Al Sisi.
Ce fut bien à Hillary Clinton que fut donné le rôle moteur par Obama en 2010, afin de superviser ces coups d’État menés par les Frères musulmans à travers le monde islamique. Ce fut ensuite la même Hillary Clinton, dont l’assistante cheffe d’équipe [de campagne] à cette même époque était donc Huma Abedin, liée aux Frères musulmans, qui poussa avec véhémence au renversement du dirigeant libyen Mouammar al-Kadhafi, un ennemi implacable de la Confrérie, alors même qu’Obama et son secrétaire à la Défense renâclaient à partir en guerre. Ce fut bien Hillary Clinton qui poussa également au renversement du dirigeant égyptien Hosni Moubarak et à son remplacement par le chef des Frères musulmans Mohamed Morsi. Ce fut encore Hillary Clinton qui poussa à une implication américaine directe dans la guerre civile syrienne, incluant l’armement des rebelles syriens alliés avec al-Qaïda, aujourd’hui pudiquement rebaptisés EIIL.
Le véritable scandale autour de ces 650 000 courriels d’Hillary Clinton et de Huma Abedin, enfouis dans le ou les ordinateurs portables domestiques d’Anthony Wiener, mari éloigné de Huma Abedin, ce n’est donc pas que Hillary ait pu mentir sous serment au sujet du maniement de tous ses e-mails.
Le véritable scandale, c’est que les plus pernicieux secrets du gouvernement invisible de l’Amérique − son État profond parallèle agissant de façon incontrôlée depuis au moins l’époque du vice-président et ancien directeur de la CIA, George H.W. Bush, dans les années 1980 − pourraient se retrouvés portés sous le feu des projecteurs…
Si ceci devait donc survenir, alors «tous les chevaux du roi et tous les hommes du roi» feraient face à des charges de trahison voire pire. Ceci pourrait être alors un moment approprié pour commencer à nettoyer les écuries d’Augias, qui sont connues aujourd’hui sous le nom pudique de «vie politique à Washington».
F. William Engdahl
Traduit par Jean-Maxime Corneille
Notes
- NdT : allusion à «Clinton Cash : The Untold Story of How and Why Foreign Governments and Businesses Helped Make Bill and Hillary Rich» (Peter Schweitzer, Editions Harper, 2015). ↩
- Source : Wikipedia, Huma Abedin ↩
- Earl Cox, Muslim Brotherhood Taking Root in America, 15 January, 2013, Jerusalem Post ↩
- F. William Engdahl, The Lost Hegemon: Whom the gods would destroy, mineBooks, Wiesbaden, 2016, pp. 94-98 ↩
- Ibid. p. 65 ↩
- Ibid. p. 72 ↩
- The Lost Hegemon: Whom the gods would destroy, Ibid. p. 75. ↩
- Note du traducteur. Attention à bien comprendre ici l’articulation entre le Grand Mufti de Jérusalem et les Frères musulmans : durant les années 1930, le Grand Mufti dirige le Haut Comité arabe, et partage avec le Guide des Frères musulmans, Al-Banna, une même défiance vis-à-vis des juifs et de l’Empire britannique (présent en Égypte, en Irak, et en Palestine mandataire), et parallèlement une même admiration pour les régimes fasciste et hitlérien. Dès 1935, le frère du Guide suprême, Abd Al-Rahman Al-Banna, se rend en Palestine, où il rencontre le Grand Mufti. Hassan Al-Banna lui écrit pour l’assurer de son soutien. Leur collaboration renforcée par des liens personnels durera jusqu’à la mort d’Al-Banna (1949). L’entente se concrétise par une aide réciproque : les Frères musulmans collectent des fonds pour le Haut Comité arabe du Grand Mufti, qui en retour leur procure une justification idéologique et des thèmes de propagande qui auront du succès en Égypte, radicalisant d’ailleurs les Égyptiens contre le sionisme avant d’être temporairement mis en échec par Nasser.
Il faut bien comprendre l’essor d’une propagande récente rappelant lourdement l’anti-judaïsme du Grand Mufti (La croix gammée et le turban, La tentation nazie du grand mufti – Turban und Hakenkreuz, Der Großmufti und die Nazis, documentaire de Heinrich Billstein, diffusé en juin 2016 sur la chaîne Arte) : elle fait parallèlement l’impasse sur l’instrumentalis
ation anglo-américaine massive des Frères musulmans, pourtant largement documentée aujourd’hui, afin de les jeter contre les nations souveraines (notamment Égypte et Syrie). Déjà la même logique contre l’Empire français avait été constatée dès 1930, à Djeddah justement, par le Renseignement français. Toute cette vision asymétrique, partielle et partiale de la réalité historique, permet de servir une logique aussi artificielle que radicale de choc des civilisations dans laquelle les musulmans comme les Occidentaux ont tout à perdre (voir : Le Sabre et le Coran, Tariq ramadan ; les Frères Musulmans à la conquête de l’Europe, Pierre Landau, Éditions du Rocher, 2005, p. 20-28 ; Le Turban Vert, 1931, réédition Energéïa, 2013 ; voir aussi Occident et islam, Sources et genèse messianiques du sionisme ; De l’Europe médiévale au Choc des civilisations,Youssef Hindi, SIGEST, 2015 ; sur l’origine réelle de l’idéologie du choc des civilisations). ↩ - Walid Shoebat, Proof : Huma has Ties to Muslim Brotherhood: Countless Documents Surface ↩
- Earl Cox, op. cit ↩
- International Islamic Council for Da’wa and Relief – IICDR : Wikipedia anglophone uniquement, site official. Sur ces différentes connexions très peu connues des lecteurs français, voir notamment Éric Laurent : La Guerre des Bush (Plon, 2003) ; La Face cachée du 11 septembre (Plon, 2004) ; et Ben Laden : la vérité interdite, Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié, Denoël, 2001. ↩
- Walid Shoebat, op. cit. ↩
- Muslim World League : ONG musulmane fondée en 1962 à La Mecque par le prince Fayçal d’Arabie saoudite pour promouvoir le panislamisme par opposition au panarabisme de Nasser. Voir Wikipedia ↩
- voir les sources de la note 9 ci-dessus ↩
- Walid Shoebat, op. cit. ↩
- International Islamic Committee for Woman and Child (IICWC), organisation membre du / affidée au CIIDS évoqué plus haut (Conseil islamique international pour la da’wa et le secours [International Islamic Council for Da’wa and Relief – IICDR ↩
- Ibid, Rappr : «Pour un lecteur profane en matière de terrorisme ou de géopolitique proche-orientale, ce récit peut sembler inintelligible, mais les organisations terroristes rappellent ces holdings [portefeuilles d’actions ↩
- Walid Shoebat, op. cit. ↩
- Walid Shoebat, op. cit. ↩
- Ibid. voir aussi Wikipedia : Yassin Kadi ↩
- Ibid. ↩
- Earl Cox, Muslim Brotherhood taking…, op. cit. ↩
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