Comment contrer la violence de gauche tout en maintenant une exigence morale élevée


Par Brandon Smith – Le 2 Mars 2017 – Source alt-market.com


La division sociale est une réalité indéniable de l’existence humaine. Ce n’est pas nécessairement un aspect négatif de cette existence. Le moment où une société est forcée ou manipulée pour tout accepter aveuglément est le moment où la société commence à mourir et où l’avenir de l’humanité en général devient plutôt sombre. Les idées doivent être testées, elles doivent être examinées et elles doivent être vérifiées, perpétuellement. Cela dit, il y a de bonnes manières et de mauvaises manières de le faire.


Plonger dans une culture de fanatisme est certainement le mauvais moyen. Le fanatisme nécessite l’idolâtrie religieuse d’une idée ou d’une philosophie particulière. Il faut une foi sans fondements et un dévouement inébranlable. Une fois que les gens deviennent fanatiques, ils ne peuvent pas être raisonnés, ils ne peuvent pas être contredits, ils ne peuvent pas être dissuadés. Ils sont, à toutes fins pratiques, des automates avec une seule mission – celle d’étendre leurs croyances par tous les moyens nécessaires. Ils ne se soucient pas d’avoir raison, ils ne se soucient que de « gagner ». Parce que, dans leur esprit, leur position est inattaquable. Ils se sentent vertueux et ainsi, les fins justifieront toujours les moyens.

La culture de la Gauche aux États-Unis commence à embrasser le fanatisme et le chemin ne peut que devenir plus laid à partir de là. C’est évident, non seulement au travers du comportement violent de groupes les plus actifs comme les antifas, mais aussi dans le manque d’autocritique de beaucoup au sein de cette Gauche, qui se considéreraient comme plus modérés. Il y a très peu de voix parmi les libéraux et les “progressistes” aujourd’hui, pour admonester ouvertement les actions contreproductives et trompeuses de leurs membres les plus extrêmes (cela inclut non seulement les antifas, mais d’autres groupes comme Black Lives Matter). Dans de nombreux cas, les gauchistes « modérés » encouragent même de telles actions.

Il y a cette idée chez certains, dans le Mouvement de la Liberté, pour signaler cette dynamique irresponsable, car elle ne fait que renforcer le concept du faux paradigme gauche / droite. La plupart de ces gens sont nouveaux dans le Mouvement de la Liberté et ils ne comprennent pas vraiment ce qu’est le faux paradigme gauche / droite. Quand nous parlons de la gauche et de la droite comme d’une illusion, nous parlons des élites qui siègent au sommet de la sphère sociopolitique. Autrement dit, les élites n’ont aucune loyauté envers les concepts de gauche ou de droite en politique. En fait, elles changent souvent de camp avec des allers-retours comme des caméléons, en fonction de ce qu’elles veulent obtenir du public, en fonction de l’époque. Elles ont leur propre agenda qui n’inclut pas le reste d’entre nous.

Pour être clair, j’étais tout aussi opposé au faux conservatisme de George W. Bush qu’au faux libéralisme de Barack Obama.

Ce faux paradigme ne s’applique cependant pas aux citoyens de tous les jours. Plus vous vous écartez du sommet de la pyramide, plus les gens ont tendance à légitimement s’associer à une philosophie plutôt qu’à une autre. En période de crise et d’incertitude, ces divisions deviennent plus prononcées. C’est la réalité. Quiconque prétend qu’il n’y a pas de paradigme gauche / droite, quand il s’agit des citoyens moyens, n’a aucune idée de ce dont il parle.

Donc, maintenant que nous avons reconnu que le problème existe, examinons le plus en profondeur…

Le problème

Tout ce qu’il faut faire, c’est observer les attitudes, les demandes insensées et la criminalité des gauchistes purs et durs, au cours de cette dernière année, pour voir qu’au moins un côté du paradigme ne peut pas être sauvé. Ils sont une cause perdue.

C’est un excellent exemple pour montrer qu’il est impossible de gagner avec des arguments, lorsque votre position est fondamentalement illogique. Dans la plupart des cas, ces manifestants ne peuvent même pas préciser la raison de leurs protestations, et ils ne se soucient pas vraiment d’examiner pourquoi ils font ce qu’ils font. Ils savent seulement que leur idéologie n’est pas représentée en totalité. Ils échouent à débattre de leurs idées de manière cohérente et n’ont pas l’intelligence pour convaincre les autres qu’ils sont dans le vrai. Ils ne vont pas abandonner simplement parce qu’ils ont tort, alors leur seule autre option est de calomnier ceux avec qui ils sont en désaccord, les attaquer physiquement et perturber leur capacité à parler librement.

Gardez cela à l’esprit, il n’y a pas de confusion morale pour les fanatiques. Ils croient que leur existence est complètement justifiée parce que l’autre côté représente un « plus grand mal. » Étiqueter leurs adversaires comme « fascistes » est une carte magique pour libérer leur conscience.

Il est important de noter que nous ne sommes pas encore au pic de la crise, mais je considérerais que 2017 est un tournant. C’est là que nos décisions (les conservateurs et les champions de la souveraineté) pourraient maintenant influer sur l’avenir, pour les décennies à venir. Je soupçonne que lorsque nous nous rapprocherons de l’été et des périodes plus chaudes, les émeutes visant à annuler des événements comme les discours des conservateurs (et des émeutes aléatoires sans but précis) seront décuplées. Les gauchistes semblent être plus actifs par temps plus chaud (c’est une des raisons qui expliquent que la plupart d’entre eux vivent près des côtes).

Tous les citoyens américains, indépendamment de leurs tendances politiques ou leurs idéaux personnels, ont le droit de parler et le droit d’écouter ceux qui parlent. Tous les citoyens américains ont également le droit d’exprimer certaines doléances. Cela inclut les gauchistes. Cela dit, il est important de faire une distinction ici. Nul n’a le droit de faire taire un discours dans les espaces publics au nom du « militantisme », et c’est là que la Gauche est sortie des rails. Mon droit de parler et d’être entendu est protégé. Leur « droit » de me faire taire n’est pas protégé.

Il y a une ligne ici, qui ne peut pas être franchie. Les conservateurs doivent être autorisés à s’exprimer librement dans les lieux publics et les gauchistes doivent être autorisés à protester dans des lieux publics, tant que cette manifestation est PAISIBLE. Une fois qu’un individu ou un groupe utilise la force pour faire taire la parole, ils ont abandonné leur exigence morale élevée.

Je reconnais qu’il y a des provocateurs payés qui opèrent parmi les manifestants libéraux et que cela contribue probablement à augmenter les chances de violence et de générer des folies collectives. La présence de l’argent de l’élite parmi les groupes de gauche a été exposée à de nombreuses reprises en référence à l’Open Society Foundation de George Soros, qui a admis avoir injecté 33 millions de dollars dans les manifestations de Ferguson. WashingtonCAN! (un autre groupe financé par Soros) a diffusé une annonce sur Craigslist à Seattle, offrant de payer aux gens de 15 à 20 dollars de l’heure pour « organiser » des rassemblements anti-Trump. WashingtonCAN! prétend qu’il s’agissait simplement d’une annonce pour embaucher des « solliciteurs par téléphone », mais ils aident effectivement à organiser les manifestations, et nulle part dans l’annonce, la sollicitation par téléphone n’est mentionnée. Je ne pense pas que ce soit une fable de suggérer que ces « organisateurs » payés sont présents aux protestations, et je ne pense pas que ce soit idiot non plus de suggérer qu’ils contribuent à manipuler la foule.

Cela devrait également être pris en compte. Il y a des moments, dans toute manifestation sous haute tension, où la foule peut être contrôlée pour rester paisible ou être excitée pour être lancée dans la bagarre. Habituellement, si la foule voit quelques personnes s’enfuir après des attaques violentes, cela lui donne toute licence de sortir aussi de ses gonds.

Est-ce la bonne réponse, de réprimer toutes les manifestations de gauche, simplement à cause de la violence d’une poignée? Non. La clé est de perturber les provocateurs individuels, avant qu’ils ne puissent inciter la foule à s’oublier. Normalement, ce serait le travail de la police sur les lieux, mais comme je suis sûr que beaucoup d’entre vous l’ont remarqué récemment (Berkeley étant un excellent exemple), la police a été réticente à intervenir d’une manière tactiquement intelligente, car elle dépend de sa municipalité. Il semble que lorsqu’il s’agit de l’application de la loi locale et de l’État, il n’y a que deux modes de réponse, soit la police laisse faire, soit elle tape dans le tas.

La question qui doit être examinée est que lorsque la police ou le gouvernement fédéral vont déclencher une répression totale sur toutes les manifestations, les conservateurs encourageront-ils la mesure?

Comme je l’ai noté dans des articles précédents, dont Les globalistes veulent détruire les principes conservateurs – mais ils ont besoin de notre aide, je crois que le plus grand danger aujourd’hui, ce n’est pas ces gauchistes fous, mais comment nous réagissons face à eux.

Pour donner une certaine perspective historique, le mouvement antifa, par exemple, n’a rien de nouveau. C’est un étrange plagiat des mouvements « anti-fascistes » en Europe dans les années 1920. Les antifas sont essentiellement un rejeton des mouvements communistes en Italie, opposés à la montée de Benito Mussolini, mais qui ont ensuite été étendus à d’autres nations européennes. C’est en fait la partie combative des groupes communistes, qui a réellement inspiré le soutien du public à des dirigeants fascistes comme Mussolini et Hitler. Alors que les gens ordinaires craignaient une révolution monstrueuse de style bolchévique, la seule autre option qui leur était offerte a été le fascisme, qui est apparu à plusieurs d’entre eux comme une grâce salvatrice.

Bien sûr, ce n’était pas le cas, et le totalitarisme au nom de la défaite des communistes n’a conduit qu’à des atrocités égales aux dictatures communistes. C’est ce que j’appelle un « choix moral relatif », un piège qui est généralement conçu, obligeant la population à choisir entre le « moindre de deux maux ».

Il y a ceux qui pourraient prétendre qu’il y a peu de chance de voir un développement semblable en Amérique aujourd’hui, mais considérez ceci : les mouvements conservateurs ont été poussés et harcelés, pendant huit ans, par un président qui a piétiné la Constitution et qui avait revendiqué à l’origine qu’il déferait les violations de la Constitution du président qui l’avait précédé. Cela a eu lieu, alors que les organisations de Gauche nous imposaient le contrôle de la pensée et la rectitude politique avec un certain plaisir. Les conservateurs se sont organisés, s’entraînant et s’armant, pendant près d’une décennie, pour le cas où les idéologies globalistes et marxistes prendraient un pouce de corde de plus, l’attente étant que Hillary Clinton essaierait d’obtenir toute la corde.

Maintenant, avec Trump au bureau, nous sommes un marteau à la recherche d’un clou.

C’est ce que la Gauche ne saisit tout simplement pas. Nous ne sommes certainement pas des fascistes à l’heure actuelle, mais avec cette violence continue de la part de cette Gauche, quelque chose dans l’esprit conservateur collectif finira par se casser. Mon soupçon est que c’est exactement ce que veulent les élites comme George Soros. Elles utilisent la Gauche comme des pions sacrificiels, afin d’inciter les conservateurs à péter un câble.

Des millions de conservateurs rentrent du travail en ce moment, ils sont assis avec leur famille et voient chaque jour les informations remplies de manifestants de Gauche qui piétinent tous les événements conservateurs et qui, dans de nombreux cas, échappent à toute sanction. Ces conservateurs sont de plus en plus en colère, de plus en plus disposés à embrasser un but justifiant une forte réaction. En fin de compte, ils peuvent très bien soutenir une ingérence totale du gouvernement contre les protestations et le discours de ceux avec lesquels nous sommes en désaccord. Cela fera de nous les méchants de cette petite période dans l’Histoire, et c’est quelque chose que je voudrais éviter.

La question est donc de savoir comment lutter contre les Gauchistes violents comme les antifas, sans abandonner nos principes constitutionnels. Parlons de solutions…

La solution

Une option suggère que nous devrions nous tenir à l’écart, laisser les foules se fatiguer, évitant ainsi l’« escalade ». Je voudrais souligner que la Gauche a géré l’escalade avec pas mal de savoir-faire, sans notre intervention. Alors que les organisations élitistes financées génèrent des dynamiques à un rythme constant, il m’est difficile de soutenir une position de pacifisme complet. D’un autre côté, la modération et une main sûre sont nécessaires.

Contrer une foule de gauchistes exige un scalpel, pas un bulldozer, métaphoriquement parlant.

Les conservateurs seront moins enclins à soutenir l’intervention de l’État policier, s’ils voient que les attaques des gauchistes sont déjà contrées de façon rationnelle. Je dirais que cela pourrait être fait par des groupes limités de volontaires civils (de l’ordre de 50 à 100 hommes), sans aucune intervention du gouvernement, qui agiraient comme une sécurité pour les orateurs et les participants aux événements.

Ces personnes devraient être soigneusement sélectionnées – pas d’antécédents criminels, pas d’antécédents d’instabilité mentale ou d’usage de psychotropes, un comportement professionnel, aucun lien avec les agences fédérales, aucune propension à être gouverné par l’émotion, un vrai courage, etc., etc. Elles devraient également être physiquement capables.

Les membres auraient besoin d’une formation préalable, ainsi que d’une formation à jour sur l’autodéfense et la riposte aux émeutes, ainsi que de savoir désamorcer une confrontation. Ils devraient être invités par les organisateurs de l’événement en question et leur objectif serait de défendre les participants contre la violence extérieure d’une manière non létale. Leur but ne serait pas d’empêcher toute protestation, mais seulement de s’assurer que les manifestants ne dépassent pas des limites pour nuire à d’autres.

Bien sûr, l’accusation immédiate qui sera utilisée, est que ce genre d’organisation serait tout simplement la formation de « chemises brunes » pour Trump. C’est pourquoi un groupe de sécurité de ce calibre devrait également être disposé à offrir ses services à n’importe quel orateur ou événement, indépendamment de son affiliation politique. Cela ne peut pas être exclusivement Trump. Si une foule de conservateurs menaçait d’utiliser la violence pour faire taire un orateur libéral, alors ce groupe devrait être disposé à protéger ces personnes aussi. Je ne vois aucun exemple que cela se passe ailleurs, mais encore une fois, les préoccupations du groupe doivent se concentrer sur la liberté d’expression et ceux qui essaient de l’écraser, peu importe qui ils sont.

Cet organisme de sécurité civile aurait besoin d’un financement au niveau de la base, grâce à des dons de personnes ordinaires. De grandes sommes d’argent provenant de grands donateurs politiques ou de fondations à but non lucratif ne pourraient être acceptées. Le groupe ne devrait être redevable à personne en particulier. Il devrait aussi être séparé de toute organisation existante et fonctionner de façon autonome, afin d’éviter des objectifs contradictoires.

Des dons seraient nécessaires pour financer les frais de voyage et d’alimentation des bénévoles, ainsi que les équipements de protection, le coût de la formation initiale, les frais de vérification des antécédents et de défense légale. Cette organisation devrait être limitée, pour éviter la confusion et le manque de discipline structurelle. Je soupçonne qu’une telle entreprise commencerait petit, et que les gens vraiment qualifiés seraient de toute façon en nombre limité au début.

Je suis disposé à coordonner cet effort avec d’autres, en fonction du niveau d’enthousiasme qui est généré et si les dons sont adéquats. Je suis prêt à aider à fournir de la formation, pour ceux qui passeraient le processus de sélection. Les parties intéressées peuvent me contacter à : brandon@alt-market.com

Je suis également disposé à être présent et à participer à chaque événement unique qui nécessite une réponse de sécurité.

J’ai regardé des solutions pour lever de l’argent comme Kickstarter, mais je crois fortement que ces sites ne permettront pas le crowdfunding pour cette entreprise, pour des raisons politiques. S’il y a une réponse forte à cette idée, je publierai sur alt-market.com des mises à jour régulières, quant à l’argent levé et les progrès réalisés.

Il est tout à fait possible que je ne sois pas en mesure de trouver le soutien nécessaire pour faire que cette entreprise de bénévolat se crée. Je ne peux que présenter le concept et espérer que les gens y adhèrent. Ne vous méprenez pas, si je ne le fais pas, quelqu’un d’autre le fera. Il est d’une importance vitale que ces personnes soient considérées comme dignes de confiance et qu’elles aient une expérience en appui aux principes constitutionnels, ainsi qu’un bilan de compétence. N’importe qui, arrivant de nulle part, ne devrait être digne de confiance. N’importe qui, cherchant simplement la notoriété et la célébrité, ne devrait être pris au sérieux. Quiconque cherche à commencer une confrontation plutôt que de l’empêcher, doit être rejeté. Nous ne pouvons pas nous permettre de devenir ce que la Gauche nous accuse d’être. Il est encore temps pour la prudence extrême, et le professionnalisme tranquille.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone

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