Par Andy Duncan – Le 2 janvier 2018 – Source Katehon via Mises UK
Commençons-nous à assister à un changement radical dans le monde ? Nous voyons le président Donald Trump aux États-Unis tenter de faire reculer une partie de l’État américain. Nous voyons le chancelier Sebastian Kurz tenter de faire reculer une partie de l’État autrichien. Et maintenant, nous voyons le président Jair Bolsonaro tenter de faire reculer une partie de l’État brésilien.
(J’éviterai de trop parler du gigantesque désordre du Brexit et de ce robot mondialiste épouvantable, Theresa May, mais au moins le processus de Brexit a fait partie de la même dynamique.)
Oui, nous pouvons tous espérer la réalisation du rêve des Hoppeiens de se réveiller un jour glorieux entouré de licornes et de lutins, ainsi que d’une constellation parfaite de petites sociétés de droit privées dans le monde entier, tout en restant typiquement pointilleux sur chacun de ces hommes et leurs imperfections en termes de liberté et d’innocence. Cette stratégie nous a donné tant de succès au fil des ans.
Cependant, ici, dans le monde réel, j’espère de plus en plus que nous entrons dans une nouvelle phase de l’histoire, une phase où nous pourrions un jour atteindre ce monde de licornes et de lutins, avec au moins quelques sociétés de droit privées chère à Hoppe.
Hier soir et ce matin, j’ai lu plusieurs « résumés » d’origine britannique des discours d’investiture du président Jair Bolsonaro, comme celui du Guardian, et tous ces rapports étaient typiquement biaisés, avec des épithètes sournoises comme « d’extrême droite », et des citations soigneusement choisies destinées à apporter beaucoup de mousse dans la bouche des gauchistes.
Le Président Bolsonaro a prononcé deux discours. Le premier a été présenté officiellement au Congrès. Le deuxième discours s’adressait au public. Si vous souhaitez lire les deux discours, dans leur intégralité, pour vous faire votre propre opinion, veuillez cliquer sur ce lien, qui m’a été gentiment envoyé par Christiane Silva Salomoni. Les deux discours sont, comme vous pouvez vous y attendre, écrits dans la belle langue portugaise, cependant votre traducteur de navigateur devrait faire un bon travail pour vous les restituer dans la langue de votre choix.
Les points principaux du deuxième discours public étaient les suivants, que j’ai traduit moi-même d’un texte portugais gracieusement envoyé par Helio Beltrão, avec l’aide de Google Translate, qui a souvent tendance à dénaturer un peu le portugais :
« Je me tiens devant toute la nation en ce jour et le considère comme le jour où le peuple a commencé à se libérer du socialisme, de l’inversion des valeurs, du gonflement de l’État et du politiquement correct.
Nous ne pouvons permettre que des idéologies désastreuses divisent les Brésiliens, des idéologies qui détruisent nos valeurs traditionnelles, détruisent nos familles et détruisent le fondement même de la société.
Les Brésiliens peuvent et doivent rêver. Ils devraient rêver d’une vie meilleure. Ils devraient pouvoir jouir des fruits de leur travail générés par leur propre mérite. Le gouvernement doit être honnête et efficace.
Nous allons étendre notre infrastructure, simplifier et réduire notre bureaucratie, et supprimer la méfiance et le fardeau du gouvernement sur ceux qui travaillent et produisent.
Nous avons des ressources minérales abondantes, des terres fertiles bénies par Dieu et un peuple merveilleux. Nous avons une grande nation à reconstruire et nous le ferons ensemble.
(Tout en tenant le drapeau brésilien vert, jaune et bleu dans sa main, à la fin du discours…).
C’est notre drapeau, qui ne sera jamais rouge ! »
Des mots magnifiques. J’espère que nous verrons au moins certains de ces mots se concrétiser, alors que le président Bolsonaro tente d’assécher le vaste marais du socialisme brésilien. Il a vraiment du pain sur la planche, surtout s’il veut rendre le gouvernement honnête et efficace, je suppose, mais je lui souhaite la meilleure de la chance britannique.
Vai Brasil ! [Va brésil ! en portugais, NdT]
Note du Saker Francophone L'article vient d'un site libéral pour qui socialisme est un gros mot. Il est aussi intéressant de voir Katehon le publier. Bolsonaro ayant fait allégeance au camp Trump, il est naturel qu'il serve de punching ball à toute la presse mondialiste et vu la verve du personnage, il va occuper les gazettes loin de la guerre commerciale entre la Chine et les USA en Amérique du Sud, loin des politiques ultra-libérales et de spoliation/privatisation des biens de la population brésilienne. Il va donc être sans doute aussi compliqué de décrypter la politique de Bolsonaro que celle de Trump entre les différents anathèmes et l'opacité volontaire ou induite de leurs politiques.
Traduit par Hervé pour le Saker Francophone