Le coronavirus de Wuhan


Par Stratediplo − Le 25 janvier 2020 − Source Les Alertes de Stratediplo

On s’interroge sur l’origine du nouveau coronavirus, cousin de celui responsable du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) qui avait tué un contaminé sur dix en 2003.


Il est apparu dans la ville chinoise de Wuhan, où se trouve le seul laboratoire chinois, ultra-moderne et soi-disant ultra-sécurisé, travaillant officiellement sur le coronavirus dudit SRAS. Ce laboratoire, dont il n’existe que quelques dizaines d’équivalents (en termes de niveau de sécurité) dans le monde, avait été conçu et habilité, au sein de l’Académie Chinoise des Sciences, pour travailler sur les agents pathogènes les plus dangereux au monde, comme celui dit d’Ebola. Bien que la Chine ait, dans l’intérêt de la protection de l’humanité, prévu d’ouvrir six autres laboratoires du même niveau d’isolement d’ici cinq ans afin d’intégrer le petit groupe des grandes puissances médicales, seul celui de Wuhan est connu pour être opérationnel et déjà en service, et il est en tout cas, du moins en Chine et officiellement, le seul à cultiver le coronavirus du SRAS, à des fins scientifiques évidemment.

C’est d’ailleurs certainement la proximité immédiate d’experts en la matière qui a permis d’identifier très rapidement cet agent pathogène qui, assure-t-on, aurait pu apparaître sur n’importe quel marché aux poissons n’importe où dans le monde, surtout dans un pays où se trouvent concomitamment des serpents et des chauve-souris, ledit coronavirus, dont les savants chinois savent déjà presque tout, aimant paraît-il passer d’un hôte à sang chaud à un hôte à sang froid, ou l’inverse. La coïncidence géographique, ou l’extrême sérieux du suivi médical quotidien exhaustif du milliard et demi de citoyens chinois, est certainement ce qui explique que le 8 décembre une personne fiévreuse et toussive, dans une cité de onze millions d’habitants dont certainement quelques grippés d’hiver, ait été testée aux coronaviraux, un mois avant le premier décès officiel. L’agent pathogène nouveau aurait été identifié le 31 décembre, et le marché aux poissons de Huanan fermé le 1er janvier, les scientifiques chinois ayant reconstitué pendant la nuit l’itinéraire de ce coronavirus encore inconnu la veille. Le premier décès, jeudi 9 janvier, puis le deuxième, mercredi 15, ont confirmé la perspicacité de la médecine chinoise qui avait subodoré un danger dans l’apparent grippé du 8 décembre, et convaincu la mairie de fermer le marché aux poissons trois semaines plus tard.

Le monde ne serait déjà plus le même si ce coronavirus s’était manifesté dans un hameau de pêcheurs sans infirmier du Surinam ou d’Éthiopie, à mille lieues du laboratoire chinois totalement hermétique où est cultivé son cousin. Heureusement le gouvernement chinois a promis au reste du monde une transparence totale sur les développements de l’épidémie, laissant diffuser sur les réseaux sociaux les vidéogrammes des foules refoulées à l’entrée des hôpitaux, des gens qui s’écroulent morts devant les médecins etc. Bien que n’ayant classé ce coronavirus que dans la catégorie de danger B, comme celui du SRAS et le rétrovirus du SIDA, les autorités sanitaires chinoises ont décidé d’appliquer les mesures de sécurité prévues pour la catégorie A, où sont classés la peste et le choléra.

Heureusement, surtout, le laboratoire étatsunien Pirbright, qui avait déposé en 2015 une demande de brevet pour un coronavirus qu’il avait développé à partir de celui du SRAS à des fins commerciales et thérapeutiques, a enfin obtenu en novembre 2018 le brevet de cette invention, lui permettant alors de passer à la production de série sans risque de vol ou contrefaçon par la concurrence. Car, comme en avertissait le laboratoire Roche au sujet du Tamiflu, au moment même où le laboratoire Novartis se déclarait prêt à affronter la grippe de 2009, il faut se méfier des contrefaçons.

Le régime français n’ayant pas changé depuis la grippe Smithfield – du nom de l’entreprise étatsunienne dont elle est sortie – il peut être préoccupant de se rappeler d’une part qu’il a volontairement laissé entrer la grippe en France, et d’autre part qu’il a laissé un certain nombre de doutes sur la motivation de cette décision de la laisser entrer. Or, comme l’a montré une simulation conduite par le Centre pour la Sécurité Publique Johns Hopkins le 18 octobre dernier à New York, une épidémie par coronavirus pourrait aisément tuer soixante-cinq millions de personnes dans le monde en moins d’un an, même en cas d’annulation des liaisons aériennes dès la prise de conscience du danger. L’estimation peut certes paraître optimiste, en regard par exemple de la grippe dite espagnole de 1918, mais elle se veut solide puisque, comme le laboratoire Pirbright, elle a été co-financée par Bill Gates qui ne cache pas ses opinions en matière de dépopulation.

Dans un monde de plus en plus échangiste il faut des gouvernements intègres, donc des régimes sérieux.

Stratediplo

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