Par Wayan – Le 27 avril 2025 – Le Saker Francophone

La guerre commerciale de Trump
Nouveau coup de vis aux importations étasuniennes, même la vente au détail est touché.
DHL Express, une division de la Deutsche Post allemande, a déclaré qu’il suspendrait les expéditions mondiales d’entreprises aux consommateurs d’une valeur de plus de 800 aux particuliers aux États-Unis à partir du 21 avril, car les modifications de la réglementation douanière américaine ont allongé le dédouanement.
DHL a imputé l’arrêt aux nouvelles règles douanières américaines qui exigent un traitement officiel de l’entrée sur toutes les expéditions d’une valeur supérieure à 800$. Le minimum était de 2 500 jusqu’à ce changement datant du 5 avril.
Tous les coups sont permis :
L’administration Trump prévoit d’utiliser les négociations en cours sur les taxes douanières pour faire pression sur les partenaires commerciaux américains afin qu’ils limitent leurs relations avec la Chine, selon des personnes au courant des conversations.
L’idée est d’obtenir des engagements des partenaires commerciaux américains pour isoler l’économie chinoise en échange de réductions des barrières commerciales et tarifaires imposées par la Maison Blanche. Les responsables américains prévoient d’utiliser les négociations avec plus de 70 pays pour leur demander d’interdire à la Chine d’expédier des marchandises vers leur pays, d’empêcher les entreprises chinoises de s’installer sur leur territoire pour éviter les taxes douanières américaines et de ne pas absorber les produits industriels bon marché de la Chine dans leurs économies.
La vieille technique du blocus maritime, exercé par l’Angleterre contre les USA au moment de leur indépendance, remise au gout du jour par Trump. Cela n’avait pourtant guère été un succès pour l’Angleterre.
La réponse de la Chine fut rapide :
Le porte-parole [du ministère du commerce chinois] a souligné que la Chine respectait le droit de toutes les parties de résoudre leurs différends économiques et commerciaux avec les États-Unis par le biais de consultations sur un pied d’égalité. La Chine estime que toutes les parties devraient se tenir du côté de l’équité et de la justice en ce qui concerne les “taxes douanières réciproques”, maintenir l’exactitude historique et défendre les règles économiques et commerciales internationales ainsi que le système commercial multilatéral.
“En particulier, la Chine est fermement opposée à toute partie concluant un accord aux dépens de la partie chinoise. Si une telle situation se présente, la Chine ne l’acceptera jamais et prendra des contre-mesures de manière résolue et réciproque. La Chine est déterminée et capable de sauvegarder ses propres droits et intérêts”, a souligné le porte-parole.
D’autres signes montrent la nette tendance isolationniste du gouvernement Trump :
Alors qu’ils étaient jusqu’ici champions en « soft power », notamment grâce aux financements, les États-Unis chercheraient à réduire leur présence diplomatique partout dans le monde et particulièrement en Afrique. Le quotidien New York Times a révélé un projet de décret présidentiel encore secret qui prévoit une « réorganisation structurelle totale » du département d’État américain. Le chef de la diplomatie Marco Rubio a toutefois nié ces préparations, qui pourraient chambouler l’ordre actuel.
Il semble que l’attitude ferme de la Chine commence à faire reculer Trump. Mais là encore source anonyme, alors… :
L’administration Trump envisagerait de réduire les droits de douane sur les produits chinois importés en attendant des pourparlers avec Pékin, a déclaré mercredi une source proche du dossier, ajoutant que toute action ne serait pas unilatérale.
Les commentaires de la source faisaient suite à un rapport du Wall Street Journal selon lequel la Maison Blanche envisageait de réduire ses droits de douane sur les importations chinoises dans le but de désamorcer les tensions.
Les taxes douanières pour les produits chinois pourraient passer de leur niveau actuel de 145% à entre 50% et 65%, selon le journal, citant un responsable de la Maison Blanche.
Des taxes d’un niveau encore bien élevé.
Immédiatement, la Chine confirme que son restera attitude ferme :
La Chine a déclaré jeudi qu’il n’y avait pas de discussions en cours avec les États-Unis sur les taxes douanières, malgré les indications de la Maison Blanche cette semaine selon lesquelles il y aurait un certain apaisement des tensions avec Pékin.
“À l’heure actuelle, il n’y a absolument aucune négociation sur l’économie et le commerce entre la Chine et les États-Unis”, a déclaré le porte-parole du ministère du Commerce, He Yadong, aux journalistes en mandarin, traduit par CNBC. Il a ajouté que “toutes les déclarations » concernant les progrès des pourparlers bilatéraux étaient fausses.
« Si les États-Unis veulent vraiment résoudre le problème … il devrait annuler toutes les mesures unilatérales contre la Chine”, a-t-il déclaré.
Et ce n’est pas ce genre de déclaration qui va arranger les choses :
Boeing cessera de fabriquer des avions pour la Chine si les compagnies aériennes n’acceptent pas les avions, déclare son PDG.
La guerre en Ukraine
En début de semaine, Trump met la pression pour accélérer le processus d’accord de paix :
Les États-Unis renonceront aux efforts visant à négocier un accord de paix Russo-ukrainien à moins qu’il n’y ait des signes clairs de progrès bientôt, ont déclaré vendredi le président américain Donald Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio.
« Rapidement, nous voulons y arriver », a déclaré Trump aux journalistes à la Maison Blanche. « Maintenant, si pour une raison quelconque l’une des deux parties rend les choses très difficiles, nous allons simplement dire : » Vous êtes stupides, vous êtes stupides, vous êtes des gens horribles, et nous allons simplement prendre un laissez-passer. Mais j’espère que nous n’aurons pas à faire ça. »
Une réunion à Londres est prévue au sujet de l’Ukraine :
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi 21 avril que des représentants ukrainiens seraient à Londres mercredi pour des discussions pour obtenir un « cessez-le-feu inconditionnel » face à la Russie, puis « une paix réelle et durable ». « Dès mercredi, nos représentants seront à Londres. L’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis sont prêts à aller de l’avant de manière aussi constructive que possible », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux à l’issue d’un appel avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer.
Mais cette réunion est mal partie. Rubio n’y assistera pas :
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio n’assistera pas aux pourparlers à Londres visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, a déclaré mardi la porte-parole du Département d’État Tammy Bruce, après avoir déclaré plus tôt qu’il prévoyait de se rendre à Londres. Après s’être entretenu avec son homologue britannique, Rubio a déclaré qu’il reportait son voyage au Royaume-Uni aux prochains mois.
Witkoff non plus puisque, à la place, il ira directement parler avec Poutine :
L’envoyé du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, se rendra à Moscou cette semaine pour une nouvelle série de pourparlers avec le président russe Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine, a annoncé mardi la Maison Blanche.
Witkoff a déjà tenu trois longues réunions avec Poutine sur les perspectives de fin de la guerre en Ukraine.
Aucun européen de haut niveau non plus :
Si Donald Trump espérait encore en début de semaine un accord dans les « prochains jours », ce ne sera pas pour tout de suite. La composition des délégations présentes est un indice. Aucun ministre français ou américain de haut niveau ne fera le déplacement à Londres.
Steve Witkoff, l’envoyé spécial de la Maison Blanche, est attendu de son côté à Moscou, ce qui serait sa quatrième visite en Russie depuis la relance des relations russo-américaines initiée mi-février par Donald Trump.
Alors ce sont les médias qui mettent la pression en divulguant des rumeurs faites par des sources anonymes :
Le Financial times en tête :
Vladimir Poutine a proposé de mettre fin à son invasion de l’Ukraine sur la ligne de front actuelle dans le cadre des efforts pour parvenir à un accord de paix avec le président américain Donald Trump, selon des personnes proches du dossier.
Le président russe a déclaré à Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump, lors d’une réunion à Saint-Pétersbourg au début du mois, que Moscou pourrait renoncer à ses revendications sur des zones de quatre régions ukrainiennes partiellement occupées qui restent sous le contrôle de Kiev, ont déclaré trois des personnes.
Les États-Unis ont depuis émis des idées pour un éventuel règlement qui inclurait la reconnaissance par Washington de la propriété russe de la péninsule ukrainienne de Crimée, ont ajouté ces sources, ainsi qu’au moins la reconnaissance du contrôle de facto du Kremlin sur les parties des quatre régions qu’il détient actuellement.
Le président russe Vladimir Poutine a proposé lundi des pourparlers bilatéraux avec l’Ukraine pour la première fois depuis les premiers jours de la guerre, et son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskiy a déclaré que Kiev était impatient de discuter d’un arrêt des attaques contre des cibles civiles.
Je n’ai trouvé aucune confirmation de ces rumeurs médiatiques dans la presse russe anglophone. Juste cet avertissement du porte-parole du Kremlin :
Dans une interview accordée à RIA Novosti mardi, le porte-parole [du Kremlin, Dmitry Peskov] a été invité à commenter un récent rapport du Financial Times selon lequel Moscou était prêt à mettre fin aux hostilités dans le conflit ukrainien le long de la ligne de front actuelle.
“De nombreuses fake news sont publiés de nos jours, y compris par des publications respectées, vous ne devriez donc écouter que les sources primaires”, a déclaré Peskov.
Axios nous propose un récapitulatif des clauses d’un éventuel accord Russie-Ukraine :
- Ce que la Russie obtient sous la proposition de Trump
Reconnaissance » de jure » par les États-Unis du contrôle russe en Crimée.
« Reconnaissance de facto » de l’occupation par la Russie de la quasi-totalité de l’oblast de Louhansk et des parties occupées de Donetsk, Kherson et Zaporizhzhia.
Une promesse que l’Ukraine ne deviendra pas membre de l’OTAN. Le texte note que l’Ukraine pourrait faire partie de l’Union européenne.
La levée des sanctions imposées depuis 2014.
Renforcement de la coopération économique avec les États-Unis, en particulier dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie.
- Ce que l’Ukraine obtient sous la proposition de Trump
« Une garantie de sécurité solide » impliquant un groupe ad hoc de pays européens et potentiellement aussi de pays non européens partageant les mêmes idées. Le document est vague quant au fonctionnement de cette opération de maintien de la paix et ne mentionne aucune participation des États-Unis.
Le retour de la petite partie de l’oblast de Kharkiv occupée par la Russie.
Passage sans entrave du fleuve Dniepr, qui longe la ligne de front dans certaines parties du sud de l’Ukraine.
Indemnisation et aide à la reconstruction, bien que le document ne dise pas d’où proviendra le financement.
- Autres éléments du plan
La centrale nucléaire de Zaporizhzhia — la plus grande installation de ce type en Europe — sera considérée comme un territoire ukrainien mais exploitée par les États-Unis, avec de l’électricité fournie à la fois à l’Ukraine et à la Russie.
Le document fait référence à l’accord sur les minéraux américano-ukrainiens, qui, selon Trump, sera signé jeudi.
Un plan que Zelensky refuse publiquement :
Kiev ne discutera pas de la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, a déclaré mardi Vladimir Zelensky aux journalistes ukrainiens, selon le média ukrainien Suspilne.
« [La Crimée] est notre territoire, le territoire du peuple ukrainien. Nous n’avons rien à dire sur ce sujet – c’est en dehors de notre Constitution”, a déclaré Zelensky.
“Dès que nous commençons à parler de la Crimée, de nos territoires souverains, nous entrons dans le format de prolongation de la guerre », a-t-il déclaré, ajoutant que c’est “ce que veut la Russie.”
L’Union européenne le refuse aussi :
L’Union européenne ne reconnaîtra jamais la péninsule de Crimée occupée par la Russie comme légalement russe, a déclaré la diplomate en chef du bloc Kaja Kallas à l’Agence France-Presse (AFP) le 22 avril.
Les commentaires de Kallas viennent en réponse aux informations selon lesquelles la reconnaissance de la Crimée en tant que territoire russe est envisagée dans le cadre d’une proposition soutenue par les États-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
« La Crimée, c’est l’Ukraine », a déclaré Kallas à l’AFP. « Cela signifie beaucoup pour ceux qui sont occupés que les autres ne reconnaissent pas cela comme russe. »
La réunion de mercredi ne sera donc qu’un coup d’épée dans l’eau. La guerre Russo-ukrainienne va continuer malgré les efforts de Trump.
Finalement la réunion est « reportée », sans précision de date :
« La réunion sur les pourparlers de paix en Ukraine avec les ministres des Affaires étrangères d’aujourd’hui est reportée », a annoncé le Foreign office dans un communiqué. « Les discussions entre conseillers se poursuivent mais sont fermées aux médias », a-t-il ajouté.
Toutes ces difficultés ont amené Trump à pousser un de ses fameux coups de gueule :
« Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se vante en première page du Wall Street Journal que “l’Ukraine ne reconnaîtra pas légalement l’occupation de la Crimée. Il n’y a rien à dire à ce sujet ». Cette déclaration est très préjudiciable aux négociations de paix avec la Russie dans la mesure où la Crimée a été perdue il y a des années sous les auspices du président Barack Hussein Obama, et ne constitue même pas un sujet de discussion. Personne ne demande à Zelensky de reconnaître la Crimée comme territoire russe, mais s’il veut la Crimée, pourquoi ne se sont-ils pas battus pour elle il y a onze ans, lorsqu’elle a été cédée à la Russie sans qu’un coup de feu ne soit tiré ? La zone a abrité également, pendant de nombreuses années avant “la passation de pouvoir d’Obama”, d’importantes bases sous-marines russes », écrit le président américain sur son réseau social Truth Social.
« Ce sont des déclarations incendiaires comme celles de Zelensky qui rendent si difficile le règlement de cette guerre. Il n’a pas de quoi se vanter ! La situation de l’Ukraine est désastreuse : il peut avoir la paix ou se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays. Je n’ai rien à voir avec la Russie, mais j’ai beaucoup à voir avec le fait de vouloir sauver en moyenne cinq mille soldats russes et ukrainiens par semaine, qui meurent sans aucune raison. La déclaration faite aujourd’hui par Zelensky ne fera que prolonger le “champ de la mort”, et personne ne veut cela ! Nous sommes très proches d’un accord, mais l’homme qui n’a “aucune carte à jouer” devrait enfin le FAIRE. J’ai hâte de pouvoir aider l’Ukraine et la Russie à sortir de cette situation », conclut Donald Trump.
Au travers d’un interview de Peskov, le porte-parole du Kremlin, au magazine français Le Point, le gouvernement russe en profite pour dévoiler au public occidental quel sont ses propres conditions. L’accès à Le Point étant payant et l’article n’ayant pas été repris par la presse française, c’est un article du journal russe la Pravda qui nous permet d’accéder à cette information :
Principaux points de la nouvelle interview de Peskov avec « Le Point » :
– Afin de mettre fin au conflit, l’Ukraine doit retirer ses forces des régions de Novorossiya et du Donbass qui ont déjà rejoint la Fédération de Russie par un référendum.
– Poutine respecte Trump parce qu’il est une figure politique forte et une forte personnalité.
– Une rencontre entre Trump et Poutine doit être productive ; des travaux préparatoires sont donc actuellement en cours pour que cela soit le cas.
– La Russie n’a aucune revendication territoriale envers les États baltes
– Les Européens essaient de faire la leçon à la Russie sur la démocratie, même s’ils violent souvent eux-mêmes ces principes
– La Russie cherche des négociations, tandis que l’Europe cherche la guerre
– La Russie n’a l’intention d’attaquer personne
– La Russie atteindra ses objectifs en Ukraine, soit par des moyens pacifiques, soit par des moyens militaires
– La Russie a appris à vivre sous sanctions, alors que pour l’UE, elles posent de gros problèmes
– Trump n’a pas fixé de date limite pour l’établissement d’un cessez-le-feu en Ukraine ; la Russie ne juge pas non plus approprié d’imposer des délais
– Les relations entre la Russie et l’Occident sont dans une impasse et, pour l’instant, Moscou tente d’établir un dialogue avec Washington
– Ni Macron ni les autres dirigeants européens n’ont voulu écouter Poutine lorsqu’il leur a dit que la Russie avait été acculée en termes de sécurité
Finalement, les européens/ukrainiens font eux aussi connaitre, par voie de presse, leurs conditions pour un cessez-le-feu :
L’agence de presse Reuters a pu consulter les contre-propositions des responsables européens et ukrainiens à l’accord de paix en Ukraine tel que voulu par les États-Unis, de la question territoriale aux sanctions visant la Russie… le document européen et ukrainien reporte toute discussion détaillée sur le territoire jusqu’à la conclusion d’un cessez-le-feu, sans mentionner dans le document la reconnaissance du contrôle russe sur un quelconque territoire ukrainien… affirme qu’il n’y aura aucune limite aux forces ukrainiennes et aucune restriction aux alliés de l’Ukraine stationnant leurs forces militaires sur le sol ukrainien – une disposition susceptible d’irriter Moscou. Il propose également de solides garanties de sécurité à Kiev, y compris de la part des États-Unis, avec un « accord de type Article 5 », la clause de défense mutuelle fondamentale de l’Otan… Le document préparé par les Européens et l’Ukraine propose également que l’Ukraine reçoive une compensation financière pour les dommages causés pendant la guerre, provenant des avoirs russes gelés à l’étranger…
Il est évident pour tout esprit objectif que la Russie n’acceptera pas de telles conditions et que rien ne l’y pousse puisqu’elle tient le terrain militairement. La proposition ukraino-européenne, qui ne sera pas non plus soutenue par Trump, ne sera donc qu’un coup d’épée dans l’eau ne servant qu’à retarder un éventuel cessez-le-feu.
Pendant ce temps, Witkoff a de nouveau rencontré Poutine, un pas de plus dans le rapprochement USA-Russie :
Ce vendredi 25 avril, l’émissaire américain Steve Witkoff a ainsi rencontré Vladimir Poutine pour la quatrième fois depuis la relance inattendue des relations entre leurs deux pays mi-février à l’initiative de Donald Trump. La discussion, qui a duré trois heures, « a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des États-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales », a rapporté aux journalistes le conseiller diplomatique du président russe. Selon lui, « il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine ».
Des discussions appréciés aussi par la partie russe :
La discussion, qui a duré environ trois heures, a été “très utile” et a rapproché “les positions de la Russie et des États-Unis non seulement sur l’Ukraine, mais aussi sur un certain nombre d’autres questions internationales”, a déclaré Ouchakov aux journalistes.
En particulier, Poutine et Witkoff ont discuté de la “possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine”, a déclaré Ouchakov, sans fournir plus de détails.
L’Europe va se retrouver toute seule à gérer le fardeau d’une Ukraine croupion dévastée et de très mauvaises relations avec son grand voisin la Russie. Il serait temps que le pragmatisme reprenne ses droits dans l’esprit des dirigeants européens.
Et pour enfoncer le clou d’une défaite ukrainienne sur le terrain, Poutine annonce la reprise de l’oblast russe de Koursk :
Dans une allocution vidéo partagée par le Kremlin samedi, Poutine a remercié les militaires russes “qui ont participé à la défaite des groupes néonazis” qui ont envahi la région [russe de Koursk] l’été dernier.
“L’aventure du régime de Kiev a complètement échoué et les énormes pertes subies par l’ennemi, y compris parmi les plus prêts au combat, entraînés et équipés, y compris par les modèles d’équipement occidentaux… se refléteront certainement sur toute la ligne de contact au combat”, a-t-il déclaré.
Selon Poutine, le succès russe ouvre la voie à de nouvelles avancées dans d’autres domaines du front, rapprochant la victoire finale dans le conflit.
Israël
Encore une journaliste, avec toute sa famille, tuée volontairement par l’armée israélienne :
Un artiste et photojournaliste palestinien qui est le protagoniste d’un documentaire qui doit être présenté en première à Cannes en mai a été tué dans une frappe aérienne israélienne.
Fatima Hassouna est décédée avec neuf membres de sa famille lors d’une frappe directe sur leur maison dans la ville de Gaza mercredi.
Hassouna, qui avait acquis une reconnaissance internationale pour son photojournalisme capturant l’impact de la campagne militaire israélienne sur la population civile de la bande de Gaza, apparaît dans Put Your Soul On Your Hand And Walk du réalisateur franco-iranien Sepideh Farsi.
Hassouna a été tué 24 heures après l’annonce de la sélection du documentaire pour la section parallèle de Cannes, ACID, qui se déroulera du 14 au 23 mai parallèlement au festival principal.
L’accaparement de terrains en Cisjordanie continue :
Alors que le monde a les yeux tournés vers Gaza, d’autres violences émaillent la Cisjordanie occupée où la semaine a été particulièrement tendue. Naplouse, Qalqilya, ou encore les abords de Jénine, les raids de l’armée israélienne dans des localités palestiniennes s’intensifient ces dernières heures. Les attaques de colons aussi.
Une semaine endeuillée puisqu’un enfant de douze ans a été tué aussi par l’armée israélienne mercredi 23 avril aux abords de Jénine où l’armée israélienne a été également vue en train d’installer des grilles en fer à plusieurs points d’entrée du camp de réfugiés de la ville. De plus en plus, les localités palestiniennes de Cisjordanie occupée ressemblent à des îlots. On peut même dire à des prisons à ciel ouvert. Une stratégie de l’encerclement et de la terreur qui a fait dire jeudi 24 avril au journal de gauche israélien Haaretz que bien que non annoncée formellement, l’annexion de la Cisjordanie est déjà là sur le terrain.
Israël prévient qu’un accord avec l’Iran n’empêchera pas qu’il bombarde ce pays :
Selon Reuters, les responsables israéliens envisagent une « frappe limitée » qui nécessiterait un soutien minimal des États-Unis, contrairement à la campagne de bombardements plus vaste et prolongée précédemment envisagée.
Jérusalem-Ouest aurait présenté à Washington plusieurs options de frappe, “dont certaines avec des échéances à la fin du printemps et en été. » Un haut responsable israélien a déclaré au média qu’aucune décision finale n’avait été prise.
Mercredi, le New York Times a rapporté que le président américain Donald Trump avait rejeté une proposition israélienne de frappes “étendues », choisissant plutôt de poursuivre la diplomatie.
“Je ne suis pas pressé de le faire, car je pense que l’Iran a une chance d’avoir un grand pays et de vivre heureux sans la mort, et j’aimerais voir cela. C’est ma première option”, a déclaré Trump aux journalistes jeudi.
Un haut responsable de la sécurité iranienne a déclaré à Reuters que Téhéran disposait de » renseignements provenant de sources fiables selon lesquels Israël prévoyait une attaque majeure contre les sites nucléaires iraniens.”
Fortes tensions entre les élites israéliennes au sujet du 7 octobre. Des voix internes confirment que Netanyahou a volontairement laissé l’attaque se dérouler :
Dans sa déclaration sous serment lundi 21 avril, Ronen Bar accuse Benyamin Netanyahu de lui avoir notamment demandé une loyauté personnelle. « Il était clair » que, dans le cas d’une crise constitutionnelle, il devait obéir à Benyamin Netanyahu et pas à la Cour suprême, écrit-il dans le document, diffusé par les services de la procureure générale.
Ronen Bar rejette fermement les accusations de Benyamin Netanyahu et de son entourage selon lesquelles le Shin Bet n’a pas alerté le Premier ministre et les autres services de sécurité à temps de l’attaque du 7 octobre 2023.
Ce jour-là, vers 03h00, toutes les agences de sécurité ont reçu une alerte concernant « des préparatifs inhabituels et la possibilité d’intentions offensives de la part du Hamas », selon le Shin Bet. Ronen Bar explique notamment comment il s’est rendu au siège du Shin Bet à 04h30, soit deux heures avant l’attaque du Hamas sur le sol israélien, et a donné des instructions pour que le conseiller militaire du Premier ministre soit informé des événements. « Cette nuit-là, rien n’a été caché à l’appareil sécuritaire ou au Premier ministre », ajoute-t-il.
Le bureau de Benyamin Netanyahu a rejeté les déclarations de Ronen Bar. « Ronen Bar a présenté des affirmations mensongères dans sa déclaration à la Cour suprême, qui seront réfutées en détail prochainement », a-t-il indiqué dans un communiqué. Le Premier ministre a affirmé que Ronen Bar a « lamentablement échoué » le 7-Octobre.
Il confirme également des informations publiées dans les médias selon lesquelles Benyamin Netanyahu aurait cherché à obtenir sa signature pour retarder le témoignage du Premier ministre dans son procès pour corruption. Il accuse aussi le Premier ministre de l’avoir « évincé » des négociations sur la libération des otages, estimant que cette décision a mis en péril la suite des discussions sur un cessez-le-feu avec le Hamas.
« Je vais annoncer prochainement la date de ma démission », conclut Ronen Bar dans ce document de 11 pages. Cette déclaration « prouve que Netanyahu est dangereux pour la sécurité d’Israël », a réagi sur X le chef de l’opposition Yaïr Lapid.
Iran
Alors que l’Iran est dans le viseur d’Israël et des Etats-Unis, la Russie vient d’officialiser son rapprochement stratégique avec ce pays :
Le président russe Vladimir Poutine a ratifié l’approbation parlementaire d’un traité crucial avec Téhéran, qu’il avait initialement signé avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian en janvier.
L’Accord de partenariat stratégique global, que Poutine a mis en œuvre lundi, formalise un engagement à renforcer les relations dans de multiples domaines, de la sécurité nationale à l’énergie nucléaire pacifique en passant par la résistance commune contre les sanctions unilatérales.
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné la semaine dernière que le traité était en cours de finalisation “malgré le paysage régional et mondial difficile et les tentatives d’exercer des pressions sur nos nations” par des tiers.
Le bal diplomatique au sujet de Moyen-Orient continue :
Le président russe Vladimir Poutine a discuté mardi du programme nucléaire iranien avec le dirigeant d’Oman en visite, le sultan Haitham bin Tariq al-Said,a déclaré un responsable du Kremlin.
Oman a servi de médiateur entre l’Iran et les États-Unis alors que le président Donald Trump cherche un accord qui freinerait le programme nucléaire iranien, qui, selon Washington, vise à développer une arme nucléaire.
« Nous avons discuté de l’avancement des négociations entre les représentants iraniens et américains », a déclaré Yury Ouchakov, conseiller en politique étrangère du Kremlin, cité par Interfax.
Après avoir consulté le gouvernement russe, le ministre iranien des AE va consulter le gouvernement chinois :
Le ministre des affaires étrangères Seyyed Abbas Araghchi est parti pour Pékin mardi soir, heure locale de Téhéran, afin de rencontrer et de consulter de hauts responsables chinois, a annoncé le Porte-parole de la diplomatie iranienne, Ismaïl Baghaï.
Les deux pays ont réaffirmé leur mutuelle coopération :
[Wang, le ministre chinois des AE] a déclaré que la Chine était disposée à travailler avec l’Iran pour mettre en œuvre l’important consensus atteint entre les dirigeants des deux pays et à consolider continuellement la coordination et la collaboration dans l’approfondissement de la coopération amicale dans divers domaines des affaires internationales et régionales. La Chine est également prête à travailler avec l’Iran pour promouvoir une plus grande influence de l’Organisation de coopération de Shanghai, du mécanisme des BRICS et d’autres cadres multilatéraux, et à déployer davantage d’efforts pour sauvegarder les intérêts communs des deux pays, ainsi que des efforts pour promouvoir la paix et la stabilité régionales et mondiales.
Pour contrer la pression étasunienne sur l’Iran, une diplomatie parallèle se met en place avec la Russie et la Chine, montrant que l’Iran n’est plus isolée :
L’ambassadeur de Russie auprès des organisations internationales basées à Vienne a annoncé qu’une réunion quadripartite s’est tenue ce jeudi 24 avril 2025 entre les représentants de l’Iran, de la Chine, de la Russie et Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), consacrée à la situation du programme nucléaire iranien.
Mikhail Ulyanov, dans un message publié sur sa chaîne Telegram, a précisé que les trois pays ont présenté une déclaration conjointe à Rafael Grossi concernant les différents aspects du dossier nucléaire iranien.
La semaine dernière, Grossi s’était rendu à Téhéran, où il a rencontré Seyyed Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, ainsi que Mohammad Eslami, président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique. Ces discussions avaient porté sur la poursuite de la coopération technique entre l’Iran et l’AIEA.
Toujours la méthode du chaud et froid. Alors que Witkoff, l’envoyé spécial de Trump, se félicitait d’un possible accord avec l’Iran, Rubio, le secrétaire d’Etat étasunien, vient de faire monter les enchères à un niveau inacceptable pour l’Iran :
L’Iran devra cesser d’enrichir de l’uranium dans le cadre de tout accord avec les États-Unis et ne pourra importer que ce qui est nécessaire pour un programme nucléaire civil, a déclaré le secrétaire d’État américain Marco Rubio avant les pourparlers entre Téhéran et Washington samedi.
Cependant, l’Iran a déjà clairement indiqué que son droit d’enrichir de l’uranium n’était pas négociable. Interrogé sur les commentaires de Rubio, un haut responsable iranien, proche de l’équipe de négociation iranienne, a de nouveau déclaré mercredi que « l’enrichissement zéro est inacceptable. »
L’Europe
L’Europe met Apple et Meta à l’amende :
La Commission européenne a annoncé mercredi 23 avril des sanctions financières contre les géants américains des technologies Apple et Meta (Facebook, Instagram) pour des infractions à la concurrence, malgré les tensions avec le président Donald Trump sur les droits de douane.
Apple se voit infliger une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans sa boutique d’application App Store, au détriment des fournisseurs d’applications et de leurs clients. Meta devra payer 200 millions d’euros pour avoir enfreint une règle encadrant l’usage des données personnelles.
Comme aux Etats-Unis, la tendance à réprimer ceux qui critiquent le massacre en cours en Palestine se confirme.
Le bureau de l’immigration de Berlin a déclaré à trois citoyens de l’Union européenne et à un Américain qu’ils devaient être expulsés d’Allemagne cette semaine pour des actions présumées lors de manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza. Leurs affaires n’ont pas encore été entendues devant les tribunaux.
Dans un courriel à NPR, un porte-parole du Bureau de l’immigration de Berlin, Marcus Jähnke, a confirmé qu’il avait révoqué les permis de séjour de quatre « militants pro-palestiniens » et que c’était « en relation avec une manifestation pro-palestinienne » où des « individus masqués » sont entrés dans un bâtiment universitaire et ont causé « des dégâts matériels, y compris des graffitis. »
La police antiterroriste évalue une vidéo qui proviendrait d’un concert de rappeurs de langue irlandaise. Kneecap.
Un clip sur les réseaux sociaux du trio hip hop sur scène semblait montrer un membre du groupe crier « debout le Hamas, debout le Hezbollah ».
La séquence a été mise en ligne par Danny Morris de l’organisme de bienfaisance juif, Community Security Trust. Il a dit que c’était lors d’un concert en novembre dernier au Forum de Kentish Town à Londres.
Un porte-parole de la police métropolitaine a déclaré : « Nous avons été mis au courant de la vidéo et elle a été renvoyée à l’unité de référence Internet contre le terrorisme pour évaluation et pour déterminer si une enquête policière supplémentaire pourrait être nécessaire. »
L’eurodéputée insoumise [Rima Hassan], a été convoquée ce 16 avril par la Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne, suite à ces propos sur l’action «légitime» du Hamas.
L’interrogation aura duré 11h30.
Les autorités françaises ont finalement reconnu détenir une ressortissante iranienne, sur la base d’accusations douteuses concernant ses activités en ligne.
Esfandiari, 39 ans, est détenue depuis un mois et demi dans une des plus notoires prisons françaises. Pendant deux semaines, la police et la justice françaises ont empêché sa famille d’entrer en contact avec elle. De plus, les autorités françaises ont refusé pendant un mois entier de fournir des informations détaillées au ministère iranien des Affaires étrangères, qui est intervenu à la demande de la famille.
Le parquet de Paris a inculpé l’universitaire iranienne d’« apologie du terrorisme », sur la base de publications sur Telegram, qui, selon le tribunal, soutenaient l’opération Tempête d’Al-Aqsa du Hamas contre le régime israélien en octobre 2023.
Sa famille a perdu contact avec elle fin février 2025, ce qui l’a incitée à alerter les autorités iraniennes, qui ont ensuite contacté leurs homologues français.
Dans un premier temps, les autorités françaises n’ont fourni aucune explication publique, ce qui a aggravé les tensions diplomatiques. Le 12 avril 2025, elles ont finalement confirmé sa détention, invoquant son activité en ligne.
Mardi 22 avril, un autre influenceur franco-iranien du nom de Shahin Hazamy a été arrêté en France par les forces de l’ordre.
Le Hamas ayant été déclaré « organisation terroriste » par l’UE en 2003, toute personne cherchant à expliquer le mouvement de résistance palestinienne face à la colonisation israélienne se retrouve sous la menace légale « d’apologie du terrorisme », puisque le Hamas est le porte-drapeau actif de cette résistance palestinienne. L’Histoire nous montre que tous les mouvements de décolonisation ont été étiquetés « terroristes » par les puissances coloniales.
Cette répression montre surtout la complicité active des gouvernements occidentaux envers le « génocide » en cours en Palestine.
Violences terroristes en Afrique
Au cours des trois dernières semaines, environ 250 personnes ont été tuées lors d’attaques distinctes au 4 coins du Nigeria. Souvent un mode opératoire identique : des groupes d’hommes armés ouvrent le feu. Abattant ainsi des civils dans des communautés rurales. Principalement en toile de fond, des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Mais aussi des attaques terroristes. L’émergence d’un nouveau groupe criminel, les “Mahmuda” vient complexifier le contexte sécuritaire.
Au Bénin :
Le JNIM, affilié à Al-Qaïda, a déclaré avoir tué 70 soldats lors de raids contre deux postes militaires dans le nord du Bénin, le plus grand nombre de morts revendiqué par les djihadistes dans le pays en plus d’une décennie d’activité en Afrique de l’Ouest, a annoncé samedi le SITE Intelligence Group.
Le ministre burkinabè de la Sécurité annonce qu’une tentative de déstabilisation vient d’être déjouée par les services de sécurité. Ouagadougou affirme que des comploteurs avaient prévu un assaut sur le palais présidentiel le 16 avril 2025, avec des responsables religieux et coutumiers qui auraient été contactés afin de convaincre certains officiers de s’associer au projet. Cette nouvelle tentative serait l’œuvre d’officiers et soldats déserteurs qui seraient désormais en fuite vers la Côte d’Ivoire, considérée comme leur « centre d’opérations ».
Au Niger :
Douze soldats nigériens ont été tués dans une attaque dans l’ouest du pays du Sahel et deux suspects ont été arrêtés, a annoncé l’armée dans un communiqué consulté samedi par Reuters.
L’attaque a eu lieu vendredi près de la région frontalière du Niger, du Burkina Faso et du Mali, épicentre d’une insurrection djihadiste en Afrique de l’Ouest liée à al-Qaïda et à l’État islamique.
Chine
La diplomatie militaire chinoise prend de l’ampleur :
L’avion de combat J-10C de l’Armée de Libération du Peuple chinois (APL), l’avion ravitailleur aérien YU-20 et l’avion d’alerte précoce KJ-500 participent au premier exercice militaire conjoint sino-égyptien en cours en Égypte. La première journée d’entraînement de l’exercice aérien conjoint Sino-égyptien « Eagles of Civilization 2025 » a débuté samedi matin sur une base aérienne en Égypte, la Chine déployant des avions de combat, des avions d’alerte précoce, des avions ravitailleurs et des hélicoptères pour l’exercice, a rapporté dimanche la chaîne militaire de la Télévision centrale chinoise (CCTV).
Une équipe de recherche chinoise a mis au point le microrobot aérien terrestre non attaché le plus petit et le plus léger au monde, capable de se transformer en diverses formes souhaitées, censé remplacer les humains dans l’exécution d’un large éventail de tâches dans des environnements complexes et dangereux.
Le robot mesurant 9 centimètres de long et 25 grammes de poids peut fonctionner de manière flexible sur terre et dans les airs avec une vitesse maximale de 1,6 mètre par seconde au sol, selon l’équipe de recherche de l’Université Tsinghua.
L’équipe de recherche a récemment mis au point un actionneur à petite échelle en forme de film mince qui permet aux microrobots de transformer continuellement leur forme et de se « verrouiller » dans des configurations spécifiques-un peu comme un transformateur-améliorant leur capacité à s’adapter à différents environnements.
La maitrise de l’espace aussi :
Le vaisseau spatial Shenzhou – 20 avec équipage a décollé du Centre de lancement de satellites de Jiuquan dans le nord-ouest de la Chine. Après un vol d’environ 10 minutes, le vaisseau spatial habité Shenzhou-20 s’est séparé avec succès de la fusée et est entré sur son orbite désignée.
Les principaux objectifs de la mission sont d’effectuer une rotation en orbite avec l’équipage de Shenzhou-19, de rester à la station spatiale pendant environ six mois, de mener des expériences en sciences et applications spatiales et d’effectuer des activités extravéhiculaires et des tests d’entrée et de sortie de cargaison.
Inde/Pakistan
Une fois de plus, la relation entre les frères ennemis que sont l’Inde et la Pakistan tourne vinaigre, à la suite d’un attentat tuant 26 touristes au Cachemire indien :
L’Inde a dégradé ses relations diplomatiques avec le Pakistan et annoncé plusieurs autres mesures de représailles en réponse à l’assaut transfrontalier de militants sur le territoire indien du Jammu-et-Cachemire mardi qui a tué 26 civils.
Une réunion du Comité du Cabinet sur la sécurité présidée par le Premier ministre indien Narendra Modi a décidé mercredi de cinq mesures de rétorsion. Parmi ces mesures, la déclaration des conseillers de la défense du Haut-Commissariat du Pakistan comme persona non grata et la réduction de l’effectif de la mission diplomatique d’Islamabad en Inde de 55 à 30 personnes. L’Inde retirera ses propres conseillers militaires de son Haut-Commissariat dans la capitale pakistanaise.
La réponse comprend également l’annulation des visas pour les ressortissants pakistanais dans le cadre du Régime d’exemption de visa de l’ASACR. Tout en informant les médias après la réunion, le ministre des Affaires étrangères Vikram Misri a déclaré que les conseillers de la défense, de l’armée, de la marine et de l’air du Haut-Commissariat pakistanais avaient une semaine pour quitter l’Inde. Les ressortissants pakistanais actuellement en Inde sous le régime SVES ont 48 heures pour quitter le pays.
La réponse du Pakistan ne s’est pas fait attendre :
Jeudi, le Pakistan a annoncé qu’il fermait son espace aérien aux compagnies aériennes détenues ou exploitées par des Indiens, suspendant tous les échanges commerciaux, y compris via des pays tiers, et arrêtant les visas spéciaux d’Asie du Sud délivrés aux ressortissants indiens.
Islamabad exercera également le droit de suspendre tous les accords bilatéraux avec l’Inde, y compris l’Accord de Simla de 1972, jusqu’à ce que New Delhi renonce à « fomenter le terrorisme à l’intérieur du Pakistan », a déclaré le bureau du Premier ministre pakistanais dans un communiqué.
Bonne semaine à tous.