Par le Saker – Le 7 octobre 2017 – Source The Saker via Les Grosses Orchades
Nous tombions dans l’abîme.
Ils avaient découpé la Russie et lui avaient enlevé ses territoires historiques, ceux qui avaient formé la nation. Ils avaient divisé et séparé ses peuples et ils se préparaient à mettre en pièces jusqu’à son cœur même.
Tout était prêt. Ils avaient préfabriqué des territoires ethniques, avec leurs drapeaux, leurs hymnes nationaux et les gouvernements qu’ils leur avaient sélectionnés. Ils avaient imprimé et livré les monnaies de ces pays inventés, comme par exemple « la République de l’Oural ».
Les Khasavyurt, menés par les fantoches liquidateurs de la Russie, avaient donné le signal du commencement de la fin de la Russie elle-même.
Les républiques ethniques attendaient sur la ligne de départ. Le Tatarstan devait être le premier à partir. L’Occident satanique était prêt à s’emparer de Kazan et d’autres territoires.
Sans tank, sans invasion d’armée étrangère, sans bombardement ni attaque chimique, la Russie rétrécissait à vue d’œil. D’après leurs plans, elle devait rétrécir jusqu’à devenir le Grand Duché de Moscou et ils auraient préparé une monarchie pour nous gouverner.
Abjecte pauvreté, désolation, ruines, meurtres dans les rues des villes, guerres mafieuses, rackets, « politiciens » et « hommes d’affaires » portant ouvertement assistance aux terroristes islamistes et aux mercenaires internationaux venus déchaîner la guerre dans le Caucase. Clubs du centre de Moscou où venaient se goberger ceux qui faisaient tuer des soldats russes.
Les postes de gouvernement, au Kremlin et au Parlement, occupés par ceux qui envoyaient les soldats russes se faire tuer dans le Caucase, tout en informant de leurs positions les djihadistes, les forces spéciales étrangères et les autres assassins qui fondaient sur le Caucase de tous les coins du monde, pour participer à la chasse aux Russes.
Les seules choses qui croissaient et augmentaient en nombre sur le territoire de la Russie étaient les cimetières et les fosses communes. Proportionnellement, les comptes bancaires des équipes de liquidation n’en finissaient pas de gonfler.
Dans les clubs de luxe du centre de Moscou et à l’étranger, ils célébraient leur interminable carnaval de vainqueurs. Ils célébraient nos funérailles.
Ils nous déshumanisaient. Ils nous dépeignaient comme des porcs squelettiques promis à l’équarrissage. Ils nous représentaient comme des ivrognes nus à colliers de chiens, couchés en rond aux pieds de leurs maîtres. C’étaient nous les sales bâtards qu’ils dépouillaient, violaient et enchaînaient. Ils étaient sûrs que nous resterions là, enchainés, à les servir, eux les vainqueurs, pour un os.
Leur classe créative n’en finissait pas de célébrer notre défaite. Elle se chargeait avec enthousiasme de nous insulter et de nous cracher au visage. Quand ils étaient fatigués, ils mangeaient et ils buvaient du vin à nos frais, et une fois rassasiés, ils continuaient à cracher sur nous, sur notre histoire, sur notre caractère, sur notre foi. Des États-Unis, ils nous envoyaient des os de poulets. En échange desquels ils s’emparaient sans payer de notre pétrole, de notre gaz, de notre or, de nos diamants, de nos fourrures, de notre uranium, de notre bois, de nos œuvres d’art, de nos découvertes scientifiques, de nos inventions, de notre savoir-faire, de nos technologies secrètes et de nos hommes de science, dont ils faisaient leurs esclaves, de nos organes humains, de nos filles et de nos garçons impubères, pour les faire travailler dans leurs réseaux de prostitution d’Europe et de Turquie, du Moyen-Orient, des USA et même d’Afrique.
Les territoires des anciennes républiques furent confisqués, avec les peuples qui y vivaient. Ils commencèrent à les dévorer lentement, en attendant la complète liquidation de la Russie pour continuer à les détruire complètement. Ils digérèrent des parties de notre nation brisée et en firent de l’engrais humain, et ils se mirent à élever de nouveaux « managers » pour diriger cette nouvelle société multinationale avec ses industries et ses infrastructures prêtes à servir entièrement volées.
Ils avaient pré-imprimé des cartes géographiques selon le nouvel ordre du monde et de nouvelles frontières, la Chine recevant sa part du butin avec les territoires du Tadjikistan, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan et la Turquie recevant l’Azerbaïdjan et l’Arménie. La Pologne, l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Espagne, le Danemark et les autres auraient aussi reçu leurs parts d’esclaves, de territoires et de prostituées russes pas chères. Les citoyens d’Israël se voyaient dans le rôle d’administrateurs de ces territoires. Les USA ne voulaient qu’une seule chose : la propriété pleine et entière de tout ce qu’il y avait sous nos pieds, de toutes nos ressources minérales.
Quand Poutine vint, personne ne crut qu’il serait capable d’arrêter ce qui paraissait inéluctable.
Il fit des guerres. Personne n’y prêta attention et personne ne vit rien. Son activité fut phénoménale, comme le vent, invisible, mais assez fort pour que chacun ressente les effets de son passage, surtout ceux qui recevaient des branches directement sur la tête. Ses guerres furent, comme les radiations, indétectables par les sens, mais, avec une concentration toujours croissante, elles tuaient les ennemis lentement et sûrement.
Les années passèrent, et tout changea comme de soi-même.
Avant la dernière guerre – juste au cas où – il se prépara à mourir.
Il se distancia des gens auxquels il tenait le plus, pour qu’ils ne meurent pas avec lui. Et il partit en guerre.
Il a voué sa vie à nous sauver tous.
Il s’est sacrifié et il a arraché des nations entières aux mâchoires de l’abîme.
Il a changé le monde pour toujours.
The Saker
Note du Saker Francophone Ce texte du Saker US éclaire magistralement ce que l'avenir aurait pu être et pas seulement pour les Russes. Non content de nous avoir sauvés des Nazis durant la Seconde Guerre mondiale avec les sacrifices humains que l'on sait, l'existence même du bloc communiste aura obligé les capitalistes occidentaux à cajoler les classes moyennes en Occident. Merci les Russes donc, deux fois merci. Alors que la machine économico-financière est déjà en train de nous ravager, on sent bien que la seule limite qui empêche la liquidation de la classe moyenne occidentale est encore cette résistance qui s'est levée à l'Est. Merci qui? Plus on creuse l'histoire plus la profondeur de la dette que nous avons envers ce peuple parait abyssale. Il va bien falloir à un moment donné que nous arrêtions de tout attendre d'eux et que nous fassions le ménage chez nous. Et il faudra en payer le prix. Les Syriens nous ont montré le chemin. D'un point de vue plus géostratégique, et pour reprendre la citation de Raymond Barre, « On ne déjeune pas avec le diable, même avec une très longue cuillère », il est a espérer que les élites russes et chinoises (avec les guerres de l'Opium à l'esprit) ont bien en tête ce que pourrait leur coûter de se laisser subvertir par toute faiblesse et qu'elles n'ont de cesse que de s'assurer de la bonne longueur de cette cuillère.
Traduit par Les Grosses Orchades
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