Les globalistes sont-ils diaboliques ou seulement incompris ?


Par Brandon Smith – Le 18 mai 2016 – Source alt-market.com

J’ai récemment reçu des demandes de deux lecteurs différents, une pour des articles portant sur la mentalité des globalistes (pourquoi ils font ce qu’ils font), et une autre couvrant l’occultisme des globalistes.

Je trouve que ces deux sujets sont très difficiles à appréhender par un grand nombre de personnes pour les raisons suivantes:

1) Beaucoup de gens n’acceptent pas la réalité qu’un groupe d’élites financières conspirent pour obtenir toute la puissance mondiale qui puisse exister. Par conséquent, afin de se plonger dans le sujet de l’état d’esprit globaliste avec ces sceptiques, je vais d’abord revoir point par point les éléments de preuve montrant que non seulement ils existent et complotent, mais encore qu’ils se vantent ouvertement et régulièrement de leurs plans. Cela prend du temps pour le dire gentiment. [Il s’agit de dissonance cognitive, de l’écart de perception de la réalité par deux personnes différentes, NdT]

2) Pour certaines personnes qui acceptent finalement la réalité d’une cabale mondialiste, leur argument est de dire que «oui, il y a collusion, mais cela n’est simplement inspiré que par la cupidité et la motivation du profit», et ce n’est pas aussi néfaste que nous l’imaginons, nous les «conspirationnistes obsédés du complot».

3) Pour d’autres, il y a une acceptation pleine et entière de la réalité d’un culte globaliste organisé, mais ils soutiennent que ces gens sont tout simplement un produit d’un système socio-politique corrompu et mal structuré. Autrement dit, ils pensent que les globalistes sont un symptôme des problèmes qui affligent l’humanité, plutôt qu’une cause.

Cet argument est souvent avancé par des gens promouvant leur propre agenda collectiviste sous une forme ou une autre (socialistes, communistes, dictatures scientifiques contrôlées par des gens soi-disant beaucoup plus intelligents que le reste d’entre nous, cinglés théosophiques prônant une spiritualité unique / un Esprit, etc.). Ils réclament un nouveau système, leur système, qui serait la solution plutôt que de se débarrasser des globalistes, dont ils disent que cela ne ferait que laisser un vide du pouvoir pour que d’autres tyrans prennent leur place.

4) Enfin, il y a les chercheurs de révélations évangéliques obsédés par l’Armageddon. Ils acceptent pleinement que les globalistes existent, qu’ils conspirent internationalement pour gagner du pouvoir et de l’influence vers l’objectif d’un nouvel ordre mondial et qu’ils sont vraiment diaboliquement mauvais dans leurs intentions. Cependant, soit ils font valoir qu’il est inutile de lutter contre ces gens parce qu’ils sont pris en charge par une puissance quelque part au-delà, soit ils affirment même que lutter contre les globalistes est mauvais parce que cela se fait au mépris du plan présenté dans la Bible.

Donc, comme vous pouvez le voir, c’est un véritable cirque des horreurs à chaque fois que j’écris au sujet de qui sont vraiment les globalistes et de ce qu’ils veulent vraiment. Au-delà, il est très difficile d’examiner ce sujet, même avec de nombreuses preuves, sans passer pour un fou.

Il est assez dur de convaincre les gens de la crise économique évidente à laquelle doivent faire face l’Amérique et le reste du monde, et de les convaincre de consacrer un minimum d’effort pour s’y préparer, et encore plus de les convaincre de la nature psychopathique et de la notion de culte de l’élite, derrière cette crise. En d’autres termes, si vous vous approchez de quelqu’un découvrant cette information à froid et que vous l’attaquez tout de suite avec des histoires de lucifériens, de cercles pédophiles à Washington DC et de clubs organisant des parties fines homosexuelles entre les séquoias en Californie autour d’un oiseau géant de pierre appelée Moloch, vous n’allez probablement pas garder le contact.

Cela dit, je dois aborder inévitablement les arguments ci-dessus, même très rapidement, avant de commencer mon analyse de l’esprit globaliste.

1) Les psychopathes ont tendance à graviter naturellement vers des positions de pouvoir, et malgré quelques folles certitudes, par ci par là, assurant que ces gens sont trop instables pour travailler entre eux, ils travaillent de fait au milieu des élites, aussi longtemps qu’il y a la garantie d’un avantage mutuel.

Les élites ont conspiré à travers l’histoire, c’est un fait bien documenté. Je trouve étonnant que certaines personnes ne puissent pas admettre l’idée qu’elles pourraient conspirer tout autant aujourd’hui. Si vous avez besoin de preuves de cette collusion, vous êtes invités à lire mes articles La chute de l’Amérique signale la montée du Nouvel Ordre Mondial et L’ordre sortant du Chaos: La doctrine qui gouverne le monde. Si vous voulez savoir où trouver ces gens, il suffit tout simplement de regarder les adhésions des institutions conçues spécifiquement pour promouvoir le globalisme – Bilderberg, Council on Foreign Relations, Tavistock, Commission trilatérale, Club de Rome, Rand Corporation, FMI, Banque des règlements internationaux, etc. Bien qu’ils obscurcissent souvent leurs intentions les plus malveillantes, les globalistes sont relativement faciles à trouver.

On pourrait soutenir que le problème de la psychopathie organisée ne peut pas être traité si l’on ne se confronte d’abord à la psychopathie individuelle. Je suis désolé de dire qu’au moins 10% de la population (selon le psychologue Carl Gustav Jung), à un moment donné, présente des éléments de psychopathie latente innée et qu’au moins 1% est activement psychopathe. Vous ne pourrez jamais retirer la psychopathie de l’humanité. C’est une caractéristique innée. Ce que vous pouvez faire, cependant, c’est de perturber ou de détruire les organisations de personnes qui favorisent et élèvent les psychopathes. La psychopathie organisée est le problème réel et urgent.

2) Si vous avez besoin d’être convaincu que les globalistes ne sont pas seulement des capitalistes avides se faisant de l’argent au détriment du monde, consultez mon article Élitisme mondial : Traits de caractère des personnes véritablement diaboliques et lisez quelques-unes des citations qui leur sont directement attribuées. Leur objectif est de gagner autant de pouvoir sur les masses que possible. Ils se considèrent comme des pharaons modernes, non pas comme des hommes d’affaires. La richesse est un à-côté.

3) Dans l’histoire, il n’y a eu que de fugaces cas de sociétés sans l’influence omniprésente d’un élitisme organisé. A partir de ces cas mineurs, cependant, nous pouvons voir des éclats du potentiel humain, de sa productivité et de son inventivité, ainsi que davantage de respect pour une conscience intrinsèque et pour la justice. Malheureusement, personne dans le passé n’a jamais pris de mesures pour éradiquer des groupes élitistes entiers de leur position d’influence.

Toute personne qui prétend que les globalistes ne sont rien de plus qu’un symptôme, est probablement en train d’essayer de vous vendre une idéologie plutôt qu’une véritable solution. Le point essentiel est que l’on n’a jamais vécu dans un monde sans l’influence d’un complot mondialiste. Ils sont comme un cancer qui a transformé la psychopathie en une religion. Le retrait des globalistes devrait être une priorité absolue. Aucun système ne réussira, quelle que soit la perfection de sa conception, à moins que les élites ne soient effacées du tableau.

J’oserais même dire que les gens qui soutiennent que les globalistes ne sont rien de plus qu’un symptôme aident, en fait, les globalistes en détournant les militants de la véritable tâche à portée de main. Jouer à la philosophie et à la construction d’une société théorique ne changera en aucune façon la structure du pouvoir, ni ne retirera le canon du fusil pointé derrière votre tête, vous forçant à regarder vers le bas d’un fossé qui va devenir votre lieu de repos éternel.

4) La plus grande partie de la Bible est composée d’histoires d’êtres bons se dressant contre le mal, et je ne peux tout simplement pas prendre au sérieux quelqu’un qui fait valoir que la Bible exige que nous restions les bras croisés face au despotisme. Je ne crois pas à la modernisation des interprétations des survivants de l’Apocalypse et même si je le faisais, différents groupes ont toujours dit que la fin des temps était pour demain. Franchement, personne ne sait ou ne saura si un tel événement aux proportions métaphysiques se déroulera réellement.

Maintenant, je crois en une crise globale et à un effondrement de la société, parce que ces événements se sont produits maintes et maintes fois et peuvent même être raisonnablement prédits selon les indicateurs passés. Je crois aussi que les événements actuels sont en proie à de tels indicateurs et que l’effondrement se déroule par étapes dès aujourd’hui. Je sais aussi qu’il y a des groupes de l’élite qui travaillent à cet effondrement et je sais exactement pourquoi : parce qu’ils ont ouvertement admis leurs objectifs (lire mon article Explications sur la fin du jeu). L’Apocalypse n’est pas ma préoccupation. Le bien et le mal, la justice et la tyrannie sont mes préoccupations. Je vais laisser le reste à des êtres plus omniscients et plus omniprésents.

Le problème que nous rencontrons est organisé diaboliquement

Maintenant que les questions ci-dessus ont été balayées nous pouvons sauter au cœur du problème. Et non, le cœur du problème n’est pas le système dans lequel nous vivons, par exemple, ou notre méthodologie pour vivre et progresser en tant qu’espèce. Encore une fois, il y a trop de crânes d’œuf dans le Mouvement de la liberté qui aiment prétendre qu’ils ont de nouvelles façons de regarder le monde, grandes et ingénieuses, et que si seulement nous voulions tout simplement écouter leur brillante vision, tout changerait pour le mieux. Mais lorsque vous faites bouillir leur philosophie, vous trouverez souvent qu’ils n’ont aucune idée nouvelle, ou que leurs idées ne peuvent pas être mises en œuvre parce qu’ils ne s’occupent pas de l’éléphant au milieu de la pièce, les globalistes.

La philosophie sans action concrète et sans résultats vérifiables est finalement inutile face au vrai mal. Les guerriers intellectuels gagnent rarement les guerres, mais ils meurent souvent de façon horrible en raison de leur naïveté et du fait qu’ils sont sans défense.

Pour répondre à la question posée dans le titre de cet article, oui, les globalistes sont vraiment diaboliques et les seuls malentendus viennent des sceptiques aux yeux écarquillés, qui ont acheté l’idée que le mal est une conception morale créée par la religion, plutôt qu’une qualité intrinsèque des êtres humains.

Comme Carl Jung l’a découvert dans ses études sur l’inconscient collectif, les gens sont nés avec des conceptions et des traits intrinsèques et contradictoires, ou des dualités. Le Bien contre le Mal est une dualité importante que nous devons tous traiter dans le monde entier, ce n’est pas un simple produit de l’environnement ou de l’influence religieuse. Ce qui est bon est souvent dicté par ce que nous appelons la conscience, ce qui est encore une idée innée ou une voix, et ce n’est qu’en partie influencé par l’environnement. Les traits de caractère innés et les codes moraux universels sont présents dans des études anthropologiques ainsi que dans des études psychologiques, bien au-delà du travail très approfondi de Jung.

Pour définir le Mal, nous aurons à examiner ces idées et les actions qui sont opposées à la conscience innée. Les globalistes ont essentiellement construit un système de croyances purulentes autour de tout, ce qui est contraire à notre boussole morale. Je vais tenter de disséquer quelques éléments de ce système de croyance d’un point de vue laïque. Souhaitez-moi bonne chance…

Occultisme

L’occultisme en lui-même n’est pas nécessairement diabolique, il signifie seulement connaissance secrète. Mais l’histoire de l’occultisme est en proie à des actes et des attitudes plutôt mauvais. John F. Kennedy a mis en garde contre les sociétés et les procédures secrètes, et avec raison. Pendant des milliers d’années, des groupes occultes ont souvent gardé pour eux des connaissances précieuses sans en informer les masses, comme un moyen d’influencer le comportement et de contrôler la direction de la société. Cela n’est pas nécessairement une connaissance magique, quoi que cela signifie. Habituellement, elle était de notoriété scientifique ou psychologique.

Disons, par exemple, qu’un groupe d’élites garde la connaissance détaillée d’un effondrement économique imminent, parce que cette connaissance leur donne un sentiment de supériorité et un avantage qu’ils pourraient exploiter pour gagner le pouvoir sur les autres. Souvent, la connaissance occulte, la connaissance secrète, est entraînée par le désir égoïste d’un groupe, de vouloir maintenir un sentiment de domination sur l’autre. Est-il diabolique de retenir des connaissances qui pourraient sauver des vies grâce à l’élévation personnelle  ? Je dirais oui, absolument.

L’occultisme peut aussi conduire à des tentations de plus en plus criminelles. Si des groupes de personnes en position de pouvoir, maintiennent une machinerie bien huilée de secret qui tire un rideau sombre sur leur comportement, une machinerie qui permet de couvrir les actions des uns et des autres visant à garantir qu’il n’y aura aucune répercussion de l’extérieur, c’est seulement une question de temps avant que le manque de transparence ouvre la porte à un mal plus grand. Un acte diabolique laissé impuni tend à se reproduire à l’avenir, par de nombreux autres actes de même nature et en toute impunité.

Luciférianisme

Alors oui, il est presque impossible d’aborder ce sujet sans avoir l’air fou, pour des gens qui n’en sont pas déjà familiers. Mais comme on me l’a demandé, je vais prendre un coup de poignard pour lui.

Est-ce que les globalistes croient vraiment à un diable avec une fourche, des sabots et des cornes ? Je ne sais pas vraiment. Ce que je sais, c’est que beaucoup d’entre eux croient aux idées qui sont derrière la mythologie de ce personnage (même Saul Alinsky a dédié son livre Règles pour les radicaux à Lucifer).

La mythologie luciférienne est celle d’une rébellion, une rébellion contre le Dieu chrétien. Mais comment cela se traduit-il dans le comportement élitiste ? Les élites définissent la conscience innée et la boussole morale (freins et contrepoids mis en place par Dieu ?) comme une restriction ou l’emprisonnement de l’individu, et ils semblent n’estimer que les individus qui cherchent leur propre déification.

Le chemin individualiste des partisans de la liberté est très différent de celui de la valeur de l’individualisme élitiste.

Lucifer, comme figure archétypale, représente une rébellion contre presque tout, y compris la nature. Bien sûr, la nature n’est pas un jouet que l’on peut manipuler égoïstement en négligeant les inévitables catastrophes . La boussole morale est un guide qui protège l’humanité de la destruction et, sans elle, les civilisations tomberaient. Le luciférianisme, à tout le moins, favorise des tendances destructrices et la rébellion contre la matrice-même de l’humanité. Avec ces personnes à la tête de nations entières, des millions sinon des milliards d’innocents vont souffrir sur le chemin de l’enfer pavé par ces élites, qui cherchent à se révolter contre les frontières morales et physiques constitutives, comme si elles jouaient un rôle innocent dans un rêve éveillé de culte du héros satanique, et cela est sans aucun doute diabolique.

Fais ce que tu veux

Attribué à Aleister Crowley, un sataniste auto-proclamé, vous verrez cette idéologie croître dans les milieux globalistes et chez les icônes de la culture pop aussi bien. Les apologistes de Crowley font souvent valoir que la citation se réfère à la loi de l’amour. Mais l’amour de quoi ? L’amour des autres ou l’amour de soi-même ? Fais ce que tu veux tant que tu ne fais pas de mal aux autres, ou fais ce que tu veux, quelles qu’en soient les conséquences ?

Cette dernière interprétation est clairement celle que les globalistes ont prise à cœur. Depuis toujours, les élites traitent les masses humbles comme de la vermine qui doit être exterminée pour le bien de la planète (et leur propre amusement). Je vois peu d’indications qu’ils aient la capacité de concevoir l’amour, et encore moins d’adopter une philosophie de l’amour. Fais ce que tu veux, mais à l’opposé de l’idée initiale, elle est devenu une justification de la propension globaliste à écraser les autres au nom de la grandeur.

Relativisme moral

Les mauvaises personnes ne sont pas aussi à l’abri des jugements des autres, que vous pourriez le penser. En fait, beaucoup d’entre elles deviennent un peu obsédées pour que les gens acceptent ou même louent les choses qu’elles font. Je peux seulement théoriser que, si dans leur esprit tout le monde souscrit à un mauvais comportement, alors il n’est plus mauvais, mais normal.

Le relativisme moral est le fait de rationaliser un processus destructeur ou mauvais, en prétendant qu’un résultat ou une intention final positif nettoie la responsabilité. La fin justifie les moyens. Les mondialistes se fichent des conséquences de leurs actions sur les autres, mais ils ressentent le besoin de justifier leurs actions d’une manière telle que les gens l’adopteront. D’après mes observations, une grande partie de la propagande mondialiste tourne entièrement autour de la notion de relativisme moral et du mensonge selon lequel le bien n’est qu’une question de perception, alors que le mal est une zone grise, ou une illusion. Comme Kevin Spacey le dit dans le film The Usual Suspects, «La plus grande ruse dont le diable ait jamais usé, a été de convaincre le monde qu’il n’existe pas…»

La solution

Comme indiqué précédemment, le type du système social que nous mettons en œuvre n’a pas d’importance. Le genre de modèle économique que nous employons n’a pas vraiment non plus d’importance. Cela n’a vraiment pas d’importance que nous trouvions ou non une façon de promouvoir la pensée éclairée à une grande échelle. Rien de tout cela n’importe, si nous ne nous confrontons pas aussi au mal organisé de la cabale mondialiste.

Il est intéressant de voir combien de personnes cherchent autant à éviter de reconnaître la lutte qui est à venir, en se cramponnant à l’idée que les globalistes sont mal compris ou pas importants dans le grand schéma des choses.

Alors que je travaille à promouvoir des modèles commerciaux alternatifs par le biais de modèles de localisme et de sécurité alternative, grâce à des équipes de préparation de la collectivité, j’accepte aussi que ces efforts ne soient qu’une demi-mesure ; la simple préparation d’un conflit inévitable entre les personnes qui chérissent le contenu de leur conscience (ceux qui considèrent le principe de non-agression en tant que partie intégrante d’une civilisation libre et saine), et les globalistes, qui ne chérissent rien, sauf eux-mêmes, leur culte et leurs ambitions.

Le mal est une partie de tout être humain, tout comme le bien fait aussi partie de chaque être humain. C’est une bataille que nous menons tous jusqu’au jour de notre mort. Mais le mal organisé est une toute autre chose. Ce n’est pas quelque chose que nous devons tolérer, c’est quelque chose que nous pouvons changer. Jusqu’à ce qu’il soit effacé de notre société, aucune autre solution ne peut être pleinement adoptée. Par conséquent, la solution commence par la fin du mal organisé, et c’est une solution que je prévois d’adopter à ma façon. La solution commence par l’éradication des globalistes.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone

Note du Saker Francophone

Brandon Smith aborde aujourd'hui, après l'économie et le marxisme culturel, un autre thème, la relation entre les élites, l'occultisme, les sociétés secrètes. Nous profitons donc de ce texte pour nous autoriser un aparté sur un sujet peu abordé sur notre blog, probablement en raison de son côté sulfureux et "complotiste" selon le terme consacré.

La photo du titre montre un rituel autour du Moloch ou du Hibou, du très select et assez secret Bohemian Club, mais pas si secret car même Wikipédia s'en fait l'écho avec un petit tacle de Bill Clinton au passage. Si vous ne connaissez pas le sujet, une recherche rapide vous donnera quelques éléments factuels et quelques noms.

S'il s'agissait de quelques copains pour des soirées potaches, on pourrait en sourire, mais y voir la liste des personnages les plus influents de la vie politique américaine depuis un siècle pose question. Ces sont ces mêmes personnes qui ont mis le Moyen-orient, les Balkans et une partie de l'Afrique à feu et à sang ces dernières années.
À propos du diable, 

il faut revenir à l'étymologie du mot, celui-ci est apparié à un autre mot, le mot antonyme symbole. Ce dernier signifie en grec ancien "jeté ensemble" = joint, "En Grèce, un symbole était au sens propre et originel un tesson de poterie cassé en deux morceaux et partagé entre deux contractants. Pour liquider le contrat, il fallait faire la preuve de sa qualité de contractant (ou d'ayant droit) en rapprochant les deux morceaux qui devaient s'emboîter parfaitement. Le sumbolon était constitué des deux morceaux d'un objet brisé, de sorte que leur réunion, par un assemblage parfait, constituait une preuve de leur origine commune et donc un signe de reconnaissance très sûr. Le symbole est aussi un mot de passe. [crédit Wikipédia]".

Le mot diable est étymologiquement construit à partir du préfixe dia = à travers, qui établit un écart, une traversée, une division et du verbe grec ballein = jeter, devenu bole comme dans sym-bole.

Donc le diable divise. Et c'est exactement de cela qu'il s'agit aujourd'hui dans notre contre civilisation qui défait tout ce qui était noué. Les exemples abondent : lien religieux, familial, social, langagier, logique, etc.

En cela le processus est techniquement diabolique.
À propos de la psychopathie, 

Brandon Smith avance, à juste titre, que la pathologie (la folie, la déraison) sont constitutifs du statut de l'homme animal parlant, thème largement développé par Pierre Legendre, l'un des plus grands esprits de notre temps, philosophe, juriste, psychanalyste, anthropologue, non conformiste et à ce titre totalement ignoré. Pensez-donc, il ose étudier notre civilisation avec les mêmes outils anthropologiques que nous utilisons pour entomologiser les sauvages [les pas-nous] ! Muni de ce viatique, il visite le tripot mythologique où viennent s'enivrer, jouer, tricher, jouir et s'encanailler tous les spectateurs hédonistes de la religion industrielle de l'Occident, scientistes et progressistes de tout poil. Tripot qui n'a rien à envier à ceux que d'autres, avant eux et avec quelle majesté, ont habité, des Grecs aux Aztèques, des Yanomami aux adeptes de Sanatana Dharma, à cette différence près que nous l'avons dynamité, le tripot.

Brandon Smith, après en avoir établi le constat, prétend qu'aucun système politique ne peut remédier à ce fait élémentaire : l'inéluctable prise du pouvoir par des psychopathes.

Nous ne sommes pas d'accord avec cette conclusion. Nous pensons que la démocratie, la vraie, pas la caricature qu'elle est devenue, est le processus politique de gestion de la cité qui permet, non pas d'éliminer les psychopathes – il y en aura toujours – mais de les marquer à la culotte dés l'apparition de leurs premières ambitions, après les avoir laissés se mettre en avant, se démasquer en somme, en les faisant surveiller ensuite en permanence par les institutions – le peuple et ses représentants – dans leur évolution et en les arrêtant avant qu'ils n'accèdent au pouvoir leur permettant justement de supprimer la démocratie. Et à ce point-là se trouve la faille. Cf le cursus politique exemplaire de Hitler à cet égard ou bien, pour suivre une actualité plus soft, le prolongement excessif [perpétuel ?] de l'État d'urgence...

À bon entendeur, salut !
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