Une vidéo de Biden se vantant d’avoir eu l’idée des frappes aériennes de l’OTAN contre Belgrade durant 78 jours devient virale en Chine


Par Tyler Durden — Le 19 mars 2022 — Source ZeroHedge

Les médias et les dirigeants de la Russie et de la Chine ont ces derniers jours fait circuler une vidéo de 1999 qui a refait surface ; on y voit le sénateur Joe Robinette Biden se vanter d’avoir été le premier dirigeant étasunien à avoir eu l’idée de bombarder Belgrade et d’en détruire les infrastructures.
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Les États-Unis sont-ils sur la même voie calamiteuse que la Yougoslavie ?


Par Brandon Smith − Le 4 juin 2021 − Source Alt-Market

De tous les désastres inflationnistes de l’histoire économique moderne, celui de la Yougoslavie est le plus ignoré par les médias dominants. Certes, l’effondrement de cette nation d’Europe de l’Est s’est fait lentement, mais avec une grosse explosion à la fin. La plupart des gens connaissent la guerre entre la Serbie et la Croatie et le génocide qui a suivi, mais peu de gens connaissent la crise économique qui a conduit au conflit.

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La Serbie se soumet au projet de Grande Albanie


Par Andrew Korybko − Le 18 octobre 2019 − Source oneworld.press

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Le projet géopolitique de “Grande Albanie” a reçu un soutien sans précédent de la part d’une source tout à fait inattendue, après que la Serbie cède contre toute attente à la proposition de libre circulation sans passeport avec ses voisins, l’Albanie et la Macédoine, dès 2021. Belgrade estime en effet qu’une initiative volontaire améliorera ses chances de rejoindre un jour l’Union européenne, au risque de miner encore plus sa souveraineté, jusqu’au stade où le slogan patriote “Le Kosovo, c’est la Serbie” puisse se transforme monstrueusement en “La Serbie, c’est l’Albanie”.


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Une courte histoire de la Yougoslavie (6/6)


Par Vladislav B. SOTIROVI − Le 24 avril 2019 − Source Oriental Review

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La destruction brutale de la Yougoslavie (1991-1995)  

La destruction brutale de l’État fédéral de l’ex-Yougoslavie a pris la forme de guerres civiles ou, en d’autres termes, d’une chaîne de conflits violents de 1991 à 1995. Dès le printemps 1992, la RFSY n’existait plus en tant qu’État et les conflits se sont transformés en guerres de succession yougoslave. Les guerres civiles yougoslaves comprennent trois conflits armés étroitement liés :

  1. La guerre en Slovénie en 1991.
  2. La guerre en Croatie de 1991 à 1995.
  3. La guerre en Bosnie-Herzégovine de 1992 à 1995. 1

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  1. Jeffrey Haynes et al., World Politics, New York: Routledge Taylor & Francis Group, 2011, 587.

Une courte histoire de la Yougoslavie (5/6)


Par Vladislav B. SOTIROVI − Le 19 avril 2019 − Source Oriental Review

https://orientalreview.org/wp-content/uploads/2019/04/Milosevic-Tudjman-Izetbegovic-380x280.jpgLa politique de Tito dans les années 1970, qui consistait prétendument à “encourager et réprimer” pour lutter contre les nationalismes ethniques politiquement indésirables et menaçants, en particulier ceux des croates et des serbes, semblait incohérente. En d’autres termes, si certains nationalismes ethniques et leurs idéologies étaient considérés comme dangereux pour le système et, par conséquent, ont été réprimés et leurs défenseurs emprisonnés ou interdits d’emploi 1 (le cas, par exemple, des professeurs dissidents serbes de l’université de Belgrade), d’autres nationalismes, censés être non dangereux pour le régime ont été encouragés par les élites communistes locales (le nationalisme albanais au Kosovo-et-Métochie). Néanmoins, une tentative titoïste de supprimer les nationalismes croates et serbes et leurs idéologies politiques, en tant que doctrines “réactionnaires” et “contre-révolutionnaires”, n’a pas réussi à les éradiquer2. En substance, une telle politique titoïste a relégué les nationalismes croate et serbe dans le champ de la dissidence politique et des manifestations.

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  1. Une telle politique de persécution politique n’était pas nouvelle en Titoslavie puisqu’elle n’était que la continuation de la pratique depuis la première décennie après octobre 1944. A propos des méthodes titoïstes pour créer une atmosphère de pouvoir et de peur, voir dans Алекс Н. Драгнић, Титова обећана земља Југославија, Београд: Задужбина Студеница−Чигоја штампа, 2004, 141−158
  2. Sur l’idéologie du nationalisme serbe, voir dans Др Војислав Шешељ, Идеологија српског национализма. Научно и публицистичко дело проф. др Лазе М. Костића, Београд: Српска радикална странка, 2003. L’auteur de cette publication (Vojislav Šešelj) est un Croate de Bosnie-Herzégovine. A propos d’un nationalisme croate et des idéologies nationalistes d’avant 1945, voir dans Jere Jareb, Pola stoljeća hrvatske politike, 1895−1945, Zagreb: Institut za suvremenu povijest, 1995. L’auteur était un émigrant oustashi vivant en Argentine après la seconde guerre mondiale. Le livre a été publié à l’origine à Buenos Aires en 1960.

Une courte histoire de la Yougoslavie 4/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 9 avril 2019 – Source Oriental Review

Yugoslavia mapAu cours des dernières années de la Guerre Froide (1949-1989), la République fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY) était le pays le plus grand, le plus développé et le plus diversifié sur le plan ethnoculturel de la péninsule des Balkans (Europe du Sud-Est). C’était une fédération non alignée composée de six républiques : Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Slovénie. Outre ces six républiques, deux territoires distincts, le Kosovo-et-Métochie et la Voïvodine, avaient le statut de provinces autonomes en république de Serbie. Sans aucun doute, l’ex-Yougoslavie était un mélange de groupes ethniques et de religions, le christianisme orthodoxe, le catholicisme romain et l’islam étant les trois principales religions du pays. 1

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  1. À propos de la structure ethno-nationale et confessionnelle de la Yougoslavie de 1918 à 1991, voir dans Tim Judah, The Serbs: History, Myth & the Destruction of Yugoslavia, New Haven−London: Yale University Press, 1997, 311−317

Une courte histoire de la Yougoslavie 3/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 3 avril 2019 – Source Oriental Review

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Titoslavie : Les questions nationales et les frontières inter-républicaines

Après la Seconde Guerre mondiale, le mythe officiel parrainé par l’État du combat antifasciste et de la libération de la Yougoslavie par les partisans de Tito, fondé sur des mensonges notoires et des faits historiques falsifiés a acquis une vie politique qui lui était propre jusqu’aux années 90. Le dogme du lavage de cerveau officiel est devenu la soi-disant libération nationale de la Yougoslavie tandis que le culte personnel de Josip Broz Tito encadrait la propagande selon laquelle le “maréchal” autoproclamé de Yougoslavie (le 29 novembre 1943, dans la ville de Jajce en Bosnie) était un des dirigeants nationaux les plus intelligents et ingénieux de la coalition antifasciste en Europe pendant la guerre 1. Dans la République fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY) d’après 1945, ce mythe a toutefois servi d’instrument politique et moral de légitimation du pouvoir illégitime et incontesté du Parti communiste de Yougoslavie (la LCY, la Ligue des Communistes de Yougoslavie depuis 1963) sur la Yougoslavie. Selon le mythe, ce parti de brigands était devenu le “libérateur” du pays des occupants étrangers ainsi que leurs satellites nationaux et seul ce parti méritait et était capable, après la guerre, d’assurer une protection continue contre différents ennemis étrangers qui menaçaient encore la Yougoslavie, que ce soit par l’Est (l’URSS) ou l’Ouest (l’impérialisme occidental).

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  1. Voir l’un des livres les plus typiques de la biographie officielle de Tito blanchi à la chaux pour maintenir son culte personnel. Branislav Ilić, Vojislav Ćirković (priredili), Hronologija revolucionarne delatnosti Josipa Broza Tita, Beograd : Export-Press, 1978. Comparer avec la biographie plus objective et académique de Tito dans Jože Pirjevec, Tito i drugovi, I-II, Beograd : Laguna, 2013

L’OTAN et l’UE sont étroitement liés sur les sujets les plus importants


Par Shane Quinn − Le 2 septembre 2019 − Source eurasiafuture.com

Des 28 États membres de l’Union Européenne, il se trouve que 22 appartiennent également à l’OTAN, l’organisation militaire dirigée par le Pentagone12.

Cette carte montre la progression rampante de l’OTAN vers l’est, en particulier depuis le début des années 1990.

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  1. Sans parler du fait que l’article 42 du Traité de l’Union Européenne mentionne explicitement l’OTAN, NdT
  2. Le discours de George W. Bush, en juin 2001, à l’université de Varsovie, était également des plus explicites : “Toutes les nouvelles démocraties de l’Europe, de la Baltique à la Mer Noire et toutes celles qui se trouvent situées entre les deux, doivent avoir la même chance pour la sécurité et la liberté – et la même chance de rejoindre les institutions européennes. Toutes les nations devraient comprendre qu’il n’y a aucun conflit entre l’appartenance à l’OTAN et l’appartenance à l’UE”, NdT

Une courte histoire de la Yougoslavie 2/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 26 mars 2019 – Source Oriental Review

Partitionnement de la Yougoslavie pendant la Seconde Guerre mondiale (1941-1945)

Indépendamment de l’accord obtenu sur l’autonomie ethnique et politique  croate en Yougoslavie, l’animosité et même la haine traditionnelle et historique croate (catholiques romains) contre les Serbes (chrétiens orthodoxes) est restée extrêmement forte – un fait qu’Adolf Hitler et Benito Mussolini ont très bien su exploiter dans les événements de la guerre d’avril 1941 contre le Royaume de Yougoslavie.

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Une courte histoire de la Yougoslavie 1/6


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 22 mars 2019 – Source Oriental Review

Kingdom of Yugoslavia

La Yougoslavie (la “terre des Slaves du Sud”) était un État multiethnique balkanique issu des ruines de la monarchie austro-hongroise (est. 1867) dont l’existence fut officiellement annoncée le 1er décembre 1918, sous le nom original du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes.1 Le nom a été changé en juin 1929 pour le Royaume de Yougoslavie. Le pays a existé sous ce nom jusqu’en avril 1941, date à laquelle il a été détruit, occupé et divisé par les puissances de l’Axe et leurs satellites des Balkans. Sur le plan juridique, l’État est issu du Pacte de Corfou de 1917 signé par le gouvernement serbe d’une part, et les représentants politiques slaves du sud de l’Autriche-Hongrie (le Comité yougoslave), d’autre part. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, trois branches du même arbre yougoslave étaient reconnues : les Serbes, les Croates et les Slovènes. C’est la première fois dans l’histoire que les Slaves du Sud ont commencé à vivre ensemble dans leur propre État national.

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  1. Snežana Trifunovska (ed.), Yugoslavia Through Documents: From Its Creation to Its Dissolution, Dordrecht−Boston−London: Martinus Nijhoff Publishers, 1994, 157−160.