L’ennemi du jour se rend toujours coupable de piratage


Moon of Alabama

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Le 4 janvier 2017 – Source Moon of Alabama

Trois articles publiés dans le même journal de référence montrent que les histoires de « piratages » se suivent et se ressemblent, chaque fois qu’une grande puissance décide qu’un pays ou un autre est devenu son « ennemi ».

  1. D’Erich Lichtblau, journaliste du NYT : L’augmentation des attaques électroniques met en danger la sécurité des États-Unis

Les responsables du renseignement s’inquiètent du fait qu’une récente hausse des attaques électroniques contre les réseaux informatiques gouvernementaux et militaires aux États-Unis pourrait être le fait de pirates de [nom du pays] et pourrait provoquer une « crise potentielle » dans la sécurité nationale, selon une évaluation classifiée du F.B.I.

L’évaluation, préparée la semaine dernière par le Centre national de protection de l’infrastructure du Bureau fédéral d’investigation, met en garde les services de renseignement que les attaques, relativement limitées, risquent de se développer et de devenir « plus dangereuses » à mesure que les tensions autour de la possibilité d’une guerre contre [nom du pays] augmentent.

Les analystes américains du renseignement disent qu’ils ont longtemps été préoccupés par l’idée qu’al-Qaïda pourrait employer des ordinateurs pour des actes terroristes – en perturbant des usines de traitement de l’eau ou des installations nucléaires, par exemple. Les experts disent que le lien entre le [nom du pays] et le piratage informatique a peut-être été sous-estimé et constitue une menace croissante pour la sécurité des États-Unis.

« [Nom du pays] est certainement un des endroits du monde à partir duquel une cyberattaque pourrait être lancée, selon nous », a dit, dans une interview, Robert E. Andrews du New Jersey, un élu démocrate du Comité des services armés de la Chambre des députés qui s’occupe des questions de cyberguerre.

Andrews a noté que les attaques informatiques étaient difficiles à détecter et pourraient être dommageables, ce qui selon lui est le but recherché. « Une cyberattaque correspond vraiment aux méthodes que [nom du pays] privilégierait pour nous attaquer », a-t-il déclaré.

  1. De Nicole Perlroth, journaliste du NYT : Attaques de cyberespionnage liées à des pirates de [nom du pays]

SAN FRANCISCO – Une campagne complexe de cyberespionnage de trois ans, menée contre des fournisseurs militaires, des membres du Congrès, des diplomates, des lobbyistes et des journalistes basés à Washington a été rattachée à des pirates informatiques de [nom du pays].

La campagne, qui passe inaperçue depuis 2011, a endommagé les ordinateurs de quelque 2 000 victimes, selon un rapport publié jeudi par iSight Partners, une société de sécurité informatique de Dallas.

Les responsables américains du renseignement disent depuis longtemps que les hackers de [nom du pays] sont une menace sérieuse […]

[…]

L’année dernière, des officiels américains ont déclaré que les pirates de [nom du pays] étaient derrière une vague d’attaques contre plusieurs compagnies américaines de pétrole, de gaz et d’électricité ; il s’agit de sortes de tests pour rechercher des moyens de perturber d’importants systèmes de traitement, selon des officiels.

  1. D’Erich Lichtblau, journaliste du NYT : Les systèmes informatiques de la Campagne de Clinton seraient piratés par [nom du pays]

WASHINGTON – Les systèmes informatiques utilisés par la Campagne présidentielle d’Hillary Clinton ont été piratés dans une attaque qui semble provenir des services de renseignement de [nom du pays], a déclaré vendredi un officiel de la police fédérale.

L’apparente violation, qui suit la révélation, le mois dernier, que le système informatique du Comité national démocratique a été piraté, a exacerbé un incident international dans lequel les responsables de la Campagne de Clinton ont suggéré que [nom du pays] pourrait tenter d’influencer le résultat de l’élection.

[…]

Les responsables de la campagne de Clinton ont suggéré que [nom du leader] de [nom du pays] pourrait essayer d’influencer l’élection en faveur de M. Trump, qui a exprimé son admiration pour le leader de [nom du pays]. Mais les responsables de la Campagne reconnaissent qu’ils n’ont aucune preuve. La Campagne Trump a rejeté les accusations concernant [nom du pays] comme une tentative délibérée de distraire l’attention du public.

Le premier article a été publié le 17 janvier 2003, le pays était l’Irak et le leader était Saddam Hussein.

Le deuxième article a été publié le 29 mai 2014, le pays était l’Iran.

Le troisième article a été publié le 29 juillet 2016, le pays était la Russie et le leader était Vladimir Poutine.

Traduction : Marie Staels

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