Que va-t-il se passer, si les travailleurs ne peuvent plus acheter les biens qu’ils produisent ?


Par Gail Tverberg – Le 24 février 2016 – Peak Oil News

travail humain sans machinesIl est nécessaire qu’il y ait toujours des consommateurs qui puissent se permettre d’acheter les productions de l’économie. Même s’il y avait une consolidation massive, le problème fondamental des travailleurs qui ne peuvent pas acheter de biens ne serait pas résolu, car il est lié au fait que les sources d’énergie bon marché ont déjà été extraites et utilisées. Même lorsque les coûts d’extraction directs sont faibles, les gouvernements sont toujours très dépendants de recettes fiscales élevées.


Ce qui se passerait dans des circonstances normales, c’est l’effondrement. L’effondrement se produit quand les revenus des travailleurs baissent trop, de sorte qu’ils ne peuvent plus se permettre d’acquérir les productions du système. Cela se produit lorsque le ratio biens et services produits par rapport à la population cesse de croître. De plus en plus des biens et services produits sont absorbés par les frais généraux du système (gouvernement, hauts salaires des cadres dirigeants, service de la dette, coût des dividendes et hausse des prix d’achat d’actions). Il reste trop peu de production en surplus pour que le travailleur puisse en obtenir une part adéquate.

Il y a beaucoup de discussions sur le taux de retour énergétique (EROEI). À mon avis, le seul EROEI qui importe est le retour d’énergie sur le travail humain. Quand il tombe trop bas, il y a un gros problème. C’est le cas quand il y a trop peu de combustibles fossiles et autres sources d’énergie permettant de supplémenter le travail humain, et qu’une trop grande part des productions du système est prélevée par les classes dirigeantes pour les frais généraux. C’est comme un poisson qui serait forcé de migrer pour trouver de la nourriture, mais n’en trouve pas assez sur son chemin pour couvrir ses propres dépenses d’énergie. Le résultat final est une hécatombe dans la population.

Gail Tverberg

Traduit par Stéphane, vérifié par Ludovic, relu par Diane pour le Saker Francophone

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Taux de retour énergétique

Trouver l’équilibre entre transition positive et peur de l’effondrement

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