Le 19 mai 2016 – Source The Guardian
Piskorski visite la Crimée pour montrer son appui à l’annexion russe, en 2014, de la péninsule anciennement ukrainienne – Photographe: Alexander Shcherbak/TASS
Mateusz Piskorski, dirigeant du parti Zmiana, est suspecté d’espionnage en faveur de la Russie et peut-être de la Chine, selon une dépêche de l’AFP.
Les procureurs polonais ont arrêté le dirigeant d’un petit parti politique pro-Kremlin sur des soupçons d’espionnage, le dernier d’une série de cas d’espionnage sur le flanc Est de l’OTAN.
Le parti Zmiana (Changement) a déclaré que l’action de mercredi contre Mateusz Piskorski et d’autres mesures de police contre l’organisation, étaient motivées politiquement et a accusé le gouvernement polonais de droite d’intimidation.
Les procureurs n’ont pas révélé les allégations (poursuites) spécifiques contre lui, mais les médias polonais rapportent que Piskorski, qui a fondé Zmiana en 2015, est suspecté d’espionnage pour la Russie et peut-être la Chine.
Il a créé la controverse en visitant la Crimée pour montrer son soutien
à l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne en 2014.
Les agents spéciaux du Ministère de l’Intérieur ont également perquisitionné le quartier général de Zmiana à Varsovie et les habitations de plusieurs membres, à déclaré sur son site web le numéro deux du parti, Konrad Rękas, ajoutant que les disques durs des ordinateurs et des documents ont été confisqués.
Rękas dénonce cette action comme étant «une tentative d’intimider ceux dont les vues sur la politique étrangère, locale et socio-économique diffèrent de celles du gouvernement».
Élu en octobre, le gouvernement polonais nationaliste Loi et Justice (PiS) se sent menacé par la Russie et a fermement affirmé son opposition à son annexion de la Crimée.
Plus tôt ce mois, les procureurs polonais ont poursuivi un citoyen bi-national polonais-russe pour espionnage en faveur de Moscou, alors qu’en janvier, l’Estonie, également membre de l’EU et de l’OTAN, a emprisonné un trafiquant de cigarettes d’ethnie russe pour espionnage en faveur des services secrets russes.
Cet incident a suivi un échange d’espions dans le style de la Guerre froide, entre la Russie et l’Estonie, en septembre, sur un pont franchissant leur frontière commune.
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Traduit par Hocine, relu par nadine pour le Saker Francophone