Friedman veut faire
du « Poutine bashing »…


… et se prend les pieds dans le tapis


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Le 14 septembre – Source Moon of Alabama

Avec sa bêtise et son arrogance habituelles, Tom Friedman rejoint le cirque du bashing de Poutine, comme une centaine de chroniqueurs avant lui, et relie Poutine à Trump pour atteindre sa vraie cible. Mais, comme d’habitude, Friedman ne fait que la démonstration d’un rare manque de connaissance et de compréhension des réalités.

Ainsi, selon lui, Poutine est mauvais, parce que :

Un rapport de 2015 de The Moscow Times indique que «l’espérance de vie en Russie a augmenté beaucoup plus lentement que dans le reste du monde, au cours des 20 dernières années, selon une étude de l’Institut américain de métrologie et d’évaluation sanitaires». Cela coïncide presque exactement avec la période où Poutine a dirigé le pays. Selon l’article : «Au cours de la période 1990-2013 [l’espérance de vie] n’a augmenté que de 1, 8 année, en Russie, alors que l’augmentation moyenne mondiale était de 6,2 années, ce qui a repoussé la Russie derrière les 100 pays où l’espérance de vie était la plus élevée, en le plaçant à la 108e position – entre l’Irak et la Corée du Nord.»

Voici le graphique sur l’espérance de vie en Russie.

 

On peut clairement distinguer deux périodes avec des tendances très différentes : dans les années 1990, les étudiants de Harvard ont donné à la Russie des cours de vol qualifié [en bande organisée, NdT] au nom du laissez-faire  [En français dans le texte, NdT]. L’espérance de vie a alors dégringolé de 63,76 années pour les hommes en 1990, à 58,53 en 2003. Elle a commencé à se redresser en 2005 et augmente depuis. En 2010, l’espérance de vie des hommes était revenue à 63,09 et en 2015 elle avait atteint 65,92.

Quelle est la part de responsabilité de Poutine là-dedans ?

Poutine est devenu président par intérim de la Fédération de Russie le 31 décembre 1999. Dans les années 1990, il était la plupart du temps Premier vice-président du gouvernement de Saint-Pétersbourg – une position qui lui donnait peu de pouvoir sur la santé de la nation russe, c’est le moins qu’on puisse dire. Poutine n’est donc absolument pas responsable de la chute de l’espérance de vie en Russie. Par contre il était aux responsabilités quand elle a commencé à remonter et il y est toujours, par conséquent, s’il est responsable de quelque chose, c’est de la spectaculaire augmentation de l’espérance de vie des Russes.

En 2015, la Russie se plaçait au 110e rang dans la liste des pays de l’OMS pour l’espérance de vie. Ce n’est pas génial, mais c’est beaucoup mieux que 15 ans plus tôt, quand Poutine est arrivé aux responsabilités. Pendant les quinze ans que Poutine a passé au somment de l’État, l’espérance de vie en Russie a augmenté de près de 7 années, soit environ 12%.

L’augmentation de l’espérance de vie d’une nation est loin d’être le signe d’un leader fort (quel qu’il soit). Mais c’est le signe que l’administration d’un pays est assez bien dirigée et fonctionne bien.

Ne vous attendez pas à cela aux États-Unis si la candidate favorite de Tom Friedman, Hillary Clinton, remporte la présidence. En ce qui concerne les connaissances et la décence, Friedman et Clinton ne valent pas mieux l’un que l’autre. Comme quelqu’un qui vit en ce moment un échec personnel, un certain Colin Powell, l’a si bien dit :

«Tout ce qu’Hillary Clinton touche, tourne au fiasco tant elle est arrogante.»

Il suffit de voir l’exemple (de Friedman) que je viens de citer. Si j’avais à choisir entre Poutine et Hillary Clinton, je choisirais sans hésitation Poutine.

Traduction : Marie Staels

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