Comment faire aimer la guerre aux progressistes [1/3]

Préambule

Qui ne connaît pas Avaaz, au moins pour avoir signé une fois une pétition ? Mais qui connaît vraiment Avaaz ? Nous vous présentons, en trois parties, une enquête fouillée sur l'organisation de défense en ligne américaine qui revendique plus de 41 millions de membres dans le monde entier. Or Avaaz a poussé des progressistes à soutenir les guerres humanitaires étasuniennes en Libye et en Syrie par la propagation d’idées lénifiantes, par exemple sur les zones d’exclusion aériennes.

John Hanrahan

Par John Hanrahan – Le 14 avril 2016 – Source consortiumnews.com

Une récente série en deux parties parue dans The New York Times a exposé en détail le rôle crucial que Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, a joué dans la décision du président Obama de se joindre à la campagne militaire menée en 2011 par la France et la Grande-Bretagne contre le dirigeant libyen de longue date Mouammar Kadhafi. Les articles du Times expliquent que Clinton porte une grande part de responsabilité pour les conséquences tragiques et toujours plus chaotiques de cette campagne, dans laquelle Kadhafi a été renversé et tué.

Le dirigeant libyen renversé Mouammar Kadhafi peu avant son assassinat le 20 octobre 2011

Comme les résumés des articles du Times l’indiquent, la chute de Kadhafi «a semblé confirmer Hillary Clinton. Ensuite, les milices ont refusé de déposer les armes, les voisins ont attisé une guerre civile et État islamique a trouvé un refuge», transformant la Libye en «un État failli et un havre pour les terroristes».

Alors qu’en 2011, les néocons, les gens de droite et les interventionnistes humanitaires visaient un changement de régime en Libye, une seule organisation non gouvernementale parmi les groupes progressistes, mobilisait l’opinion publique mondiale pour soutenir l’action militaire en Libye sous la forme d’une zone d’exclusion aérienne.

Et ce n’était pas n’importe quelle organisation ; c’était Avaaz.org, l’immense organisation de pétition sur internet à la croissance rapide, qui avait 7 millions de membres en 2011 et qui aujourd’hui en compte 43.1 millions, répartis dans 194 pays. En tant que telle, Avaaz, dont le siège est à New York, est, comme nous l’avons noté dans un précédent article, la plus grande et la plus influente organisation internationale de pétition, basée sur Internet, de la planète.

En utilisant les signatures de ses membres et une pleine page en juin dernier dans le New York Times, Avaaz a plaidé ces dernières années en faveur d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie, tout comme quelques néocons et faucons au Congrès, ainsi que divers groupes de réflexion favorisant les opérations militaires pour chasser le président Bachar al-Assad du pouvoir. Hillary Clinton (mais pas les autres candidats à la présidence Bernie Sanders et Donald Trump) est une avocate fervente d’une zone d’exclusion aérienne et du changement de régime en Syrie.

Comme Clinton et d’autres interventionnistes, Avaaz – en plaidant pour une zone d’exclusion aérienne en Syrie – n’a pas été échaudée par ce que sa revendication a provoqué en Libye. Ces dernières années, elle a repris pour la Syrie certains des mêmes arguments en faveur d’une zone d’exclusion aérienne qu’elle avait développés pour la Libye. Cela, comme nous l’avons noté dans notre précédent article, bien que les principaux généraux étasuniens aient averti qu’une zone d’exclusion aérienne en Syrie est «une opération à haut risque, une action de combat violente, qui provoquera de nombreuses victimes», civiles et militaires.

Il est instructif d’examiner le plaidoyer d’Avaaz en 2011 en faveur d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, pour se faire une idée de l’organisation qui continue à penser – à moins qu’un accord diplomatique ne sorte de la tentative actuelle de cessez-le-feu en Syrie – que davantage de guerre, sous couvert d’intervention humanitaire, sauverait davantage de vies civiles, en quelque sorte.

La zone d’exclusion aérienne en Libye a mal tourné

Dans son appel pour une zone d’exclusion aérienne en Libye en 2011, Avaaz a remis aux Nations Unies une pétition riche de 1 202 940 signatures récoltées en ligne. Démontrant l’impact d’Avaaz, 90% de celles-ci avaient été obtenues sur une période de deux jours entre le 15 et le 17 mars de cette année-là, lorsque ses adhérents atteignaient le nombre plus modeste, mais déjà impressionnant, de sept millions.

Barack Obama et sa secrétaire d’État Hillary Clinton rendent hommage aux victimes de la mission diplomatique américaine à Benghazi, en Libye, le 11 septembre 2012.

Nous savons maintenant combien c’était une revendication judicieuse – puisque non seulement la Libye s’est vue imposer une zone d’exclusion aérienne, mais que nous connaissons les bombardements des armées des États-Unis et de l’Otan, le renversement et le meurtre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, la montée d’État islamique, l’attaque de la mission diplomatique étasunienne à Benghazi, le flot des réfugiés fuyant le pays en faillite et plongé dans le chaos qu’est la Libye aujourd’hui.

Même à l’époque où Avaaz collectait toutes ces signatures en 2011 en soutien à une zone d’exclusion aérienne en Libye, certaines critiques se demandaient pourquoi une organisation non gouvernementale basée aux États-Unis, estimait qu’elle devait se montrer solidaire avec des néocons et des faucons en faveur d’une action violant la souveraineté de la Libye et susceptible de conduire à davantage de violence contre le peuple libyen.

Comme l’écrit John Hilary, qui avertit de manière prémonitoire dans The Guardian en mars 2011 : «La plupart de ces militants généralement bien intentionnés, n’imaginent pas qu’ils prêtent main forte aux gouvernements pressés de réaffirmer leurs intérêts en Afrique du Nord. [] Une zone d’exclusion aérienne attirerait presque certainement les pays de l’Otan dans une nouvelle implication militaire en Libye, remplaçant les institutions du peuple libyen par le contrôle de ces gouvernements qui ont montré peu de considération pour leur bien-être.»

Hilary, directeur général de War on Want, l’organisme, basé au Royaume-Uni, de lutte contre la pauvreté et l’injustice économique, notait en outre, de nouveau de manière prémonitoire : «De toute évidence, une zone d’exclusion aérienne fait passer une intervention étrangère pour quelque chose de plutôt humanitaire – en mettant l’accent sur l’arrêt des bombardements, même si cela pourrait bien conduire à une escalade de la violence.»

Notant que ce soutien à une zone d’exclusion aérienne en Libye, à l’époque, «devenait rapidement un appel important de faucons des deux côtés de l’Atlantique» (exactement comme cela a été le cas ces dernières années par rapport à la Syrie), Hilary commentait : «La hiérarchie militaire, avec ses budgets menacés par les coupes du gouvernement, ne peut sûrement pas croire à sa chance – ceux qui s’opposent habituellement aux guerres [comme Avaaz] font ouvertement campagne pour plus d’implication militaire.»

Les organisations progressistes sur internet cherchent constamment des signatures pour des pétitions appelant les États-Unis ou d’autres gouvernements à adopter, changer ou refuser certaines politiques. Mais Hilary a souligné que l’appel pour une zone d’exclusion aérienne franchit une ligne en territoire dangereux. Comme il l’écrit :

«La question met en évidence le fond du problème de l’activisme sur internet : au lieu de changer le monde par une vie d’éducation, il vise à changer le monde par un simple clic de souris. Les effets peuvent être bénins, lorsque cela fait pression sur un gouvernement pour qu’il cesse de causer des préjudices. Mais un plan d’action positif dans une situation telle que la Libye exige plus de réflexion. Appeler à une intervention armée est un pas immense – la vie et la mort de centaines de milliers de gens peuvent peser dans la balance. La différence entre la facilité du geste et le poids de la conséquence est grande.»

La justification d’Avaaz

Il vaut la peine d’examiner l’expérience de la Libye pour se faire une idée de la façon dont Avaaz voit le recours à l’action militaire pour atteindre ce qu’il prétendait être des résultats humanitaires sauvant des civils.

Rétrospectivement, dans son appel pour une zone d’exclusion aérienne, Avaaz paraissait accepter totalement et répandre la position Kadhafi-assassinera-systématiquement-tous-les-opposants, que trompétaient tous les gouvernements occidentaux pour justifier une intervention, en précisant dans son message du 15 mars 2011 à ses membres : «En ce moment, les forces de Kadhafi écrasent la rébellion ville par ville» et notant qu’«un châtiment brutal attend les Libyens qui ont défié le régime. Si nous ne persuadons pas l’ONU d’agir maintenant, nous pourrions être témoins d’un bain de sang».

Avaaz poursuivait en affirmant que tandis qu’elle «est profondément attachée à la non-violence [] l’application d’une zone d’exclusion aérienne visant à plaquer au sol les hélicoptères de combat de Kadhafi, est un cas où les actions militaires soutenues par l’ONU semblent nécessaires».

Le 17 mars 2011, juste deux jours après qu’elle avait inondé le Conseil de sécurité de l’ONU de pétitions comportant 1 172 000 signatures, Avaaz a rapporté avec enthousiasme (point d’exclamation, et tout, et tout) que les Nations Unies avaient accepté de «prendre toutes les mesures nécessaires dont une zone d’exclusion aérienne, mais pas d’invasion, pour protéger le peuple de Libye menacé d’une attaque !»

 Il semble que le profond attachement à la non-violence exprimé par Avaaz se soit étendu à une zone d’exclusion aérienne pour englober «toutes les mesures nécessaires» – et la Libye a bientôt fait les frais de toutes ces mesures nécessaires.

Quand elle promouvait une zone d’exclusion aérienne en Libye, Avaaz – comme avec sa campagne actuelle sur la Syrie – a suscité l’opposition de certains de ses membres. L’organisation a jugé nécessaire de répondre assez longuement en ligne à ces critiques, avant que la zone d’exclusion aérienne ne soit mise en place et que ne commence l’assaut contre la Libye.

Le directeur d’Avaaz de l’époque, Ben Wikler (qui est aujourd’hui avec MoveOn.org), dans une réponse en ligne dans le Guardian cité plus haut, à l’article de John Hilary, a souligné un certain nombre de raisons et de procédures sur lesquelles se fondait Avaaz pour défendre la cause d’une zone d’exclusion aérienne pour la Libye. Parmi celles-ci :

– «L’appel pour une zone d’exclusion aérienne provient de Libyens – y compris le gouvernement provisoire d’opposition, l’ambassadeur (démissionnaire) de la Libye après de l’ONU et des organisations de jeunesse. [] L’équipe d’Avaaz est en contact étroit et permanent avec des militants en Libye et a été sollicitée à plusieurs reprises pour lancer cette campagne.»

– «D’une certaine manière, écrit Wikler, nous travaillons beaucoup comme des journalistes [] en parlant avec les gens et en pesant les faits avant de tirer des conclusions. Toutefois, les conclusions personnelles de notre équipe doivent aussi passer l’examen de nos membres, qui soutiennent fortement toute position que nous prenons.»

Dans le cas de la Libye, cependant, il semblerait qu’Avaaz n’ait guère pris en compte les aspects négatifs d’une action militaire – par exemple, ce qui se passe après que vous ayez gagné.

– Selon Wikler, un sondage réalisé à partir d’un échantillon avant la publication de la pétition sur internet, a montré que «84% des membres [d’Avaaz] soutenaient cette campagne, tandis que 9% y étaient opposés. Depuis son lancement, nous avons trouvé un soutien massif pour la campagne partout dans le monde». Avaaz dit que les idées de pétitions, par exemple une campagne pour une zone d’exclusion aérienne, «sont soumises à un sondage et testées hebdomadairement auprès d’un échantillon de 10 000 membres – et seules les initiatives qui suscitent une forte adhésion sont reprises» pour l’ensemble des membres.

L’organisation n’a pas révélé qui, au sein d’Avaaz, a été l’instigateur principal de la pétition pour des zones d’exclusion aérienne en Libye et en Syrie. Parlant en général, Avaaz dit comment ses pétitions se développent : «L’équipe d’Avaaz ne fixe pas d’agenda, ni n’essaie de convaincre ses membres de la suivre. C’est plutôt le contraire : l’équipe écoute des membres et suggère des actions qu’ils peuvent entreprendre dans le but d’influencer plus largement le monde. Petit miracle, ensuite, nombre de nos campagnes les plus réussies sont suggérées d’abord par des membres d’Avaaz eux-mêmes. Et la direction est une partie essentielle du service aux membres : il faut une vision et de l’habileté pour trouver et communiquer une manière de construire un monde meilleur.»

Bien que cela ne soit pas dit, sur un sujet aussi important et aussi controversé qu’une zone d’exclusion aérienne, l’appel final devrait logiquement venir du directeur général Ricken Patel.

– L’équipe d’Avaaz a joué «un rôle clé dans la consultation d’experts importants dans le monde (et la plus grande partie de notre équipe a des antécédents en termes de politique et de revendication) sur chacune des campagnes que nous menons, et la Libye ne faisait pas exception». Ce qui pose la question : qui étaient ces experts, et Avaaz a-t-elle cherché des opposants à une telle action  ?

– À la question de savoir si imposer une zone d’exclusion aérienne conduirait à une véritable guerre internationale en Libye, Wikler a minimisé cette possibilité, à l’époque : «Les zones d’exclusion aérienne peuvent signifier une gamme de choses différentes. Quelques analystes et personnalités militaire [aucun n’est nommé par Wikler] ont soutenu que cela nécessiterait une attaque préventive contre l’armement anti-aérien de la Libye. D’autres [aucun nom, de nouveau], cependant, affirment que simplement faire voler des avions de combat au-dessus des zones contrôlées par les rebelles garantirait que Kadhafi n’utiliserait pas ses jets pour attaquer l’est de la Libye, parce qu’il sait que son aviation est plus faible que celle de l’Égypte et des pays de l’Otan. La meilleure solution est celle qui diminue le plus les morts civiles avec le moins de violence possible. Les choses pourraient ne pas tourner comme prévu, mais tandis qu’il y a des dangers potentiels de guerre internationale, il y a des dangers certains pour les civils, si les choses continuent sans zone d’exclusion aérienne.» [C’est nous qui soulignons.]

Appeler à une action militaire semble un calcul très risqué pour un groupe de pétition en ligne, étant donné que lui-même reconnaît que l’action qu’il soutient pourrait conduire à une guerre internationale ou à d’«autres choses… non prévues». Et traiter une telle question en une phrase à peine puis conclure que le risque en vaut la peine – cela après le lancement de la pétition – n’indique pas un processus transparent, où toutes les cartes sont sur la table, qui fait des signataires bien informés.

À tout le moins, avec le recul, vous pourriez penser que l’expérience de la Libye donnerait à Avaaz quelques doutes sur le soutien à une zone d’exclusion aérienne, ce que de grands généraux étasuniens cités dans notre précédent article ont décrit comme plus risqué dans le contexte de la Syrie. Mais il n’y a pas d’introspection évidente de ce genre, dans la campagne pour une zone d’exclusion aérienne dans ce pays-ci.

Pour cet article et le précédent, nous avons soumis une série de questions au service de presse d’Avaaz et à ses directeurs de campagne, en insistant pour obtenir des précisions sur la raison pour laquelle l’organisation soutient des zones d’exclusion aériennes en Libye et en Syrie – y compris si le résultat tragique en Libye avait compté dans les raisons d’Avaaz d’appeler à une telle mesure en Syrie. Après des demandes (et des rappels) à cinq reprises en novembre, décembre et janvier, nous avons finalement reçu une réponse le 11 février du directeur de campagne Nell Greenberg, qui ne répondaient toutefois qu’à quelques-unes de nos demandes précises. Nos questions complémentaires, soumises le 12 février, sont restées sans réponse.

Comme avec les autres questions que nous avons soumises à l’équipe d’Avaaz, l’organisation n’a pas répondu si l’expérience libyenne l’avait incitée à y regarder à deux fois, avant de reprendre la question de la zone d’exclusion aérienne en Syrie. Il y avait éventuellement une référence obscure à une telle zone en Libye lorsque Greenberg nous a déclaré : «Une grande partie de ce que vous nous demandez relève de réflexions sur des campagnes passées, en fonction du paysage géopolitique actuel. Mais basé sur la manière dont nous travaillons, je ne peux pas vous dire comment un membre d’Avaaz se sentirait aujourd’hui, à propos d’une campagne passée, sans aller le voir et lui poser la question.»

Notre question complémentaire a montré que nous ne demandions pas comment un individu membre d’Avaaz pourrait ressentir la campagne sur la Libye aujourd’hui, mais plutôt comment les dirigeants d’Avaaz se sentaient en proposant une zone d’exclusion aérienne pour la Syrie, alors que l’intervention militaire en Libye a tourné à un tel désastre. Jusqu’à présent, Avaaz n’a répondu à aucune de nos questions complémentaires.

À la question de savoir si une zone d’exclusion aérienne violerait la souveraineté nationale de la Libye, Wikler a déclaré en mars 2011 : «La souveraineté nationale ne devrait pas être un obstacle légitime à l’action internationale lorsque des crimes contre l’humanité sont commis.» Ensuite, dans ce qui est peut-ête une préfiguration de l’appel à une mesure similaire en Syrie, Wikler ajoutait : «Si vous n’êtes vraiment pas d’accord, alors vous pourriez tout aussi bien vous trouver en porte-à-faux avec d’autres campagnes d’Avaaz.»

Wikler concluait sa défense de l’appel à une zone d’exclusion aérienne en Libye en disant :

«Tout compte fait, c’était un jugement difficile. Appeler à un tel genre de réponse militaire l’est toujours. Les membres d’Avaaz ont aussi appelé pendant des semaines à un ensemble complet d’options non militaires, y compris un gel des avoirs, des sanctions ciblées et des poursuites judiciaires contre les responsables officiels impliqués dans la répression violente des manifestants.»

«Mais bien que ces mesures progressent, le nombre de morts augmente. Encore une fois, des personnes réfléchies peuvent ne pas être d’accord – mais dans le cas de la communauté Avaaz, seules 9% se sont opposées à cette position [84% ont approuvé] – ce qui est quelque peu surprenant, étant donné que nous avons presque toujours défendu des méthodes pacifiques pour résoudre les conflits par le passé. Nous pensons que c’était la meilleure position à prendre, étant donné l’équilibre entre l’avis des spécialistes, le soutien populaire et, surtout, les droits et le désir clairement exprimés du peuple libyen.»

Le chiffre de 84% d’approbations établi à partir d’un échantillon des membres d’Avaaz semble étonnant – et soulève la question de savoir si les questions ont été formulées de la manière la plus émotionnelle, qui produirait un résultat aussi écrasant (sur la ligne de Kadhafi massacre, et massacrera, quiconque se met sur son chemin et nous devons agir pour éviter un bain de sang). Cela soulève aussi la question de savoir si Avaaz a proposé, comme contrepoint, qu’une zone d’exclusion aérienne pourrait conduire à une guerre plus vaste et finirait par tuer, mutiler et déplacer des milliers de civils.

Indépendamment du nombre, se fonder sur des sources civiles partisanes dans des régions occupées pour des solutions tactiques ou militaires de toute sorte, est une proposition douteuse et effrayante à la fois, et ne semble guère être le rôle d’une organisation de pétition en ligne.

John Hanrahan, actuellement membre de la rédaction en chef d’ExposeFacts, est un ancien directeur exécutif du Fonds pour le journalisme d’investigation et journaliste pour The Washington Post, The Washington Star, UPI et d’autres entreprises de presse. Il a aussi une vaste expérience d’enquêteur juridique. Hanrahan est l’auteur de Government by Contract et co-auteur de Lost Frontier: The Marketing of Alaska. Il a beaucoup écrit pour NiemanWatchdog.org, un projet de la Fondation Nieman pour le journalisme à l’Université de Harvard.

Partie 2

Article original paru sur ExposeFacts.org

Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par nadine pour le Saker francophone

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