Par Stratediplo – Le 4 juin 2019 – Les alertes de Stratediplo
Quelle que soit la lenteur de son agonie, le destin de la démocratie représentative (ou république parlementaire) en Algérie semble scellé.
Tous les partis politiques algériens sans exception, du plus gros au plus petit, ont déclaré boycotter l’élection présidentielle. Si soixante-dix-sept formulaires de candidature ont paraît-il été retirés, seuls deux ont été remplis et déposés. C’est évidemment suite à une entente inter-partisane générale, et avec une assurance mutuelle de non participation, que chaque parti a pu décider de ne pas présenter de candidat en étant certain que les autres partis feraient de même. Cela ne les empêche cependant pas, aujourd’hui, de critiquer non seulement l’annonce d’un nouveau scrutin (évidemment) mais également l’annulation de l’élection du 4 juillet (bizarrement) faute de candidats. Les mêmes partis qui déclaraient hier qu’une élection était impossible et indésirable reprochent aujourd’hui au Conseil constitutionnel d’officialiser ce constat, et le caractérisent de reculade du « pouvoir ».