Nous devons prendre au sérieux la possibilité d’une attaque nucléaire américaine


Par Ariel Noyola Rodríguez et Michel Chossudovsky – Le 15 mai 2017 – Source globalization.ca

La présidence de Donald Trump traverse une crise grave, surtout quand il s’agit plus que jamais du danger latent de l’explosion de la Troisième Guerre mondiale, qui cette fois serait nucléaire. Voici l’interview accordée à Ariel Rodriguez Noyola par Michel Chossudovsky, économiste canadien et fondateur du Centre de recherche sur la mondialisation (Global Research).

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Menace sur l’Amérique du Sud…


Les États-Unis vont installer une nouvelle base militaire au Pérou

Préambule de l'auteur  

Après la destitution parlementaire de Dilma Rousseff au Brésil et l'arrivée de Mauricio Macri à la Casa Rosada en Argentine, les États-Unis tentent désespérément d'augmenter leur présence militaire en Amérique latine, et en particulier dans le Cône Sud. Le Pérou, l'un des pays de l'Alliance du Pacifique, est la dernière victime des incursions impériales de Washington. Le gouvernement régional d'Amazonas (Pérou) a approuvé à la fin de 2016 l'installation d'une nouvelle base militaire américaine qui, dans l'opinion publique, est présentée comme un centre de secours en cas de catastrophes naturelles.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Ariel Noyola Rodriguez – Le 9 janvier 2017 – Source globalresearch

Juste quelques jours avant de quitter la Maison Blanche, Barack Obama a décidé de ne pas manquer l’occasion de renforcer le déploiement des forces américaines en Amérique du Sud.

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Mort imminente du Traité Trans-Pacifique (TTP)…


La Chine prend le relais des États-Unis 

Préambule de l'auteur 

La bataille pour la domination du commerce mondial penche en faveur de la Chine. Face aux menaces de Donald Trump d'imposer des barrières tarifaires et de supprimer les accords de libre-échange, dont le TPP, Beijing tisse des liens avec divers partenaires importants de Washington. Lors du XXIVe sommet de l'APEC, il est apparu clairement que la mort imminente du TPP est devenue une excellente occasion pour la Chine qui, étonnamment, avait proposé aux pays qui ont signé le TPP en février de cette année, l'établissement d'une grande zone de libre-échange... mais sans les États-Unis.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Noyola Ariel Rodriguez – Le 21 novembre 2016 – Source Russia Today

L’influence des États-Unis dans le commerce mondial se dilue. Quelques heures après la victoire électorale de Donald Trump sur Hillary Clinton, l’équipe du président Barack Obama a surpris ses propres amis en leur demandant d’abandonner, soudainement, la campagne de lobbying intense qu’ils menaient au Congrès pour la ratification de l’Accord trans-pacifique de coopération économique (TPP).

La mort du TPP est imminente. Selon ses dispositions, pour entrer en vigueur, il faut l’approbation législative d’au moins six pays et, en plus, ceux-ci doivent totaliser 85% du produit intérieur brut (PIB) des douze membres. L’économie américaine en représente à elle seule plus de 60%. Par conséquent, une fois que Obama aura laissé la ratification du TPP entre les mains de Trump, il est presque certain qu’il sera enterré par le prochain Congrès des États-Unis.

Michael Froman, représentant au Commerce pour les États-Unis, avait déjà averti en juillet de cette année que si les législateurs de son pays échouaient à ratifier le TPP, les «clés du château» de la globalisation des échanges passeraient entre les mains de la Chine. Ses paroles étaient prophétiques. Les aspirations impériales d’Obama ont capoté. L’Amérique ne dictera plus les règles du jeu.

Actuellement, l’essentiel du commerce est concentré en Asie, avec la Chine en tête. Les dirigeants de Pékin ont travaillé pendant un certain temps sur diverses initiatives de libre-échange de caractère multilatéral en vue de consolider leur influence aux niveaux régional et mondial : le partenariat économique global régional (RCEP) et le libre commerce en Asie-Pacifique (FTAAP).

Lors du XXIVe sommet  de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), tenu à Lima (Pérou), le Président de la Chine, Xi Jinping, a proposé aux pays signataires du TPP, tant d’Amérique – Chili, Mexique et Pérou – que d’Océanie – Australie et Nouvelle-Zélande – de rejoindre les accords de libre-échange promus par son gouvernement et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Mais laquelle des deux initiatives de libre-échange promues par la Chine est-elle vraiment de nature à supplanter le TPP ?

Il sera très difficile pour Beijing de faire fonctionner le FTAAP – traité de libre-échange entre les membres de l’APEC, créé en 2014, qui inclut les États-Unis… et la Chine – parce que si Donald Trump, à ce jour, a été catégoriquement opposé au TPP, il est clair qu’il ne soutiendra jamais une initiative de libre-échange menée par la Chine. Rappelez-vous aussi que Trump a promis à ses électeurs d’abandonner ou, dans le meilleur des cas, de renégocier les accords de libre-échange signés par les États-Unis au cours des dernières décennies. À leur avis, les accords tels que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sont un désastre.

Selon ce scénario, la Chine cherche à rallier à sa cause les principaux partenaires commerciaux des États-Unis en vertu de l’engagement de continuer à encourager la libre circulation des marchandises. De mon point de vue, le RCEP est l’initiative de libre-échange qui donne à la Chine la possibilité de combler le vide laissé par Washington après son abandon du TPP . «La Chine devrait mettre en place un nouvel accord qui réponde aux attentes de l’industrie et maintienne la dynamique de la mise en place d’une zone de libre-échange», a dit au début de novembre Li Baodong, le vice-ministre des Affaires étrangères de la Chine.

Le RCEP est composé de tous les pays membres du TPP, à l’exception du Canada, du Chili, du Mexique, du Pérou et, bien sûr, des États-Unis. Avec un total de plus de 3 milliards d’habitants, le RCEP inclut également d’autres pays d’Asie ayant un grand dynamisme économique : Cambodge, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Philippines, Laos, Myanmar et Thaïlande. La question se pose alors de savoir si le RCEP serait une sorte de TPP élargi, avec la Chine remplaçant les États-Unis.

Pas exactement.

L’envergure de la RCEP n’est pas la même que celle du TPP. Jusqu’à présent, les objectifs de la RCEP sont limités à l’élimination des barrières tarifaires. Le TPP, pour sa part, est beaucoup plus qu’un accord de libre-échange, parce que, entre autres choses, il met à la disposition des grandes sociétés des droits à la propriété intellectuelle, menace la protection de l’environnement, viole les droits des travailleurs et, comme si ça ne suffisait pas, laisse aux mains de tribunaux internationaux d’arbitrage [mis en place par les multinationales, NdT] le règlement des différends entre les gouvernements et les entreprises.

Par conséquent, plusieurs dirigeants considèrent favorablement le plan B proposé par les Chinois. Parmi eux, le président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski, qui considère qu’un accord de libre-échange alternatif au TPP est nécessaire. Bien que les pays de l’Alliance du Pacifique – composée des trois membres du TPP d’origine latino-américaine, plus la Colombie – soient intéressés à continuer d’entretenir d’excellentes relations avec les États-Unis, en même temps, plusieurs d’entre eux veulent construire des accords avec la Chine et la Russie.

Sans aucun doute, l’incertitude politique qui afflige les États-Unis depuis les élections du 8 novembre dernier est magistralement exploitée par le dragon chinois. Face à la menace de Trump d’ouvrir une nouvelle ère de protectionnisme, la réponse de Xi est très énergique : la globalisation des échanges menée par Pékin continuera, avec ou sans le soutien de Washington.

Ariel Noyola Rodríguez est économiste, il a fait ses études supérieures à l’Université nationale autonome du Mexique. Contact : noyolara@gmail.com. Twitter :@noyola_ariel.

Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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L’Organisation de coopération de Shanghai mène la grande transformation de l’Eurasie

Préambule de l'auteur 

L'Organisation de coopération de Shanghaï est en voie de passer de la coopération en matière de sécurité et de défense à un effort supplémentaire dans les domaines économiques et financiers. Durant son quinzième sommet, tenu début novembre, le premier ministre chinois, Li Keqiang, a proposé aux membres de ce groupe l'établissement d'une zone de libre échange commercial et la création une banque régionale de développement, qui augmentera l'influence de Beijing et de Moscou sur une région qui, de l'avis des principaux stratèges géopolitiques des États-Unis, définira finalement le futur de l'hégémonie globale.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Noyola Ariel Rodriguez – Le 14 novembre, 2016 – Source Russia Today

Zbigniew Brzezinski, qui était conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, a déclaré en 1997 dans son livre Le grand échiquier : la primauté américaine et ses impératifs géostratégiques (The Grand Chessboard : American Primacy and Its Geostrategic Imperatives), que l’une des conditions pour que les États-Unis conservent leur hégémonie mondiale était d’empêcher, à tout prix, l’émergence d’une puissance concurrente dans la région de l’Eurasie.

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La dette est un danger pour l’économie mondiale

Préambule de l'auteur

Bien que plus de huit années soient passées depuis l'effondrement de Lehman Brothers, l'économie mondiale continue de souffrir de graves problèmes structurels. Non seulement le monde ne parvient pas à surmonter une faible croissance, mais pire encore, la dette a connu une augmentation explosive au cours des dernières années. Les pays industrialisés comme les États-Unis, l'Allemagne et la France ont vu une augmentation exponentielle de leur dette; de même pour les pays émergents tels que le Brésil et la Chine. Sans aucun doute, si le niveau de la dette continue de croître, plus tôt que tard, nous assisterons à l'apparition d'une nouvelle crise financière.

Par Ariel Noyola Rodriguez – Le 31 oct 2016 – Source Russia Today

Au cours des dernières années, la dette a augmenté de façon explosive. Selon les estimations effectuées par le Fonds monétaire international (FMI), la dette globale du secteur non financier – incluant les gouvernements, les ménages et les entreprises financières – est de plus de $152 mille milliards de dollars. Un volume qui représente 225% du PIB mondial. De ce total général, environ $100 mille milliards de dollars correspondent à des dettes acquises par les entreprises privées et les ménages. Le reste est la dette publique.

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La Russie, la Chine et l’Arabie saoudite mettent en échec l’hégémonie du dollar

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Préambule de l'auteur 

Les États-Unis rencontrent de plus en plus d'obstacles sur leur chemin pour maintenir l'hégémonie du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Ces derniers mois, les pays émergents ont vendu beaucoup de bons du Trésor américain, principalement la Russie et la Chine, mais aussi l'Arabie saoudite. En outre, afin de se protéger contre les fluctuations violentes du dollar, les banques centrales de plusieurs pays ont acquis des énormes volumes d'or pour diversifier leurs réserves de devises. En bref, l'offensive mondiale contre le dollar repart avec la vente massive de la dette américaine et, en parallèle, des achats colossaux de métaux précieux.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Noyola Ariel Rodriguez – Le 24 octobre 2016 – Source Russia Today

La suprématie de Washington dans le système financier mondial a subi un coup énorme en août dernier : la Russie, la Chine et l’Arabie saoudite ont vendu des bons du Trésor des États-Unis pour la somme de $37,9 milliards, selon la dernière mise à jour des données officielles publiée il y a quelques jours. Dans une perspective globale, les investissements mondiaux dans la dette publique des États-Unis ont chuté à leur niveau le plus bas depuis juillet 2012. De toute évidence, le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale est de nouveau remis en question.

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Les BRICS doivent faire face à la guerre financière des États-Unis

Préambule de l'auteur

Pour faire face à la guerre financière provoquée par les États-Unis, il est urgent que les BRICS renforcent leurs liens de coopération dans les domaines de l'économie et de la finance. La nouvelle banque de développement des BRICS devrait augmenter son volume de prêts, de même que leur fond de réserves. En outre, les BRICS devraient mettre en œuvre dès que possible leur propre agence de notation. Pour intensifier la cohésion économique, la mise en œuvre d'une zone de libre-échange devrait faire tomber les barrières tarifaires et ainsi augmenter sensiblement les échanges entre eux. En bref, si des mesures appropriées ne sont pas prises dans les meilleurs délais, les BRICS courent le risque de sombrer au cours du prochain ouragan financier.

Ariel Noyola Rodriguez

Par Ariel Noyola Rodriguez – Le 5 septembre 2016 – Source Russia Today

Les 15 et 16 octobre a eu lieu dans l’État de Goa (Inde) le huitième sommet du BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Nous devons reconnaître que la réunion a eu lieu dans le contexte d’une situation profondément critique pour l’économie mondiale. Cependant, les BRICS ont montré, une fois de plus, leur capacité extraordinaire à transformer un mauvais moment en une occasion d’approfondir leurs liens à partir d’un point de vue stratégique.

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Les banques centrales du G7 ont perdu la boussole

Préambule de l'auteur

Sans aucun doute, les banques centrales des pays industrialisés ont épuisé leurs munitions pour combattre la crise. Réunis pour leur assemblée annuelle de Jackson Hole, les responsable de la politique monétaire ont été terrifiés par le discours de la présidente de la Réserve fédérale des États-Unis, Janet Yellen, qui, au lieu de lever les doutes quant à la reprise de l'économie mondiale, a plutôt alimenté encore plus la panique : il est impossible de faire confiance à l'économie américaine pour être la locomotive qui tirera la faible croissance dans les pays industrialisés.

Ariel Noyola RodriguezPar Ariel Noyola Rodriguez – Le 5 septembre 2016 – Source Russia Today

Huit ans après la faillite de Lehman Brothers, les banques centrales du Groupe des sept – le G7, composé de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni – n’arrivent pas encore à voir leurs économies enregistrer des taux de croissance supérieurs à 3%.

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Que doit faire l’Amérique latine face à la tourmente financière ?

Préambule

L'Amérique latine et les Caraïbes font face à l'un de leurs moments les plus critiques depuis le déclenchement de la crise mondiale en septembre 2008. Les économies de la région ont non seulement ralenti, mais les pays sud-américains ont subi des contractions sévères, principalement le Brésil et le Venezuela. Lors du récent sommet de la CELAC tenu à Quito, en Équateur, s'est révélée la nécessité de resserrer les rangs autour de l'unité de l'Amérique latine, et dans le même temps, d'activer la mise en œuvre des différents instruments de coopération financière dans la région : la Banque du Sud, le Fonds du Sud et l'utilisation des monnaies locales dans le commerce.

Le Saker Francophone

Par Ariel Noyola Rodríguez – Le 29 janvier 2016 – Source Russia Today

Inévitablement, lors du quatrième sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) qui s’est tenu le 27 janvier dans la ville de Quito, en Équateur, l’économie, le développement et l’intégration régionale ont été parmi les sujets les plus discutés par les participants. Continuer la lecture