Par Fr. Lawrence Farley − Le 18 avril 2021 − Source Oriental Review via Ancien Faith
Un vieux proverbe dit que celui qui dîne avec le diable doit utiliser une longue cuillère – c’est-à-dire qu’il faut être très prudent et garder la plus grande distance possible. Je pense que le même conseil convient pour dîner avec César. Lorsque César est hostile à l’Église (comme il l’a souvent été dans l’histoire), nous, chrétiens, avons des raisons d’être un peu nerveux. Lorsqu’il est amical envers l’Église, nous avons des raisons d’être encore plus nerveux. Car s’il y a une chose que la longue histoire de Byzance nous a enseignée, c’est qu’il y a un inconvénient certain à être une Église d’État, et que César a une tendance inquiétante à se surpasser. Chacun sait que c’est celui qui paie le joueur de cornemuse qui décide de la musique. Et lorsque César commence à payer nos factures – ou nous donne un coup de pouce économique – il se sent souvent un peu plus qu’autorisé à diriger notre spectacle. C’est la raison pour laquelle le mot “Césaropapisme“ sonne si mal.