Allo, Maman, bobo… Maman comment tu m’as fait, j’suis pas beau

People march during at the annual Gay Pride parade in central Stockholm on August 5, 2017

Marche annuelle de la Gay Pride à Stockholm le 5 août 2017 © AFP 2018/ Erik SIMANDER / TT News Agency


Sputnik_logoLe 17 janvier 2018 – Source sputniknews

Le nombre de Suédois qui ont déposé une requête pour investiguer leur genre a augmenté de 25%, ce qui indique une augmentation constante des diagnostics de « dysphorie de genre » communément appelée « né(e) dans le mauvais corps ». En même temps, ceux qui s’abstiennent de choisir leur genre sont plus nombreux.

Plus de mille Suédois ont demandé une enquête sur leur identité de genre en 2017, une augmentation marquée par rapport à l’année précédente. Certains de ceux qui souffrent de dysphorie de genre suivent un traitement de réaffectation sexuelle, devenant transsexuels, avec une nouvelle identité sexuelle, à la fois corporelle et légale.

Cependant, tous ceux qui cherchent une investigation de genre ne peuvent ou ne veulent pas choisir d’être définis comme un homme ou une femme. De plus en plus de Suédois défient l’appartenance aux genres traditionnels et choisissent simplement de se définir d’une manière différente, tout en renonçant aux opérations de changement de sexe et au traitement hormonal.

« Je pense que c’est plus commun que vous ne le pensez, a déclaré à la radio suédoise Nino de Gothenborg, qui appartient à cette catégorie. Je sais que refuser de se définir peut ressembler à un cliché, mais les gens ne sentent-ils généralement pas qu’ils ne peuvent pas s’intégrer ? » a-t-elle demandé de façon rhétorique.

L’état de non-appartenance à l’un ou l’autre sexe est parfois appelé « troisième genre », « non-binaire » ou « intersexuel ».

« Les gens qui refusent d’être placés dans un genre traditionnel ont toujours existé » a dit Attila Fazekas, médecin chef pour la dysphorie sexuelle à Lund, faisant référence à un groupe de plusieurs millions de personnes appelées hirjas en Inde, qui défient les sexes traditionnels et ont reçu une reconnaissance légale en 2014.

« Peut-être que ce n’est pas un phénomène nouveau après tout » a déclaré Fazekas, suggérant que de nombreux non-binaires ont vécu dans le passé, attribuant leur augmentation actuelle à une meilleure compréhension du problème et à une plus grande tolérance à l’altérité dans la société moderne.

La prédominance de ces attitudes a déclenché la campagne pour une légalisation de la troisième désignation de genre en Suède, comme cela a été fait précédemment dans plusieurs autres pays, dont l’Allemagne, qui offre à ses citoyens l’occasion d’avoir une identité de genre indéfinie.

À lire aussi, en anglais :  « Notre-Dame et Notre Sauveur : la Suède rend Jésus neutre en termes de genre »

À l’automne 2017, une enquête d’État a proposé d’introduire un troisième genre légal pour renforcer les droits des personnes transgenres et améliorer leur qualité de vie. D’autres propositions incluaient la possibilité de ne pas choisir son genre et de rendre les toilettes non sexuées.

« Aujourd’hui, le fait que seulement deux sexes légaux existent, revient à dire au non-binaire : vous n’existez pas’ » a déclaré Violetta Blinova, de l’ONG Transsammans, à la radio suédoise, affirmant que cela « ouvrirait plus de portes ».

À l’heure actuelle, il n’y a aucune possibilité légale d’avoir un troisième genre en Suède. Bien que la question ait été débattue, les parties restent divisées sur cette question, certaines préconisant l’abandon total du concept de genre légal.

Sputniknews

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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