15 janvier 2015
Préambule
Je me souviens d’une époque, où les mots États-Unis et America sonnaient comme une promesse, avaient une consonance de liberté.
C’était le pays ou tout était possible, comparé à notre vieille Europe, avec ses frontières, ses règles, ses traditions immuables. Il y avait même un sens religieux. N’était-ce pas en effet vers les États-Unis que les Pères pèlerins (Pilgrim Fathers), avec leur voilier le Mayflower [1], s’étaient enfuis d’une Europe oppressive, avec ses rois ou républiques ne respectant pas la liberté de conscience ? Qu’est-ce qui a donc changé pour qu’en 2014, tellement de gens se réveillent comme des résistants à ce qui est perçu aujourd’hui comme l’Empire du Chaos, participant chacun à sa façon au mouvement alternatif, comme nous ici via le Saker francophone ? [4]
Jefke pour le Saker francophone
Sommaire
Le précédent historique de la mort d’une constitution
La Constitution des États-Unis : les éléments de la liberté
États des lieux en 2014
La persécution aux États-Unis depuis la guerre du Vietnam
Les États-Unis, état policière
Témoignage du front : la répression en place
Conclusion : l’Amérique ne fait plus rêver
De l’euphorie au doute
Comme mon père me le répétait souvent : « les Américains nous ont libérés des Nazis, y ont mis le paquet avec le Plan Marschall [2] et nous ont permis de devenir riches, de développer la pauvre Flandre ». Oui, je suis né dans les Flandres, en Belgique, non loin de la mer du Nord, à Bruges. Les restes de la Seconde Guerre mondiale se trouvaient juste à coté de chez moi, sous la forme de sinistres bunkers allemands. Il y en avait aussi dans les dunes à Zeebruges.
Ma mère et sa sœur faisaient partie de ces jeunes femmes allemandes qui se sont mariées avec un soldat Belge, la mienne avec un Flamand, sa sœur avec un militaire belge Wallon. Elle me parlait en allemand, je répondais en flamand. Dès que j’ai pu lire, les livres sur la guerre, le nazisme et ses atrocités se sont présentés naturellement à moi.