Bonnes nouvelles de Russie

Le Saker original – le 28 février 2015 – Source thesaker.is

même l’opposition libérale pro-US refuse d’incriminer le Kremlin

Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que le jour viendrait où j’aurais à dire du bien de l’opposition libérale ou non-système russe, mais apparemment, ce jour est venu, c’est aujourd’hui. A ma grande surprise, tous les chefs de cette opposition ont fait jusqu’à maintenant des déclarations très modérées et raisonnables, et tous ceux que j’ai entendus ont apparemment rejeté l’idée que le Kremlin est derrière le meurtre. Maintenant, cela va peut-être de soi pour la plupart d’entre nous, mais pour l’opposition libérale ou démocratique russe, c’est un vrai changement de ton. Beaucoup d’entre eux ont même dit que ce meurtre était une provocation (ce qui, dans ce contexte, signifie coup monté!) pour déstabiliser la Russie et provoquer une crise. Même Irina Khakamada, habituellement une vraie cinglée, a dit que c’était soit une provocation soit l’action d’un petit groupe d’extrémistes.

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Vladimir Poutine en 2012: nos ennemis cherchent à fabriquer des martyrs pour nous nuire

Le Saker original – Le 28 février 2015 – Source thesaker.is

Vladimir Poutine en 2012: nos ennemis cherchent à fabriquer des martyrs pour nous nuire

Dans cette vidéo datant d’il y a exactement trois ans (29 février 2012), Vladimir Poutine prédisait que des attaques sous faux drapeau telle que celle dont l’opposant Boris Nemtsov vient d’être victime pourraient être menées depuis l’étranger pour nuire à la Russie.

Vidéo sous-titrée en français

https://www.youtube.com/watch?v=SaAY2ENG0Zw

A un moment où la crise ukrainienne, façonnée de toutes pièces par les États-Unis et leurs vassaux européens, se traduit sur le terrain par une déroute de la junte pro-occidentale de Kiev, et sur le plan international par une victoire spectaculaire de la diplomatie russe, un tel crime ne peut profiter qu’à l’Occident. Vladimir Poutine, qui jouit d’une satisfaction astronomique dans les sondages (86%), n’a aucun intérêt à faire abattre un opposant qui ne représente pas même 1% des suffrages, et dont l’audience est si faible qu’il n’a aucun député à la Douma. Tout comme l’attaque contre le vol civil malaisien MH17, faussement attribué à la Russie, il s’agit d’une nouvelle opération de propagande destinée à ternir son image, dans la droite ligne de la guerre politique, économique et médiatique que mène l’Occident contre la Russie de Vladimir Poutine.

The Saker

 Crédit à Tatzhit Mihailovich

Traduction en français : http://www.sayed7asan.blogspot.fr

 

Voir également

FALSE FLAG IN MOSCOW!  Le Saker original (en anglais) 27.02.2015

Putin warns opposition against ‘sacrificial victims’ Russia Today (vidéo sous-titrée en anglais) 29.02.2012

Rappel à l’Occident: La Russie a toujours vaincu ses agresseurs (vidéo sous-titrée en français) 27.02.2015

 

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ONG neutre ou vendue?
Human Rights Watch accuse les bombes baril* syriennes

Le 27 février 2015 – Source Moon of Alabama

Human Rights Watch accuse les bombes baril* syriennes d’avoir causé les destructions perpétrées par les Américains

Human Rights Watch participe à une campagne sectaire de propagande anti-syrienne. Cette ONG monte toute une opération de propagande autour de l’idée que les bombes baril, prétendument utilisées par le gouvernement syrien, sont des armes inhumaines. J’attends toujours que Human Rights Watch dénonce avec la même véhémence l’utilisation aveugle des roquettes artisanales contre les civils par les djihadistes rebelles modérés.

Hier, Human Rights Watch a envoyé ce tweet:

La Syrie a largué des bombes baril en dépit du fait qu’elles sont interdites.

Le tweet de HRW était accompagné de cette photo d’une ville détruite comme si elle avait un lien quelconque avec les bombes baril syriennes. Ce n’est pas le cas.

La photo en question a été publiée dans le New York Times le 13 Février 2015.

La légende de cette photo du NYT disait:
La ville de Kobani à majorité kurde est dévastée après un siège de plusieurs mois par les forces islamistes et les frappes aériennes de la coalition menée par les États-Unis.

Ce sont à l’évidence des bombardements états-uniens massifs qui ont détruit la ville de Kobani. Les États-Unis ne larguent plus de bombes baril artisanales des avions et des hélicoptères. Mais ils ont bien fait un usage extensif de ces bombes baril au Vietnam.

Les bombes baril syriennes n’ont pas détruit la ville de Kobani. Elle a été détruite par les bombes des forces aériennes régulières américaines. Les dommages causés par des bombes baril pourraient difficilement être pires. En réalité, les bombes baril larguées d’hélicoptères en vol stationnaire sont probablement beaucoup mieux ciblées et plus précises que les bombes non guidées larguées par les avions de chasse.

Le tweet de Human Rights Watch est frauduleux à un autre titre. Il renvoie à un article du 24 février du NYT comme si cet article confirmait l’affirmation de HRW. Mais cet article de NYT n’est pas neutre. Le rapport dont parle cet article intitulé La Syrie largue des bombes baril en dépit de leur interdiction, selon un rapport, est un rapport de HRW sur les bombes baril en Syrie. Le tweet de HRW renvoie en fait les lecteurs à son propre rapport comme s’il s’agissait d’un lien vers une source indépendante.

Il est extrêmement intéressant que Human Rights Watch éprouve le besoin d’utiliser une photo des destructions commises par les bons États-uniens pour illustrer les destructions causées par la méchante armée syrienne dans sa lutte contre les djihadistes soutenus par les États-uniens. L’image n’est évidemment pas la seule chose sur laquelle HRW nous trompe.

Mise à jour
Ce n’est pas la première fois que HRW utilise des photos du mauvais camp. En octobre 2014, l’ONG a utilisé l’image d’une femme qui pleurait la mort des fédéralistes ukrainiens brûlés vifs par des hordes nazies à Odessa pour appeler à prendre position contre les politiques répressives de Poutine.

Note 
* Barils de TNT chargés de morceaux de métal

Traduit par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

 

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La Chine vient de se ranger du côté de la Russie sur le conflit ukrainien

Par Tyler Durden – Le 27 février 2015 – Source zerohedge

En ce qui concerne la guerre par procuration en Ukraine, qui a commencé pour de bon il y a environ un an, avec le violent coup d’État qui a renversé le président Ianoukovitch pour le remplacer par un oligarque local pro-américain, personne n’a de doute sur l’identité des acteurs clés: à gauche, nous avons l’Ouest, représenté par les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN; et à droite, nous avons la Russie. La seule chose qui n’était pas tout à fait claire jusqu’ici, c’était le rôle que jouait cet autre partenaire encombrant – la Chine.

Il est certain que, tout au long de la guerre civile en Ukraine, on s’est rarement posé la question de savoir de quel côté penchait la Chine. C’est d’autant plus étonnant que le rapport de force précaire entre l’OTAN et la Russie a conduit à une impasse dans laquelle aucune des deux parties n’a sur l’autre un avantage évident (alors que l’Ukraine dont l’économie est morte et la monnaie en hyperinflation, attend un vainqueur clair), et que le soutien explicite ou implicite de la Chine à l’un des deux camps pourrait faire toute la différence, surtout pour l’axe le plus redoutable de la planète.

Aujourd’hui nous avons enfin eu la réponse et le gagnant est… ce type-là:

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L’économie russe
Un mort encore bien vivant.

Par M K Bhadrakumar – Le 27 février 2015 – Source Bhadrakumar

Une phase d’intense propagande anti-russe par l’Occident, sans précédent dans l’ère de l’après-guerre froide, touche probablement à sa fin. Les propagandistes devaient nous faire croire que l’économie russe est en lambeaux ou en chute libre ou réduite à un déchet en raison des intelligentes sanctions occidentales ourdies par les Etats-Unis, et que tard ou tard Moscou serait contrainte de s’aligner sur le diktat de l’Occident au sujet l’Ukraine.

Mais rien de tel ne s’est produit. Ou plutôt si, la Russie a affirmé encore plus fort sa volonté de sauvegarder ses intérêts légitimes de sécurité. Sur le terrain, la Russie a manœuvré à partir d’une position de force alors que l’opinion occidentale est fracturée, avec une partie importante de son opinion publique qui se soulève, en Europe, contre des politiques de sanctions qui ne mènent nulle part mais font du tort aux intérêts européens. L’Union européenne est appelée à se prononcer dans les prochains mois sur la poursuite des sanctions ou sur une restauration souhaitable des relations commerciales, compte tenu des tendances encourageantes constatées dernièrement grâce à l’accord de Minsk qui, lentement mais sûrement, gagne du terrain dans l’est de l’Ukraine.

Maintenant que la marée de la propagande commence à refluer, l’opinion rationnelle fait surface. Bloomberg a rédigé un article d’opinion intitulé Non, Obama, l’économie de la Russie n’est pas en ruines, avertissant que les rapports prédisant la disparition imminente de l’économie russe pourraient s’avérer prématurés.

Le magazine d’intérêt national en ligne a publié un rapport, dans une veine quelque peu similaire, concernant un colloque intitulé Le Secteur de l’énergie en  Russie et la chute du prix du pétrole, qui s’est tenu mardi à Washington sous les auspices du Centre pour l’intérêt national. Les opinions exprimées étaient que l’impact des sanctions et la baisse des prix du pétrole sur l’économie russe ne doivent pas être exagérés, même si les opinions divergent pour prévoir que les prix du pétrole seront revenus aux alentours de $80 le baril d’ici la fin de l’année. Le rapport est ici.

En effet, l’avenir de la coopération énergétique de la Russie avec l’Europe devient ici le point central du débat. Sans doute, l’Europe cherche-t-elle à diversifier ses sources d’approvisionnement hors de la Russie, à réduire le niveau élevé de dépendance moyenne actuel de 30% pour l’approvisionnement en gaz. Mais une analyse récente du professeur James Henderson, senior fellow à l’Institut d’Oxford pour les études sur l’énergie, arrive à une conclusion surprenante, je vais le citer longuement:

«Alors que l'idée même d'un partenariat énergétique stratégique entre la Russie et l'UE a disparu, en fait, les relations commerciales resteront solides. La Russie ne veut pas devenir dépendante des exportations vers un seul client puissant, comme la Chine, et utiliser ses options européennes comme un élément d'équilibrage de la même manière que les ventes vers l'Asie sont actuellement utilisées pour faire un contrepoids géopolitique et commercial aux dirigeants européens. En outre, les ventes totales en Europe vont probablement rester la plus grande source de revenus pour Gazprom, car même si la Chine devenait le plus gros client unique, et bien que la relation entre la Russie et ses clients à l'Ouest soit susceptible de rester politiquement houleuse dans un avenir prévisible, les avantages mutuels d'une issue commerciale rationnelle dans le secteur de l'énergie empêcheront probablement toute rupture importante dans le commerce du gaz. En outre, si Gazprom poursuit sa stratégie de croissance par des livraisons aux plate-formes de redistribution [hubs, NdT] plutôt que par la livraison au consommateur final, sa position de négociation puissante, en tant que producteur à faible coût, avec de vastes ressources de gaz proches de l'Europe, pourrait finalement aboutir à une part de marché en pleine expansion sur le long terme plutôt que par un déclin qui semble actuellement être le résultat souhaité par l'UE.»

De toute évidence, la Russie continue de poursuivre une politique de l’énergie très ciblée, sans se laisser décourager par les prévisions apocalyptiques de chute libre de l’économie, politique fondée sur une estimation avisée qui est loin d’impliquer une cessation des relations avec l’Europe. Vue sous cette perspective, l’annulation par Moscou du projet de gazoduc South Stream devient un tournant dans sa stratégie d’exportation de gaz à long terme, provoqué par un concours de circonstances (comme la faiblesse de la demande de gaz, la législation anti-monopole de l’UE dans le secteur de l’énergie et le sentiment que Gazprom est moins bien accueilli que par le passé sur le marché européen), tournant qui invite à travailler sur une nouvelle plate-forme, à la frontière entre la Turquie et la Grèce, pour livrer du gaz dans l’Europe du Sud.

En effet, ceux qui se moquaient de la notion dite de Turkish Stream, d’abord vue comme un simple bluff de la Russie, sont de plus en plus nombreux à se taire et à comprendre que le projet est vital pour la Russie et pourrait être aussi réaliste que le projet Blue Stream existant pour la fourniture du gaz russe à la Turquie. Comme je l’ai laissé entendre dans un blog précédent – la Russie s’invite bruyamment dans la tente de l’UE – à propos de la possibilité d’extension des relations énergétiques entre la Russie et Chypre, la Russie se positionne ainsi intelligemment entre la Turquie et la Grèce comme un ami commun et un nouvel axe de l’énergie entre les trois pays pourrait bien se dessiner, ce qui renforcerait le profil de Moscou dans la région méditerranéenne.

Même une analyse récente par la Fondation Jamestown, un vétéran redoutable de la guerre froide, admet à contrecœur qu’«il est également de plus en plus évident que la coopération centrée sur l’énergie entre la Russie et la Turquie se traduira à Ankara par des mouvement politiques de rapprochement avec Moscou… à partir d’un point de vue stratégique encore plus large, la coopération énergétique de la Turquie et de la Russie apparaît comme un sérieux défi à la communauté euro-atlantique et à ses partenaires régionaux proches».

M K Bhadrakumar

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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